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Citations de Victor Hugo (8666)


Amour ! Loi, dit Jésus. Mystère, dit Platon.
Sait-on quel fil nous lie au firmament ? Sait-on
Ce que les mains de Dieu dans l' immensité sèment ?
Est-on maître d' aimer ? Pourquoi deux êtres s' aiment,
Demande à l' eau qui court, demande à l' air qui fuit,
Au moucheron qui vole à la flamme la nuit,
Au rayon d' or qui vient baiser la grappe mûre !
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Tout conjugue le verbe aimer. Voici les roses.
Je ne suis pas en train de parler d' autres choses.
Premier mai ! L' amour gai, triste, brûlant, jaloux,
Fait soupirer les bois, les nids, les fleurs, les loups ;
L' arbre où j' ai, l' autre automne, écrit une devise,
La redit pour son compte et croit qu' il l' improvise ;
Les vieux antres pensifs, dont rit le geai moqueur,
Clignent leurs gros sourcils et font la bouche en coeur ;
L' atmosphère, embaumée et tendre, semble pleine
Des déclarations qu' au Printemps fait la plaine,
Et que l' herbe amoureuse adresse au ciel charmant .
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Les emportements des hommes comme Phoebus sont des soupes au lait, dont une goutte d'eau froide affaisse l'ébullition.
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Vous me manquez, je suis absente de moi-même.
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Victor Hugo
Ce silence du soir.
Ce n'est pas le silence.Ecoute ! Tout est noir,
La nuit obscure fait toute chose pareille,
Le ciel verse un repos immense; pour l'oreille
Tout bruit a cessé.L'âme entend en ce moment
Une foule de voix sortir confusément
De cette ombre en disant des choses inconnues.
Il me semble que les eaux, les plaines et les nues
Sont pleines de secrets qu'elles vont révéler,
Et dès que tout se tait, tout commence à parler.
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Je sais que c'est la coutume
D'adorer ces nains géants
Qui, parce qu'ils sont écumes,
Se supposent océans [...]

( Livre II, XVIII )
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- Savez-vous ce qu'est l'amitié ? demandat-t-il.
- Oui, répondit l'égyptienne. C'est être frère et soeur, deux âmes qui se touchent sans se confondre, les deux doigts de la main.
- Et l'amour ? poursuivit Gringoire.
- Oh ! l'amour ! dit-elle, et sa voix tremblait, et son oeil rayonnait. C'est être deux et n'être qu'un. Un homme et une femme qui se fondent en un ange. C'est le ciel.
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Théodule était, nous croyons l'avoir dit, le favori de la tante Gillenormand, qui le préférait parce qu'elle ne le voyait pas. Ne pas voir les gens, cela permet de leur supposer toutes les perfections.

- Quelque cotillon -
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Quand il tira cet enfant du sac, il le trouva bien difforme en effet. Le pauvre petit diable avait une verrue sur l’œil gauche, la tête dans les épaules, la colonne vertébrale arquée, le sternum proéminent, les jambes torses ; mais il paraissait vivace ; et quoiqu’il fût impossible de savoir quelle langue il bégayait, son cri annonçait quelque force et quelque santé. La compassion de Claude s’accrut de cette laideur ; et il fit vœu dans son cœur d’élever cet enfant pour l’amour de son frère, afin que, quelles que fussent dans l’avenir les fautes du petit Jehan, il eût par-devers lui cette charité, faite à son intention. C’était une sorte de placement de bonnes œuvres qu’il effectuait sur la tête de son jeune frère ; c’était une pacotille de bonnes actions qu’il voulait lui amasser d’avance, pour le cas où le petit drôle un jour se trouverait à court de cette monnaie, la seule qui soit reçue au péage du paradis.
Il baptisa son enfant adoptif, et le nomma Quasimodo, soit qu’il voulût marquer par là le jour où il l’avait trouvé, soit qu’il voulût caractériser par ce nom à quel point la pauvre petite créature était incomplète et à peine ébauchée. En effet, Quasimodo, borgne, bossu, cagneux, n’était guère qu’un à peu près.
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Ah! Père Madeleine ! vous ne m'avez pas reconnu tout de suite ! Vous sauvez la vie aux gens,et après vous les oubliez! Oh, c'est mal! eux,ils se souviennent de vous ! vous êtes un ingrat ! II Cosette-5 " l'homme au grelot "
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Guanhumara :
Eh bien, je suis le meurtre et je suis la vengeance.
Je vais, fantôme aveugle, au but marqué d'avance;
Je suis la soif du sang ! Que me demandes-tu ?
D'avoir de la pitié, d'avoir de la vertu,
De sauver des vivants ? J'en ris lorsque j'y pense.
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Là, le père et l'aïeul, pensifs, chargés d'hivers,
De tout ce qu'ils ont fait cherchant la sombre trace,
Méditant sur leur vie ainsi que sur leur race,
Contemplent, seuls, et loin des rires triomphants,
Leurs forfaits, moins hideux encore que leurs enfants.
(Guanhumara)
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Faut-il continuer de lever les yeux vers le ciel ? Le point lumineux qu'on y distingue est-il de ceux qui s'éteignent ? L'idéal est effrayant à voir ainsi perdu dans les profondeurs, petit, isolé, imperceptible, brillant, mais entouré de toutes ces grandes menaces noires monstrueusement amoncelées autour de lui ; pourtant pas plus en danger qu'une étoile dans les gueules des nuages.
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Pourtant ces détails, qu'on appelle à tort petits - il n'y a ni petits fais dans l'humanité, ni petites feuilles dans la végétation, - sont utiles. C'est de la physionomie des années que se compose la figure des siècles.
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Le temps ! les ans ! les jours ! mots que la foule ignore !
Mots profonds qu’elle croit à d’autres mots pareils !
Quand l’heure tout-à-coup lève sa voix sonore,
Combien peu de mortels écoutent ses conseils !
L’homme les use, hélas ! ces fugitives heures,
En folle passion, en folle volupté,
Et croit que Dieu n’a pas fait de choses meilleures
Que les chants, les banquets, le rire et la beauté !
Son temps dans les plaisirs s’en va sans qu’il y pense.
Imprudent ! est-il sûr de demain ? d’aujourd’hui ?
En dépensant ses jours, sait-il ce qu’il dépense ?
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La terre me disait Poète !
Le ciel me répétait Prophète !
Marche ! parle ! enseigne ! bénis !
Penche l’urne des chants sublimes !
Verse aux vallons noirs comme aux cimes,
Dans les aires et dans les nids !


Ces temps sont passés. — A cette heure,
Heureux pour quiconque m’effleure,
Je suis triste au dedans de moi ;
J’ai sous mon toit un mauvais hôte ;
Je suis la tour splendide et haute
Qui contient le sombre beffroi.


L’ombre en mon cœur s’est épanchée ;
Sous mes prospérités cachée
La douleur pleure en ma maison ;
Un ver ronge ma grappe mûre ;
Toujours un tonnerre murmure
Derrière mon vague horizon !

-A mademoiselle J.-
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EN HIVER LA TERRE PLEURE

En hiver la terre pleure ; 

Le soleil froid, pâle et doux,

Vient tard, et part de bonne heure,

Ennuyé du rendez-vous.



Leurs idylles sont moroses. 

- Soleil ! aimons ! - Essayons. 

O terre, où donc sont tes roses ?

- Astre, où donc sont tes rayons ?



Il prend un prétexte, grêle,

Vent, nuage noir ou blanc,

Et dit : - C'est la nuit, ma belle !
-
 Et la fait en s'en allant ;



Comme un amant qui retire

Chaque jour son coeur du noeud, 

Et, ne sachant plus que dire,

S'en va le plus tôt qu'il peut.
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Il nous en coûte de le dire, mais cette première extase fut bien vite troublée. A peine Gringoire avait-il approché ses lèvres de cette coupe enivrante de joie et de triomphe, qu'une goutte d'amertume vint s'y mêler.
Tout à coup, au beau milieu d'une querelle entre mademoiselle Marchandise et madame Noblesse, au moment où maître Labour prononçait ce vers mirifique :
Onc ne vis dans les bois bête plus triomphante;
la porte de l'estrade réservée, qui était jusque-là restée si mal à propos fermée, s'ouvrit plus mal à propos encore; et la voix retentissante de l'huissier annonça brusquement : Son éminence monseigneur le cardinal de Bourbon.
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La bonté d'une guerre se juge à la quantité de mal qu'elle fait.
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Le jeune homme riche a cent distractions brillantes et grossières, les courses de chevaux, les chiens, le tabac, le jeu, les bons repas et le reste; occupations des bas côtés de l'âme aux dépens des côtés hauts et délicats. Le jeune homme pauvre se donne de la peine pour avoir du pain; il mange; quand il a mangé il n'a plus que la rêverie. Ils va aux spectacles gratis que Dieu donne; il regarde le ciel, l'espace, les astres, les fleurs, les enfants, l'humanité dans laquelle il souffre, la création dans laquelle il rayonne. Il regarde tant l'humanité qu'il voit l'âme, il regarde tant la création qu'il voit Dieu. Il rêve et il se sent grand; il rêve encore et il se sent tendre. De l'égoïsme de l'homme qui souffre il passe à la compassion l'homme qui médite. Un admirable sentiment éclate en lui, l'oubli de soi et la pitié pour tous. En songeant aux jouissances sans nombre que la nature offre, donne et prodigue aux âmes ouvertes et refuse aux âmes fermées, il en vient à plaindre, lui millionaire de l'intelligence, les millionnaires de l'argent. Toute haine s'en va de son coeur à mesure que toute clarté entre dans son esprit.
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