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Citations de Victor Hugo (8687)


Victor Hugo
Vient un temps où protester ne suffit plus.
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Victor Hugo
Lettre à Léonie Biard

Samedi – trois heures du matin. Je rentre.
J'ai ta lettre. Cette douce lettre, je l'avais lue aujourd'hui dans tes yeux. Que tu étais belle tantôt aux Tuileries sous ce ciel de printemps, sous ces arbres verts, avec ces lilas en fleurs au-dessus de ta tête. Toute cette nature semblait faire une fête autour de toi. Vois-tu, mon ange, les arbres et les fleurs te connaissent et te saluent. Tu es reine dans ce monde charmant des choses qui embaument et qui s'épanouissent comme tu es reine dans mon cœur.

Oui, j'avais lu dans tes yeux ravissants cette lettre exquise, délicate et tendre que je relis ce soir avec tant de bonheur, ce que ta plume écrit si bien, ton regard adorable le dit avec un charme qui m'enivre. Comme j'étais fier en te voyant si belle! Comme j'étais heureux en te voyant si tendre !

Voici une fleur que j'ai cueillie pour toi. Elle t'arrivera fanée, mais parfumée encore ; doux emblème de l'amour dans la vieillesse. Garde-la ; tu me la montreras dans trente ans. Dans trente ans tu seras belle encore, dans trente ans je serai encore amoureux. Nous nous aimerons, n'est-ce pas, mon ange, comme aujourd'hui, et nous remercierons Dieu à genoux.

Hélas ! Toute la journée de demain dimanche sans te voir ! Tu ne me seras rendue que lundi. Que vais-je faire d'ici là ? Penser à toi, t'aimer, t'envoyer mon cœur et mon âme. Oh! De ton côté sois à moi! A lundi ! — à toujours ! »
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Victor Hugo
A mademoiselle Louise B.

L’année en s’enfuyant par l’année est suivie.
Encore une qui meurt ! Encore un pas du temps !
Encore une limite atteinte dans la vie !
Encore un sombre hiver jeté sur nos printemps !

Le temps ! les ans ! les jours ! mots que la foule ignore !
Mots profonds qu’elle croit à d’autres mots pareils !
Quand l’heure tout à coup lève sa voix sonore,
Combien peu de mortels écoutent ses conseils !

L’homme les use, hélas ! ces fugitives heures,
En folle passion, en folle volupté,
Et croit que Dieu n’a pas fait de choses meilleures
Que les chants, les banquets, le rire et la beauté.

Son temps dans les plaisirs s’en va sans qu’il y pense.
Imprudent ! est-il sûr de demain ? d’aujourd’hui ?
En dépensant ses jours sait-il ce qu’il dépense ?
Le nombre en est compté par un autre que lui.

A peine lui vient-il une grave pensée
Quand, au sein du festin qui satisfait ses vœux,
Ivre, il voit tout à coup de sa tête affaissée
Tomber en même temps les fleurs et les cheveux ;

Quand ses projets hâtifs l’un sur l’autre s’écroulent ;
Quand ses illusions meurent à son côté ;
Quand il sent le niveau de ses jours qui s’écoulent
Baisser rapidement comme un torrent d’été.

Alors en chancelant il s’écrie, il réclame,
Il dit : Ai-je donc bu toute cette liqueur ?
Plus de vin pour ma soif ! plus d’amour pour mon âme !
Qui donc vide à la fois et ma coupe et mon cœur ?


Mais rien ne lui répond. _ Et triste, et le front blême,
De ses débiles mains, de son souffle glacé,
Vainement il remue, en s’y cherchant lui-même,
Ce tas de cendre éteint qu’on nomme le passé !
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Victor Hugo
Je n'ai qu'un instant
Je t'envoie l'éternité dans une minute,
l'infini dans un mot,
tout mon cœur dans je t'aime...
Lettre à Léonie Biard
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La soirée était superbe; quelques étoiles commençaient à piquer le ciel clair du crépuscule; la mer, à peine émue, avait le miroitement opaque et lourd d'une immense nappe d'huile.
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- Nègres et mulâtres ! qu’est-ce que cela veut dire ? Viens-tu ici nous insulter avec ces noms odieux, inventés par le mépris des blancs ? Il n’y a ici que des hommes de couleur et des noirs, entendez-vous, monsieur le colon ?
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Puis sa réflexion retombait sur lui-même, et à côté de jean Valjean grandi, il se voyait, lui Javert, dégradé.
Un forçat était son bienfaiteur !
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-- Mioche, es-tu un homme ?
Gavroche haussa les épaules et répondit :
-- Un môme comme mézig est un orgue [ homme ], et des orgues comme vousailles sont des mômes.
-- Comme le mion joue du crachoir ! s'écria Babet.
-- Le môme pantinois n'est pas maquillé de fertille lansquinée, ajouta Brujon. [ L'enfant de Paris n'est pas fait en paille mouillée. ]
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« Vois l’astre chevelu qui, Royal météore,
Roule, en se grossissant des mondes qu’il dévore,
Tel, ô jeune géant, qui t’accrois tous les jours,
Tel ton génie ardent, loin des routes tracées,
Entraînant dans son cours des mondes de pensées,
Toujours marche et grandit toujours ! »
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Le commandant fit une grimace désappointée.
-- Ne vas pas mentir, vieux spectre. Je m'appelle Tristan l'Hermite, ancêtre du baladin Thierry, et je suis le compère du roi. Tristan l'Hermite, entends-tu ?
Il ajouta, en regardant la place de Grève, autour de lui :
-- C'est un nom qui a de l'écho, ici.

NDL : il y a une petite erreur dans le texte, et c'est de ma faute : )
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Il vient une heure où protester ne suffit plus : après la philosophie, il faut l'action.
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« On croit dans leur parole, où tremblent des ébauches,
Voir un reste de ciel qui se dissipe et fuit ;
Et moi qui suis le soir, et moi qui suis la nuit,
Moi dont le destin pâle et froid se décolore,
J’ai l’attendrissement de dire : Ils sont l’aurore.
Leur dialogue obscur m’ouvre des horizons ;
Ils s’entendent entre eux, se donnent leurs raisons.
Jugez comme cela disperse mes pensées.
En moi, désirs, projets, les choses insensées,
Les choses sages, tout, à eur tendre lueur,
Tombe, et je ne suis plus qu’un bonhomme rêveur. »
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Villac
Puis monsieur veut créer ! inventer ! Insolent !
Créer après Garnier ! après le Théophile !
Après Hardy ! Le fat ! Créer, chose facile !
Comme si ces esprits fameux avaient laissé
Quelque chose après eux qui ne fût pas usé !
Chapelain là-dessus le raille d'une grâce !

Rochebaron
Corneille est un croquant !
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Hé bien, poursuivit Biassou, que penserais-tu d'un homme qui aurait, pour étouffer les dernières tentatives des esclaves, planté cinquante têtes de noirs des deux côtés de l'avenue de son habitation ?
La pâleur de C*** devint effrayante.
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Ange! Une heure avec vous ! Une heure, en vérité,
A qui voudrait la vie, et puis l’éternité !
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On a tant abusé du regard dans les romans d'amour qu'on a fini par le déconsidérer. C'est à peine si l'on ose dire maintenant que deux êtres se sont aimés parce qu’ils se sont regardés. C'est pourtant comme cela qu'on s'aime et uniquement comme cela. Le reste n'est que le reste, et vient après. Rien n'est plus réel que ces grandes secousses que deux âmes se donnent en échangeant cette étincelle.
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Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte,
Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte,
Et du premier consul, déjà, par maint endroit,
Le front de l'empereur brisait le masque étroit.
Alors dans Besançon, vieille ville espagnole,
Jeté comme la graine au gré de l'air qui vole,
Naquit d'un sang breton et lorrain à la fois
Un enfant sans couleur, sans regard et sans voix ;
Si débile qu'il fut, ainsi qu'une chimère,
Abandonné de tous, excepté de sa mère,
Et que son cou ployé comme un frêle roseau
Fit faire en même temps sa bière et son berceau.
Cet enfant que la vie effaçait de son livre,
Et qui n'avait pas même un lendemain à vivre,
C'est moi.
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Victor Hugo
Victor HUGO / Actes et paroles III / Politique / OEuvres complètes / Robert Laffont - Bouquins 1985
« Si l’on veut savoir de quel droit j’interviens dans cette douloureuse affaire, je réponds : de l’immense
droit du premier venu. Le premier venu, c’est la conscience humaine. »
< XXII Pour un soldat, février 1875 p.891 >
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Le plus lourd fardeau, c'est d'exister sans vivre.
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Ces lieux sont purs ; tu les complètes. 
Ce bois, loin des sentiers battus, 
Semble avoir fait des violettes, 
Jeanne, avec toutes tes vertus.

L'aurore ressemble à ton âge ; 
Jeanne, il existe sous les cieux 
On ne sait quel doux voisinage 
Des bons coeurs avec les beaux lieux. 

Tout ce vallon est une fête 
Qui t'offre son humble bonheur ; 
C'est un nimbe autour de ta tête ; 
C'est un éden en ton honneur. 

Tout ce qui t'approche désire 
Se faire regarder par toi, 
Sachant que ta chanson, ton rire, 
Et ton front, sont de bonne foi. 

Ô Jeanne, ta douceur est telle 
Qu'en errant dans ces bois bénis, 
Elle fait dresser devant elle 
Les petites têtes des nids.
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