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Citations de Victor Hugo (8665)


De quoi puis-je avoir envie,
De quoi puis-je avoir effroi,
Que ferais-je de la vie,
Si tu n'es plus près de moi ?
(...)

Que dirai-je aux champs que voile
L'Inconsolable douleur ?
Que ferais-je de l'étoile ?
Que ferais-je de la fleur ?

Que dirais-je au bois morose,
Qu'illuminait ta douceur ?
Que répondrai-je à la rose
Disant : Où donc est ma soeur ?

J'en mourrai : fuis, si tu l'oses.
A quoi bon, jours révolus :
Regarder toutes ces choses
Qu'elle ne regarde plus ?

Que ferais-je de la lyre,
De la vertu, du destin ?
Hélas ! et, sans ton sourire,
Que ferais-je du matin ?

Que ferais-je seul, farouche,
Sans toi, du jour et des cieux,
De mes baisers sans ta bouche,
Et de mes pleurs sans tes yeux !
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Tu peux, comme il te plaît,me faire jeune ou vieux.
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non,si puissant qu'on soit,non,qu'on rie ou qu'on pleure,
nul ne te fait parler,nul ne peut avant l'heure
ouvrir ta froide main,
O fantôme muet,O notre ombre,O notre hôte
spectre toujours masque qui nous suit cote à cote
et qu'on nomme demain
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(...) on trouva parmi ces carcasses hideuses deux squelettes dont l'un tenait l'autre singulièrement embrassé.
L'un de ces deux squelettes, qui était celui d'une femme, avait encore quelques lambeaux d'une étoffe qui avait été blanche, et on voyait autour de son cou un collier de graines d'adrézarach avec un petit sachet de soie, orné de verroterie verte, qui était ouvert et vide. Ces objets avaient si peu de valeur que le bourreau sans doute n'en avait pas voulu.
L'autre, qui tenait celui-ci étroitement embrassé, était un squelette d'homme. On remarqua qu'il avait la colonne vertébrale déviée, la tête dans les omoplates, et une jambe plus courte que l'autre. Il n'avait d'ailleurs aucune rupture de vertèbre à la nuque, et il était évident qu'il n'avait pas été pendu. L'homme auquel il avait appartenu était donc venu là, et il y était mort. Quand on voulut le détacher du squelette qu'il embrassait, il tomba en poussière.
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Jeunes amours si vite épanouies,
Vous êtes l'aube et le matin du coeur.
Charmez l'enfant, extases inouïes !
Et, quand le soir vient avec la douleur,
Charmez encor nos âmes éblouies,
Jeunes amours, si vite évanouies !
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Viens ! Aimons-nous ! errons sur la pelouse
Ne songe pas au ciel ! j'en suis jalouse !
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« Jamais je n’ai vu ma laideur comme à présent. Quand je me compare à vous, j’ai bien pitié de moi, pauvre malheureux monstre que je suis ! Je dois vous faire l’effet d’une bête, dites. – Vous, vous êtes un rayon de soleil, une goutte de rosée, un chant d’oiseau ! – Moi, je suis quelque chose d’affreux, ni homme, ni animal, un je ne sais quoi plus dur, plus foulé aux pieds et plus difforme qu’un caillou ! »
[...]
Il la regarda attentivement tandis qu’elle parlait. « J’ai compris, répondit-il. Vous me demandez pourquoi je vous ai sauvée. Vous avez oublié un misérable qui a tenté de vous enlever une nuit, un misérable à qui le lendemain même vous avez porté secours sur leur infâme pilori. Une goutte d’eau et un peu de pitié, voilà plus que je n’en paierai avec ma vie. Vous avez oublié ce misérable ; lui, il s’est souvenu. »
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- (...)
Le livre est ta richesse à toi ! c'est le savoir,
Le droit, la vérité, la vertu, le devoir,
Le progrès, la raison dissipant tout délire.
Et tu détruis cela, toi !
- Je ne sais pas lire.
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Il est certain que les livres sont bien souvent un poison subversif de l'ordre social
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Persévérance, le mot dont les grandes choses sont faites. [Tas de Pierres]
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La raison, c’est l’intelligence en exercice ; l’imagination, c’est l’intelligenc en érection. [Tas de Pierres]
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La démocratie prouve sa solidité par les absurdités qu’on entasse sur elle, sans l’ébranler. [William Shakespeare]
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Toutes les religions ont ce but : prendre de force l’âme humaine. [Actes & paroles]
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On a tant abusé du regard dans les romans d'amour qu'on a fini par le déconsidérer. C'est à peine si l'on on ose dire maintenant que deux êtres se sont aimés parce ce qu'ils se sont regardés. C'est pourtant comme cela qu'on s'aime et uniquement comme cela. Le reste n'est que le reste, et vient après. Rien n'est plus réel que ces grandes secousses que deux âmes se donnent en échangeant une étincelle.
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De même que les incendies éclairent toute la ville, les révolutions éclairent le genre humain.
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Tant qu'il existera, par le fait des lois et des moeurs, une damnation sociale créant artificiellement en pleine civilisation, des enfers, et compliquant d'une fatalité humaine la destinée qui est divine ; tant que les trois problèmes du siècle, la dégradation de l'homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l'atrophie de l'enfant par la nuit, ne seront pas résolus ; tant que, dans certaines régions, l'asphyxie sociale sera possible ; en d'autres termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu'il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles.
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On ne trouve les diamants que dans les ténèbres de la terre ; on ne trouve les vérités que dans les profondeurs de la pensée.
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C'est à coups de canon qu'on rend le peuple heureux.
Nous sommes revenus de tous ces grands mots creux :
- Progrès, fraternité, mission de la France,
Droits de l'homme, raison, liberté, tolérance. -
Socrate est fou ; lisez Lélut qui le confond ;
Christ, fort socialiste et démagogue au fond,
Est une renommée en somme très surfaite.
Terre ! l'obus est Dieu, Paixhans est son prophète.
Vrai but du genre humain : tuer correctement.
Les hommes, dont le sabre est l'unique calmant,
Ont le boulet rayé pour chef-d'œuvre ; leur astre,
C'est la clarté qui sort d'une bombe Lancastre,
Et l'admiration de tout peuple poli
Va du mortier Armstrong au canon Cavalli.
Dieu s'est trompé ; César plus haut que lui s'élance ;
Jéhovah fit le verbe et César le silence.
Parler, c'est abuser ; penser, c'est usurper.
La voix sert à se taire et l'esprit à ramper.
Le monde est à plat ventre, et l'homme, altier naguère,
Doux et souple aujourd'hui, tremble. - Paix ! dit la guerre.
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Paris bloqué

Ô ville, tu feras agenouiller l'histoire.
Saigner est ta beauté, mourir est ta victoire.
Mais non, tu ne meurs pas. Ton sang coule, mais ceux
Qui voyaient César rire en tes bras paresseux,
S'étonnent : tu franchis la flamme expiatoire,
Dans l'admiration des peuples, dans la gloire,
Tu retrouves, Paris, bien plus que tu ne perds.
Ceux qui t'assiègent, ville en deuil, tu les conquiers.
La prospérité basse et fausse est la mort lente ;
Tu tombais folle et gaie, et tu grandis sanglante.
Tu sors, toi qu'endormit l'empire empoisonneur,
Du rapetissement de ce hideux bonheur.
Tu t'éveilles déesse et chasses le satyre.
Tu redeviens guerrière en devenant martyre ;
Et dans l'honneur, le beau, le vrai, les grandes mœurs,
Tu renais d'un côté quand de l'autre tu meurs.

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LES CHANTS DU CRÉPUSCULE

Puisque nos heures sont remplies
De trouble et de calamités ;
Puisque les choses que tu lies
Se détachent de tous côtés ;

Puisque nos pères et nos mères
Sont allés où nous irons tous,
Puisque des enfants, têtes chères,
Se sont endormis avant nous ;

Puisque la terre où tu t'inclines
Et que tu mouilles de tes pleurs,
A déjà toutes nos racines
Et quelques-unes de nos fleurs ;

Puisqu'à la voix de ceux qu'on aime
Ceux qu'on aima mêlent leurs voix ;
Puisque nos illusions même
Sont pleines d'ombres d'autrefois ;

Puisqu'à l'heure où l'on boit l'extase
On sent la douleur déborder,
Puisque la vie est comme un vase
Qu'on ne peut emplir ni vider ;

Puisqu'à mesure qu'on avance
Dans plus d'ombre on se sent flotter ;
Puisque la menteuse espérance
N'a plus de conte à nous conter ;

Puisque le cadran, quand il sonne,
Ne nous promet rien pour demain,
Puisqu'on ne connaît plus personne
De ceux qui vont dans le chemin,

Mets ton esprit hors de ce monde !
Mets ton rêve ailleurs qu'ici-bas !
Ta perle n'est pas dans notre onde !
Ton sentier n'est point sous nos pas !

Quand la nuit n'est pas étoilée,
Viens te bercer aux flots des mers ;
Comme la mort elle est voilée,
Comme la vie ils sont amers.

L'ombre et l'abîme ont un mystère
Que nul mortel ne pénétra ;
C'est Dieu qui leur dit de se taire
Jusqu'au jour où tout parlera !

D'autres yeux de ces flots sans nombre
Ont vainement cherché le fond ;
D'autres yeux se sont emplis d'ombre
A contempler ce ciel profond !

Toi, demande au monde nocturne
De la paix pour ton coeur désert !
Demande une goutte à cette urne !
Demande un chant à ce concert !

Plane au-dessus des autres femmes,
Et laisse errer tes yeux si beaux
Entre le ciel où sont les âmes
Et la terre où sont les tombeaux !
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