Citations de Victor Hugo (8665)
...les plus grands produits de l'architecture sont moins des oeuvres individuelles que des oeuvres sociales; plutôt l'enfantement des peuples en travail que le jet des hommes de génie; le dépôt que laisse une nation; les entassements que font les siècles; les résidus des évaporations successives de la société humaine; en un mot, des espèces de formations. Chaque flot du temps superpose son alluvion, chaque race dépose sa couche sur le monument, chaque individu apporte sa pierre. (...)
Les grands édifices, comme les grandes montagnes, sont l'oeuvre des siècles.
La civilisation n’est autre chose qu’une série de transformations successives.
Cependant le calme s'était peu à peu rétabli. Il ne restait plus que cette légère rumeur qui se dégage toujours du silence de la foule.
L'homme est le patient des événements.
"C'était un de ces enfants dignes de pitié entre tous qui ont père et mère et qui sont orphelins. Cet enfant ne se sentait jamais si bien que dans la rue.
Le pavé lui était moins dur que le coeur de sa mère."
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Nous sommes tous les deux près du ciel, Madame, puisque vous êtes belle et puisque je suis vieux.
De souffrance en souffrance, il arriva peu à peu à cette conviction que la vie était une guerre ; et que dans cette guerre il était le vaincu.
Ah! le peuple! - océan! - onde sans cesse émue,
Où l'on ne jette rien sans que tout ne remue!
Vague qui broie un trône et qui berce un tombeau!
Miroir où rarement un roi se voit en beau!
Ah! si l'on regardait parfois dans ce flot sombre,
On y verrait au fond des empires sans nombre,
Grands vaisseaux naufragés, que son flux et reflux
Roule, et qui le gênaient, et qu'il ne connaît plus!
Le héros du jour est le vampire de la nuit. On a bien le droit, après tout, de détrousser un peu de cadavres dont on est l'auteur. Quant à nous, nous ne le croyons pas. Cueillir des lauriers et voler des souliers d'un mort, cela nous semble impossible à la même main.
Il n'y eut pas d'hésitants ni de timides. Le soldat dans cette troupe était aussi héros que le général. Pas un homme ne manqua au suicide.
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Pourquoi cette ville est-elle éprise du beau ? Parce qu’elle est éprise du vrai.
Les révolutions ont un besoin de liberté, c’est leur but, et un besoin d’autorité, c’est leur moyen. La convulsion étant donnée, l’autorité peut aller jusqu’à la dictature et la liberté jusqu’à l’anarchie. De là un double accès despotique qui a le sombre caractère de la nécessité, un accès dictatorial et un accès anarchique. Oscillation prodigieuse.
S'il n'en reste que dix,je brave encore Sylla,
Et s'il n'en reste qu'un,je serai celui-là
"Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne.
Quatre-vingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne
Ne sont jamais allés à l'école une fois,
Et ne savent pas lire, et signent d'une croix.
C'est dans cette ombre-là qu'ils ont trouvé le crime.
L'ignorance est la nuit qui commence l'abîme.
Où rampe la raison, l'honnêteté périt."
(Victor Hugo / 1802-1885 / Les Quatre vents de l'esprit, I,24 / 1881)
Plus de manuscrit, plus de livres! L'impression tue la librairie. C'est la fin du monde qui vient.
Quelle folie que d'être heureux comme on rêve ! Il lui venait des idées. L'absurde lui traversait le cerveau. Parce qu'il avait autrefois secouru un enfant, il sentait des vélléités de secourir le monde. Des nuages de rêverie lui obscurcissaient parfois sa propre réalité ; il perdait le sentiment de la proportion jusqu'à se dire : que pourrait-on faire pour ce pauvre peuple ? Quelquefois son absorption était telle qu'il le disait tout haut. Alors Ursus haussait les épaules et le regardait fixement. Et Guynplaine continuait de rêver : "Oh ! si j'étais puissant comme je viendrais en aide aux malheureureux ! Mais que suis-je ? Un atome. Que puis-je ? rien.
Il se trompait. Il pouvait beaucoup pour les malheureux. Il les faisait rire. Et nous l'avons dit, faire rire, c'est faire oublier. Quel bienfaiteur sur la terre qu'un distributeur d'oubli !
Comment désormais, regarder cette cathédrale de la même façon?
Cette oeuvre nous fait redécouvrir Paris .
Le grand talent de Napoléon Bonaparte est le silence (...) Il ne parle pas, il ment (...) Machiavel a fait des petits, il en est un (...) Il ne fait rien (...) Il cherche à donner le change sur sa nullité (...) Qui est à l'Elysée et aux Tuileries? Le crime. Qui siège au palais Bourbon? L'imbécilité. Qui siège au palais d'Orsay? La corruption (...) Nous ne nous laisserons pas abattrent (...) L'avenir c'est la République pour tous, la paix avec tous.