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Citations de Walter Scott (260)


Le cavalier qui attendait Quentin Durward dans l'appartement où il avait déjeuné, était un de ceux dont Louis XI avait dit depuis longtemps qu'ils tenaient entre leurs mains la fortune de la France, parce que c'était à eux qu'il avait confié la garde de sa personne royale.
Ce corps célèbre, qu'on nommait les archers de la garde écossaise, avait été formé par Charles VI, avec plus de raison qu'on ne peut en alléguer généralement pour entourer le trône d'une troupe de soldats mercernaires. Les dissensions qui avaient arraché à ce monarque plus de la moitié de son royaume, et la fidélité douteuse et chancelante de la noblesse qui défendait encore sa cause, rendaient imprudent et impolitique de confier à ses sujets le soin de sa sûreté personnelle.
Les Ecossais étaient les ennemis héréditaires de l'Angleterre, les anciens amis, et, à ce qu'il semblait, les alliés naturels de la France.
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- Vois-tu, Isaac, continua Front-de-Bœuf, cette rangée de barres de fer au-dessus de ces charbons ardents ? Sur cette couche brûlante, tu seras étendu, dépouillé de tes vêtements, comme si tu allais te reposer sur un lit de duvet. Un de ces esclaves entretiendra le feu sous toi, tandis que l’autre arrosera tes misérables membres avec de l’huile, de peur que ta chair frémissante ne brûle trop vite. Maintenant, choisis entre ce lit ardent et le paiement de mille livres d’argent ; car, par la tête de mon père ! tu n’as pas d’autre alternative !
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Walter Scott
J'ai appris à frapper des mains et à pousser des cris de triomphe lorsque la flamme embrasait les châteaux. Je trempais mes mains dans le sang de mes ennemis, et ce sang servait de fard à mon visage.

(Harold l'intrépide) Aussi cité par Hugo en tête d'un chapitre de Han d'Islande
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- ... ... ...La tête qui réfléchit peut accorder sa confiance au bras qui frappe.
– Non pas avant que le moment de frapper soit arrivé,
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Il y a des occasions où l’aide d’un étranger qui connaît bien le pays est plus utile à un homme que celle de trois de ses frères qui ne le connaissent pas
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Allons, Fitzurze, nous nous connaissons : l'ambition, voilà ton motif ; le plaisir, voilà le mien, et il s'adaptent à nos âges respectifs. Tu penses du prince Jean, comme moi, qu'il est trop faible pour faire un monarque résolu, et trop despote pour faire un monarque faible ; trop insolent et trop présomptueux pour devenir populaire, et trop inconstant et trop timide pour être longtemps un monarque quelconque. Cependant c'est un prince par lequel Fitzurze et de Bracy comptent s'élever et faire fortune ; c'est pourquoi nous l'appuyons, vous de votre politique, et moi des lances de mes libres compagnons.
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– Malheureux aveugle ! reviens à de meilleures pensées ;
laisse-moi t’envoyer un prêtre ; j’obtiendrai de ces gens un nouveau délai, j’achèterai leur complaisance. Que peux-tu espérer,
si tu meurs dans des sentimens d’impénitence ?
– D’être rendu aux élémens, répondit l’athée endurci, en
pressant contre sa poitrine ses bras chargés de liens. Ma
croyance, mon désir, mon espoir, c’est que le composé mysté-
rieux de mon corps se fondra dans la masse générale d’où la
nature tire ce dont elle a besoin pour reproduire ce qu’on voit
disparaître tous les jours. Les particules d’eau qui se trouvent en
moi enrichiront les fontaines et les ruisseaux, les particules de
terre fertiliseront le sol, celles de l’air entretiendront le souffle
des vents, et celles du feu alimenteront les rayons d’Aldeboran
et de ses frères. Telle est la foi dans laquelle j’ai vécu, dans laquelle je veux mourir. Adieu, retirez-vous ; ne me troublez pas
davantage ; j’ai prononcé le dernier mot que les oreilles d’un
homme entendront sortir de ma bouche.
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Le carme est sorti, et partout où il est allé
Il a trouvé bon accueil et bon gîte.
Il peut errer où il veut, il peut s’arrêter quand il est las,
Car la maison de chacun est ouverte au carme déchaussé.
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J’ai entendu des hommes parler des bienfaits de la liberté, se dit-il, mais j’aimerais bien qu’un sage m’explique ce que je dois en faire maintenant que je l’ai.
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Je ne connais aucune règle de chevalerie, dit-il, plus précieuse ni plus intangible que celle qu’à tout chevalier libre de choisir la dame de son cœur selon son jugement personnel.
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« Hector, dit Oldbuck à son neveu en s’en retournant au logis, il y a un point sur lequel je suis quelquefois tenté de croire que vous êtes fou.

— Si vous ne me croyez fou que sur un seul point, vous me faites plus de grâce en vérité que je n’en attendais, et que je n’en mérite.

— Je veux dire un point par excellence, continua l’Antiquaire ; j’ai quelquefois pensé que vous aviez jeté les yeux sur miss Wardour.

— Hé bien, monsieur ! répondit Hector d’un air fort calme.

— Le diable l’emporte avec son Hé bien, monsieur ! s’écria son oncle ; il me répond avec autant de tranquillité que si c’était la chose du monde la plus simple, que lui, simple capitaine dans l’armée, et rien de plus, pensât à épouser la fille d’un baronnet.

— J’ose croire, monsieur, dit le jeune Écossais, que sous le rapport de la famille, ce ne serait pas une mésalliance pour miss Wardour.

— Oh ! que le ciel nous préserve d’attaquer un tel sujet ! non, non : égalité parfaite des deux côtés ; tous deux portés sur le tableau de la noblesse du pays, et ayant également le droit de regarder avec mépris la classe entière des roturiers en Écosse.

— Et du côté de la fortune nous sommes sur un pied à peu près égal, puisque nous n’en avons ni l’un ni l’autre, continua Hector. Il peut donc y avoir erreur dans mon choix, mais non pas présomption.

— Oui ; mais voilà où gît l’erreur, puisque c’est ainsi que vous l’appelez : c’est qu’elle ne vous aime pas, Hector.

— Vous le croyez, monsieur ?

— J’en suis certain ; et pour vous en convaincre davantage, je vous apprendrai qu’elle en aime un autre.
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Je veux me venger, devrais-je aller chercher ma vengeance au fond de l'enfer.
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les plaisirs s’arrêtèrent dans les limites des convenances. (p77)
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dans les beaux-arts, la médiocrité est exclue ; et que celui qui ne peut monter au haut de l’échelle fera bien de ne pas y mettre du tout le pied.
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Les barrières s'ouvrirent enfin, et cinq chevaliers choisis par le sort s'avancèrent lentement dans l'arène, un seul champion à leur tête, et les quatre autres le suivant deux à deux. Tous étaient magnifiquement armés ; et mon autorité saxonne, le manuscrit de Wardour, rapporte en détail leurs devises, leurs couleurs et les broderies des harnais de leurs chevaux ; mais il est inutile de nous appesantir sur ce sujet, car, pour emprunter quelques vers à un poète, notre contemporain, qui n'en a composé que trop peu,

Ces braves chevaliers ne sont plus que poussières ;
La rouille a dévoré leur lance meurtrière ;
Et sans doute du ciel remplissant les desseins,
Leurs âmes ont trouvé la demeure des saints.

Leurs écussons, depuis longtemps couverts de rouille, ont disparu des murs de leurs châteaux, qui eux-mêmes ne sont plus que des tertres verts et des ruines dispersées ; la place où s'élevaient jadis ces demeures orgueilleuses est à peine connue aujourd'hui, et une longue suite de générations a passé sur ces lieux où ils exerçaient la despotique autorité de seigneurs féodaux.
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Quand Vaillance et Folie voyagent de compagnie, Folie doit porter le cor car c'est elle qui souffle le mieux.
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Quand le sermon fut fini, le prédicateur militaire s’essuya le front ; car, malgré le froid du temps, la véhémence de son discours et de ses gestes l’avait mis en nage. Il descendit alors de la chaire et dit quelques mots au caporal qui commandait le détachement ; celui-ci, répondant d’un air grave par un signe d’intelligence, rassembla ses hommes et les conduisit en bon ordre à leur quartier dans la ville.

Le prédicateur lui-même, comme s’il venait de commettre une action fort ordinaire, sortit de l’église et se promena dans les rues de Woodstock, comme un étranger qui voulait visiter la ville, sans paraître observer qu’il était aussi de son côté le but de la surveillance inquiète des habitants, dont les regards furtifs mais fréquents paraissaient le considérer comme un homme suspect et dangereux si on venait à le provoquer. Il n’y faisait nulle attention, et marchait avec cet air affecté que prenaient les fameux fanatiques de ce temps-là ; un pas compté et solennel, un œil sévère et en même temps scrutateur, comme celui d’un homme irrité des distractions que lui causent les futilités de ce monde, l’obligeant par leur présence à détacher pour un moment ses pensées des choses célestes. Ils redoutaient et méprisaient les plaisirs innocents de quelque genre qu’ils fussent, ils avaient en horreur une innocente gaîté. C’était pourtant une disposition d’esprit qui formait des hommes à de grandes et courageuses actions, puisque l’égoïsme, bien loin de les pousser à satisfaire leurs passions, n’entrait pour rien dans leur conduite. Quelques uns de ces enthousiastes, hypocrites sans doute, se servaient du manteau de la religion seulement pour couvrir leur ambition ; mais presque tous avaient un caractère vraiment religieux, et les vertus sévères du républicanisme. Le plus grand nombre, placés entre ces deux extrêmes, ressentaient jusqu’à un certain point le pouvoir de la religion, mais se conformaient à l’époque en montrant un zèle outré.
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Et toi, eau-de-vie, grande divinité qui domines sur cette ville (quand nous sommes à demi ivres), prépare-toi à nous délivrer de ces noirs coquins de la garde urbaine.
Fergusson.

Le capitaine John Porteous, nom mémorable dans l’histoire d’Édimbourg, aussi bien que dans les registres de la justice criminelle, était fils d’un habitant d’Édimbourg, qui s’efforça de lui apprendre son métier de tailleur ; mais le jeune homme avait un goût prononcé pour la dissipation, et finit par s’engager dans le corps écossais qui fut long-temps au service des États de Hollande, et qu’on appelait le corps scoto-hollandais. Il y apprit la discipline militaire, et étant revenu à Édimbourg, après avoir mené une vie oisive et vagabonde, les magistrats le chargèrent en 1715, année si féconde en troubles, de discipliner la garde de la ville, dont il fut ensuite nommé capitaine. Il ne dut ce grade qu’à ses connaissances militaires et à son caractère résolu et déterminé ; car il passait pour un homme de mauvaise conduite, pour un fils dénaturé, pour un mari brutal. Toutefois il rendait de grands services dans sa place, et sa rudesse autant que sa sévérité le rendirent l’effroi des tapageurs et de tous les perturbateurs de la paix publique.
La troupe qu’il commandait, forte d’environ cent vingt hommes, est, ou plutôt était divisée en trois compagnies. Elle était armée, vêtue et organisée comme un corps régulier, et composée en grande partie de vieux soldats qui s’y enrôlaient parce qu’il leur était permis de travailler de quelque métier quand ils n’étaient pas de service. Ils étaient chargés de maintenir l’ordre, de réprimer le tumulte et le vol dans les rues, enfin de faire une police armée et de surveiller dans toutes les occasions où l’on pouvait craindre quelque trouble ou quelque émeute[1]. Le pauvre Fergusson, que son inconduite mit souvent en rapport de plus d’une manière désagréable avec ces gardiens de la tranquillité publique, et qui parle d’eux si souvent qu’on pourrait l’appeler leur poète officiel, donne à ses lecteurs cet avis ; dont sa propre expérience sans doute lui avait fait sentir l’importance :
Gens qui revenez de la foire,
Évitez l’escouade noire ;
De tels sauvages nulle part
Ne sauraient frapper le regard.

(1) Le lord-maire était commandant né et colonel de ce corps, qui pouvait être porté à trois cents hommes si les circonstances l’exigeaient. Nul autre tambour que le leur ne pouvait battre dans High-Street, entre les Luckenboths et le Netherbow, petites boutiques adossées à l’église Saint-Gilles.
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- [...] et où est alors cette liberté dont vous vous vantez ?
- Dans mes pensées, qu’aucune chaîne ne peut entraver ; tandis que les vôtres, même lorsque vos membres sont libres, restent enchaînées par vos lois et par vos superstitions, par vos rêves d’attachement local, par vos visions fantastiques de politique civile : moi, mon esprit est libre lors même que mes membres sont enchaînés ; vous, votre esprit est captif lors même que vos membres jouissent de toute leur liberté.
- Toutefois, la liberté de votre esprit ne peut alléger les chaînes qui pèsent sur vos membres.
- C’est un mal qui peut s’endurer pendant quelque temps, et si je ne parviens bientôt à m’échapper, ou si mes camarades ne peuvent m’y aider, je puis toujours mourir : la mort est la liberté la plus parfaite.
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- nous devons protéger les faibles par
n, importe quel moyen, prendre aux riches pour donner aux déshérités et,
bien sur, survivre comme nous le pouvons en chassant ou en nous servant chez ceux qui ont trop..
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