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Citations de Walter Scott (260)


Les longues hostilités qui pendant plusieurs siècles divisèrent les parties méridionales et septentrionales des îles Britanniques venaient d’être heureusement terminées par l’avénement du pacifique Jacques Ier au trône d’Angleterre. Mais quoique la couronne d’Angleterre fût jointe à celle d’Écosse sur la tête de ce même roi, il fallut un grand laps de temps et plus d’une génération pour détruire les préjugés nationaux invétérés qui ont si long-temps existé entre les royaumes-unis, et pour amener les sujets de l’un et de l’autre côté de la Tweed à se regarder mutuellement comme des amis et des frères.

Ces préjugés étaient naturellement dans toute leur force sous le règne du roi Jacques. Les sujets anglais l’accusaient de partialité envers ceux de son ancien royaume, tandis que les Écossais, au contraire, avec une égale injustice, lui reprochaient d’avoir oublié son pays natal, et de négliger les anciens amis à la fidélité desquels il avait été si redevable.

Le caractère du roi, pacifique jusqu’à la timidité, le portait perpétuellement à s’interposer comme médiateur parmi les factions des mécontents dont les querelles troublaient la cour. Mais, malgré toutes ses précautions, les historiens ont rapporté plusieurs circonstances où la haine mutuelle de ces deux nations, qui, après avoir été ennemies pendant mille ans, venaient d’être si récemment unies, éclata avec une fureur qui menaçait d’un embrasement général. Cette haine se communiquait des premières jusqu’aux dernières classes de la société. Et en même temps qu’elle occasionnait des débats dans le conseil et dans le parlement, des factions à la cour, et des duels parmi la noblesse, elle produisait dans la même proportion des désordres et des querelles dans les rangs inférieurs du peuple.
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Ainsi se termina la mémorable joute d'Ashby-de-la-Zouche, un des tournois les plus vaillamment disputés de ce temps-là ; car, bien que quatre chevaliers seulement, dont un qui fut étouffé dans son armure par la chaleur, eussent péri pendant le combat, plus de trente cependant furent grièvement blessés, parmi lesquels quatre ou cinq ne se rétablirent jamais. Plusieurs autres restèrent estropiés toute leur vie ; et ceux qui en réchappèrent le mieux emportèrent dans la tombe les marques du combat. C'est pour cela que dans les vieilles chroniques, on en parle toujours comme de la gracieuse et joyeuse passe d'armes d'Ashby.
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- Vous êtes donc dépourvu de tout ce qui réunit les autres hommes. Vous n'avez ni lois, ni chef, ni moyens arrêtés d'existence, ni maison. Vous n'avez (que Dieu vous prenne en pitié !) point de patrie ; et (puisse le ciel vous éclairer !) vous ne reconnaissez pas de Dieu : que vous reste-t-il donc, étant privé de religion, de gouvernement, de tout bonheur domestique ?
(Quentin au guide bohémien)
- La liberté. Je ne rampe pas aux pieds d'un autre. Je n'ai ni obéissance ni respect pour personne. Je vais où je veux, je vis comme je peux, et je meurs quand il le faut.
- Mais vous pouvez être condamné et exécuté en un instant, au premier ordre d'un juge.
- Soit ! Ce n'est que pour mourir un peu plus tôt !
- Mais vous pouvez aussi être emprisonné ; et alors où est cette liberté dont vous êtes si fier ?
- Dans mes pensées, qu'aucune chaîne ne peut contraindre ; tandis que les vôtres sont assujetties par les liens de vos lois et de vos superstitions, de vos rêves d'attachement local, et de vos visions fantastiques de politique civile. Mon esprit est libre, même quand mon corps est enchaîné ; le vôtre porte des fers, même quand vos membres sont libres.
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Dans une gorge des montagnes qui s'élèvent au milieu des plaines fertiles du Lothian oriental, existait autrefois un château considérable dont on n'aperçoit plus aujourd'hui que les ruines. Ses anciens propriétaires étaient une race de barons puissants, nommés Ravenswood, nom qui était aussi celui du château.
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Un chevalier parfait est un agneau avec les dames, et un lion au milieu des lances.
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À peine se trouvait-il une affaire un peu importante dans laquelle les juges ne fussent influencés par quelque considération personnelle. Ils savaient si peu résister à la tentation de tirer parti de leurs places qu’il courait alors un proverbe aussi général que scandaleux : Dites-moi qui se plaint, et je vous citerai la loi.
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il ne peut y avoir d'honneur à gagner où il n'y a pas de risque à courir.
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- Princes et nobles, dit-il, vous parlez en présence de gens qui ne tarderont pas à s’égorger les uns les autres s’ils voient leurs chefs en mésintelligence. Au nom du ciel ! retirons-nous donc chacun avec nos troupes dans nos quartiers respectifs, et dans une heure d’ici nous nous rassemblerons tous dans le pavillon du conseil pour prendre des mesures capables de rétablir l’ordre après ce nouveau sujet de confusion.
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— Les joyeux hommes de la forêt mettent sur les deux plateaux de la balance la construction d'une chaumière et l'incendie d'un château, la réfection de la toiture d'un chœur et le pillage d'une église, tirer de sa geôle un prisonnier nécessiteux et occire un shérif arrogant, ou, pour nous rapprocher de notre sujet, libérer un vavasseur saxon et faire brûler vif un baron normand. En bref, ce sont de gentils voleurs, et des pillards courtois ; mais le moment le plus favorable pour les rencontrer, c'est toujours quand ils se trouvent du mauvais côté.
— Mais pourquoi donc, Wamba ? demanda le chevalier.
— Eh bien, dans ce cas ils montrent quelque componction, et tendent à arranger leurs affaires avec le Ciel. Mais quand la balance ne pèse ni d'un côté ni de l'autre, que le Ciel vienne en aide à ceux qui sont les prochains à figurer sur leur livre de comptes !
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Pour sillonner la mer j’ai quitté ma charrue.
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Les rébellions de ce peuple obstiné ressemblent absolument aux vains efforts du cerf lorsqu’il est blessé : le pauvre animal devient de plus en plus faible, plus il cherche à se défendre, jusqu’à ce qu’enfin la main de la mort rende toute tentative inutile.
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—Les oreilles des rois ressemblent au palais de ces malades délicats qui ne peuvent supporter l'amertume des médicaments nécessaires à leur guérison.
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il ne faut pas faire marcher les boeufs d'un autre plus vite qu'il ne veut: il y viendra de lui-même.
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[...] un mot est plus pour un sage qu'un sermon pour un fou.
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Sa tête était petite et couronnait son cou avec beaucoup de grâce. Il ne pouvait pas avoir dépassé la trentaine mais l'effet conjugué du surmenage et de la chaleur pouvait l'avoir vieilli de quelques années. Grand, puissant, athlétique, il relevait de cette catégorie d'hommes qui allaient s'empâter un jour ou l'autre mais joignaient encore la légèreté à l'activité.
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Sire comte ne prenez pas cet air méprisant : Quentin Durward est aussi bon gentilhomme que le roi, comme disent les Espagnols; seulement il n'est pas aussi riche.
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Cavaliers et chevaux ressentent ce coup terrible ; armes et guerriers tombent pesamment sur la terre et avec fracas.
Thomas Cambell. Les Plaisirs de l’espérance.

Quoique les hommes et les chevaux fussent peu faits à ces évolutions militaires, elles furent exécutées cependant avec assez de précision. La revue terminée, des cris bruyants annoncèrent que les compétiteurs pour le jeu du perroquet, jeu que nous avons décrit plus haut, commençaient à s’avancer. Le mât, qui se trouvait traversé par une espèce de vergue à laquelle le but était attaché, fut élevé au milieu des acclamations de l’assemblée ; et ceux même qui, opposés à la cause royale dans laquelle ils se trouvaient engagés, avaient vu avec une sorte de dédain les évolutions de la milice féodale, ne pouvaient s’empêcher de prendre un vif intérêt aux divertissements qui allaient commencer. La foule se portait avec empressement vers le lieu du combat, chacun des compétiteurs était exposé à sa critique ; ceux-ci s’avançaient néanmoins successivement, s’arrêtaient et visaient le but ; et leur habileté ou leur maladresse leur attirait la risée ou les applaudissements des spectateurs. Aucun d’eux n’avait encore atteint le but, quand un jeune homme à la taille svelte, mis avec beaucoup de simplicité et toutefois élégant et distingué dans ses manières, s’avança le fusil à la main. Son manteau d’un vert foncé était jeté négligemment sur ses épaules ; la fraise brodée qui entourait son cou, la toque couverte de plumes qui ornait sa tête, tout annonçait en lui un homme au-dessus du commun. Dès qu’il parut dans la lice, un murmure de curiosité s’éleva parmi les spectateurs ; il nous serait difficile de dire si ce murmure était ou non favorable à notre jeune aventurier.
« Faut-il que le fils d’un tel père prenne part à de semblables folies ! » s’écriaient les vieux et rigides puritains chez lesquels la curiosité avait été assez puissante pour surmonter leurs scrupules et les amener à l’assemblée. Mais la plupart de leurs coreligionnaires envisageaient cet incident avec moins de sévérité ; tous se bornaient à faire des vœux pour le succès du fils d’un de leurs anciens chefs alors décédé, sans examiner sévèrement s’il était convenable que le jeune homme se présentât pour disputer le prix.
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… J’aime ces vieilles ruines.

Aux yeux des curieux le passé renaissant

Y montre à chaque pas un fait intéressant

Peut-être en cette cour, exposée au ravage

Du temps, des élémens et d’un peuple sauvage,

Gisent les ossemens de maint homme pieux

Qui, sans peine oubliant ses arrière-neveux,

Et les déshéritant pour enrichir l’Église,

Espérait que sa tombe, à si grands frais acquise,

Sous les voûtes du chœur, à tout évènement,

Resterait jusqu’au jour du dernier jugement.

Mais tout passe ici-bas, églises comme villes ;

Elles sont, comme nous, mortelles et fragiles.

WEBSTER, la Duchesse d'Amalfi (Cité par Walter Scott)
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je sens que j’aimerais mieux être en face d’une batte-rie que de rappeler à ma mémoire les odieux souvenirs de la nuit dernière. (p82)
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je me reposais dans ce tonneau comme l’eût fait Diogène lui-même, et j’étais si enchanté d’être à l’abri des éléments, que je voulais rouler ma maison dans de nouveaux quartiers ; mais mon commandant ne crut pas pouvoir permettre un tel luxe, et je pris congé de mon tonneau les larmes aux yeux. (p77)
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