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Critiques de William Boyd (784)
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L'amour est aveugle

Eh bien , finalement beaucoup mais vraiment beaucoup mieux que ce que lle si mauvais titre pouvait laisser penser. C'est bien construit , tout en rebondissements mais dans une ligne directrice que l'on sent se dessiner puis se dévoiler.

Et ce personnage central est bien sympathique ! mais pas bien chanceux !

Vive l'Ecosse!
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L'amour est aveugle

Entrelacs d'aventures amoureuses et professionnelles, ce roman très bien écrit et traduit, m'a collé aux mains jusqu'à la dernière page.

Les personnages ont du corps, la narration est tendue, l'univers du tournant des 19ème et 20ème siècles en Europe puis en Asie est bien vivant.

Il y a moins d'humour que dans "un anglais sous les tropiques" que j'ai lu juste avant, mais plus de rythme et de tension.

Prochain W.Boyd, que je suis en train de découvrir, au programme : "La vie aux aguets" .... sauf si un(e) babéliote m'en recommande un autre.
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L'amour est aveugle

Le narrateur est écossais, fils d'un pasteur despotique et doté de l'oreille absolue, ce qui lui permet une carrière d'accordeur de piano. Mais son destin bien tracé va basculer dès sa rencontre avec Lika, une soprano russe, mariée à un pianiste virtuose et capricieux.

Pour le meilleur et pour le pire. Puisque sa passion pour Lika va lui permettre de parcourir le monde, de côtoyer des personnalités et de vivre intensément. Mais il contractera aussi la tuberculose et devra fuir jusqu'en Birmanie pour échapper à la jalousie du mari de Lika.

William Boyd nous emmène avec talent dans les capitales de la fin du XIXe S et dans les tourments d'un amour sincère.
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L'amour est aveugle

Comment rendre l’accordage de piano un sujet palpitant ? C’est bien ce que réussit W. Boyd au moyen de cette belle histoire (nous en avons tous besoin je crois). Le conteur nous fait voyager dans l’univers des pianos et pianistes de la toute fin du XIXème, début XXème, dans des capitales d’un autre temps. Belle description des villes et de leur vie d’alors. Personnages intéressants, et pas monolithiques... J’ai été conquis. J’essaierai de relire du Boyd.
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L'amour est aveugle

J'ai peine à croire qu'il s'agisse du même William Boyd , auteur du roman "Un anglais sous les tropiques" et dont l'humour dévastateur et foutraque nous offre régulièrement des moments de lecture jubilatoires. Les aventures du jeune Brodie Moncur, accordeur de piano à l'oreille absolue, ne sont qu'une pâle copie des farces burlesque auquel l'auteur britannique nous a habitués. Très décevant. J'ai lu quelque part au sujet de ce livre : "Un gentil roman pour l'été". Oui, c'est ça... et encore, il risque de vous tomber des mains. Mauvaise pioche.
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L'amour est aveugle

Il s'agit d'un livre historique dont le sujet prédominant est la musique et

plus particulièrement des pianos.

Brodie, jeune accordeur écossais et vendeur de pianos se trouve à paris

et il souhaite obtenir un accord avec John Kilbarron, musicien renommé.

Il y a aussi une romance qui se trame.

Ce livre plaira aux passionnés des pianos je pense. (et du milieu de la musique)
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L'amour est aveugle

Du très bon William Boyd, comme je les aime, des personnages, des histoires, des rebondissements.

En 1894, je jeune Brodie MONCUR, accordeur surdoué, quitte son Ecosse natale pour s'installer en France et remettre sur pied le magasin parisien de son employeur. Il va y parvenir avant que le sort ne s'acharne sur lui (une ficelle prisée par William Boyd) et qu'il soit licencié pour une faute qu'il n'a pas commise. Il devient alors employé d'un grand pianiste et de sa maîtresse, la belle Lika Blum, qui sera l'amour de sa vie. Mais leur liaison est éventée et commence alors une fuite éperdue à travers le monde.
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L'amour est aveugle

La scène appartient à la légende de l'émission littéraire Apostrophes et à celle d"un auteur anglais âgé alors d'une petite trentaine d'années : William Boyd. L'enthousiasme de Bernard Pivot et sa promesse de rembourser tous les lecteurs insatisfaits, si tant est qu'il puisse y en avoir, a propulsé les ventes de Comme neige au soleil au zénith et initié l'histoire d'amour entre son auteur et le public français. Depuis ce 22 mars 1985, William Boyd a rarement déçu et son dernier roman, L'amour est aveugle, est sans doute l'un de ses meilleurs, pour la dernière décennie. Le plus romantique sans l'ombre d'un doute avec l'histoire de cet accordeur surdoué écossais dont le destin allait s'écrire entre Paris, Saint-Pétersbourg, Nice, Trieste, Genève, Vienne et même les exotiques Iles Andaman. Une vie tumultueuse et aventureuse comme aime à les imaginer William Boyd, au tournant du XXe siècle, dans un monde reconstitué avec une précision horlogère. L'univers de la musique classique avec ses accords et désaccords sert de décor au roman. Mais c'est bien entendu la passion amoureuse qui domine le livre, et conditionne la destinée de son héros qui oscille entre grand bonheur épisodique avec sa maîtresse russe et longues périodes d'attente contaminées par la jalousie. L'amour est aveugle atteint une sorte de perfection dans le romanesque, nous transportant, nous amusant et enfin nous transperçant d'émotion dans de dernières pages déchirantes. Les libraires pourraient proposer de rembourser les lecteurs insatisfaits, le risque couru ne serait guère plus grand que 34 ans plus tôt.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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L'amour est aveugle

Depuis 1984 - Un Anglais sous les tropiques - William BOYD, enfant de l'Ecosse installé en Dordogne, a publié plus de 20 ouvrages : romans, pièces de théâtre et recueils de nouvelles.

Il est passé maître dans l'humour, (évidemment britannique) et il a très vite accru ses ambitions d'auteur : il a opté pour le portrait évoluant sur une vie entière dans le cadre propice offert par l'Empire britannique - le Front des Flandres en 1914-18 dans Les nouvelles confessions, le Front d'Afrique centrale - Comme neige au soleil - sans compter le Front de Londres, où les agents spéciaux sont en guerre quasi permanente - La vie aux aguets - en 2007.

Les personnages de BOYD ont de quoi faire dans leurs métiers (Armadillo, jeune expert en assurances), ce qui ne les prive pas de mener des amours passionnées.

Le jeune Brodie Moncur est dans ce cas. En cette toute fin du XIXème siècle, ce fils d'un colérique pasteur de l'Eglise d'Ecosse, il a reçu de la nature un don très rare : l'oreille absolue ; il lui suffit d'une seule écoute d'une phrase musicale pour en déterminer la tonalité. Autant dire qu'il pratique de façon excellente l'accordage des pianos, ainsi que leurs opérations d'entretien et de réparation.

Son patron d'Edinbourg veut lui confier la direction de la grande succursale de Paris mais le fils du patron, déjà dans la place, manoeuvrera avec succès contre cette promotion. C'est à Paris que Brodie rencontrera une jeune cantatrice russe, maitresse d'un grand pianiste, interprète et compositeur. Entre eux, le conflit professionnel et le conflit amoureux vont s'envenimer mutuellement, au point que Brodie devra organiser une fuite souvent dramatique, marqué par une grave maladie.

Tous les éléments nécessaires à un "page turner" sont ici rassemblés. Je vous souhaite d'en profiter autant que moi !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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L'amour est aveugle

C'est toujours avec plaisir que je me plonge dans la lecture de William Boyd, un attachement ancien , comme un vieux copain de lycée que l'on croise en revenant sur ses terres natales et avec qui on renoue une conversation jamais achevée .



Ce nouveau roman est un bon cru, une histoire de passion amoureuse à la fin du XIX ème siècle , emportant le lecteur dans une fuite à travers l'Europe puis vers des contrées beaucoup plus lointaines , les Iles Andaman, sur des notes de piano et de vieilles chansons écossaises .



Grace à sa détermination à quitter son foyer familial sur lequel son paternel règne avec autorité , aidé par son oreille absolue, son habileté et son intelligence, Brodie Moncur devient accordeur de piano dans une maison réputée d'Edimbourg . Apprécié par son patron, il est envoyé en renfort dans la succursale parisienne . Brodie est ravi de partir à la découverte d'un nouveau pays, loin de sa famille.



C'est lors de ce séjour qu'il fait des miracles d'ajustage pour le jeu du pianiste John Killbaron et tombe amoureux d'une cantatrice russe, Lika , la maitresse du musicien . Leur idylle finit par être découverte . La fuite, seul ou à deux sera la seule possibilité d'échapper à la vengeance ...



William Boyd décrit avec brio la vie dans ces villes européennes prisées , Trieste, Vienne, Nice ou Biarritz où on sent l'ébullition du début du vingtième siècle encore hésitant à se débarrasser de tous les carcans du siècle précédent . Il fait pénétrer le lecteur dans les coulisses des salles de concerts , avec des musiciens exigeants , parfois roublards , il donne envie de soulever le couvercle de son piano pour regarder toute cette belle mécanique à l'intérieur et que le métier de Brodie nous fait admirer et puis il nous fait rêver avec son histoire romantique , son héros attachant et sa belle russe .



Bouclant la romance dans des îles de l'océan indien , il ouvre la porte sur d'autres choses : la découverte et la préoccupation pour l'avenir des peuples autochtones et la libéralisation de la femme avec Maje, une anthropologue, un personnage féminin libre et en opposition à celui de Lika .



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L'amour est aveugle

Au village familial de Liethen Manor, Brodie Moncur, seul enfant au teint mat, aux yeux marrons et cheveux noirs d’une fratrie de six filles et trois garçons, était mal aimé de son père pasteur, alcoolique et violent. Sa mère, fatiguée par les grossesses successives, est morte en couches alors qu’il n’avait que quatorze ans. C’est auprès de Lady Dalcastle, une veuve amie de sa mère que le garçon apprend et s’élève. Elle lui trouve un poste d’apprenti-accordeur chez son cousin, Ainsley Channon, fabricant de pianos à Edimbourg.



« On peut quitter son foyer mais le foyer ne vous quitte jamais…»



Avec l’oreille absolue et un esprit inventif, Brodie donne toute satisfaction à son patron. Celui-ci lui propose de devenir directeur adjoint de sa boutique parisienne en difficulté financière à cause de la mauvaise gestion de son fils, Calder Channon. C’est le début d’une grande aventure riche de rencontres et de voyages sous la plume romanesque et rythmée du conteur William Boyd.



Les idées novatrices de Brodie relancent les ventes sous le regard noir de Calder. Brodie propose notamment de monter un partenariat avec des pianistes célèbres afin de promouvoir les pianos Channon sur les plus grandes scènes du monde. John Kilbarron, celui qu’on surnomme « le Litz irlandais » accepte sa proposition. Le pianiste est un virtuose, une tornade avec cette « beauté hagarde du débauché. » Brodie le suit dans ses tournées à Bruxelles, Berlin, Vienne, Milan.



« Nous sommes faits pour les complications, nous autres êtres humains. »



Brodie s’éprend de la maîtresse de John Kilbarron, Lyka Blum, soprano russe sans talent. Lors d’un voyage à Saint-Petersbourg, Malachi Kilbarron, un homme sournois qui protège les intérêts de son frère, surprend les deux amants.



Brodie et Lydia s’enfuient à Biarritz, lieu où la communauté russe est importante en 1899 et qui convient à Brodie, atteint de la tuberculose. Mais Malachi ne laissera jamais tranquille Lika Blum. Pourquoi?



« On peut bien connaître quelqu’un, on ne voit que ce que l’on veut voir, ou ce que l’autre veut qu’on voie »



Ce roman est une succession d’aventures, de voyages jusqu’à Port Blair aux îles Andaman où Brodie se retrouve assistant d’une ethnologue. On ne s’y ennuie pas une seule seconde. William Boyd prend ici sa plume romanesque mais la richesse des aventures et la profonde connaissance du personnage de Brodie en font un récit bien passionnant.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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L'amour est aveugle

J'ai essayé cet auteur que je ne connaissais pas sur les conseils d'Olivia de Lamberterie chroniqueuse et critique littéraire de télé-matin. Gros roman que j'ai failli poser. Je l'ai fait au premier tiers, puis je l'ai repris, merci la canicule qui limite l'activité physique!

L'histoire est écrite du point de vue de l'homme, ce qui n'est pas si commun et qui m'intriguait. Pourquoi j'ai saturé, et bien parce que je me suis vue embarquée dans une histoire d'amour entre deux personnages, l'un, amoureux transi et l'autre, femme facile, froide et bien peu attachante. Dans ce type de roman, j'aime que les personnages soient un minimum fouillés sur le plan psychologique. Et là, c'est plutôt raté. D'ailleurs, on ferme le livre de plus de 400 pages, sans vraiment connaitre Lika, l'héroïne ni son histoire avec ses autres amants… ni d'ailleurs les autres personnages de l'histoire qui sont traités d'un point de vue extérieur, souvent survolés, pas vraiment complexes, plutôt caricaturaux, comme par exemple les membres de la famille de Brodie Moncur, ou encore son employeur et son fils…

J'ai tout de même repris ma lecture et au final ai réussi à trouver de l'intérêt à suivre la fuite des deux amants cherchant à échapper à leur poursuivant mais aussi dans le style « un peu 19ième « de l'auteur qui nous apporte force détails sur les villes traversées et les moeurs des populations côtoyées, un style descriptif plutôt agréable à lire.

Je ne mettrai pas, c'est sûr ce roman au panthéon de mes lectures … roman distrayant sans grande profondeur.

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L'amour est aveugle

« L'amour est aveugle »… Pas forcément le lecteur.

Je ne pense pas que l'auteur et l'éditeur soient partis une semaine en séminaire pour trouver le titre de ce roman. Ils ont dû se contenter de prendre une bière à notre santé au troquet des lieux communs. Avec l'usure du temps et son usage dans le langage courant, cette locution (d'origine shakespearienne tout de même ! ) a perdu une grande partie de sa poésie. le sous-titre, « le ravissement de Brodie Moncur », alourdit encore le blason.

Si l'auteur n'avait pas été l'immense William Boyd, je pense que j'aurai boycotté cette lecture.

Pour rester dans le registre des expressions toutes faites à haute valeur ajoutée, je dirai que ce roman m'a laissé une impression mi-figue mi-raisin.

Côté figue, un premier tiers du livre assez ennuyeux. Brodie, un jeune accordeur de piano écossais très talentueux découvre Paris à l'aube du 20ème siècle. Il se met au service d'un virtuose vieillissant qui vit avec son frère, agent fourbe et machiavélique, et Lika, une ravissante compagne russe, chanteuse sans grand talent. Sans surprise, le jeune accordeur entame une liaison passionnée avec Lika.

Pour tomber encore un peu plus dans le mélodrame convenu, Brodie découvre qu'il est atteint de Tuberculose… Ah, les héros de romans situés à cette époque avaient décidément les poumons bien fragiles. Les sanatoriums devaient sponsoriser les écrivains pour générer une telle hécatombe.

J'ai également trouvé que les personnages étaient trop effacés, trop effleurés, plus creusés à la petite cuillère qu'au tractopelle. William Boyd est un romancier de l'action, un conteur imaginatif, très à son aise dans les récits tissés sur fond d'espionnage. Il suffit de relire plusieurs de ses derniers romans pour s'en convaincre ( « La vie aux aguets », « l'attente de l'aube », « les vies multiples d'Amory Clay »…). Ce n'est pas pour rien si les descendants de Ian Flemming lui avaient confié l'écriture d'une aventure de 007 (« Solo »).

Je l'ai donc senti moins à son aise dans cette histoire surannée d'amour impossible et les relations troubles suggérées entre le pianiste, son frère Malachi et Lika, auraient mérité une place plus importante dans le roman.

Côté raisin, William Boyd demeure un grand romancier et je me suis laissé peu à peu embarquer dans l'histoire. Brodie suit le virtuose dans une tournée à Saint-Pétersbourg avant de fuir avec sa belle. La partie Russe du roman compense à elle seule le démarrage un peu toussoteux…si j'ose dire. William Boyd y semble habité par l'âme russe et squatté par ses grands auteurs, notamment Tchekov, cité à plusieurs reprises. Les sentiments sont voraces et les réactions démesurées. le roman prend vie.

Obligé de fuir, l'auteur nous fait ensuite traverser l'Europe et il dépeint de façon très réaliste et documentée les villes étapes à cette période. La qualité des dialogues (Boyd est également un grand scénariste) permet d'éviter au récit de tomber dans le circuit touristique, façon guide vert littéraire. le roman se termine avec une touche exotique et décalée dans les îles Andaman-et-Nicobar.

Au final, un bon moment de lecture mais un roman selon moi mineur dans l'oeuvre de William Boyd. Qu'il retrouve vite ses espions.



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L'amour est aveugle

Très beau livre, L'amour est aveugle de William Boyd est un roman idéal pour l'été.

J'ai pris grand plaisir à suivre les pérégrinations de Brodie, écossais affublé d'une oreille absolue et d'un don pour l'accordage de piano, à travers l'Europe de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Le héros évolue dans un monde cultivé, ce qui donne l'occasion au lecteur d'entrer en contact avec des morceaux de musique classique. D'ailleurs, je conseille un détour par une quelconque plateforme d'écoute musicale, pour avoir en tête l'ambiance du roman. Ce dernier dépeint aussi la situation sentimentale du héros, et sur ce point, j'ai trouvé le titre totalement adéquat avec le contenu du livre. Brodie est quelqu'un d'attachant, et je me suis pris à souhaiter qu'il accomplisse ses rêves, même si ces derniers sont chimériques. Les autres personnages, sont également bien écrits, même si le cœur du propos reste la relation entre Brodie et Lika, la femme dont il tombe amoureux. En plus de cela, j'ai pu profiter de balades touristiques européennes et plus exotiques offertes par la plume de William Boyd.

L'intrigue est bien construite, je ne me suis pas ennuyé à un seul moment, et les pages de sont tournées toutes seules, pour me délivrer une belle histoire. Gros coup de cœur.
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L'amour est aveugle

Très roman...tique!!! Même si un peu tardif, fin XIXème, tout y est : le piano, les voyages, l'amour fou, unique et ultime, mais, ô combien, contrarié et, bien sûr, la tuberculose, tapie dans l'ombre des alvéoles et qui, patiemment, attend son heure...Il n'y a pas de martingale avec elle; avec elle, aujourd'hui, demain, tout le monde est perdant...Et n'oublions pas le duel, en Russie, bonjour Pouchkine. Certes, me direz vous, mais Brodie n'est pas Frédéric, Lika n'est pas George, et vous avez raison, mais avouez qu'il y a matière à faire le rapprochement, aussi hardi fût-il.

Quoi qu'il en soit, on suit avec un intérêt soutenu les tribulations musicales de cet Ecossais éminemment sympathique et pugnace.

La chute est au diapason car la camarde va le rattraper alors que, sevré d'amour, deux femmes sont prêtes à se pencher sur son existence...

RIP Brodie Moncur
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L'amour est aveugle

Fumer tue !...et pas seulement avec la nicotine, le goudron et les autres saletés qui collent aux poumons tuberculeux de notre héros, mais aussi par son attachement à une marque de tabac, qui telle une balise le géolocalise partout dans le monde...elle vous intrigue ma petite énigme ? Il va falloir que vous lisiez ce dernier roman de William Boyd pour comprendre.



On est au tournant du siècle, fin 19e début 20e, on entre très vite dans le récit des aventures et des amours compliquées de Brodie Moncur, jeune écossais, fils d'un pasteur assez terrifiant, qui tombe amoureux d'une cantatrice russe, au point de tout abandonner pour elle.



Ce qui intrigue, c'est la magie de son milieu professionnel lié à celui des musiciens, celui des accordeurs et facteurs d'instruments, un artisanat magnifique que l'auteur décrit avec passion et minutie. Il nous embarque à travers l'Europe de cette époque dans un grand roman sentimental et musical, sur les traces de ses personnages, un quatuor aux liens sulfureux.



On ne peut pas parler de fresque historique puisqu'on a juste un croquis d'ambiance pour chaque lieu parcouru, cette « dame aux camélias » au masculin nous promène plutôt dans divers univers romanesques assez reconnaissables, et pas forcément les plus pacifiques.



C'est fluide, bien construit , bien raconté avec un soupçon de décalage . Il est vrai que le héros est très myope et malgré la technologie très perfectionnée de ses lunettes pour l'époque, détail maintes fois rappelé dans l’histoire, il ne voit pas vraiment ce qui se joue autour de lui...



un bon roman pour l'été !

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L'amour est aveugle

Le commentaire de Lynda :



On pourrait vraiment considérer ce roman comme un roman qui est, ou bien deviendra un grand classique de la littérature.

Nous sommes à la fin du 19e siècle, Brodie Moncur, est un être passionné de la musique, et est accordeur de piano. Originaire d'une famille nombreuse, dont le père, qui est pasteur, et en passant tout un énergumène, Brodie, fuit le foyer familial, pour plusieurs raisons, entre autres, s'éloigner de ce père, qui admettons-le, ne gagnerait pas un prix de père modèle.

Brodie, a l'occasion de le faire, quand on lui propose un emploi dans la filiale Parisienne de l'entreprise pour laquelle il travaille.

C'est à Paris, qu'il fera une rencontre qui changera définitivement son sort et le cours de sa vie. En fait, il fera la rencontre de John Kilbarron, un pianiste renommé, et de la maîtresse de celui-ci, Lika Blum, cantatrice soprano, dont il tombera amoureux.

Mais c'est une relation impossible pour lui, sans se mettre à dos le célèbre John Kilbarron. En devenant l'accordeur de piano personnel de John Kilbarron, Brodie le suivra jusqu'à Saint-Pétersbourg, mais sa liaison avec Lika Blum, sera aussi révélée à ce moment-là.

C'est alors la fuite pour Brodie, et ce, à travers l'Europe, pour échapper à la traque qu'il croit être victime.

Que vous dire de plus, je ne crois pas que j'ai besoin de vous convaincre du talent de cet auteur, sa renommée n'est plus à faire. Dans ce roman, il nous offre une histoire dans le monde musical, une histoire d'amour, un clin d'œil à une relation difficile avec le père, un brin d'érotisme, tout ce qu'il faut en fait, pour vous offrir une superbe lecture. Une écriture fluide, une histoire dans laquelle on plonge rapidement, et malgré le nombre de pages, on se retrouve à la fin du livre, sans s'en rendre compte. Des personnages comme Brodie, qui viendront vous chercher solidement et un scénario qui vous enchantera. Est-ce que je vous recommande cette lecture ? Évidemment, surtout, que ce roman pourrait entrer dans la catégorie des grands classiques et des belles histoires d'amour!
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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L'amour est aveugle

Sous la plume de William Boyd, le lieu commun que constitue le titre, L'Amour est aveugle, porte à sourire et je me suis dit que je n'allais pas m'ennuyer. Gagné ! Boyd appuie le clin d'oeil à son lecteur avec le sous-titre, le Ravissement de Brodie Moncur, en faisant jouer la polysémie du mot, choix qui lui permet de faire allusion à la fois à la joie, au rapt amoureux, voire à l'extase religieuse… autant de thèmes que le lecteur retrouvera, souvent subvertis, au cours du texte.



Autant que dans les autres romans que j'ai lus de lui, William Boyd fait du lecteur son complice, me semble-t-il. Tout au long de l'histoire, il joue avec les clichés du roman sentimental. Cette aventure se déroule entre 1894 et 1906, et nous entraîne dans une sorte de voyage d'apprentissage, si j'ose dire, voyage « obligé » à cette époque pour tout jeune homme de la bonne société. Brodie n'en est pourtant pas issu et il ne voyage pas par choix. Son père est pasteur, prêcheur apprécié, alcoolique et violent, tyrannique, détestant ce fils qui ne ressemble pas à tous ses autres enfants. Un don rare et précieux va permettre à Brodie de quitter cet horrible bonhomme : il possède l'oreille absolue, autrement dit, il est capable d'identifier une note sans point de comparaison. Il se révèle pourtant un pianiste moyen, mais il deviendra un accordeur hors-pair, ce qui lui permet de voyager et de trouver du travail où qu'il soit. On suivra Brodie de lieu en lieu, en sept parties de longueur inégales, avec plusieurs retours et nouveaux départs : Écosse, France, Suisse, Russie, Autriche et les îles Andaman-et-Nicobar. Il va tomber amoureux fou de Lydia Blum, dite Lika, soprano très moyennement talentueuse, qui trouve des contrats grâce à son célèbre amant, le Listz irlandais, John Killbarron, dont Brodie va devenir l'accordeur attitré. Il manque à cette présentation un personnage important, Malachi, le bien-nommé, frère inquiétant du pianiste. Dans la Bible, le prophète Malachie dénonce « la répudiation et le comportement injuste des hommes par rapport à la femme qu'ils ont aimée dans leur jeunesse [...] important témoignage du passage progressif à la monogamie fidèle » dit Wikipédia… À bon entendeur !



Résumons en ajoutant quelques ingrédients : un musicien « manqué », orphelin de mère, doté d'un père détestable, vivant des amours contrariées et, de surcroît, atteint de tuberculose ; un virtuose sur le retour, tenant sous sa coupe une très belle jeune femme amoureuse de notre héros ; un personnage inquiétant et sans scrupule, frère du rival de notre héros, et qui dissimule bien des secrets ; un facteur de piano charmant et honnête, mais dont le fils est un aigrefin ; plein de Russes très russes, plein de musiciens amis et rivaux, et un adorable et fidèle Jack Russell nommé César. De plus, un prologue qui laisse présumer de la fin… Tout était réuni pour un roman bien sirupeux. Ce n'est heureusement pas le cas. Un narrateur à la troisième personne nous montre la vie telle que Brodie la conçoit et la traverse, mais le lecteur de William Boyd est bien moins naïf que le jeune héros. Même s'il n'en connaît pas avec certitude les détails, il sait voir ce que Brodie ne voit pas, aveuglé par l'amour, par l'honnêteté, par sa générosité naturelle ou… par sa très mauvaise vue ! J'ai bien aimé ce roman qui nous permet de passer du XIXe au XXe siècle, de la femme qui se laisse porter par son destin à celle qui le prend en main, de l'Europe encore sous influence romantique à des îles asiatiques où vivent des peuplades « primitives », en nous laissant conduire par un jeune homme très attachant. Et comme d'habitude, j'ai bien aimé l'humour de William Boyd, toujours fin, toujours discret, toujours présent.
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L'amour est aveugle

Je l ai dégusté car il faut dire que je n avais pas emmené assez de livres en vacances et j avais peur de manquer. La deuxième raison est que j aimais tellement et l'écriture et le sujet que c'était une véritable délectation.

Voilà c est dit!

William Boyd fait partie de mes auteurs préférés même si je ne connais pas toute son œuvre ni aimé tout ce que j ai lu. Néanmoins, il a pour atout de vraiment varier ses sujets.

Pourtant, l histoire nous fait voyager dans un climat plutôt morose, terne, angoissant parfois mais on a envie d' aider le pauvre Brodie en lisant son histoire. Il nous fait voyager et à chaque étape, on lui espère un peu de sérénité. C'est un personnage vraiment attachant.

Par contre je trouve le titre pas adapté mais bon.
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L'amour est aveugle

[...] William Boyd fait voyager le lecteur de l’Ecosse aux îles Andaman au large de l’Inde, en passant par la Russie, pays d’origine de la belle Lika. Entre musique et amour, l’auteur nous fait vivre un drame passionnel d’une grande intensité. C’est d’abord l’amour pour la musique qui rassemble les accordeurs écossais, la cantatrice russe et les jumeaux irlandais. Boyd nous dévoile les astucieuses techniques d’accordage de Brodie et nous fait entrer à l’intérieur même de l’instrument. C’est ensuite l’amour immédiat entre Brodie et Lika. C’est aussi le lien malsain qui relie John Kilbarron à son frère Malachi. C’est enfin le goût destructeur du pianiste pour l’alcool. Tous musiciens mais tous différents, représentatifs d’un certain type de personnage : le jeune premier, l’artiste, la femme fatale et le manipulateur. Alors que l’idylle commence tout en légèreté au nez et à la barbe de John Kilbarron (la seule préoccupation des amants est d’imaginer des astuces pour se retrouver), la seconde partie du roman narre une traque à mort à travers l’Europe, d’Edimbourg à Biarritz en passant par Trieste. [...]

Critique complète sur : https://poussedeginkgo.wordpress.com/2019/09/05/lamour-est-aveugle/
Lien : https://poussedeginkgo.wordp..
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