AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de William Boyd (781)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les nouvelles confessions

J’ai adoré ce roman très dense et passionnant. Il retrace l’itinéraire d’un homme, John James Todd, qui arrive au monde dans les mêmes circonstances dramatiques que le philosophe Jean-Jacques Rousseau. Il découvrira ses confessions de manière singulière, et n’aura qu’une obsession : en faire l’adaptation au cinéma. Nous sommes alors à l’ère du cinéma muet, mais l’obstination et surtout la passion de Todd pour l’écrivain l’entraînera dans de folles aventures. C’est drôle et émouvant. William Boyd a cette manière de raconter, à la manière d’un scénariste, et ici particulièrement, puisque nous sommes plongés dans l’univers du 7è art à ses débuts. Les techniques cinématographiques sont décrites avec ce qu’il faut de détails pour nous immerger, et en revisitant au passage les événements de la vie de Rousseau. Une multitude de personnages et un bon moment de lecture pour moi.
Commenter  J’apprécie          20
Comme neige au soleil

La première guerre mondiale en Afrique avec les anglais et les allemands qui sont si loin de leurs mère-patries et qui ne comprennent rien au conflit qui se déroule si loin d'eux et auquel on leur impose de participer. Les descriptions de William Boyd sont toujours aussi salées et sarcastiques. un plaisir de lecture.
Commenter  J’apprécie          00
Un Anglais sous les tropiques

"Afrique adieu. Où vont les eaux noires du Kinjanja?

Ton coeur samba. Saigne autant qu'il peut

Des musiciens de Casamance. Aux marabouts de Pretoria

C'est tout un peuple fou qui danse pour un sorcier vaudou ..."



Fanshawe, le supérieur de Morgan Leafy, fonctionnaire du Haut Commissariat Britannique, l'a chargé de se débarrasser du corps d'une domestique...



Innocence, la domestique noire en question, tuée par un coup de foudre ne pouvait pas être emmenée à la morgue à cause de Shango...

Mais, qui est Shango?



- "Shango, c'est Dieu pour la foudre! Fit pieusement Isaac. Vous pas pouvoir tôcher elle, pas tôcher elle, missié. Vous apporter tout le monde waballah, vous en y a mourir. Faut un grand gri-gri

-D'abord venir prêtre sorcier."



Je suis déjà mort, pensait Morgan. Un gri-gri , un prêtre( combien d'argent? La somme ne cessera de monter jour après jour...)



- "40 livres. Ah, non! Il faut que Maria, sa fille achète une chèvre et de la bière. Je pense 50 livres, peut-être 60. Et les funérailles, pour Shango, il faut funérailles spéciales et Maria n'a que 15 livres."



15 livres, un salaire mensuel normal, au Kinjanja... Fabshawe pouvait-il donner ou prêter l'argent?



Pas de pompes funèbres, à cause du wallahah. Innocence était là sous le soleil brûlant, avec des noirs autour, ( des mamas, des gosses, des ouvriers ), mais à distance à cause de l'odeur et des mouches.



"Mais, il y avait des gris-gris, des tas de cailloux, 2 plumes et une feuille, une boîte de conserve surmontée d'une pierre. "

Les gens jetaient tout par terre?



Morgan va arriver à enlever Innocence, malgré la décomposition avancée (avant l'arrivée du prêtre ) mais alors, tous les domestiques du Haut Commissariat refusent de travailler si Innocence ne revient pas.



Pas important savoir qui l'a déménagée, il faut qu'elle revienne par ses propres moyens ou pas...



"Noir c'est noir, il n' y a pas d'espoir".

Oui gris c'est gris

Et c'est fini, oh, oh, oh, oh

Ça me rend fou.."



" Il y a les piliers de bar, les emmerdeurs, les feignants et les coureurs. Cocufiants et cocufiés se côtoyaient autour des tables de billard, les épouses désoeuvrées jouaient au bridge ou au tennis, se doraient autour de la piscine, abandonnant leurs enfants aux nurses, les corvées ménagères aux domestiques et les maris à leurs bureaux où ils gagnaient à longueur de journée de confortables salaires. "
Commenter  J’apprécie          10212
La vie aux aguets

Oh qu'il est intéressant ce livre.

Je note, tiens, que les héros du récit sont… deux femmes. Dont une qui parle à la première personne, ce qui m'a un peu perdue d'ailleurs : je sentais plus le "je" chez l'autre personnage, celui de la mère. Anyway, "je" ou "elle", les deux femmes se livrent corps et âme, corps aussi donc, et c'est un homme qui écrit. Eh ben moi aussi, j'ai aimé dans mes textes, écrire en tant qu'homme, alors je comprends cette envie de vivre une - deux - vies de femmes par stylo interposé. Rien que ça, c'est intéressant. Surtout que ces deux femmes sont tout sauf soumises, notamment quand une envie de sexe pointe le bout de son nez. Je note que la plupart du temps, il tombe juste, William en femme. Sauf peut-être, dirais-je, cette facilité à disposer d'elles-mêmes. Disons que je ressens les femmes comme moins libres que ça. Mais ce n'est qu'une nuance, sinon, le pari est plutôt réussi.

Et ça rejoint l'intérêt du roman : entre un intime bien géré, manière (pour la lectrice, et pour le lecteur ?) de se mettre dans leur peau, à l'une et à l'autre, surtout à l'une,

et la petite école de l'espionnage à l'anglaise, assez loin des James Bond et d'autres aventures d'espions moins folâtres,

ça matche.

On y est, on peut le vivre, on a les éléments, les ressentis, les ficelles, les trouilles, les envies, le professionnalisme. On peut s'identifier. Vivre ça au jour le jour. En comprenant petit à petit, moins vite que notre espionne aguerrie et pétrie d'intelligence vive, en se souvenant des leçons des maîtres, en ne dérogeant à aucune règle, seule manière de survivre. Je dis, moins vite qu'elle, mais moi au moins je n'avais pas oublié le précepte premier : ne faire confiance à personne. Jamais. Personne.



Au service de sa majesté, là on comprend ces mots pour ce qu'ils sont : au service. Car c'est relativement une vie trépidante, certes, mais bouh, quasi impossible à gérer sans devenir fou ou éperdu de solitude. Il faut vraiment avoir la conscience de servir, de servir le pays, sa majesté, ou la démocratie ou, je ne sais pas, la paix, pour persévérer dans cette voie.

Mais trépidante malgré tout. Quand semer ses poursuivants devient un jeu, un jeu de survie mais un jeu quand même. Et penser à quelques trucs, que je vous livre là, tenez-vous le pour dit :



- si on veut que la personne qui marche devant se retourne vers vous, sans l'appeler ni le toucher, même à deux trois mètres, il faut mettre ses pas dans les siens, adopter le même rythme de marche, comme une sorte d'écho à ce que la personne fait sans s'en rendre compte. Cet écho viendra titiller son inconscient, donnera du contenu à sa marche, et la personne se retournera immanquablement et sans même s'en rendre compte.

J'ai essayé sans le vouloir, quelqu'un marchait devant moi au même rythme que moi, j'ai repensé au livre, et en moins de vingt secondes cette personne se retournait pour m'observer. Si je m'ennuie un jour dans la rue, je récidiverai en le faisant exprès cette fois !

- le très classique (appris dans Lucky Luke pour ma part, ça remonte !) positionnement dans un lieu public, si possible dos à un mur… Mais aussi (appris récemment après la tuerie du Crocus à Moscou) pas trop loin d'une sortie, en vérifiant qu'on pourra l'ouvrir… Sans parler de l'ouverture du loquet d'une fenêtre des toilettes, s'il y en a une, pour pouvoir s'y glisser en cas de grabuge, là c'est dans le livre que je l'ai appris. Ne pas croire qu'on en sera incapable, (appris dans une arène en Camargue, coursée par une vachette), la peur donne réellement des ailes.

- et cet autre truc, qui m'a semblé glamourissime : quand on veut que l'autre vous embrasse sans oser lui demander, il suffit d'être plus proche de lui physiquement que ce que l'instinct permet. Dans un bar bondé, lors d'une soirée, ou pourquoi pas dans les transports en commun, belle damoiselle se place presque dans le creux de l'épaule de son prince charmant, visage mouvant près du visage de l'autre, et paf… Affaire à suivre, les timides, ça peut être un très bon conseil !

- Il y a aussi "le lieu sûr". J'ai bien aimé ce principe. Et soudain ça a tilté dans ma tête : dans mes recherches sur Oswald/Kennedy, j'ai croisé cette notion, sans bien comprendre. Alors parce que c'est vous, je vous confie mes trois lignes de notes à ce sujet : "Max Long a raconté en 1977 que Oswald était venu chez lui ce 22 novembre 1963 pour régler une dette non spécifiée que Long aurait eu avec des gens de la Nouvelle Orleans. Il habite au 324 east Tenth chez sa mère, quasi à l'angle Patton, là où Tippit a été tué et ce serait "un lieu sûr". Ça a l'air d'être une expression d'agent secret, ce lieu sûr."

Eh ben bingo, c'est bien ça. Rigolo que j'aie noté ces deux mots au milieu des milliers de pages que j'ai ingurgitées sur la question ! Ie "lieu sûr" n'apparait qu'une fois. Merci William Boyd de répondre sans le savoir à mes questions !



Dans la même lancée kennedyenne, là c'est plus pour le gag qu'autre chose, la belle espionne de William Boyd commande un Tom Collins dans un bar. Ah bon, ça ne vous dit rien !!? Pourtant, c'est très connu dans le milieu. C'est avec trois Tom Collins que Sirhan Sirhan, le prétendu assassin de Robert Kennedy, s'est saoulé avant d'oser aborder la fille qui allait l'hypnotiser et lui faire commettre son acte sanglant. Vous voulez la recette ? Si on a plus de 18 ans, on prend 4cl de dgine, on y ajoute 4cl de jus de citron, une petite cuillère de sirop de canne, on mélange lentement avec une longue cuillère, et on complète avec de l'eau gazeuse et une rondelle de citron. Déjà plus sophistiqué que le cocktail de Bond, James Bond, avec son vau-de-ca-marti-nid. Parlant d'espion. (J'ai l'air de critiquer le beau James, mais je suis dingue de Daniel Craig...)



Et alors curieusement, depuis la lecture de ce livre, je ne cesse de penser au pouvoir du crayon à papier, et maintenant, même un stylo m'impressionne. Mais moi msieur-dames, c'est juste pour remplir mon sudoku !



Intéressante aussi cette page d'histoire. Qui m'a sacrément rappelé ce qu'on vit actuellement, et dans le "on" je place ma moitié ukrainienne : même un vrai de vrai président des Etats-Unis, l'homme le plus puissant du monde théoriquement, ne peut rien contre son Congrès quand le Congrès ne veut pas. Je ne parle pas de la Cour Suprême qui vient couper le poil restant avant qu'il ne se rétracte. Du temps de Roosevelt, qui comprenait la menace nazie et voulait que les USA interviennent dans la guerre, comme aujourd'hui du temps de Biden, qui a pu aider l'Ukraine mais se retrouve bloqué par la trumpisterie,

il y a comme un jeu de miroir.

Jeu de miroir aussi quand l'héroïne regarde le peuple américain, qui est si bien, au chaud tranquille loin des cris des horreurs et des bombes, et comprend hélas qu'un tel peuple peut à juste titre n'avoir aucune envie de participer à la guerre des autres.

Même si nous sommes sur une petite planète et que le mal est contagieux…



Page d'histoire encore, ce rappel de quelque chose que j'ai appris récemment : on pense que c'est à cause de Pearl Harbour que les USA sont entrés en guerre… Mais en vérité, c'est parce que l'Allemagne a choisi ce moment pour déclarer la guerre aux USA. On utilise d'ailleurs le mot "unilatéral". Une décision unilatérale. C'est quoi, cette formule ? Une déclaration de guerre ne peut être qu'unilatérale ! Tu les imagines autour d'une tasse de thé, après une partie de Cluedo, l'un qui dit à l'autre "tu veux me déclarer la guerre ? On dit quel jour ? que j'ai le temps de rassembler mes officiers pour te faire la déclaration complémentaire. On dit jeudi ? Chez ouatt' ou chez ouam' ? Ok, chez toi, allez, tope là !"



J'ai admiré le boulot de tricotage minutieux et inventif, pour faire circuler de fausses nouvelles avec tout ce qu'il faut de discrétion pour que ça ait l'air vrai. En gros, j'ai tout aimé des missions de la belle Eva… Et je réalise que la partie "je", la génération suivante, les folles années 70, si ça ne m'a pas déplu du tout, ne m'a pas vraiment laissé de traces. Pas mal vu en aération des épisodes tendus d'Eva-t'en-guerre, agréable à lire, mais voilà, rien de plus.



N'empêche, j'en aurais bien repris deux-trois cents pages, des missions d'Eva, son chef, son amant, ses collègues, avant que William-les-deux-femmes ne vienne à finir son livre. Je lui en veux un peu d'y avoir mis un terme. Mais siiiii Willie, il y avait moyen de faire une suite à tout ça, et comment !

Mais que faire, il faut qu'un livre ait une fin, tant pis pour la frustration, c'est la dure condition du lecteur…



Commenter  J’apprécie          30
Trio

Je découvre cet auteur grâce à mon club de lecture.

Je me suis longtemps demandé où allait ce roman, il m'a faut arriver dans la dernière partie, c'est à dire au trois quart de ma lecture pour entrevoir un objectif, mais est ce le bon ? Enfin, c'est celui que je lui ai trouvé et qui m'a convenu : La différence entre ce que nous sommes et ce que nous voulons montrer : la pièce de théâtre dans laquelle nous évoluons en permanence.

Et trois personnages choisissent de s'en extirper chacun d'un façon différente.

Même si pendant longtemps je n'ai pas compris le but, j'ai aimé découvrir ces trois vies, leurs préoccupations, leurs choix, leurs quotidiens.

Une belle découverte
Commenter  J’apprécie          70
Trio

Un roman de gare ou un roman de RER. Je l’ai lu en deux jours, suite à de longs trajets en RER et c’était plaisant.



Dans une Angleterre de 1968, au milieu du tournage d’un film, plusieurs personnages vont se croiser, s’entrechoquer, découvrir des vérités sur eux-mes et se révéler à eux et aux autres.



C’est bien écrit, vivant, même si le début est un peu lent. Mais petit à petit, on se prend au jeu et on avance vers des sorties de livres parfois prévues et parfois inattendu.



Le plus amusant est de se replonger en 1968 sans mobile ni internet. Et pourtant, on vivait !
Commenter  J’apprécie          20
Le Romantique

Chez William Boyd il ne faut pas chercher à pénétrer la complexité du réel.

Il n'y a pas de métaphysique, ou du moins pas directement.

Mais lorsqu'on rentre dans ce roman , c'est comme si tout à coup on s'asseyait à la table d'un restaurant pour y contempler d'abord de riches et savantes décorations, pour y sentir ensuite des odeurs suaves et enivrantes qui ne font qu'aiguiser l'appétit , pour y gouter enfin les plats qu'on nous présente les uns à la suite des autres et grâce auxquels nos papilles se mettent à voyager, rêver, voguer doucement et confortablement au gré des saveurs qui défilent tels des paysages intérieurs .

Ce roman c'est encore un bonbon que l'on fait tourner dans la bouche le plus longtemps possible, en fermant le yeux.

Pas de complexité donc, mais un véritable enchantement à être ainsi pris par la main pour partager l'aventure d'une existence qui n'en finit pas de rebondir.

Et peut-être finalement y a t'il là une sorte de philosophie quand l'auteur nous montre que la vie est un voyage qui nous demande d'être toujours prêts à nous réinventer, à nous adapter, à saisir l'occasion qui se présente.



En résumé , un grand plaisir !

Commenter  J’apprécie          30
Le Romantique

Le Romantique tient du roman initiatique comme du roman d'aventures. C'est le roman d'une vie, celle d'un anglais du 19ème siècle, qui née dans une Angleterre puritaine, participe à Waterloo, à l'aventure des Indes, à celle de la Nouvelle-Angleterre. N'oublions pas le traditionnel voyage en Italie et la révolution industrielle. A travers ce portrait d'un homme libre et parfois perdu, c'est d'abord le portrait d'un siècle qui nous est offert. le Romantique, c'est certes Cashel, notre héros, mais aussi le 19ème siècle...

Boyd est un conteur talentueux et il nous emmène sans difficulté où il veut. Pour autant, il s'agit bien d'un roman contemporain, assez daté en fait, ne serait-ce que par la complaisance accordée aux quelques scènes de sexes qui paraissent inévitables de nos jours sans ajouter grand chose au récit.

On notera par ailleurs l'excellent traduction d'Isabelle Perrin.
Commenter  J’apprécie          140
Un Anglais sous les tropiques

Dans ce roman, nous suivons les tribulations d'un fonctionnaire diplomatique britannique en poste dans la deuxième ville d'un pays de l'Afrique de l'Ouest.

On se situe au plus près de sa conscience, tourmentée. Il est question de ses états d'âmes mais aussi de situations rocambolesques avec un summum final.

Souvent dépeint comme une satire du milieu diplomatique de Sa Majesté, je pense qu'il faut l'étendre à la culture du gentleman britannique, corseté dans une politesse intenable.

Le livre a été publié pour la première fois en 1981 et il a peu vieilli. Il possède les ingrédients du roman anglais, beaucoup d'alcool, de sexe et d'humour à base d'absurde et d'autodérision.
Commenter  J’apprécie          112
L'amour est aveugle

Ce roman se déroule de 1894 à 1906, aux quatre coins de l'Europe et dans les îles Andaman.

Le personnage principal, Brodie Moncur, est un jeune Écossais, fils de pasteur, accordeur de pianos, très doué, capable de rendre les touches d'un piano « légères comme des plumes, des bulles de savon, des flocons de neige… ». Employé à Edimbourg par la maison Channon, fabriquant des pianos, il est envoyé à Paris par Ainsley Channon, le Directeur pour seconder son frère, Calder.

Là-bas, Brodie aura du mal avec Calder, incapable et malhonnête. Pour développer l'affaire, Brodie a une idée : " Il faudrait qu'un pianiste célèbre joue sur un Channon pour tous ses concerts et récitals".

C'est ainsi que Brodie va rencontrer John Kilbarron, pianiste Irlandais, sa maîtresse, Lika, soprano russe, et le frère de John, Malachi. Brodie va devenir très proche d'eux et les suivre dans leurs tournées. Il va tomber amoureux de Lika puis va découvrir qu'il a la tuberculose. Après un séjour en convalescence à Nice, Brodie suivra les Kilbarron et Lika à Saint-Petersbourg. La liaison de Brodie et Lika va être découverte par Malachi. Après un duel qui finit mal, les amants vont s'enfuir un peu partout en Europe, poursuivis par Malachi.

Brodie est un personnage attachant, qui y voit mal, au propre comme au figuré, inventif, sensible, droit et naïf. Au cours de sa courte vie, il sera plusieurs fois trahi.

C'est bien écrit et prenant.

J'ai découvert avec intérêt le métier d'accordeur de pianos.
Lien : https://www.unebonnenouvelle..
Commenter  J’apprécie          160
Orages ordinaires

Est-ce vraiment un polar ? Bien sûr, il y a un meurtre mais l'intrigue, à mon sens, n'est là que pour porter tout le reste. Et le reste est sacrément riche. Quel est le sens de la vie, aujourd'hui ? Qu'est devenue l'humanité occidentale ? Voilà ce que l'auteur nous montre ici, à travers l'histoire de tous les personnages.



Pour faire court : c'est du Zola des temps moderne !

Je vous invite à rapidement découvrir ce roman.
Commenter  J’apprécie          52
Brazzaville Plage

Hope Clearwater travaille dans un centre de recherche sur les chimpanzés, au cœur du parc national de Grosso Arvore près de Brazzaville. L'esprit y est très colonial. On est au Congo, entre brousse, jungle et plages du littoral. Le pays, instable, connait la guérilla, avec violences de groupes armés.



C'est Hope, la narratrice. Elle livre ses réflexions introspectives sur son travail, ses rapports avec l'équipe du centre, son passé et sa relation avec John Clearwater. Pourquoi William Boyd a-t-il choisi de nommer son personnage Hope Clearwater ? Hope n'a rien d'une optimiste résolue et Troublewater conviendrait mieux à son caractère tourmenté. Mais j'ai moi-même une aïlleule qui, bien qu'obèse, s'appelait Lemaigre...



Hope consacre ses observations à un petit groupe de chimpanzés qui vit en marge de leurs comparses , qu'elle soupçonne de cannibalisme. Elle-même indépendante et solitaire, se tient en retrait de la communauté de chercheurs.



Le personnage de Hope est complexe. Je l'imagine un peu dans le genre d'une Mrs Robinson. Elle semble désabusée et cynique, même lorsqu'elle retrouve son amant, Usman Shoukry, pilote égyptien, en proie à un sentiment jalousie lorsqu'elle est confrontée au travail de son mari, mathématicien, qu'elle ne comprend pas et qu'elle supporte difficilement, mais se montre malgré tout possessive à son égard. Jalouse, elle l'est aussi de son amie Meredith, jolie fille qui soigne son apparence. Elle peut se montrer provocatrice parfois. Elle souffre d'alcoolisme, tentative illusoire d'échapper à son insatisfaction. Elle se révèlera toutefois étonnamment forte.



L'écriture de William Boyde rend bien compte du trouble de sa protagoniste. Il n'a pas découpé son texte en chapitres, mais le livre d'une traite, comme le flux de pensée débordant et ininterrompu de son personnage. Il imprime toutefois un rythme à son récit en y insérant régulièrement des passages en italique, titrés, qui ont un caractère scientifique, soit en rapport avec la recherche de Hope sur les chimpanzés, et ses observations, ou avec les mathématiques de John Clearwater. Souvent, les choses se superposent avec le vécu de Hope.



William Boyde ménage une sorte de suspense et de mystère autour du passé de Hope, et de sa découverte de cannibalisme chez les chimpanzés, contestée par ses supérieurs. On pressent un drame dans son mariage d'une part, et un autre qui menace Grosso Arvore, d'autre part.



Brazzaville Plage est un roman très dense, qui comprend plusieurs fils narratifs, et beaucoup d'éléments de mathématiques mis en rapport avec la vie de Hope, et plus largement la condition humaine. Le lecteur est invité à faire plusieurs lectures en parallèle. De prime abord désagréable, le personnage de Hope est plutôt sympathique et pathétique lorsqu'on referme le volume. A travers ses péripéties, elle a beaucoup évolué. Les 368 pages conduisent à une fin apaisée.
Commenter  J’apprécie          00
Le Romantique

Voici un récit haut en couleurs, des plus romanesques, explorant avec brio , gourmandise et enthousiasme semblable à son héros, Cashel Greville Ross , né en 1799 , apogée de l'époque victorienne , tout jeune tambour dans l'armée anglaise à la bataille de Waterloo , lieutenant de l'armée des Indes brasseur aux États - Unis , dans le Massachusetts, explorateur des sources du Nil , consul du Nicaragua à Trieste .



Une vie et quelle vie !



Celle du voyageur passionné , sorte de héros romantique , érudit, vivant mille existences , aimant l'élue de son coeur avec passion , entraînant son entourage et ses proches dans ses mésaventures riches , extravagantes, picaresques …..côtoyant ,Lord Byron et Mary Shelley à Pise, lieutenant de l'armée des Indes , brasseur dans le Massachusetts, explorateur des sources du Nil et consul du Nicaragua à Trieste.



Il mourra octogénaire après avoir traversé toute l'Europe afin de tenter d'épouser la comtesse italienne qui fut l'amour de sa vie.



Un récit mené tambour battant , flamboyant et généreux , celle d'un voyageur passionné, érudit romanesque , écoutant son coeur plus que sa raison.



Il aura été mêlé aux événements qui marqueront son époque , bouleversements sociaux, géopolitiques, culturels et soiciétaux .



Nous traversons le dix huitième siècle avec fébrilité , riche en détails remarquables sur l'époque , même les plus triviaux , aventures et mésaventures, rebondissements , personnages très travaillés , somme de réussites et d'échecs retentissants , obstacles et diversions , soucis , changements d'avis , changements de vie , déchéances , maladies , mauvais tournants, et impasses , pérégrinations, jusqu'où il pourra s'accomplir , mais non !! .

On s'y croirait vraiment.

Une course épuisante , talentueuse, d'Oxford à Portsmouth, Waterloo , Madras, Ceylan, Pise, Florence, Ravenne, Arles, Londres, Boston, Zanzibar' , la Tanzanie , Londres encore puis Milan, Trieste, Venise .



Notre héros connaîtra graves revers , tâtera de la prison , se fera escroquer….



Un roman magnifique , fabuleux , une merveille de lecture, ouvrage historique complet , abouti, ,grisant de modernité .



La plume alerte ,rapide , pointe avec un humour féroce à travers les écrits de Cashel ——qui reçoit des lettres et aime écrire ——les vices cachés de l'industrie de l'édition en plein essor avec le romantisme

. le Times publiera par erreur la nécrologie de Cashel et il sera confondu avec Tourgueniev à Baden - Baden .

Un excellent roman que j'ai dévoré en deux jours , addictif et intelligent, une ode prodigieuse à la fiction grâce à l'imagination débordante de l'auteur et son grand talent maîtrisé de l'art romanesque . Il multiplie les clins d oeil aux chefs d'oeuvre de la littérature anglaise de l'époque , Jane Eyre entre autres et cite Henri Beyle ….

Fascinant , passionnant ,ambitieux , moderne , je le conseille !

J'ajoute et vous l'aurez compris que je suis une inconditionnelle de cet auteur , je le lis depuis de nombreuses années .











Commenter  J’apprécie          333
Le Romantique

Ce romantique, héros du dernier roman de William Boyd, c'est Cashel Greville Ross, né à l'aube du 19e siècle en 1799, enfant caché d'un noble irlandais et qui, jusqu'à sa mort en 1882, va parcourir le monde, être témoin et acteur, tantôt heureux, tantôt malchanceux des soubresauts de l'histoire et des rencontres qu'il fait .

Car en tout bon romantique, il n'écoute que son cœur, ses envies, ses impulsions . Il est ( pour reprendre une phrase de Victor Hugo dans Hernani ) « une force qui va » ...



Et, il va loin, très loin …Jugez du peu …..

D'abord soldat de l'armée anglaise et blessé à Waterloo, il part ensuite combattre aux Indes puis rentre en Italie où il devient l'ami de Lord Byron et de Mary Shelley et surtout tombe follement amoureux d'une belle jeune et mystérieuse comtesse Raffaella, mariée à un vieillard, son étoile à jamais .

Il s'embarque ensuite pour les Etats Unis où il devient fermier, puis part explorer les sources du Nil, où il est donné comme mort, mais finit consul à Trieste où il est amené , sans le vouloir, à participer à un trafic d'oeuvres d'art grecques qu'on retrouvera au British Museum.

Entre temps, il aura fait de la prison pour dettes, rédigé des récits de voyage ( dont des bribes seront retrouvées par hasard, par William Boyd ) et se fera escroquer par son éditeur.



Le héros parfait d'un roman d'aventures !

A la manière des auteurs de romans populaires du 18 siècle qui, pour rendre crédible ce type d'ouvrage qui plaisait à un lectorat avide de péripéties et de dépaysement, prétendaient avoir trouvé dans des malles des manuscrits qu'ils avaient retranscrits, William Boyd confie au début du roman qu'il est tombé par hasard sur des feuillets épars racontant les aventures d'un certain Cashel Gréville Ross et que l'envie lui est venue d'en faire le support d'un ouvrage . Il définit celui-ci comme un roman de fiction «  qui franchit les barrières des faits avérés »

Il les franchit allégrement , avec un véritable talent de conteur.



Le résultat, c'est un roman mené tambour battant, bourré de péripéties, sans temps mort, peuplé de personnages très variés, souvent ponctué d'humour et dont la lecture fut pour moi un régal !

Commenter  J’apprécie          40
La vie aux aguets

Franchement, ça vous dirait de devenir espionne ?

Avant de répondre, prenez conscience de la dangerosité de la chose. Ce n'est évidemment pas de tout repos et vous risquez assez souvent votre vie. Eva Delectorskaya, alias Eve Dalton vous le dira. Elle le dira d'abord à sa fille à qui elle se confesse au bout de trente ans de silence.

Le bon côté de l'affaire, c'est que les spécialistes chargés de vous former, vont faire de vous une espionne de haut vol en appliquant une méthode imparable : l'espionnage pour les nuls, qui va vous apprendre une foule de choses, toutes plus utiles les unes que les autres, et faire de vous une personne pleine de ressources, apte à faire face à n'importe quelle situation, même les plus désespérées !

N'oubliez pas tout de même qu'il vous faudra de la chance et surtout la capacité de vous transcender à tout moment. Eve Dalton, elle l'a !



Intelligemment orchestré par William Boyd, qui, comme il l'indique dans la post-face de cet ouvrage s'est basé sur des faits réels pour concocter cette brillante mise en scène, vous serez pris dans les filets de cette intrigue basée sur la désinformation, l'invention de "nouvelles" suffisamment crédibles pour déstabiliser les certitudes des dirigeants, pour influer sur le cours des événements et tenter, rien que ça, de faire entrer les Etats-Unis dans le conflit mondial en 1940 et briser leur isolationnisme forcené.



Un pur régal de lecture. Intelligemment construit, oscillant des années 40 à l'année76, celle de la canicule, le lecteur solidement appâté, va déguster cette friandise et apprendre qu'il ne faut faire confiance à personne, personne m'entendez-vous ?

Les incursions dans l'année 76, outre qu'elles permettent de respirer entre deux chapitres des aventures survoltées d'Eve Dalton, sont là pour prouver que même, en période de paix et de prospérité, les dangers sont à notre porte : manifestations contre le shah d'Iran, évocation de la "Fraction Armée Rouge", du terrorisme et du procès d'Andreas Baader .... et la fille d'Eve Dalton, alias Eva Delectorskaya, alias Sally Gilmartin, aura un rôle non négligeable à jouer dans l'imbroglio où se débat sa mère, ce qui permet d'établir le lien entre les deux époques, sans que ce changement n'apparaisse artificiel.



Bien écrit et solidement documenté, ce roman, entre autres qualités, déconstruit totalement le mythe de l'espionnage, souvent pressenti comme romanesque, (pas de James Bond à l'horizon), et le ramène à ce qu'il est : de sales combines destinées à enfumer l'adversaire et où tous les moyens sont bons, l'être humain n'étant réduit qu'à la fonction de pion sur l'échiquier des manigances politiques.
Commenter  J’apprécie          172
La chasse au lezard / nouvelles

Un très bon recueil de nouvelles agréables à lire. L'auteur a trouvé le parfait équilibre dans sa narration et son style afin de rendre le quotidien de ses personnages intéressant. Parce qu'il s'agit d'événements, de situations qui arrivent sans artifices, sans effets dramatiques. Ça arrive et les protagonistes acceptent pour continuer leur vie, leur routine.

De belles histoires.
Commenter  J’apprécie          10
Comme neige au soleil

On ne parle pas vraiment de neige dans ce livre, sauf celle, lointaine, du Kilimandjaro. En revanche, on parle beaucoup de blancheur anglaise sous le soleil des noirs.



Cette histoire centrée sur une famille Anglaise possède une intrigue relativement échevelée, distribuée entre province anglaise, Oxford et la Tanzanie. Boyd raconte le colonialisme joyeux rattrapé par la guerre, la fin d'une époque. Campée avec des personnages bien trempés, c'est l'histoire d'un déniaisage.



J'ai passé un bon moment, mais je suis venu à Boyd par une oeuvre plus récente. Si j'ai retrouvé le même sens du trait dans les personnages et leur caractères, j'ai préféré la maestria ultérieure des Multiples Vies D'Armory Clay (Sweet Caress)
Commenter  J’apprécie          10
Le Romantique

Le commentaire de Lynda :

On peut dire de William Boyd, qu’il possède une écriture typique bien à lui. Ce roman ne fait pas exception.

Tout tourne autour de Cashel Greville Ross, l’histoire débute assez rapidement, d’origine irlandaise, et suite à la découverte d’une secret, il décide de fuir l’Irlande. À partir de ce moment, il devient un véritable globe-trotter, et par le fait même nous fera voyager à travers le monde. L’Italie, la France, l’Autriche, et même les États-Unis, tous les pays y passent.

Pratiquant à peu près tous les métiers pour survivre, c’est un éternel chasseur de quelque chose, mais de quoi ?

Il trouve l’amitié, il trouve l’amour, mais le reperd aussitôt, la belle Rafaella restera dans son cœur et dans sa tête sans vouloir quitter.

Il fut un écrivain, mais ça non plus, ça n’a pas fonctionné, il a été dupé par son éditeur. Il se retrouve couvert de dettes et par le fait même, en prison pour défaut de payer.

À quelque part, ce personnage nous devient sympathique, il m’a fait sourire à plusieurs reprises. Un humour peut-être un peu sarcastique, un rêveur de l’impossible, un opportuniste également. Mais pour lui la vie, c’est vivre jusqu’au bout, ne pas hésiter, foncer, vivre, réaliser.

Un roman bien bâti du côté historique, les faits sont assez réels, donc encore là, l’auteur a fait un gros travail de recherche.

À plusieurs reprises, je me suis demandé, s’il n’y avait pas une part tirée de ses propres expériences derrière tout ça, naturellement peut-être pas lui, mais des ancêtres peut-être.

Un roman qui est assez long à lire. Qui démarre peut-être trop lentement à mon goût personnel, mais finalement, un roman qui mérite d’être lu. Cashel Greville Ross est un homme hors du commun qui aura vécu une vie hors du commun... À rajouter à votre PAL, pourquoi pas ?
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
Commenter  J’apprécie          50
Comme neige au soleil

La guerre 14-18 en Afrique orientale avec comme personnages centraux deux frères anglais, Gabriel, mobilisé en Afrique peu après son mariage avec Charis, Félix le cadet qui étudie à Oxford et s'engagera lui aussi en Afrique après un drame sentimental, un fermier américain exproprié dès le début du conflit par le capitaine de réserve allemand Erich von Bishop, l'épouse Liesl von Bishop, qui sera infirmière et croisera la route des deux frères à des moments différents.



Le récit est bien construit, réaliste, notamment sur les conditions de vie et les stratégies de guerre, mais je me suis ennuyé. Heureusement qu'il y avait les intrigues amoureuses pour mettre un peu de piment. Certains drames, de guerre ou sentimentaux m'ont semblé artificiels, ficelles ajoutées par l'auteur pour dilater son roman. Je n'argumenterai pas pour ne pas divulgâcher.

Surtout j'ai lu ce livre en espérant y trouver de l'humour anglais à la David Lodge, ou américain à la Alison Lurie, mais j'en ai trouvé trop peu. Voir quelques exemples en Citations, quand même.

Donc, malgré le talent de l'auteur, je n'en recommande pas la lecture.

Commenter  J’apprécie          20
Orages ordinaires

Santé, que de crimes on commet en ton nom !



Quand William Boyd publie ce roman, en 2009, l’affaire du Mediator débute et dévoile la mort d’environ 2000 malades en France.



« L’affaire Cahuzac » débute peu après et révèle que les laboratoires Pfizer finançaient depuis 1993 les campagnes électorales de Michel Rocard et du député maire de Villeneuve sur Lot par l’intermédiaire de comptes ouverts en Suisse. Les français découvrent ainsi comment Big Pharma « achète » certains politiques.



« Orages ordinaires » est le roman noir d’un médicament contre l’asthme : des enfants, des cobayes, meurent au cours des essais … ces incidents sont cachés afin de ne pas différer ou compromettre la mise sur le marché de ce prometteur blockbuster et le Directeur de la R&D est éliminé quand il s’apprête à dénoncer les méfaits du médicament testé.



Ce thriller est fascinant, c’est une alerte sur les menaces de financiers véreux qui investissent dans certaines Biotech et sur les moyens mis en oeuvre pour contourner « le principe de précaution » pourtant inscrit dans notre constitution.



Depuis l’an 2000, la justice américaine a jugé une série de scandales (Vioxx, talc J&J, etc.) et a condamné à 80 Milliards de dollars les coupables … mais ça ne rend pas la vie aux morts et la santé aux victimes d’effets secondaires …. comme on le constate avec des lots de vaccins contre le COVID ou le Gardasil soupçonné de la mort d’écoliers.



« Orages ordinaires » : une prescription utile à tout lecteur soucieux de sa santé !
Commenter  J’apprécie          927




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de William Boyd Voir plus

Quiz Voir plus

ARMADILLO, LE PETIT SOLDAT

Le héros de ce roman est ...........

William Boyd
James White
Lorimer Black
Jonathan Roscoe
Michael Bottom
Conrad Milliband
Waldemar Strike

15 questions
11 lecteurs ont répondu
Thème : Armadillo de William BoydCréer un quiz sur cet auteur

{* *}