Que dire... Ce livre m'a vraiment tenu en haleine et j'en recommande la lecture à tous.
On suit Logan Mountstuart à travers l'écriture de son journal intime tout au long de sa vie. Elle ressemble un peu à celle du "Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire" (de Jonas Jonasson) tant elle est remplie de péripéties. Toutefois le héros de ce roman semble plus humain et accessible, par ses bassesses et grandeurs, ses faiblesses et fiertés, ses bonheurs et drames.
Commenter  J’apprécie         41
An human heart, lu en vo, sont les fausses mémoires d'un écrivain tout au long du XXème siècle qui sonnent tellement vrai que je n'ai pas cessé d'y croire, et nous replongent dans l'histoire comme si nous y étions. On passe avec lui par toutes les affres de l'espoir, du désespoir, du bonheur, de la tristesse, de l'excitation, de l'ennui jusqu'à la paisible contemplation de la nature.
On se demande comment il a pu survivre à tant de vicissitudes, la réponse est peut-être que sa force de vie était dans l'écriture, même sans lecteur.
En tout cas, la vie de Logan Monstuart ne nous lache pas.
Commenter  J’apprécie         51
Journal d'une vie... Boyd tient son personnage, son sujet, sa ligne de façon impressionnante, aucune faute. On peut juste regretter un manque de bravoure dans le style, surtout alors que son personnage central est un écrivain. Il y aurait pu avoir quelques extraits plein d'envolées d'un des romans de LMS mais bon... C'est quand même un excellent livre, sans beaucoup de conteste.
Commenter  J’apprécie         20
j'ai beaucoup aimé ce livre qui retrace le foisonnement du siècle passé
et la rencontre de personnages d'exception !
Commenter  J’apprécie         10
A travers le journal intime d' un homme incroyable que l'on suit de 1923 à 1991, Lord Logan Mountstuart, William Boyd réussit un chef d'oeuvre ni plus ni moins. Roman d'une incroyable ambition, relater quasiment le vingtième siècle du point de vue politique et surtout artistique, il n' y avait qu'un auteur de cet trempe là pour l'écrire. Une fresque gigantesque passionnante, émouvante qui vous saisit des les premières pages et qui vous relache près de 500 pages plus tard en se disant merde c'est déjà finit. Je n'ai pas assez de vocabulaire pour dire le séisme intérieur qu'a provoqué ce roman. Alors autant aller au plus direct : énorme, génial, jouissif. Du bonheur à chaque page.
Commenter  J’apprécie         250
Alors voyez-vous, j’aurais aimé connaître Logan Mountstuart.
Lorsque l’on referme « A livre ouvert » on a la troublante impression d’avoir connu cet homme sorti tout droit de l’imagination de William Boyd.
Il faut dire qu’ « A livre ouvert » est le recueil des journaux intimes tenus tout au long de sa vie par Logan depuis l’âge de douze ans… Lorsque le jeune anglais, fils de bonne famille rentre à Oxford en 1924, il est un un brin tête à claque et inconscient. Il ne sait pas encore qu’il va connaître une vie passionnante et passionnée, pleine de soubresauts, mais il rêve d’être un grand écrivain et reste plutôt porté sur l’alcool…et les femmes.
Tour à tour journaliste, espion, galeriste à New York, ses ambitions malmenées collent à l’histoire avec un grand H. Logan n’est ni un ange, ni un écrivain hors du commun mais il a le génie de la vie. Son journal intime le met à nu et sa lecture est très émouvante. Il traverse plusieurs drames personnels, ses amitiés, ses amours nous enchantent ou nous bouleversent tour à tour.
William Boyd réussit un véritable tour de force car l’écriture gagne en naturel et en authenticité au fil des pages. On s’attache à l’homme bien sûr, mais son destin hors du commun lui fait traverser de grands évènements du XXème siècle de la crise de 1929 à la guerre d’Espagne en passant par la seconde guerre mondial jusqu’en 1991. Durant sa longue vie, il rencontre Hemingway, Picasso, Woolf mais il croise aussi bien le chemin du Duc de Winsdor et de Wallis Simpson ainsi qu’à soixante-quinze ans, celui de la bande à Baader. Ce livre est époustouflant, on passe de l’Afrique à la France, de New-York aux Bahamas avec un bonheur jubilatoire.
J’ai commencé ce livre début mars et je l’ai seulement terminé la semaine dernière. Entre temps, j’ai changé précipitamment de région avec tout le temps et l’énergie que cela demande.J’ai aimé que ce soit ce livre qui m’accompagne tout long de cette belle aventure.
A évènement exceptionnel, livre exceptionnel. Mission accomplie.
Commenter  J’apprécie         296
Surprenant récit ou l'auteur nous mène de rencontres fortuites en liaisons dangereuses...Une existence qui se déroule sur un fil tendu , un vrai régal!
Commenter  J’apprécie         00
Un des livres de ma vie, un tourbillon, une découverte, un coup de coeur, un emballement extrême, offert autour de moi, il faut que je le relise mais en même temps, j'ai peur d'être déçue et de perdre son incroyable souvenir. Je viens d'acheter le dernier "les vies multiples d'Amory Clay" pour me décider ensuite.
Commenter  J’apprécie         24
Excellent roman de Boyd, qui exploite à merveille le sujet de l'anti-héros. La plume de Boyd est dense sans être lourde. Au contraire, elle nous scotche littéralement au roman...! A la lecture de cet opus, on constate toute l'étendue de la culture littéraire et artistique de Boyd. On croise au fil des pages peintres et écrivains connus à la pelle. Les personnages ont une profondeur psyvhologique réelle.
Logan, quant à lui est attachant, même aux heures de sa déchéance et de sa décrépitude. On partage ses espoirs de jeunesse, quand jeune étudiant à Abbaye, puis à Oxford, tous les avenirs lui sont ouverts. Son mariage marque sans doute l'apogée de sa réussite sociale. Mais il choisi de sacrifier cette réussite pour le seule véritable amour qu'il connaîtra dans sa vie.
S'enchaînent alors les vies : Logan sera tour à tour espion, marchand d'art, embrigadé dans un groupe terroriste sur la base d'un qui proquo...
A chaque étape de ces vies, Logan croise des femmes qui orientent grandement ses choix de vie. Le roman pose non seulement le rapport du héros à la gent féminine, mais également le rapport des femmes à Logan. Ce dernier ne semble en effet pas toujours mener le jeu, notamment lors de l'épisode New-Yorkais.
Enfin, la vieillesse apporte son lot de difficultés tant du point de vue matériel que du point de vue sanitaire et l'on ne peut que se projeter dans cet avenir peut attrayant au côté du héros, fait de disparition progressive des compagnons de route.
Boyd a la capacité à nous dénicher au fond de son imagination d'écrivain des personnages romanesques en diable.
Commenter  J’apprécie         10
Je crois qu'il s'agit d'un des trois livres m'ayant le plus bouleversé, chamboulé intérieurement. Lire les péripéties et l'histoire d'un homme dans lequel on peut presque se reconnaitre, donne à réfléchir.
Réfléchir sur le fait de vivre pleinement son existence, d'aimer et d'aimer pleinement, de ne pas toujours être dans l'attentisme mais de vivre.
Une vie pleine de turpitudes et changements.
La simple vue de ce roman me renvoie incessamment aux émotions ressenties lors de sa lecture il y a pourtant plusieurs années maintenant.
Grandiose, bouleversant et émouvant manuscrit.
Commenter  J’apprécie         00
Roman. L'histoire d'un écrivain, d'un homme qui traverse le Xxième siècle. Je n'ai pas accroché au début. Livre sous forme d'un journal, le début à l'école, bof puis j'ai été entrainé dans sa vie ! Superbe, une vie très bien remplie, il rencontre les grandes figures de son siècle. C'est dur, tendre, émouvant, superbement émouvant. Je viens de finir et Anne vient de mourir ; tout résonne en moi. Logan Mountstuart est avec moi. Chienne de vie. Mais la vie.
« Je me demande si vous vivrez aussi bien que je l'ai fait. »
Commenter  J’apprécie         11
« Any human heart », ou la vie entière d’un homme racontée par lui-même en 490 pages.
De ses premiers souvenirs d’enfant à Montevideo dans les années 1910, à sa mort dans le sud de la France sous Mitterrand, la vie de Logan Mountstuart nous est restituée par une compilation chronologique de ses journaux intimes, annotés en bas de page par un mystérieux narrateur qui ne prendra la parole qu’à la fin pour relater les circonstances de la mort de Logan.
William Boyd aime jouer avec la frontière entre réalité et fiction, laissant planer le doute sur l’identité du héros et du narrateur. Logan a-t-il vraiment existé ? Le narrateur comblant les ellipses pour apporter des précisions est-il William Boyd ?
Durant sa vie, Logan croise Joyce, Woolf, Picasso, Pollock et beaucoup d’autres personnalités célèbres, ce qui brouille encore plus les cartes du lecteur. L’auteur pousse même le vice jusqu’à raconter la vraie-fausse rencontre de son protagoniste avec un peintre dénommé Nat Tate, dont une note nous indique qu’une monographie lui a été consacrée, rédigée par…William Boyd lui-même. Une recherche Google me permit de vérifier que l’ouvrage existait bel et bien – contrairement à Nat Tate – , véritable canular ayant dupé certains acteurs du marché de l’art se remémorant subitement avoir connu cet artiste, fruit de l’imagination de Boyd.
Logan appartient en tout cas à la fiction, étant à la fois un personnage comme tout le monde, et doté d’un destin exceptionnel.
Il traverse les décennies et les grands évènements du XXeme siècle, vivant plusieurs vies en une, changeant de peau à chaque fois. Tantôt écrivain, reporter, espion, galeriste, il passe par Londres, Paris, New-York, la prison en Suisse, Madrid pendant les combats de la guerre civile espagnole, ou encore les Bahamas avec le duc de Windsor et Wallis Simpson.
J’ai dévoré le livre, toujours curieuse de connaître la suite, savoir comment il allait évoluer, ce qu’il allait devenir. C’était aussi une étrange façon pour moi de me mettre dans la peau d’un homme, d’être au cœur de ses pensées, ses petits bonheurs futiles, ses doutes, ses échecs, ses hontes. Le roman, très drôle lorsqu’il porte sur l’adolescence du héros, devient ensuite maussade et amer. Les événements de la vie de Logan, notamment ses drames, modifient sa personnalité pour en faire peu à peu un homme vide, dur et désenchanté. Faut-il en déduire quelque chose sur notre propre parcours, ressortir le fameux adage « carpe diem », méditer sur le sens de la vie ? Pourquoi pas, mais le livre ne tirera aucune conclusion pour vous ; il raconte la vie d’un homme, c’est tout.
Sans qu’il soit un grand roman, je l’aurai au final trouvé très agréable, touchant, et même assez réaliste. Non pas dans les faits mais dans la construction mentale de ce personnage auquel on s’attache, que l’on observe avec compassion et indulgence. Il est l’anti-héros par excellence, en qui on peut tous un peu se retrouver, ou pas, pour ceux préférant rester aveugle sur leur propres vices ou petites médiocrités…
A noter que l’ouvrage a été adapté en série de plusieurs épisodes à la télévision britannique par la chaîne Channel 4, avec une panoplie d’acteurs anglais célèbres-dont-on-ne-connait-pas-le-nom-mais-qu-on-a-déjà-vu-jouer-quelque-part : http://www.imdb.com/title/tt1631891/
Commenter  J’apprécie         60
C'est le 8ème roman de Boyd, paru en 2002 en France sous le titre un peu plat de " à livre ouvert". Il conte, sous la forme d’un journal, une longue et riche vie d'homme et d'écrivain. Ici, le héros, Logan Mountstuart, n'est pas un aigle, mais un homme ordinaire. Etudiant moyen à Oxford. Très porté sur les alcools et les femmes, il n'écrira pas les grandes œuvres dont il rêvait.
Cependant, il sait être courageux sur le front de Teruel, dans l'Espagne de 1937, ou quand la traîtrise des Services l'envoie en mission secrète suicide en Suisse, enfin quand il passe, à 75 ans, des armes pour la Bande à Baader.
Il lui arrive en effet une incroyable série de malheurs, les pires étant le sort de sa femme et de sa fille à Londres, la dilapidation par sa mère de la petite fortune familiale, ou la pauvreté totale à laquelle il est réduit à la fin de sa vie. On sait combien le scénariste Boyd peut être, comme la vraie vie, cruel avec ses personnages.
Conteur inspiré, Boyd vous emmène d'une Public school anglaise au Montparnasse de 1938, des marchands d'art new-yorkais aux espions maladroits de sa Majesté, y compris Ian Flemming, inventeur de James Bond.
Au milieu de ces aventures picaresques, il arrive que l'émotion submerge le lecteur.
Enfin, comme beaucoup de Britanniques, Logan Mountstuart termine sa longue vie dans un village du Quercy, ou il apprécie la gentillesse de ses voisins, la douceur des matins de printemps, et la qualité du système français de santé. Résident en Aquitaine, Boyd a tout compris sur notre région.
Commenter  J’apprécie         90
Encore une fois je n'aurais pas du lire la 4ème de couverture. Je m'attendais à une histoire et j'en ai eu une autre d'où ma note assez moyenne.
C'est un bon roman qui nous parle de l'Angleterre et de sa société, des relation complexes entre les êtres, de la poursuite de l'amour, des peurs, des faux semblants etc.
Une bonne lecture que je vous recommande. Pour ma part ce ne sera pas le dernier livre de Boyd que je lirais c'est sur!
Commenter  J’apprécie         170
Ami lecteur, permets-moi de commencer cette chronique par un coup de gueule : la 4ème de couverture de l'édition de poche (Points 1998) de ce roman, c'est du n'importe quoi. Nous dire que le héros découvre, un beau matin d'hiver, l'homme avec qui il a rendez-vous pendu dans les ruines de son entreprise, rien à redire. Mais ajouter ensuite que c'est à ce moment-là que « tout va changer dans la vie de Lorimer » puisqu'il perd tout, boulot, argent, amis, sommeil, alors là, non non et re-non, ça ne va pas du tout. Le sommeil, Lorimer l'a perdu depuis belle lurette, les amis, il n'en avait pas vraiment, et je n'ai vu personne de son entourage se détourner de lui. Quant au boulot, source de ses revenus, il ne le perd qu'à la page 322 (sur 367!), alors que le pendu est intervenu (si on peut dire) à la 6ème ligne de la première page, et que quelques semaines passeront entre-temps. Bref, après ce résumé « approximatif » de l'éditeur, on s'attend à lire l'histoire d'un type tombé en disgrâce au premier chapitre, et la façon dont il remonte (ou pas) la pente. Mais en fait, non, on assiste à une lente descente aux enfers (enfin, tout est relatif) de ce héros malgré lui qu'est Lorimer Black et on essaie de repérer les indices annonciateurs du licenciement, évoqué dès la 4ème de couverture. Avouez que ça change un peu la perspective et que ça casse l'effet de surprise. Mais je m'emporte.
« Et l'histoire, dans tout ça ? », me direz-vous. Ah oui, j'oubliais.
Nous avons donc Lorimer Black, golden boy d'une compagnie d'assurances londonienne, expert en règlements de sinistres. Sa fonction consiste à revoir à la baisse les demandes d'indemnisations des assurés sinistrés. Il ne s'encombre guère de morale et d'éthique, et garnit tranquillement son compte en banque grâce aux bonus qu'il empoche à chaque règlement. Jusqu'à la grosse affaire de trop, dans laquelle il flaire l'arnaque d'envergure et se mêle de ce qui ne le regarde pas, risquant ainsi de mettre au jour des malversations qui le dépassent. Intimidations, menaces, agression, voilà notre petit soldat (armadillo = petit homme armé) bien démuni face au cynisme de sa profession. Une faille de plus dans sa propre confiance, dans son armure en carton doré qui, de loin, peut faire illusion, mais qui prend l'eau au moindre nuage noir à l'horizon. Troubles du sommeil, racines familiales embarrassantes, sentiment permanent d'insécurité matérielle et amoureuse sont les autres boulets que traîne Lorimer dans cet hiver londonien gris et glacial.
Avec bienveillance et une certaine tendresse, et surtout un humour au flegme si britannique, William Boyd tire le portrait de ce héros déboussolé en même temps que celui d'une ville en mutation immobilière et d'une époque en mal de repères, soumise à la tyrannie de l'apparence. Ecrit il y a presque 20 ans, ce roman n'a pas pris une ride.
Commenter  J’apprécie         382