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Critiques de Xavier Houssin (23)
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L'officier de fortune



Ceci est le carnet d’un homme qui s’ouvre aux funérailles de son épouse. Officier de carrière à la retraite, François évoque ses années de service pendant lesquelles il était prêt à mourir pour la patrie. Il entremêle certains événements de sa vie privée, en particulier l’échec de son mariage et ne plus avoir depuis longtemps un lien quelconque avec ses deux fils. Ces funérailles sont également le moment qu’il choisit pour reprendre contact avec Jeanne, une femme autrefois aimée avec passion et avec qui il a eu un fils qu’il n’a jamais rencontré. Mais après autant d’années, cet homme taiseux peut-il espérer être enfin heureux et connaître ce fils dont il ne sait rien.



Xavier Houssin rend ici hommage à son père qu’il a brièvement connu. Ce texte court empli d’émotion fut pour moi synonyme d’uppercut.







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L'officier de fortune

Coup de poing, coup de cœur !

Pour le poing :

L’officier de fortune donne la parole à un type de personnage qu’on ne trouve plus guère dans la production littéraire contemporaine : le soldat de carrière. Il a longtemps fait contre mauvaise fortune bon cœur, incarnant ces soldats issus des classes populaires, valeureux et obéissants qui ont traversé le vingtième siècle en faisant front pour finalement constater que leurs efforts, leurs sacrifices, leurs camarades disparus, leurs vies saccagées n’ont pas servi à grand-chose. Ils avaient combattu vaillamment, souvent pris le dessus sur l’adversaire pour, la plupart du temps, devoir se retirer, abandonnés par les politiciens, dans l’indifférence générale.

L’amertume du personnage, on la ressent de la première à la dernière page : « En 1928, à vingt-cinq ans, je débarquais au Maroc. Notre monde alors était immense. Mais voilà. Tout ce en quoi j’ai cru, tout ce pourquoi je me suis battu, n’existe plus. »

Pour le cœur :

L’auteur réussit à raconter un père dont il n’a fait la connaissance qu’à vingt ans, avec lequel il n’a eu que très peu d’échanges et dont il ne connait que ce que sa mère a pu lui en dire. Et pour ce faire, c’est le père qui parle, revivant en phrases courtes, comme l’avare de mots qu’il a toujours été, sa vie, ses échecs, son amour sacrifié et ce fils inconnu à peine croisé.

Est-il encore temps d’être enfin un peu heureux auprès de l’amour de sa vie ? De faire la connaissance du fils caché que le narrateur appelle pudiquement « le garçon » pour bien marquer, me semble-t-il, cette impossibilité qu’il a (qu’ils ont ?) à effacer les années perdues, l’absence et l’ignorance mutuelle. « Demain… j’aurai soixante-dix ans… j’ai pensé à l’âge, à ce qui me restait. Un an ? Cinq ans ? Dix ans ? Pas de quoi faire des projets en tout cas. »

« Il fallait bien que l’on fasse enfin connaissance tous les deux. Et que l’on se parle. Mais pour se dire quoi, grand Dieu ? »

Autant le dire tout de suite, c’est une grande réussite, pleine de sensibilité, de finesse et d’émotion. L’hommage d’un fils à un homme qu’il n’a pas connu mais auquel il redonne la parole et la vie le temps de ce court récit. Avec beaucoup de pudeur et de retenue, Xavier Houssin nous conte une vie aventureuse, une passion amoureuse contrariée, une fidélité au drapeau et à la famille très mal payée en retour et aussi cette distance impossible à réduire avec « le garçon », lui, ce fils qui n’en sera jamais vraiment un du vivant de son père.

A titre posthume, l’auteur rend un bel hommage à son père pour lequel il hisse une dernière fois les couleurs. Je recommande vivement ce très court et très fort roman, qui m’a particulièrement touché, et auquel je n’ai trouvé qu’un seul défaut qu’il me faut à présent préciser.

N’ayant aucun talent littéraire, doté d’un style que mes professeurs de lettres ont souvent qualifié de « lourd », j’ai toujours été à l’abri de la folle idée, traversant tant d’esprits fragiles, de m’imaginer capable de raconter une histoire susceptible d’intéresser le moindre public. Je me dois donc de dénoncer le caractère pernicieux de ce roman extraordinaire dont la puissance, si je n’y prenais garde, serait de nature à me faire changer d’avis, tant j’y ai retrouvé des pensées, des interrogations, des émotions déjà éprouvées pour avoir moi-même connu et perdu un autre officier de (mauvaise) fortune à la trajectoire professionnelle et sentimentale équivalente. Nous nous étions très peu fréquentés pendant mes vingt premières années. Je n’ai réellement fait sa découverte qu’un mois avant sa mort… Mon père.

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L'officier de fortune

1970. François, militaire à la retraite, fait le bilan. Tout juste veuf, il repensera au naufrage qu’a constitué son mariage avec Yvonne. Les deux fils qu’ils ont eus ne lui adressent presque plus la parole et ne veulent pas le voir. Il essaiera alors de donner une seconde chance à la liaison extra-conjugale qu’il a maintenue auprès de Jeanne, et avec qui il a eu un autre fils qu’il n’a encore jamais rencontré. Ce roman sonne comme un deuxième départ dans le quotidien de François.



C’est un roman très court, mais assez percutant que j’ai découvert. J’ai fortement apprécié cette lecture, qui, bien qu’elle aborde des thématiques très dures, laisse pourtant à son lecteur une impression de nouveau départ pour le personnage principal.



François s’est retrouvé totalement à l’étroit dans un mariage qui ne lui apportait que frustrations et peines. Il n’a jamais eu le courage de partir, et bien évidemment, on ne peut ressentir qu’empathie envers lui, et envers Jeanne, son amante, qui se sont constamment interdit le bonheur, François étant finalement trop lâche pour partir.



En filigrane, François nous narrera ses expériences de militaire, sa rencontre avec Jeanne, ses péripéties. C’est vraiment intéressant à suivre, et l’auteur sait garder un juste équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle de François.



La plume de l’auteur est douce. Xavier Houssin réussit à faire passer les émotions. Le texte est narré à la première personne, presque à la manière d’un journal intime. François se livre à son lecteur.



Un très beau roman, empli de douceur, sur un homme qui s’accorde la possibilité d’être à nouveau heureux maintenant qu’il est à la retraite. Les émotions sont parfaitement retranscrites. Une belle découverte,
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La fausse porte

Au début des années 60, près de Senlis, un jeune garçon appréhende sa prochaine rentrée scolaire dans un collège religieux où sa mère enseigne. Dans l’attente il raconte son enfance et tout ce qui fait son quotidien d’enfant. Son amitié avec Régis qui semble compromise puisqu’ils ne seront plus dans la même école, son père absent, son chien, ses balades dans la campagne, ses lectures et tout ces petits riens qui font qu’il reste dans l’enfance avant de passer la porte de l’adolescence. Quand il rentre au collège, la religion qu’on lui impose lui fait perdre son insouciance, de plus il doit affronter le regard des autres, ceux qui méprisent les rêveurs. Fini pour lui les enfantillages, on attend de lui qu’il devienne adulte, l’innocence condamnée, il lui faut s’endurcir. Ce roman évoque la dure réalité des enfants des années 60 qu’on envoyait dans des collèges religieux où on les privait définitivement de leur enfance. Beaucoup de nostalgie dans ce récit, on sent que l’auteur a été marqué par cette époque, son émotion transparaît dans chaque mot, il partage en toute simplicité ses petites joies et ses grandes déceptions qui nous font devenir adulte toujours bien trop vite !
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L'officier de fortune

C’est avec beaucoup de pudeur que Xavier Houssin s’intéresse ici à la figure du père. De son absence à ses traitrises, de l’homme engagé au combat, ambitieux et volontaire à l’homme lâche et aux illusions perdues, c’est toute une personnalité riche et complexe qui se dessine. Une figure nuancée, décrite avec beaucoup de sensibilité, qui s’autorise sur le tard à se laisser aller à la douceur de l’amour partagé. L’oeuvre est courte, bien écrite et nuancée. A découvrir.
Lien : https://leblogdeyuko.wordpre..
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16, rue d'Avelghem



N°575– Mai 2012.

16, RUE D'AVELGHEM – Xavier Houssin – Éditions Buchet Chastel.



Ce roman est, si on en juge par les dédicataires, Angèle et Joseph, un peu un devoir de mémoire, mais pas au sens d'une obligation mais un peu comme ce qu'on faisait à l'école, une composition, une rédaction, pour ne pas perdre le souvenir de ceux qui nous ont quittés parce que les morts ne le sont jamais autant que lorsque les vivants ne pensent plus à eux.



Le narrateur nous les présente, ces gens sans histoire qui habitent Roubaix l'adresse indiquée sur la couverture du livre. Lui, Joseph Lapierre, ancien combattant le la Grande guerre, ancien chauffeur de maître est un ouvrier modèle qui aime son travail, respecte le patron, va à la messe, ne fait pas grève et ne fréquente pas les cafés, un homme humble, père de famille nombreuse qui n'a pas réussi comme on dit maintenant. C'est lui qui a choisi cette nouvelle maison, c'était son idée, parce que dans la précédente on était un peu à l'étroit. C'est vrai qu'avec huit enfants il faut de l'espace ! C'était un peu une folie, une grande maison inoccupée depuis si longtemps, avec tous ces travaux et le loyer qui doublait. Comme le propriétaire était le directeur de la filature, il s'était endimanché pour la visiter. Angèle, sa femme n'était pas d'accord, mais elle s'est résignée, comme toujours. Après tout c'est lui le Pater Familias, celui qui commande et dont on ne discute pas les décisions. Et puis il y a le jardin, le potager et bientôt le poulailler pour améliorer l’ordinaire, et même, pour lui, une salle qui sera son jardin secret, son univers où il bricolera, où il se retirera.



Dans cette maison, les enfants grandissent et l'Histoire semble extérieure à elle, le Front Populaire, la deuxième guerre mondiale, les restrictions, la libération, tout cela semble étranger à cette famille qui vit sa vie avec ses petits bonheurs et ses grands malheurs, les deuils, les maladies, les révoltes intérieures, les enfants qui s’affranchissent de la tutelle parentale et partent faire leur vie ailleurs, dans les ordres ou dans la société, qui ont à leur tour des enfants, la retraite qui vient et la maison qui se vide, les souvenirs, les regrets, les remords. ..On s'occupe comme on peut avec les fêtes de quartier, l'accordéon et les moules frites en se persuadant, sans trop y croire, que la vie est belle et qu'elle va durer longtemps.

Puis c'est la solitude à deux, le jardin où les fleurs succèdent aux légumes, la salle à manger au rez de chaussée qui sert de chambre à coucher parce qu'on ne peut plus monter à l'étage, puis la mort qui s'installe, petit à petit, la Camarde qui emporte Joseph et quelques années après Angèle et la maison qu'on détruit pour faire un parking, une page qui se tourne, des vies qui s'évanouissent...



Ce roman c'est une musique pleine de sensibilité, de tendresse, de poésie, de mélancolie aussi. Une évocation simple de la vie dans ce petit coin de France que ces gens n'ont jamais quitté ou si peu, une chronique douce-amère, un bon moment de lecture en tout cas.

©Hervé GAUTIER – Mai 2012.http://hervegautier.e-monsite.com




































































































































































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16, rue d'Avelghem

J'ai reçu ce livre en cadeau de Noël, de la part d'une copine, originaire du Nord comme moi. Elle avait eu un coup de cœur pour ce roman et elle désirait me le faire découvrir, elle ne s'est pas tromper.



Ce roman est une petite merveille. Dès le départ, j'ai eu l'impression de rentrer chez moi ou plutôt chez ma grand-mère, en découvrant la maison du 16, rue d'Avelghem.



J'ai apprécié les chapitres très courts, retraçant l'histoire d'une famille de Roubaisiens, au début des années 30, qui va louer une maison 16, rue d'Avelghem. La vie n'est pas facile à cette époque, pour les familles d'ouvriers. La maladie, le dur labeur, la guerre, va venir plusieurs fois endeuiller cette famille. Mais cette époque c'est également, le courage et l'entraide, on se sert les coudes et on partage.



La maison va peu à peu se transformer, au fur et à mesure des années, le jardin va prendre vie. Puis peu à peu, quand les nombreux enfants vont quitter le nid familial, pour voler de leurs propres ailes, elle va s'endormir peu à peu, le premier étage d'abord, puis la verrière et le jardin.



Ce roman est un véritable coup de cœur, il a su toucher mon cœur de fille du Nord, et à la fin, j'ai même eu les larmes aux yeux.
Lien : http://www.1000etunepages.co..
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L'officier de fortune

j'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce court roman qui retrace la vie d'un homme qui aura été tiraillé longtemps entre une épouse qu'il n'aime plus mais l'a t'il jamais aimé et une maitresse qui sacrifiera beaucoup pour lui . Sa carrière de militaire lui permettant de vivre plus souvent avec celle-ci que celle-là. C'est tendre , plein de pudeur , teinté d'humour mais de non-dits également qui parfois pèsent lourds arrivé un certain âge. Un très beau portrait d'un homme et d'une femme avec leurs défauts et leurs qualités .
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16, rue d'Avelghem

Un petit livre agréable, facile à lire qui relate l’histoire d’une famille du Nord, de Roubaix, à travers l’histoire d’une maison. Maison choisie et imposée à tous Joseph, le patriarche. Tranches de Vies ...

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L'officier de fortune

Poignant hommage à ce père tard connu, L’Officier de fortune est aussi, en creux, une évocation magnifique de Jeanne, à laquelle Xavier Houssin avait consacré La Mort de ma mère (Buchet-Chastel, 2009). En Indochine, elle avait pour nom de guerre « Mine de rien ». Et c’est comme « mine de rien », lui aussi, que Xavier Houssin glisse un texte de si longue portée dans son roman d’à peine 150 pages.
Lien : https://www.lemonde.fr/criti..
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La mort de ma mère

Le style de Xavier Houssin est reconnaissable entre mille. C'est une écriture tout en délicatesse, qui avance par soupirs, par saccades, par suggestions.



Les phrases sont courtes, car la douleur ne s'accommode pas de longues périodes et de mots alambiqués.



Pour dire la mort de sa mère Xavier Houssin emploie les mots de tous les jours, les mots des pauvres gens en de telles circonstances.



« Elle était devenue si cassante, si faible », « ça ne va pas très fort », « venez dès que possible », « je reviens Maman, je reviens », ces petites phrases sont la seule expression possible du désarroi face à l'inéluctable.



Passant du « tu » au « elle », Xavier Houssin convoque les souvenirs en vrac et les tisse aux descriptions prosaïques « le corps va être descendu dans la chambre froide ».



C'est tout. Ce sont les vêtements à chercher pour habiller la morte, les courses à faire pour la famille, le sommeil à trouver, et le poème de Claudel à déchirer en petits morceaux dans la tombe ouverte.



« Je m'en vais, Maman. Tu es morte. »









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L'herbier des rayons

Xavier Houssin a réuni ses douleurs intestines et ses songes végétaux. Où l'on voit aussi que les ronces et les cymbalaires résistent à la méchante ville comme le rêveur, à la maladie.
Lien : http://bibliobs.nouvelobs.co..
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L'officier de fortune

Un joli livre, dans un style français à propos d’une vie française, ni minable ni grandiose, qui laisse un goût de regret, un parfum de raté
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La fausse porte





C’est le premier livre de X Houssin que je lis. J’avoue que cela ne m’a pas tellement charmée. Belle écriture bien sûr, mais le thème quoique intéressant en devient lassant à force de détails. Certes nous avons besoin de l’ambiance pour retrouver ces « choses » de notre enfance ou de notre adolescence… La scolarité dans un collège catholique dans les années 50 ( ?) en province ; difficile à supporter. Mais que c’est loin de notre époque, cette vie là semble bien nostalgique et mélancolique et au bout d’un moment on aimerait bien que quelque chose advienne !!!!! J’essaierai tout de même un autre livre.



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La mort de ma mère

Quand l’auteur arrive à Granville où l’attend Marie, sa fille, il sait que les heures de sa maman sont comptées. La vieille dame a quatre vingt huit ans et une santé fragile qui se dégrade encore à la suite d’une chute. Une nouvelle infection, la fièvre, la difficulté à respirer nécessitent l’hospitalisation. Hagard et déboussolé le fils suit l’ambulance.



Pendant les quelques heures qui suivent, désemparé mais lucide il convoque sa mémoire et s’adresse à sa maman. Les souvenirs auréolés de l’amour maternel se partagent les pages avec le babil silencieux, la respiration sifflante.



A minuit, c’est le silence qui le réveille…



"J'ai embrassé sa joue et retrouvé sa main. Mais pas le moindre signe. Pas un battement de cils. Pas un frémissement. Son regard tout étale semblait s'être échappé dans un autre horizon."





Le titre est froid et sans équivoque, il sonne comme le glas dans un long matin de brouillard et de givre. Pourtant l’auteur se fait poète délicat pour écrire le bout extrême de la vie.



Ce fils unique est extrêmement attendrissant dans son souci de bien préparer le départ de sa maman. Avec attention et délicatesse, il choisit les vêtements de la défunte, les textes de la cérémonie, les photos et les fleurs coupées qui ornent le petit guéridon.



Un récit bouleversant et universel, un bel hommage à l’amour maternel et un doux au revoir à une maman qui part sous une pluie de petits papiers, poème déchiré, comme autant de mots d’amour à emporter dans l’au-delà.






Lien : http://bevanhalennebzh.over-..
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La fausse porte



La fausse porte, et une porte dissimulée dans les remparts de la ville de Senlis connut uniquement par les habitants du coin, c'est là que le gamin retrouve son ami Régis, là où ils cachaient leur cartable après la e avant de renter chez eux.



Une porte à pousser, celle des souvenirs d'un gamin qui quitte le primaire pour affronter le collège : des interrogations, des peurs et l'apprentissage d'une vie scolaire quelque peu dépassée de nos jours. Un bouleversement total !



L'absence du père qui pèse lourd qui plane comme un abandon, mais une mère aimante et douce, la vie qui suit son cours envers et contre tout.



L'auteur nous évoque cette partie de l'enfance, les vacances dans la famille, les amours d'une cousine, les amitiés qui s'évaporent avec le temps, un tendre tableau des années soixante, qui nous met en pleine face l'époque révolue d'une éducation stricte sur les bancs de l'école. Tout lecteur qui a connu un peu cette époque même encore les années 70, sourira peut-être avec une pointe de nostalgie, toute la nouvelle génération, s'indignera sans doute de découvrir les pratiques scolaires au sein d'une école privée catholique.



Au-delà de ces souvenirs, on aborde la solitude de l'enfant face aux changements qui bouleversent : les angoisses, la perte des amis, et la difficulté à se faire sa place au sein d'un groupe. S'imposer, se rebiffer, ou se faire tout petit ! Quitter l'enfance sans arrière goût de nostalgie, affronter le monde acide des adultes, au fil du récit on tangue vers cette évolution inexorable et puis on ressent soudain l'enfance s'effeuiller de page en page pour arriver à la fin à une métamorphose qui se devine sur un diapason qui sonne la déception. La vie n'est pas toujours celle qu'on imagine, le parcours devient vite celui du combattant, il faut se battre ou être battu, le gamin en fera les frais pour ensuite retourner ce lot de haine vers les plus faibles.



On ressent la souffrance de cet enfant et puis, il trouvera un réconfort en s'évadant dans les livres.



C'est un doux rêveur, qui ne comprend pas toujours ses actions, et les blessures qu'il doit subir, celles des autres volontaires, et celles de la vie inévitables comme le deuil.



Une lecture toute en tendresse, sans grande fioriture, mais qui nous rappelle que le passage de l'enfance vers ce monde inconnu et austère de l'adulte peut terrifier plus d'un enfant. Un moment difficile qui demande des réponses à ce flot d'interrogation.



Une plume légère parfois poétique, tendre




Lien : http://lesmotsdepascale.cana..
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La mort de ma mère

Le narrateur est au chevet de sa mère. C’est la nuit, dans un hôpital. Près du corps qui s’est endormi et ne se réveillera plus, le narrateur évoque à voix haute leur vie d’autrefois. Dans une langue poétique et sensible, Xavier Houssin raconte son enfance - fils unique et chéri de sa mère qui l’a mis au monde en l’absence du père -, la rue d’Avelghem, le Nord et la Normandie.

Le lendemain, commence l’après. L’organisation des funérailles. Des journées hors du temps, pendant lesquelles le narrateur enveloppe de mots sa mère disparue.

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La mort de ma mère

Un hymne à la littérature pour écrire le départ d’un être cher, une mère ! Un petit recueil de 118 pages où sont presque chantés les mots d’amour d’un fils qui accompagne les dernières heures de sa mère qui part à 89 ans. Il dit tout, simplement, avec des mots adaptés à la situation. Sa tristesse, son impuissance, les démarches administratives, mais aussi ses souvenirs d’enfance, heureux avec une maman aimante et généreuse. C’est fluide, émouvant, plein de grâce et d’affection, avec des termes simples et justes.

Une petite merveille d’écriture et un bel hommage.


Lien : https://www.babelio.com/conf..
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La fausse porte

Un joli roman sur l'entrée au collège et tout ce que ce passage peut signifier pour un jeune garçon à l'approche de l'adolescence.
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La fausse porte

Un livre tout en poésie. Une jolie écriture que l'on ne voit pas souvent... les souvenirs d'un enfant ... un livre un peu naïf... pas une très grande histoire ....
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