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EAN : 9782234063815
192 pages
Stock (04/05/2011)
2.41/5   11 notes
Résumé :

Nous sommes dans les années 1960. Le narrateur est un petit garçon qui quitte l’école primaire. Il entre en sixième, au collège religieux de Senlis. Fils unique élevé sans son père, il est un peu solitaire. Au moment des adieux maladroits à son meilleur ami, il se raconte le temps qui est déjà passé – il n’y a pas d’âge pour avoir des souvenirs… Ce sont la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Au début des années 60, près de Senlis, un jeune garçon appréhende sa prochaine rentrée scolaire dans un collège religieux où sa mère enseigne. Dans l'attente il raconte son enfance et tout ce qui fait son quotidien d'enfant. Son amitié avec Régis qui semble compromise puisqu'ils ne seront plus dans la même école, son père absent, son chien, ses balades dans la campagne, ses lectures et tout ces petits riens qui font qu'il reste dans l'enfance avant de passer la porte de l'adolescence. Quand il rentre au collège, la religion qu'on lui impose lui fait perdre son insouciance, de plus il doit affronter le regard des autres, ceux qui méprisent les rêveurs. Fini pour lui les enfantillages, on attend de lui qu'il devienne adulte, l'innocence condamnée, il lui faut s'endurcir. Ce roman évoque la dure réalité des enfants des années 60 qu'on envoyait dans des collèges religieux où on les privait définitivement de leur enfance. Beaucoup de nostalgie dans ce récit, on sent que l'auteur a été marqué par cette époque, son émotion transparaît dans chaque mot, il partage en toute simplicité ses petites joies et ses grandes déceptions qui nous font devenir adulte toujours bien trop vite !
Lien : http://ma-bouquinerie.blogsp..
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La fausse porte, et une porte dissimulée dans les remparts de la ville de Senlis connut uniquement par les habitants du coin, c'est là que le gamin retrouve son ami Régis, là où ils cachaient leur cartable après la e avant de renter chez eux.

Une porte à pousser, celle des souvenirs d'un gamin qui quitte le primaire pour affronter le collège : des interrogations, des peurs et l'apprentissage d'une vie scolaire quelque peu dépassée de nos jours. Un bouleversement total !

L'absence du père qui pèse lourd qui plane comme un abandon, mais une mère aimante et douce, la vie qui suit son cours envers et contre tout.

L'auteur nous évoque cette partie de l'enfance, les vacances dans la famille, les amours d'une cousine, les amitiés qui s'évaporent avec le temps, un tendre tableau des années soixante, qui nous met en pleine face l'époque révolue d'une éducation stricte sur les bancs de l'école. Tout lecteur qui a connu un peu cette époque même encore les années 70, sourira peut-être avec une pointe de nostalgie, toute la nouvelle génération, s'indignera sans doute de découvrir les pratiques scolaires au sein d'une école privée catholique.

Au-delà de ces souvenirs, on aborde la solitude de l'enfant face aux changements qui bouleversent : les angoisses, la perte des amis, et la difficulté à se faire sa place au sein d'un groupe. S'imposer, se rebiffer, ou se faire tout petit ! Quitter l'enfance sans arrière goût de nostalgie, affronter le monde acide des adultes, au fil du récit on tangue vers cette évolution inexorable et puis on ressent soudain l'enfance s'effeuiller de page en page pour arriver à la fin à une métamorphose qui se devine sur un diapason qui sonne la déception. La vie n'est pas toujours celle qu'on imagine, le parcours devient vite celui du combattant, il faut se battre ou être battu, le gamin en fera les frais pour ensuite retourner ce lot de haine vers les plus faibles.

On ressent la souffrance de cet enfant et puis, il trouvera un réconfort en s'évadant dans les livres.

C'est un doux rêveur, qui ne comprend pas toujours ses actions, et les blessures qu'il doit subir, celles des autres volontaires, et celles de la vie inévitables comme le deuil.

Une lecture toute en tendresse, sans grande fioriture, mais qui nous rappelle que le passage de l'enfance vers ce monde inconnu et austère de l'adulte peut terrifier plus d'un enfant. Un moment difficile qui demande des réponses à ce flot d'interrogation.

Une plume légère parfois poétique, tendre


Lien : http://lesmotsdepascale.cana..
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C'est le premier livre de X Houssin que je lis. J'avoue que cela ne m'a pas tellement charmée. Belle écriture bien sûr, mais le thème quoique intéressant en devient lassant à force de détails. Certes nous avons besoin de l'ambiance pour retrouver ces « choses » de notre enfance ou de notre adolescence… La scolarité dans un collège catholique dans les années 50 ( ?) en province ; difficile à supporter. Mais que c'est loin de notre époque, cette vie là semble bien nostalgique et mélancolique et au bout d'un moment on aimerait bien que quelque chose advienne !!!!! J'essaierai tout de même un autre livre.

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Un livre tout en poésie. Une jolie écriture que l'on ne voit pas souvent... les souvenirs d'un enfant ... un livre un peu naïf... pas une très grande histoire ....
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Un joli roman sur l'entrée au collège et tout ce que ce passage peut signifier pour un jeune garçon à l'approche de l'adolescence.
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critiques presse (3)
Actualitte
09 juillet 2011
Il a la couleur des neiges russes et garde le goût des sucreries pour enfant, de toutes ces années dont on s’échappe à peine, comme si nous voulions toujours nous souvenir.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Lexpress
01 juillet 2011
Xavier Houssin nous a rendus mélancoliques, mais, grâce à lui, on connaît la solution pour vaincre la nostalgie des fins d'été : fermer les yeux, et ça revient tout seul.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Bibliobs
14 juin 2011
Ceux qui sont nés au milieu des années 1950 croiront se lire. Les autres seront émus par cette si délicate chronique de l'enfance solitaire où il ne se passe rien et où tout est pourtant capital. Où un garçon ravale très fort ses larmes, comme s'il pressentait qu'il les verserait seulement en atteignant l'âge adulte.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
J'ai repéré Parrain René, à la sortie, dans le cloître. Il nous filmait avec sa caméra. C'est pour toi, m'a chuchoté Charrié. IL m'a tiré la manche. Parrain me faisait des gestes. Hé, psitt, psitt... Il appelait. J'ai fait comme si je ne l'avais pas vu. Comme si je ne voyais pas. J'avançais. J'ai regardé haut devant moi, les dessins de la voûte; je me sentais empli de piété et de foi. Je ne voulais pas redescendre. Pas encore. Pas si vite. Sur les pelouses, au de-dehors, les familles attendaient, habillées en dimanche. Deo gratias ! Pour une fois que ça voulait dire quelquechose. Nous nous sommes dispersés. J'ai cherché, en clignant des yeux sous le soleil. Le ciel était tout bleu. Maman est venue vers moi avec Marraine Georgette. Elle portait un tailleur foncé que je ne connaissais pas. Un peu plus loin, il y avait Tante Poulouche et Parrain. Tous m'ont embrassé. J'étais léger, content. Mais j'ai senti très vite comme une gêne étrange. Qu'est-ce qui se passe ? Maman m'a pris à part. Viens par ici, un peu. Elle m'a fait asseoir sur un banc à l'ombre des troènes. Bon Papa est mort la semaine dernière. On voulait te le dire. Mais les pères ont pensé qu'il valait mieux attendre la fin de la retraite. La profession de foi. On l'enterre demain. Nous serons à Roubaix tous ensemble ce soir. Du loin que je me souvienne, je n'avais jamais éprouvé une peine comme celle-là. si soudaine. Si blanche. Tout en moi devenait froid. J'ai balbutié: Pourquoi ? J'avais un voile d'eau prisonnier aux paupières. Rien ne coulait. Juste la vue brouillée. J'ai repensé aux mots jetés dans la rivière. A mes demandes au Ciel. La rage et la honte tournaient dans mon chagrin. Salauds. J'ai prié dans le vide. Ils se sont moqués de moi. Il ne me reste rien.
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Mme Fiévet me permet de feuilleter des heures, m’installer dans un coin et lire sans acheter. son magasin sent le papier, le bois ciré, la colle. L’encre neuve. Le plastique des protège-cahiers. J’y vais de plus en plus souvent. Le jeudi et quelque fois le soir en sortant de l’école.
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Je m’allongeais dans l’herbe au pied du grand cèdre , à regarder, par-dessous, les branches nager au courant du vent en algues dans le ciel. La rivière à l’envers. Et je courais, souvent, à attraper mon ombre.
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Je veux rester petit tout en devenant grand
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Video de Xavier Houssin (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Xavier Houssin
“Rien ne t'appartient”… « À peu près au milieu du roman, il arrive quelque chose à l'héroïne. Elle est dans un lieu où elle va être enfermée, elle va être domestiquée, et la directrice de ce lieu lui dit ça, la première fois qu'elle la voit. Elle lui dit : « rien ne t'appartient». Tout le monde lui dit « rien ne t'appartient ». En réalité, personne n'arrive à toucher ce qui lui reste de plus cher. Ce qui lui est intact. Son intégrité, son coeur, la manière dont elle pense. La manière dont elle bouge avec son corps. Et ça, ça lui appartiendra toujours. » ***
Découvrez l'entretien de l'autrice, qui répond à nos questions sur son nouveau roman : “Rien ne t'appartient”
« J'aime beaucoup ce moment de bascule quand quelqu'un d'ordinaire mène sa vie, et qu'il lui arrive quelque chose d'extraordinaire. Et souvent mes récits naissent dans ce creuset-là, dans cette brèche-là où l'ordinaire devient extraordinaire. Et j'ai l'impression que souvent ça se passe dans l'enfance. »
*** « Rien ne t'appartient est un roman physique - ses phrases prennent à la gorge, dévorent, hantent. C'est une prose magnifique parce que de ces ombres, de ces fantômes jaillit une lumière, malgré tout. Un tour de force. » Mohammed Aïssaoui, Le Figaro Littéraire
« Ce livre très intime, à la fois physique et secret, parle du mal qu'on fait aux filles. de ce qui leur est interdit. de ce qu'il leur faut taire. de ce qu'elles doivent payer. » Xavier Houssin, le Monde des Livres
« Superbes retrouvailles avec l'écriture sensuelle et engagée, sur la condition des femmes et l'état du monde, de Nathacha Appanah. » Valérie Marin La Meslée, le Point
« D'une grande et violente beauté. » Augustin Trapenard, Boomerang
« Ce roman profond analyse un être au destin déformé par les ondes sismiques d'une violence frontale, ou de biais. Écriture implacable, apte à arracher les masques, à bannir les faux-semblants. » Muriel Steinmetz, L'Humanité
Prix des Libraires de Nancy – «Le Point» 2021
Découvrez le nouveau roman de Nathacha Appanah http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/Rien-ne-t-appartient
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