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Critiques de Yves Gibeau (25)
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Mourir idiot

Mourir idiot - Yves Gibeau



Yves Gibeau est né d’un père inconnu et il a été adopté par l’adjudant Gibeau. Il passe son enfance à Reims, puis une partie de sa jeunesse sous l’uniforme de 1929 à 1939. Il est mobilisé en 1939 et en 1940, prisonnier de guerre.



Il est rapatrié d’Allemagne en décembre 1941 et gagne ensuite sa vie à l’aide d’emplois temporaires : chansonnier, journaliste, rédacteur en chef, verbicruciste, écrivain.



Avec une vie difficile, il n’a jamais pensé à l’avenir. Il se contentait de vivre le jour le jour avec les accrocs divers et du bricolage d’existence.



Il conserve de son expérience sous les drapeaux des convictions résolument pacifistes et une haine tenace de la chose militaire.



Il était important de mettre en avant ces quelques lignes pour comprendre ce livre qui est autobiographique et chaotique à sa façon de faire parler un garçon, lui, en l’occurrence, à l’âge de 11 ans jusqu’à sa vie adulte avec son langage propre en mal de repaire, rebelle parfois, battu et morigéné comme on savait le faire au début du XXe siècle, mais profondément humain.



Ce livre est poignant puisqu’il relate une grande partie de l’enfance, sa découverte de la femme jusqu’aux heures plus valorisantes pour lui.



Un coup de cœur !

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Allons z'enfants

Je devais avoir environ 12 ou 13 ans quand j'ai eu en main, un peu par hasard, ce livre. Je ne sais plus qui, dans ma famille, me l'avait donné en me disant : tiens, c'est un bouquin rigolo (= bien de ton âge) ! Le titre était d'ailleurs amusant et la couverture était un dessin où on voyait des petits soldats qui défilaient n'importe comment : bref, tout confirmait l'opinion que ça pouvait effectivement être un bouquin rigolo.

Sauf que dès que j'ai eu dépassé la dizaine de pages, j'ai été effaré par ce que je lisais puis passionné, puis révolté puis bouleversé et tellement pleinement solidaire du jeune héros de ce livre. Je n'aurais pas aimé qu'on me fasse ce coup-là... La base de l'histoire (qui est romancée) est véridique car Yves Gibeau a lui-même eu à souffrir dans cette école d'enfants de troupe.

D'ailleurs, suite à cette expérience douloureuse, Yves Gibeau ne cessera - jamais - d'être pacifiste, ce qui transparait - toujours - dans toute son œuvre littéraire. Pour la petite histoire, il a vécu la fin de sa vie à proximité du "Chemin des Dames " dans l'Aisne et s'est fait enterrer dans le cimetière de l'ancien Craonne, lieu d'une épouvantable boucherie en 1917.





"Allons z'enfants", c'est l'histoire d'un garçon d'une douzaine d'années, Simon Chalumot, qui commence son secondaire (après le certificat d'études) dans l'école d'enfants de troupe des Andelys (Eure). C'est son père, ancien adjudant de carrière, qui, au titre de bons et loyaux services (armée coloniale d'Afrique et d'Asie, guerre de 14-18,...) a pu faire intégrer son fils dans cette école militaire dont l'enseignement et l'hébergement sont gratuits sous réserve d'un engagement de 10 ans après les études ou le diplôme de sortie. Le début de cette histoire se déroule quelques années après la guerre de 14-18 avec l'ambiance qu'on imagine d'un pays qui est sorti victorieux du conflit et où les anciens combattants sont une force politique.

Or le problème est que le caractère de Simon s'accommode mal de la vie en caserne. Et dès le début, ça coince et il se fait remarquer comme forte tête et rétif à la discipline militaire. Tout le livre sera la description de cette lente descente aux enfers tant avec l'école qu'avec ses parents où il ne trouve jamais aucun réconfort. Bien au contraire.

Et pourtant, il ne manque pas d'intelligence, le petit Simon. C'est juste qu'elle n'est pas placée au bon endroit (pour la hiérarchie de l'école). Il se passionne pour la littérature française et le cinéma et tentera d'en faire un objectif d'avenir.

Il y a parfois de beaux passages un peu apaisés, en marge de cette vie, qui rendent plus dures encore les brimades et injustices que Simon subit en retour.

Il est certain qu'il y a de la haine et un mépris incompressibles chez Simon envers son père, envers la gent militaire. Il y a aussi un fort mais vain désir de revanche qu'il exercera par forcément à bon escient.

Yves Gibeau y a mis toutes ses tripes dans ce livre qui reste le plus fort de tous les livres qu'il a écrits.

Aujourd'hui encore, plus de cinquante ans après, ce livre est toujours dans mon top 10 (dix) des meilleurs livres que j'ai pu lire.

Un excellent film de Boisset en été tiré en 1980
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La ligne droite

À l’heure des sessions de courses athlétiques au bénéfice des Restaurants du Cœur et de l’avènement des jeux olympiques 2024, lire LA LIGNE DROITE de Yves GIBEAU tombe à pic !



Écrit, semble-t-il, dans un emploi parfait de la langue française (« écriture belle, académique et datée » pour citer les termes d’un lecteur), le témoignage de cette touchante démonstration de la volonté, du dévouement, de l’effort physique et mental, de l’endurance de l’athlète et de la force de conviction de son entraîneur est un véritable chef-d'œuvre. La victoire remportée au terme de ce long parcours est une récompense également ressentie par le lecteur.

Le profil psychologique de chaque acteur est analysé avec maîtrise. Les jeux ou épreuves paralympiques n’existaient peut-être pas encore, le texte a maintenant (délicieusement bien) vieilli, mais cette œuvre laisse malgré tout une marque indélébile avec une savoureuse brochette de personnages bien réels et très attachants.



Un livre à conseiller (que l’on soit sportif ou non) qui m’emporte en fait dans un passé éloigné

de 45 à 50 ans, à l’époque de son étude au cours d’un trimestre scolaire et resté depuis gravé dans ma mémoire.
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Allons z'enfants

Un roman où l'armée et les militaires sont égaux à eux mêmes. sans oublié le père aussi obtus et borné. Un fils... qui bâcle son concours... Un roman, lu il y a de nombreuses années et qui me ramenait sans ménagement dans un passé qui était encore frais. J'ai eu le bonheur de croisé Yves Gibeau.

J'ai adoré le roman ; beaucoup moins le film d'Yves Boisset !



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Les gros sous

Un livre qui n'a pas veilli tant sa fraicheur le conserve intact apres toutes ces années.Le style est du parle ecrit qui nous donne le ton et l'ambiance de la france rurale de l'epoque et le portrait est tres realiste.Le livre est amusant,sans pretention et se lit tres bien.Un de ces ouvrages un peu oublié qui meritent de retrouver la lumière.
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La ligne droite

Moi, le sport, ce n’est pas mon fort (le contraire de Nelson) (ha ha), mais ça ne m’empêche pas de m’y intéresser, de regarder les matchs ou les compétitions à la télé, et si j’en réprouve les excès (l’argent, le dopage, la violence, etc.), je sais en reconnaître les vertus, le dépassement de soi, l’esprit d’équipe, la loyauté dans la compétition, le respect de l’adversaire, etc.

Ces valeurs, on les retrouve parfois dans quelques livres, souvent témoignages de sportifs, et aussi parfois romans. C’est le cas de La ligne droite, d’Yves Gibeau. Cet auteur honorable (1916-1994) nous a laissé quelques titres intéressants : Et la fête continue (1950) (sur la guerre à Marseille en 1943), Allons z’enfants (1952) (sur la vie des enfants de troupe), Les gros sous (1953) (Prix populiste), et bien sûr La ligne droite (1956) (Grand prix de littérature sportive)

La façon dont je suis arrivé à lire ce livre est tout-à-fait insolite, et mérite d’être contée.

C’était je pense vers 1964 ou 1965. Nous étions, mon frère Henri et moi, en colonie de vacances au lac de Mouriscot, près de Biarritz. Un soir nous eûmes droit à une animation un peu spéciale. Nous étions tous assis par terre dans une immense salle, dans une quasi obscurité. Seule une tache de lumière, dans un coin de la salle, loin devant nous, révélait une présence. Eclairé seulement par une bougie, un homme, barbu, assis sur une chaise, fumait la pipe ; si l’on discernait à peu près son visage et la main qui tenait la pipe, le reste de sa personne se noyait dans la nuit. Nous nous demandions ce qui allait arriver, lorsque, d’une voix posée, ce fabuleux conteur - qui avec le recul ressemblait un peu à Jean-Pierre Chabrol, par la silhouette et l'accent -, commença à nous raconter une histoire. C’était l’histoire vécue d’un coureur allemand, appelé Siegfried . Grand champion avant la guerre, il perdit l’usage d’un bras lors d’une bataille. A l’armistice (les vainqueurs disent la victoire, les vaincus disent l’armistice), il était presque une loque humaine, presque un clochard, lorsque le hasard lui fit rencontrer son ancien entraîneur qui petit à petit lui fit reprendre goût à la vie, et confiance en soi, jusqu’au point de reprendre l’entraînement et la compétition, et même de redevenir champion. L’histoire était passionnante et nous tint en haleine toute la soirée. Il faut dire qu’elle était racontée à merveille. Bien plus tard j’appris que l’histoire était l’adaptation d’un roman d’Yves Gibeau, La ligne droite, où je retrouvais intacte l’aventure de ce fameux Siegfried, que nous n’avions jamais oublié. Dans le roman, il s'appelait Stefan Volker, mais c'était bien la même histoire. Nous en eûmes aussi la preuve en voyant à la télé un film de 1962, réalisé par Jacques Gaillard, avec dans les rôles principaux Jean-Claude Massoulier et Daniel Ivernel.

Sur ce très beau sujet, Gibeau décline ses valeurs d'humanisme et de paix entre les peuples, et prône avec le même enthousiasme le dépassement de soi et l'amour de la vie - qui passe ici par le sport. C'est aussi une très belle histoire d'amitié.

Un livre à lire et à faire lire, qu’on soit sportif ou pas.

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La ligne droite

Deuxième guerre mondiale, lignes allemandes. le lieutenant Michael sait que les troupes russes sont proches et que son bataillon va bientôt être encerclé. Il n'a plus qu'une idée en tête, exfiltrer le soldat Volker pour lui sauver la vie, car il n'est pas possible que cet athlète d'exception soit victime des tirs ennemis.

1947. Julius Henckel, ancien entraineur des athlètes du demi-fond allemand vient rendre visite à son ami Voldemar. Celui-ci annonce à Julius qu'il a rencontré Stefan Volker en train de vendre des journaux devant la gare de Munich. Julius ne veut pas en entendre parler, il a renoncé à son ancien métier et aux rêves de médailles à la portée de son ex-poulain, si la guerre n'avait pas coupé cours à tous les exploits.

Puis, la curiosité est la plus forte, la compassion aussi, la certitude que tout n'est pas perdu. Julius se rend à Munich, y retrouve effectivement Stefan Volker, blessé de guerre, amputé d'un avant-bras et surtout atteint dans son moral et sa jeunesse. Mais la force de conviction de Julius est intacte, il réussit à ramener Volker chez lui et entreprend de lui redonner goût à la vie, de lui faire rechausser les crampons et de reprendre l'entrainement.



Ce livre a été publié une première fois en 1957 et a été récompensé par le Grand Prix de la Littérature Sportive. Je le connaissais surtout parce que j'ai toujours entendu ma mère dire qu'il s'agissait de son livre préféré et elle ne manquait jamais de le recommander. Est-ce qu'elle s'en souvient encore ?

Lorsque j'ai découvert ce titre dans la liste de Babelio pour l'opération Masse Critique, je n'ai pas hésité à le choisir.



Je comprends qu'il ait été récompensé car il met en avant toutes les qualités que l'on attend du sport : la persévérance, le goût de l'effort, l'esprit d'équipe, le fait de se surpasser, l'humilité. Comment ce livre sera-t 'il perçu aujourd'hui ? L'écriture, belle et académique, est datée et peut rebuter. Et pourtant, ce serait dommage de ne pas découvrir cette belle histoire humaine et positive. Je vais donc imiter ma mère et conseiller la lecture de la ligne droite d'Yves Gibeau !
Lien : https://ruedesiam.blogspot.c..
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La ligne droite

La ligne droite, ou l'objectif sportif de Stefan Volker, le but ultime de Julius Henckel. La ligne droite, ou le réapprentissage des relations de confiance et d'abandon (de soi). La ligne droite, ou le réapprivoisement des hommes abîmés.

Stefan Volker, revenu de la guerre, manchot, se reconstruit un avenir travailleur et modeste à Munich ; Julius Henckel, lui, n'est pas parti à la guerre, il n'est que le petit artisan de son jardin, à la retraite dans sa campagne de Mielberg. Et pourtant, ces deux hommes ont tant, voire tout partagé, puisque le premier était le coureur à pied le plus prometteur d'Allemagne avant-guerre et que l'autre était son entraîneur, le préparateur des sportifs le plus couru du pays. La guerre les a séparés, la vie à reconstruire va les réunir à nouveau.

Tenace, orgueilleux, Julius va recueillir Stefan, le ramener à la maison contre son gré, à la vie, à celle qui comptait, au sport et au désir du surpassement. Longue route qu'ils vont emprunter, non sans heurts ni obstacles, avec la complicité de Helga, épouse douce, sensée et tempérée.

Quelle leçon de vie ! Quelle claque émotionnelle où les pages du livre suivent le retour sur le 800 mètres, tant attendu par le héros ! Beau récit d'humanité, de courage et de détermination, où réapprendre à vivre, apprendre à soutenir et tolérer sur un terrain sportif mais aussi sur le plan humain, apparaît comme vital, si ce n'est primordial. Hormis un prologue peu amène, les chapitres s'enchaînent au rythme des progrès ou difficultés de Stefan et de son coach, avec une narration soutenue dans le questionnement des émotions et ressentis, intense dans les interrogations sur les doutes et hésitations de chaque personnage. La fin, vite arrivée, comme on arrive au bout de la course, s'avère inattendue et pleine d'abnégation.

J'ai aimé ce récit d'Yves Gibeau, que je connaissais de renom ; j'ai aimé me considérer comme le témoin privilégié de cette reconstruction humaine, de cette défense de valeurs aussi sportives qu'idéologiques. MERCI beaucoup à Babelio pour ce livre, reçu lors d'une masse critique "Littératures". Merci à son auteur, merci à son éditeur En Exergue. Inoubliable !



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La ligne droite

Je sors à l’instant du stade de Berlin où a été couru un magnifique 800 m qui a tenu le public en haleine !

Jamais ne n’aurai cru être ainsi prise par une histoire d’athlétisme, mais j’ai ressenti les émotions qu’on a quand on regarde de grandes courses, ce qui dit le talent d’écrivain d’Yves Gibeau, dans « La ligne droite », roman qui a reçu en 1957 le Grand Prix de l’Association des écrivains sportifs.

Le prologue m’a d’abord décontenancée, plongeant le lecteur dans la fin de la seconde guerre mondiale, dans un combat perdu entre Allemands et Russes. On comprendra que Stefan Volker y sera gravement blessé puisqu’il en sortira amputé d’un bras et défiguré. Il a dit adieu à sa carrière d’athlète promise avant la guerre.

La souffrance -physique et psychologique- de cet homme ne peut que toucher le lecteur. Les efforts de son ancien entraîneur Julius Henekel pour le retrouver et lui redonner goût à la vie, font à la fois notre admiration et nous interrogent : pour qui lutte-t-il, lui ou Stefan ? Comment aborder le handicap ? Comment redonner du sens à la vie ? Ces deux hommes se font grandir mutuellement, apprennent à s’adoucir, à transformer leur orgueil en force. Helga, l’épouse de Julius, n’est pas pour rien dans ces changements. Elle est un personnage attachant, discret mais efficace dans son discours.

J’ai pris vraiment beaucoup de plaisir à lire cette oeuvre, découverte grâce à masse critique, à me laisser porter par un style efficace, sachant rendre compte des tempéraments dans les dialogues, tenir en haleine dans les descriptions, faire vivre le suspens des courses. Une oeuvre qui montre l’importance des rencontres, du poids de la confiance que l’on peut mettre dans l’autre, de la vertu de l’effort. Une oeuvre qui fait du bien.
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Allons z'enfants

1746
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... et la fête continue

Stéphane, de retour de captivité avec de faux papiers, tente de se réinsérer et de trouver du travail dans le Marseille de l'Occupation. Voilà l'itinéraire d'un raté (un "looser" dirait-on aujourd'hui avec cette manie d'aller chercher des mots anglais alors que le mot juste en français existe). On le verra tour à tour homme à tout faire de petits malfrats, se livrer à des trafics divers, portier de boîte de nuit, maquereau. L'amour pourrait le sauver, il est à portée de mains, mais même là il échoue. Un roman désespérant du début à la fin, mais profondément humain.
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... et la fête continue

Un livre que j'ai lu il y a très longtemps.

Il faut que je le relise pour en parler.
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Allons z'enfants

L'armée française au 20ème siècle et la préparation des jeunes recrues à cette époque reculée, (ou pas).

Si vous n'êtes pas anti-militariste et que vous souhaitiez le rester ne lisez pas ce livre.

C'est très dur, très fort.
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Allons z'enfants

Même pas pleuré

Et pourtant tout au long du livre... ça n'arrête jamais !

Sur la fin, il y a une amoureuse.

Alors on se dit : Que peut-être ?

Et puis non, trente pages avant la fin : elle meurt.

Furieuse, j'étais écoeurée, j'ai dit : j'arrête ! (mon côté fleur bleue)

On peut écrire des histoires tristes ! même très très tristes !

Mais on a besoin de respirer !

Je l'ai quand même terminé : il meut aussi !



Ce sont les enfants de troupe qui grandissent et deviennent les bourreaux des futurs enfants de troupe.

C'est comme les pédophiles qui sont des anciens enfants qui ont été abusés.

Parce que la vie est un éternel recommencement
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Allons z'enfants

Enfance et parentalité, deux regards ne convergeant pas toujours dans les mêmes directions.



Un père aux rêves de prédestinées pour un caractère ne s'y prêtant pas et, ainsi les conflits naissent.



D'un milieu familial aux enfants de troupe un pas est franchit et la mesure est donnée à l'ouvrage.



Lecture à se faire de relations paternelles manquées aux cadences de chapitres se succédant et se heurtant à l'esprit en devenir d'une adolescence en construction et rébellion.
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Mourir idiot

Voilà le livre de souvenirs d'un tendre anarchiste, d'un révolté, d'un homme qui a toujours refusé de marcher au pas. Sa vie ne fut pas un paradis, à commencer par son enfance .

Mais il y a de la gaîté dans ce malheur et dans cette tristesse.

Voilà le livre d'un auteur populaire, à la langue directe, crue et fruitée, si loin de bien des afféteries contemporaines.

Lisez, relisez Yves Gibeau, auteur aujourd'hui trop peu connu.

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La ligne droite

Stefan, jeune athlète prometteur, est appelé à la guerre. Il revient de celle-ci mutilé, blessé, mais surtout découragé, n'espérant plus rien de la vie qu'il désire vivre seul.



Mais c'est sans compter sur son ancien coach qui va faire tout pour remotiver Stefan, l'aider à se reconstruire et à courir de nouveau.



Un livre sur la reconstruction après un traumatisme.



Un roman intéressant sur les dégâts moraux et physiques provoqués par la guerre, la reconstruction de soi, qui, dans ce cas-ci, est une reconstruction mutuelle aussi bien de Stefan que de son coach.



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Allons z'enfants

Le film d'Yves Boisset, que j'ai vu en 1981, m' a amené à lire Allons'enfants peu-après.



Le livre vaut surtout par cette confrontation détaillée de l'enfance, avec l'armée et la discipline militaire.... donc, le jeune Simon et son père l'adjudant Chalumot.

Yves Gibeau s'inspire de sa jeunesse passée sous la férule de l'enseignement militaire aux enfants de troupe et en école de l'armée.

Simon Chalumot acquiert assez vite une détestation de la chose militaire, alors que son père fonde tous ses espoirs dans son fils pour qu'il devienne officier.

C'est l'occasion pour Gibeau, de dresser quelques portraits de militaires particulièrement bornés ou ineptes.

Le livre d'Yves Gibeau, quoique passionnant, comporte une inutile partie que -heureusement -le film a éludé. Il s'agit des chapitre dans les quels Simon Chalumeau est militaire à Saumur, puis retourne à la vie civile avant de partir au conflit de 39/45...Partie qui, à mon sens n'apporte strictement rien au roman en l'alourdissant.



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Allons z'enfants

Un livre que j'ai lu à 15 ans, qui m'a profondément marqué et sur lequel je me suis appuyé pour me construire.
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Allons z'enfants

Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'armée en prend pour son grade, dans ce livre écrit au début des années 50 (l'action se passe dans les années 30), réédité récemment aux éditions Le Dilettante. Les temps ont changé, certes, dans les écoles militaires. Il nous reste ce bouquin magnifique, témoignage d'une époque, hymne à la liberté et à la jeunesse, pétri d'humanité. Un réquisitoire aussi contre la bêtise humaine, la veulerie et l'hypocrisie, qui n'a rien perdu de sa fougue. Décoiffant ! Belle adaptation réalisée par Yves Boisset au cinéma, au début des années 80, avec un Jean Carmet plus vrai que nature dans le rôle d'un adjudant pur sucre, père du héros.
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