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Citations de Yves Navarre (259)


Je me souviens de Violette Leduc furieuse de l'analyse scabreuse faite de certaines pages de La Bâtarde, souffrant de l'accueil scandaleux réservé à Thérèse et Isabelle.
Elle disait, " l'odeur des latrines les insupporte. Elle leur rappelle qu'ils ou elles furent ce qu'ils ou elles ne sont plus.
Ce jour-là, au sortir de chez moi, elle cassa son parapluie sur la tête d'un de mes amis qui venait de lui dire en riant que ses romans étaient Cochons !
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Il m'ordonne des piqûres d'Antasthème. Et un traitement-choc contre la colite qui me tient en permanence.
Interdit total : on ne dira jamais le rapport de la création artistique et du transit intestinal.
Le noter ici est déjà une offense à je ne sais trop quelle bienséance littéraire.
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Le plus beau des romans est une lettre un texte que personne ne pourrait résumer et qui n'aurait de raison que pour moi-même.
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Je répétais qu'il n'y avait rien d'important. Rien d'important. La mort s'installait en moi douillettement.
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La nuit tombe très vite. Une ombre bleutée, une encre qui se noircit. Et le vent qui précipite le mouvement fait basculer le ciel.
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L'ordre des choses est un beau désordre, bien rangé. Qu'il ne faut surtout pas déranger.
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Voici un roman de chat écrit par un chat. Oui, les chats savent écrire. Parce qu'ils savent se taire, observer, écouter et donner le meilleur d'eux-mêmes, rien que le meilleur. Le chat Tiffauges écrit donc, ici, le roman de sa vie. Il dit « je », ce qui en principe est le privilège des humains, bipèdes, doués de Raison.
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La fureur, comme un vertige. On marche dans la rue, on voudrait se perdre, heurter des épaules, trouver une foule à contre-courant, comme dans un film romantique, courir sur un interminable quai de gare, panaches de fumée, en quête du regard d'un aimé, d'un aimant, en partance et d'un dernier geste, signaler, dire qu'on est là, qu'on est prêt à tout comprendre, tout étreindre, tout accueillir pour redonner au temps sa durée, aux regards leurs tranchants et à toutes les petites choses du quotidien, de front, gaieté, gravité et tendresse. Les voilà, en vrac, tous les mots qui portent malheur, mots bannis, moqués, qu'il est bon ton d'humilier. La voilà aussi la référence au cinoche,à la scène si émouvante, juste avant le mot FIN quand d'un regard échangé entre les héros on fait dire que tout est possible encore. J'appelle au désir d'une compagnie. Je l'écris.
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Le chauffeur de taxi écoutait Radio Tour Eiffel en donnant des coups de poing sur le volant. Un écrivain parlait de son dernier roman paru, une histoire de chat écrite par un chat.
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On est toujours l'enfant de l'adulte que l'on devient forcément.
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Souviens-toi des rimes de Bécquer, David, c'est La Loca qui te les a enseignées, Volveran las oscuras golondrinas, de tu balcon sus nidos a colgar, elles reviendrons les obscures hirondelles faire leur nid sur ton balcon.
Tu reviendras à la Finca de las Golondrinas. Un dernier regard sur les quais vides. Quelques personnes seulement agitent un mouchoir.

(in Lorsque le soleil tombe)
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Il faut beaucoup d’espoir pour être désespéré.
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(...) Un couple demeure ce qu'il est au départ, une promesse, un étourdissement, et un malentendu. Les années peuvent passer, ce sont toujours les mêmes querelles de territoire, les mêmes silences tumultueux qui unissent, désunissent et réunissent bon an mal an.
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Pierre se souvient brusquement du cahier que Jacques ne cachait pas mais que personne n'avait jamais osé ouvrir. Jacques le veillait, même quand il l'abandonnait sur son bureau, boulevard Lannes, au Rivier ou plus tard dans leur chambre de banlieue. Toujours le même cahier. Une étiquette salie, usée par le temps, annonçait " les chants du coeur qui cogne".
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Los suspiros son aire y van al aire, las lagrimas son agua y van al mar. Dime amor, el amor, donde va ?

(in Lorsque le soleil tombe)
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Ce soir, présence amicale chez le nouvel éditeur pour le pince-fesses organisé à l'occasion du prix de l'Académie française décerné à Jean-Pierre, l'ami écrivain qui m'a toujours dit "je t'aime bien quand même".

(in carnet de bord)
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Il me demande la permission de se mettre torse nu. Il est couvert de cicatrices, labouré de cicatrices, sur le ventre, dans le dos, sur les bras.
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Ce n'est pas un lycéen que j'ai dragué à la sortie d'un lycée, mais un boucher, avec un cartable bourré de couteaux.
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On se dit que tout arrive trop tard. Et puis, en réfléchissant, quand tout se réduit à l'état d'une image, on comprend que tout arrive toujours trop tôt.
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Une rencontre ne s'explique pas. Elle se narre. On ne peut pas dire qu'elle s'est déroulée. Elle se déroule. Tout la ponctue, et la phrase, en fait, ne s'achève jamais. Point final ou point d'orgue, il n'y a de rencontre que dans le début. Tout débute, tout le temps.
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