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Citations de Éric Neuhoff (145)


Les arbres vibraient, leurs feuilles comme de petits animaux flairant l'orage. Pierre venait de relire La Chartreuse de Parme. Quel repos. Enfin un romancier qui ne rêvait pas du Concourt.
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Mathieu ne s'était jamais marié. C'était une des rares erreurs qu'il n'avait pas commises dans sa vie. Il en tirait une robuste fierté. Il avait failli, pourtant. Cette manie qu'il avait eue, longtemps, de proposer aux filles de les emmener à Saint-Tropez ou en Tanzanie pour leur faire un enfant. Un fils, précisait-il. Inutile de dire qu'elles partaient en courant. Alors il oublia le fils. Ensuite, l’Afrique ne fut plus au programme. Enfin, Deauville remplaça la Côte d'Azur. Il s'adaptait.
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Il ( le cinéma français) ressemble à Anne Hidalgo : sectaire, revêche, sans grâce, empestant l'arrogance et la mauvaise foi. La paresse exerce des ravages. Le favoritisme regne en maitre. Mélodrames bâclés, remakes malingres, biopics plâtreux, le choix est vaste.
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"Tout chez elle, a soudain une odeur, ses cheveux, ses draps, son cou, ses vêtements. C'est la vieille odeur de "l'adultère" . Elle vous prend "à la gorge."Il ne s'agit plus du parfum paisible, anodin, de la confiance. C'est une odeur tenace, violente, chafouine, une odeur qu n'ose pas dire son nom.Elle a un poids, une forme, un très sale goût , quelque chose de transpirant , de terriblement physique.Cette odeur imprégne tout, même ses paroles n'ont plus le même sens . La perspective est brouillée....."
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J'ai toujours appréhendé les premières nuits dans des endroits inconnus. Il y a quelque chose de merveilleux, d'excitant, mais aussi de redoutable.
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Le cinéma français tient à ses charentaises. C'est un cinéma qui claque des dents qui n'ose pas mettre le nez dehors. Gonflés d'un féroce appétit de renommée, les metteurs en scène sont d'un frileux. Comment saurait il parler des autres? Nulle modestie ne les habite. Ils n'ont jamais travaillé. Ils n'ont même pas fait de prison. Ils sont allés à l'école, n'en sont pas sortis.
Ils viennent de la FEMIS, se donnent des airs d'Orson Welles, adoptant des discours à la Godard. Ce sont déjà des petits vieux.
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Je découvrais ce moment un peu ridicule où l'ivresse autorise toutes les audaces.
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Il n’était pas question que le chagrin prenne le contrôle de mon existence.
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Nous désespérions de vieillir, déterminés à profiter de ce que le monde avait à nous offrir. Jeunesse.
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Rita Hayworth fut un des plus beaux châssis qu'ait lancés Hollywood. À l'origine, elle était danseuse. Elle s'appelait Margarita Cansino. Un mérite : elle a toujours repoussé les avances de Harry Cohn, qui n'en revenait pas de cette audace. Seuls les anges ont des ailes la révéla au public.
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Ils étaient encore perdus dans cette inconscience profonde et bienheureuse, dans la certitude que rien ne s’était produit avant eux.
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«Descendre d'un taxi à l'aube sur la 5e Avenue. Onduler sur le trottoir dans une longue robe noire. S'arrêter devant la vitrine de Tiffany, un gobelet de café à la main. Soulever ses lunettes de soleil sur son front. Croquer dans un croissant en contemplant un bijou qu'on ne pourra jamais s'offrir. S'éloigner sur une mélodie de Henry Mancini. C'est comme ça qu'on entre dans l'histoire. Ça a l'air tout simple, mais il faut s'appeler Audrey Hepburn. Un miracle était né.

En 1960, Blake Edwards tournait Breakfast at Tiffany's - Diamants sur canapé, en français. Le film était tiré d'un mince roman de Truman Capote dont le magazine Harper's Bazaar avait refusé de publier des extraits.

Avec un soin maniaque, une curiosité pimpante, une verve jamais prise en défaut, dans son livre5e Avenue, 5 heures du matin, Sam Wasson revient sur cette aventure qui lança l'ère des femmes libérées. On l'oublie trop souvent, l'héroïne est plus ou moins une call-girl. Hollywood fit son possible pour masquer cet aspect de Holly Golightly. De même qu'il fallut se débrouiller pour transformer le narrateur homosexuel en jeune premier romantique (un peu gigolo sur les bords, mais bon…).
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Il n'avait pas pris assez de photos d'elle. Il était obligé de faire confiance à ses souvenirs. Certains revenaient sans effort. D'autres, c'était plus difficile.
Charlotte, par moments, tu encombres ma mémoire. Sinon, il arrive que tu sois insaisissable. Je ne parviens pas à reconstituer tous tes traits.
Ne me dites pas que je vais l'oublier pour de bon.
elle ne va pas s'effacer comme ces vieux polaroïds si?
Cette fille avait failli m'éviscérer.
Je me prenais les pieds dans mes propres tripes.
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«  Cette petite gourde de Sylvaine Renouart ne se mouchait pas du coude.
Un seul livre, et elle était déjà gâteuse d’elle même .

Le succès n’en avait fait qu’une bouchée . Elle avait pris un agent .En face de lui dans son bureau , elle le toisait .Elle aurait mieux fait de repenser à tous les auteurs qui s’étaient assis dans ce fauteuil.
Il y avait eu des prédécesseurs illustres . Il ne savait plus trop quoi lui dire .
Quand elle crachait le mot «  Goncourt » , c’était une acrimonie .
Comment lui expliquer qu’elle n’avait aucune chance ? …. »
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«  Écrire est facile; il suffit de fixer la feuille blanche devant vous jusqu’à ce que des gouttes de sang perlent sur votre front » …
GENE FOWLER .
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[Bio de Maurice Ronet : Tourisme à Paris]

De pauvres touristes errent, leur plan déplié à la main. On leur a menti. Ils croyaient atterrir dans un tourbillon alcoolisé. Les voici, penauds, dans un dessin de Sempé. La société a assigné l'extravagance à résidence. Le troisième millénaire s’annonce gris.

( P 20.)
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En se suicidant, Depardieu lui avait laissé le champ libre. Pourquoi ce con là avait appuyé sur la gachette? Aujourd'hui il se foutrait de lui, avec ses kilos en trop, son pontage, son accident de voiture; Patrick Dewaere le quintal le plus onéreux de la production hexagonale.
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Chez moi, je me décapsulai un Coca-Cola et regardai une nouvelle fois "Le Mépris". Sur une terrasse, Brigitte Bardot trônait nue avec sur les fesses une Série Noire intitulée : Entrez sans frapper.
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Ses phrases auraient eu besoin d'un correcteur pour supprimer tous les adverbes qu'elles contenaient.Elle avait faim.J'ouvris une boite de thon.Il y avait de la Volvic et du chablis.Nous pique-niquâmes dans la cuisine.Elle ne toucha pas au vin blanc.Elle mordait dans les grains de raisin en fermant très fort les yeux,comme s'il s'était agi de comprimés de cyanure,comme si elle s'était attendue au pire.
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Grâce à eux, j'avais essayé de m'accrocher loyalement à mes rêves de gamin, même si le malheur est la chose la plus démocratique au monde. On y a tous droit, à un moment ou à un autre.
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