Citations de Éric Neuhoff (145)
Le cinéma était un pays. Je revois ces rangées de moleskine verte, ces strapontins de feutre rouge. C'est là que j'ai ressenti la joie et la fureur, l'enthousiasme et la déception. Dans ces fauteuils fatigués, j'ai découvert l'exaltation, la tristesse, l'espérance. A cet âge-là, on est mieux dans le noir. Les boutons se voient moins.
On imagina l'exception culturelle. Alors commença l'imposture (…) L'actualité leur octroi un pouvoir dont ils osaient à peine rêver. .. ils se mettent à ressembler à leur caricature. Ils rêvaient d'être des personnes avec lesquelles le gouvernement doit compter. Voilà qui est fait. Le débraillé et la passion de la justice sont leurs deux mamelles. La bonne conscience s'étale à l'heure des repas. Ces jours là ils s'exercent à la modestie.
Choppé sur un vieux rayon d'une brocante sur les pentes de la croix Rousse, lors d'un séjour.
Vous savez les gens sortent des vieilles tables on y met des nappes ou des vieux draps, on pose ou on étale les vieux livres qui sont dans de vieux cartons. Et la comme ça, le long des trottoirs, des tables entières de livres . Des livres en pleine rue !
Les gens vendent leurs Bd, leurs livres ,ou ceux de leurs familles.
Des pépites !
Je prends ce que je trouve sans forcément connaître les auteurs.
Je prends si j'aime la couverture, si les couleurs me vont et le titre ! Un peu comme le vin. ......
J'ai aimé le titre. Le nom de l'auteur était inconnu au bataillon.
Va pour la petite Francaise!
Le ton peu commun, l'ambiance un peu en vase clos, le personnage bébé que l'on a envie de rencontrer ,de voir , alors on se l'imagine, le décor, le melange entre humour et idée noire est assez simple et efficace. ...
L'effet curieux à opéré. ...
J'ai adhéré. Jai succombé à son charme. Bb ou l'auteur. ... Je ne sais pas mais j'ai adhéré .
J'irai chercher d'autres livres de lui.
La réalité n'est qu'une illusion créée par l'absence d'alcool.
Le génie ne se décide pas à date fixe
On ne devrait jamais s’engager dans une aventure sentimentale sans demander à Woody Allen ce qu’il en pense. Il a essayé à peu près toutes les combinaisons possibles.
Il fallait être un taliban, un membre du Politburo, un lecteur de marguerite Duras pour ne pas se sentir des affinités avec ce type-là.
Posons un CD sur le lecteur et laissons le passé envahir la pièce.
Voici le seul conseil que m'ait donné ma mère: quand tu es au bord des larmes, si tu ne sais pas t'arrêter à temps, c'est eux qui pleureront;
Il y a ce sourire. On ne fait pas plus radieux. On n'a sans doute jamais vu un visage aussi parfait à l'écran, surtout quand les traits étaient soulignés par un chignon. Une exposition retrace la vie et la carrière de Romy Schneider. Elle est riche de documents, de lettres, d'objets personnels. La petite Allemande, qui fut trois fois Sissi, avait été inventée pour le cinéma. La France l'accueillit, lui fit un triomphe. Alain Delon y fut pour beaucoup, qui l'imposa dans La Piscine. Le film donna à l'actrice un nouveau départ. ( Romy Schneider)
Dans la mesure du possible, j’évite de me laisser aller au pessimisme et à la mélancolie. Ce sont des sentiments qui ne valent rien. Cela ne m’empêchait pas de tourner en rond, le moral à zéro. Je ressentais une étrange impression de flottement, comme un décalage horaire qui ne s’effacerait pas. Encore un jour d’hiver au purgatoire.
Ce sont les dernières secondes de ma vie. Mon esprit vient d’être expédié en unités de soins intensifs. Plus rien n’existe. Je suis là, dans la salle de bains, après le dîner, son portable à la main.
Je n'agissais pas différemment dans la plublicité où, après chaque réunion, je notais les énormités qui avaient été proférées par les annonceurs - pourquoi seulement les annonceurs ? Les créatifs, c'était quelque chose aussi - autour de la table. Si je rassemble tout cela, j'ai de quoi écrire un roman. Il se vendrait, je suis sûr qu'il se vendrait. Il n'y aurait qu'à lui donner pour titre son prix de vente.
J'ai bu comme je n'avais jamais bu auparavant, tout seul, sans rime ni raison. Aucun plaisir. L'alcool m'aidait à tenir le coup. Je recommande la méthode à quiconque vient d'être plaqué. Le foie est un organe beaucoup plus résistant que le coeur.
J'aurai voulu lui dire des choses que je n'aurais dites à personne, mais je les gardais pour plus tard, pour le livre que je manquerais pas d'écrire sur toute cette histoire.
Le cinéma est cette vieille putain à la peau flétrie. Elle a trop de protecteurs. Elle ne sait plus où donner de la tête. Cette tranquillité l'étouffe. Elle n'a plus besoin de prendre de clients. Madame touche une rente à vie. Pourquoi se démener, exercer des talents qui risqueraient de lui coûter sa place? (…)
Elle crève sous les aides, se noie dans les subventions. Nous ne pouvons que regretter ces liftings inutiles.
Il s'était fait le serment d'être le plus grand chanteur du monde. Quand il était sur scène, il émanait de lui quelque chose de sacré. Il avait fini par créer un style. De sa bouche sortaient des prodiges et des caresses, des larmes et des envoûtements, des mensonges et des aveux. Vibrations subtiles, frissons infinis, touches de mystère, accents de nostalgie. Comme timbre, on ne pouvait trouver plus parfait. Cette expression avide, ardente qu'il avait. Il ne veut pas seulement vous faire écouter une chanson, mais aussi vous emmener à la meilleure table, vous servir votre cocktail favori, vous présenter la plus belle fille de la soirée. C'est ça, une chanson de Sinatra.
Au bout d'un moment, le célibat a cette odeur rance de serviette mouillée.
Le cinéma, ça devrait être cela. Un homme vous conduit dans ses songes. Qu'il explore la vie et la mort, la légende ou la réalité, l'amour ou la guerre, il a vécu mille vies autres que la sienne. Il en sait plus que vous. Ce qu'il ignore, il l'invente. Le plaisir de filmer se confond avec le bonheur de regarder. Ce phénomène se produit de moins en moins souvent. (p.17)
Elle finit de se déshabiller et s'allongea sur le lit. Les draps étaient glacés. Elle me pria de la réchauffer. Sa peau était si douce qu'un ongle aurait suffi à la déchirer. Nous ne nous sommes même pas aperçu que nous nous endormions.
Sa mère l'avait invitée à déjeuner chez Ladurée.
La petite Française raffolait des frites de chez Ladurée. Des frites et des macarons .