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Citations de Éric Neuhoff (145)


Dans ces endroits-là, les passants n’aiment pas qu’on les photographie. Ils ont des trucs à se reprocher, des silhouettes de marché noir. Ils ne devraient pas être là. Ils se cachent dans la foule. Et aucun flic à l’horizon. Au bout d’un moment, Patrick n’eut plus de pellicule. Édouard était monté dans le grand huit. Il nous avait traités de tous les noms parce qu’on ne l’avait pas suivi.
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C’était touchant. Un jour, ces gens-là divorceraient. Des cris résonneraient dans ce salon où nous prenions nos aises. Torts réciproques, on dit comme ça, je crois, quand les choses se passent convenablement entre les époux. Le cognac était de marque. La télévision était allumée, sans le son, à cause des enfants. Monica Vitti errait sur une île déserte. Le vent battait ses cheveux, les lui plaquait sur le visage. De toute façon, c’était un film où le dialogue était réduit au strict minimum.
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Les histoires de Florence. On a l’habitude. Elle a l’air d’avoir l’âge de sa mère : sa mère fait terriblement jeune. Elles s’échangent les vêtements. C’est idiot de se moquer de Florence. Il faut avoir son numéro de téléphone dans son carnet. Florence ne dit jamais non. Xavier l’a eue, Édouard aussi. Patrick, je ne suis pas sûr, mais ça se pourrait. Il n’y a que moi. Par moments, cela me désole. Qu’est-ce que je m’imaginais ? Que les filles moches étaient plus dociles que les autres ? Florence est déprimée. Elle trouve qu’elle n’a pas assez de poitrine. « Regarde, non mais regarde ! » fait-elle en écartant les pans de son chemisier. Ils ne sont pas si petits que ça. Les seins de Florence ne sont pas mon principal sujet d’inquiétude. Elle est persuadée que la bière les fait pousser. Il y a des canettes plein son frigo. Tout ça pour dire que Florence a donné elle aussi une soirée et que j’ai la gueule de bois.
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J’ai perdu mon pucelage avec une infirmière espagnole qui était plus âgée que moi. Je n’ai rien appris de plus. En gros, une bonne chose de faite. L’épisode m’aurait plutôt fait rire. Je ne savais pas qu’il fallait attendre. Il m’arrive d’être sérieux. Le genre dont les femmes diront un jour ou l’autre : « Comme il est ennuyeux ! » J’ignore pourquoi en italien il y a deux v à avventura. Je n’ai pas de voiture. Je suis passé en khâgne de justesse. Je n’ai pas eu le temps de regretter l’internat.
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Nous sommes tous plus ou moins amoureux de Laetitia Hèze. À Toulouse, être amoureux d’elle est un sport assez répandu. Patrick, ça n’est pas la même chose. Il ne plaisante pas avec ça. Laetitia a des taches de rousseur. Je parle de celles qu’elle a sur les bras. Ailleurs, je ne sais pas. Il faudrait aussi décrire les fesses de Laetitia. Pour aller vite, elle a un beau cul. Entre nous, nous disons les « hanches de Laetitia ». Jusqu’à la taille, elle est fichue comme une petite cuillère. Si elle met un blue-jean, c’est la mort, carrément. Des loups de Tex Avery, voilà ce que nous sommes.
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Hier, le prof de philo nous a dit : « Je ne vous interdis pas de lire du Sartre. » Il a ajouté que Sartre était un Gide déplacé de son contexte et qui aurait résolu son homosexualité. Sartre pédé, ça serait une nouveauté. Je me demande encore comment j’ai pu atterrir dans cette khâgne. Ça n’est pas possible. Un beau matin, on va me taper gentiment sur l’épaule : « Allez, mon vieux, ça y est, vous êtes repéré. Dégagez. » Bon, je sais : Pierre-de-Fermat n’est pas Louis-le-Grand. Pendant quinze ans, pas un seul reçu à Normale. Ça n’est pas avec moi que la tendance va s’inverser.
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Je déteste le whisky. Mais c’est le seul alcool qui me rende malade aussi vite. L’alcool doit être infect et faire dégobiller, sinon ça ne vaut pas le coup. Finalement, Véronique nous a suivis. Elle s’est fait un peu prier. Elle sait qu’une fille est très utile lorsqu’on arrive dans une boîte de nuit. Elle a retrouvé Pauline. Véronique appartient à cette catégorie de personnes qui retrouvent toujours quelqu’un. C’est tuant. Elle boit son whisky à lentes gorgées, en fermant les yeux. Pas une grimace. Imperturbable est un adjectif qui a été inventé pour elle.
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Si je n’avais pas peur du ridicule, je dirais que ses grains de beauté sur la joue sont émouvants. Dans les livres, les filles ont toutes quelque chose d’émouvant. Dans la réalité, on a simplement envie de les sauter.
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Vous ne connaissez vraiment une femme que quand vous l avez vue au tribunal.
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La douleur ne prend pas de vacances.

Elle (Charlotte) avait été son GPS. Voilà qu'il avait affaire à une boussole déglinguée.

La solitude fonçait sur lui comme un quinze tonnes.

Elle essayait d'en rire, avec ce petit rire faux que vous avez quand vous prétendez avoir lu Proust en entier.

Sur elle, l'adultère était aussi voyant qu'un bout de salade entre les dents.

Souffrir par toi n'est pas souffrir.
Julien Clerc

Le mensonge s'était installé entre eux. Il trônait dans la conversation comme un hippopotame au milieu du salon.

(A propos de Charlotte) Son kilométrage la trahirait.

Maintenant qu'elle l'avait trahi - … - c'est comme s'il lui manquait quelque chose. Il se sentait amputé, mais il n'aurait pu préciser de quoi. L'horizon était bancal.

Elle refusait qu'il utilise sa crème sophistiquée pour le visage:
- C'est pour les femmes. Si tu mets, ça va te faire pousser les seins.

L'âge adulte demeurait pour toi une contrée interdite.

Charlotte était un pluriel à elle toute seule.

Quand on vivait à côté d'elle, chaque année en valait sept. On devait compter en calendrier pour chiens.

L'imprévu était sa résidence secondaire.

Elle avait un appétit de requin-marteau.

Il ne recommencerait pas ce onze septembre intime.

La nuit était leur seule amie.

Il perdait ses boulots comme on perd ses clés.

Ensemble, ils chiffonnaient les nuits.

Ils avaient une vie d'occasion.

On ne sait jamais ce que le passé vous réserve.
Françoise Sagan
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L'été est une saison à part. En 1969, les astronautes l'avaient choisi pour marcher sur la lune. Que sont devenus, oui, les étés d'autrefois ?
A l'époque ils duraient deux mois et demi, minimum. (...)
Les vacances avaient une couleur, une musique, un parfum. On pensait qu'elles ne finiraient jamais.
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Les étés ont ce don de rythmer les enfances.On se dit qu'ils ne reviendront plus.
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Pour une photo d'adieu, elle ne casse rien. Je ne pouvais pas prévoir.
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Il emprunta la rue Lafayette, déboucha sur le Capitole. Ils avaient fermé le Bibent. C'est dommage, songea-t-i. Avec un peu d'astuce, on aurait pu faire de ce vieux bistrot une brasserie style Coupole, en plus petit, mais vous savez ce que c'est. Non, vous ne savez pas. Tant pis, en s'en remettra. Tiens, le Wimpy avait disparu lui aussi. C'était devenu un glacier.
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Souvent, j'ai envie de me présenter ainsi : j'ai la cinquantaine et pendant presque vingt ans j'ai passé mes vacances sur la Costa Brava.
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J'ai fini par admettre qu'il y avait les lieux dont on rêvait et ceux dont on se souvenait. Aujourd'hui, je sais que ce sont parfois les mêmes.
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Pas de quartier. Je vais foncer dans le tas. Je serais vous, je ne lirais pas ce qui va suivre. Je dois vous dire ce que j’ai sur le cœur. Grand écrivain, tu parles! Vieux salopard, oui. Je sais, en brisant le silence qui vous entoure, je ne tiens pas ma parole. Mais vous n’avez pas exactement respecté la vôtre non plus.
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Je vous préviens: vous n’allez pas aimer. Ça ne fait rien, lisez cette lettre avec attention. Je vous le conseille. Certains détails vont vous intéresser.
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Elles étaient douces et agréables comme les femmes à Paris savent l'être après neuf heures du soir.
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Je ne voulais plus que l'amour soit un match, même si je savais que, de toute façon, il y aurait un perdant.
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