Éric Sanvoisin

Ce petit ouvrage de 63 pages s'adresse à un public assez jeune 7 à 9 ans. C'est le troisième tome de la série. Les illustrations sont belles et les couleurs chatoyantes.

Contrairement au tome 2, il y a un peu plus d'actions.

L'enfant-dragon découvre d'où il vient.

Il n'y a que 6 chapitres, donc il se lit vite et facilement.

Tout d'abord je souhaite remercier Bablio et les éditions Balivernes pour ce service presse. Merci pour ce petit mot glissé entre les pages qui m'a fait terriblement plaisir. Merci pour la qualité du livre, quel plaisir de voir encore un livre relié en dos carré rembordé avec un signet, ça faisait tellement longtemps.



Eric Sanvoisin nous propose ici une adaptation très personnelle, mais surtout plus noire du conte de la Belle et la Bête mixée à l'histoire indémodable de Roméo et Juliette. Surprenant ! Oui je vous l'accorde. De nouveaux personnages voient le jour ou perdent la vie, comme vous préférez.



Un conte sur l'amour, la perte, le sacrifice, la jalousie et l'âme noire, insondable, inchangeable. Parce que ici, on apprend qu'on ne change pas ce que l'on est et ce que l'on ressent. Beaucoup plus proche de la réalité de l'âme humaine et de ses sentiments, au revoir les versions édulcorées, l'Homme est à l'état brut et finalement nous devons l'accepter et faire avec. Aucun des personnages n'est parfait, ni bon, ni gentil, ni terriblement méchant, chacun à son talon d'Achille et l'auteur a su l'exploiter correctement.



Le rythme est assez soutenu, l'auteur ne s'embarrasse pas de descriptions interminables de lieux et des personnages, mais ce n'est pas le plus important. Les illustrations au crayon de Gilles Franscescano sont largement suffisantes pour imager le texte.



Destiné à un public junior (à partir de 9 ans) il permettra à nos tout jeunes de découvrir ou de redécouvrir cette histoire d'une manière différente. Quant à moi, j'aurai aimé un conte beaucoup plus personnel sans un fil conducteur déjà vu et revu.
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Une histoire tendre et touchante sur la relation qui unit un frère handicapé et sa petite soeur. le récit, très court, permet de découvrir ce lien fort entre Yaëlle et Pierrot tandis qu'en toile de fond on découvre aussi le récit de la Dame, une ancienne maîtresse que la vie a broyé et qui vit à présent dans la rue.

Le texte est juste, sincère et sans angélisme. Une réalité brute, parfois brutale, qui montre bien le regard que porte les autres sur la différence ( sur les handicapés et SDF). Pierrot est un garçon qui nous touche et sa capacité à transformer, par son innocence, une dame qui vit dans la rue, en fée, nous émeut. On retient de cette lecture le fait qu'il ne faut pas s'arrêter aux apparences, aux clichés.

L'atout du texte : ce regard croisé, à trois voix, sur l'histoire : Yaëlle, Pierrot et la Dame. Ce choix donne au texte une plus grande ampleur, à la découverte d'émotions simples et naturelles du quotidien.
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Un livre dont le suspens devrait plaire aux jeunes lecteurs. Quant au sujet des fautes d'orthographe, c'est une très bonne idée qui permet de les dédramatiser.

« L’homme de la grue » de Eric Sanvoisin est un roman jeunesse, court, se basant sur l’histoire de ce père Nantais, Eric Galerne, qui réclamait le droit de voir ses deux enfants âgés de 5 et 14 ans. Ce n’est pas le genre de lecture qui m’aurait attiré au premier abord et je remercie ainsi babelio et les éditions Slalom pour cette envoi estampillé « Masse critique ».



Ce roman a été écrit par l’auteur et enrichi des critiques de bons nombres d’élève de collège et lycée. Il en résultat un livre très prenant et fluide. Deux narrateurs se passent les chapitres au fil du bouquin : Le père qui revendique ses droits au sommet de sa grue et sa fille qui vit très mal le conflit opposant ses deux parents. Un certain mystère s’installe d’ailleurs autour de ce conflit et le tout est bien amené à la fin du livre.



Le livre est vraiment très court (130 pages, grande police) ce qui rend le roman accessible au plus grand nombre. De plus, l’idée de partir d’un fait divers pour y écrire une histoire est vraiment intéressante.



Le sujet de l’histoire en soi rend le récit plutôt plat (mais on ne lui en demande pas plus) ce qui fait que, comme dit au début, ce n’est pas le genre de livre qui m’aurait attiré. Toutefois, je l’ai dévoré en deux fois et j’ai passé un très bon moment de lecture !

Une histoire vraie bouleversante et tellement actuelle hélas, le nombre de divorces explosent dans cette société du je prends-je jette et les premiers à en faire les frais sont les enfants. Certains parents se servent d'eux pour faire souffrir l'autre, celui qu'ils n'aiment plus ou celui qui ne les aiment plus. L'enfant est alors l'otage de ses propres parents, très souvent la garde en est donnée à la mère au détriment du père. Comment si c'était une évidence, comme si ça allait de soi que la mère était la meilleure solution pour l'enfant. Et bien non, n'en déplaise aux plus grands nombres les pères peuvent être bien plus attentifs et bénéfiques pour les enfants qu'une mère. Certains parents en divorçant, divorce aussi de leurs enfants mais d'autres ne les oublient pas et on ne devrait jamais accepter de les séparer. Je me rappelle très bien de ce papa en souffrance qui voulait juste pouvoir voir sa fille, son enfant , j'avais été émue, touchée et solidaire de ce papa courageux qui a essayé d'interpeller les médias. Je ne pouvais donc pas passer à coté de ce livre dont le sujet me touche.



Un livre jeunesse qui va pouvoir interpeller les jeunes sur ce problème de plus en plus fréquent et qui montre que la souffrance n'est pas que du coté du père mais aussi du coté de l'enfant. C'est pour cela que l'auteur a choisi l'alternance des points de vue celui du père et celui de la fille par l'intermédiaire de son journal. On arrive aisément à se mettre à la place du père et de la fille, on mesure toute l'importance de changer les choses au niveau de la garde des enfants et des conditions de garde ou droit de visite. Là on fait pas dans le larmoyant, mais c'est très touchant et émouvant, on veut que tout s'arrange pour ce papa qui aime simplement sa fille.



Ce livre parlera aux ados qui peuvent connaître cette situation difficile du partage entre deux parents et qui pourront peut être trouver des réponses et surtout comprendre que rien n'est simple, que personne ne détient la vérité, que chacun a sa version. De plus, les chapitres sont assez courts, le style est simple et cela pourra toucher un large public.



VERDICT



Un très poignant témoignage, une histoire vraie que je conseille à tous.
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Egoïste, égocentrique, terreur de cour de récréation mais intelligent, Hugo, jeune héros de l'histoire, évoluera et finira par se rendre compte de la "bêtise" (pour ne pas dire autre chose) de ses "soit-disant" copains et que l'on ne doit pas donner aux regards des autres plus d'importance qu'ils n'en ont réellement. La solution est dans l'amour pas dans la haine de l'autre.

Mais ça ne se fait pas sans douleur. Limite anti-héros au début de l'histoire, Hugo m'a troublé et même mis mal à l'aise. Heureusement qu'il évolue.

Un livre qui frappe émotionnellement très fort, très juste, pertinent, sur des thématiques qui touchent forcément les enfants : harcèlement, adoption, racisme et le parent que je suis.

Ce livre est une claque qui ne peut vous laisser indifférent. En tous cas, c'est mon cas. Chapeau M. Sanvoisin ! vous m'avez donné limite envie de vomir puis par un beau retournement de crêpe, vous m'avez réconcilié avec Hugo.

Qu'est-ce que ça me renvoie pour m'avoir mise aussi mal à l'aise ? Il m'a fallu bien 2 semaines pour digérer ce livre !

Certes Hugo est en CM2 mais je ne saurais dire si c'est bien sa tranche de lecteurs...

J'ai découvert ce livre avec Ophélie grâce au éditions Nathan et pour tout vous dire il nous a beaucoup étonné.



L'histoire a plusieurs facettes, dans le sens où elle traite plusieurs sujets sérieux: L'adoption, l' harcèlement à l'école. Elle n'est pas si simple, car on suit Hugo et ce n'est pas toujours facile de suivre ses émotions et ses actes.



Justement Hugo est tout aussi complexe que son histoire. A l'école, il fait parti de la bande des terreurs de la récré, mais pourtant il a de bonnes notes et il n'est pas si méchant qu'il voudrait le faire croire. Il est intelligent et se pose beaucoup de questions. C'est un petit garçon très attachant !



J'ai également beaucoup aimé la plume de l'auteur. Il a écrit ce roman simplement avec les mots justes sans prendre le lecteur pour un idiot: le vocabulaire est varié, riche et très bien choisi.



Nous avons refermé ce livre avec un sourire plein de tendresse aux lèvres. Une belle histoire où l'on passe par divers sentiments. Nous recommandons à tous les lecteurs à partir de 9 ans.
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Livre reçu lors de la masse critique, je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions AUZOU, j'ai mis un peu de temps à le lire car je voulais que mon fils de 8 ans soit prêt et qu'il puisse apprécier cette lecture autant que moi. C'est un petit livre qui se lit très bien, l'auteur a réussi à nous faire s'attacher aux animaux imaginaires que sont les dragons et leurs sorts nous tient donc à coeur. L'histoire est très bien écrite, les illustrations sont très belles, la structure du livre générale du livre nous donne envie de l'ouvrir rien qu'en le voyant. Je vous recommande donc ce livre sans souci et je dois dire que même en tant d'adulte, j'ai envie de connaître la suite des aventures de ces adorables petits dragons.

Odilon est bien triste depuis que son père a décidé de le renier. Heureusement, qu'il a une deuxième famille avec Draculivre mais celui fait beaucoup de peine. Son père pourra t'il à nouveau l'aimer?



Odile voudrait renouer avec son père car il lui manque. En effet, il travaille dans une librairie et lui c'est un suceur de mots, c'est assez difficile de concilier les deux. Mais l'amour n'est-il pas plus fort que tout? En tout cas, c'est ce que sa chérie, Carmilla pense. Et va lui prouver qu'il est possible de faire renaître le lien qui les unissait avant que son père ne sache la vérité et le décès de sa mère, en créant un objet particulier. Et quand décide de faire un pas, la vie ne peut qu'aller mieux.



Un livre un peu plus noire que les autres de la série puisqu'il aborde le rejet d'un garçon par son père car il est différent. Le garçon ici est un buveur de mots mais on peut l'extrapoler à tout type de sujet. L'histoire est très touchante et émouvante. Eric Sanvoisin a fait un très beau travaille dans le récit qui je ne doute va toucher beaucoup de gens, adulte ou enfant. Pour moi, c'est le tome le plus réussi de la série. Un vrai coup de coeur de lecture à mettre entre toutes les mains.



Si vous connaissez déjà la série mais que vous n'avez pas lu tous les tomes, lisez celui là. Un petit bijou jeunesse à lire et à partager absolument.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..

Le père d'Odilon est libraire et les livres ont droit de cité partout. Mais Odilon, lui,n'aime pas lire. Il préfère le bruit du papier qui se déchire... Jusqu'au jour où il rencontre un étrange client qui boit les livres...à la paille.

Odilon le suit et découvre un vampire d'un genre particulier : allergique au sang, buvant l'encre des histoires.

Mordu, Odilon va découvrir que les histoires ne sont pas uniquement des mots imprimés sur du papier...

3 romans premières lectures réunies dans ce recueil. Ce sont des histoires sur la lecture, sur ce qu'elle a de vivant, sur le plaisir que l'on peut avoir a les partager (tien !). Mais aussi parfois sur les "risques" que l'on cours à lire un livre trop dur à un âge trop tendre, comme en a fait l'expérience Carmilla (oui oui comme la vampire de Le Fanu), livre qui lui a au passage révélé que les vampires jadis se nourrissaient de sang humain (jamais bon les secrets de famille).

Au lieu de dévorer les livres, Odilon les boit. Je vous propose de les savourer et de les faire savourer aux petits (7-8 ans) autour de vous.

[AVIS GLOBAL SUR LES 3 TOMES]



1er tome - 4/5

Il pose le décor tranquillement même si les événements commencent à s’enchaîner. Tout ce que j’aime est dans l’histoire il me manquait un peu d’action et révélation pour être au top.



2ème tome - 4/5

Bah ce que je voulais je l’ai clairement eu ! Les personnages sont explosifs, tantôt alliés tantôt ennemis, on ne s’ennuie pas avec eux. Actions et rebondissements au rendez-vous, de quoi tenir un jeune lecteur en haleine !



3ème tome - 5/5

Encore une fois l’action est présente mais dans celui-ci nous avons aussi des révélations et les personnages se livrent beaucoup plus. J’ai vraiment aimé suivre les aventures de nos héros et cette fin magnifique (aaah). J’ai si hâte de continuer ma lecture dans cet univers !!



Conclusion :

Une très belle saga pour les plus jeunes et les plus âgés. Je crois avoir trouvé la Fantasy qu’il me faut et une chose est sur, je vais beaucoup plus me pencher vers les écrits de l’auteur !

Bof, bof, bof. L'histoire est racontée par Odilon, fils de libraire mais qui n'aime pas les livres. Il ne comprend pas ce que l'on peut trouver aux livres. Alors il observe les clients, jusqu'à ce qu'un client bizarre attire son attention. Il semble flotter au-dessus du sol et il tire une paille pour ... boire un livre... Odilon est intrigué et suit l'inconnu jusqu'au cimetière, où il pénètre dans un caveaux en forme d'encrier...



Le client est un vampire, mais il ne boit plus de sang. Il boit l'encre des livres. Ses canines en forme de plumes sont de bien mauvais augure pour Odilon, quand même. Mais finalement, Odilon va trouver que c'est plutôt cool d'avoir un père libraire... y'a qu'à se servir en rayon quand on a une petite soif...



Le comique de l'histoire ne m'a pas percuté. Mystère, fantastique, frissons, le tout mâtiné d'humour... je suis bien d'accord que l'on est dans des codes bien respectés et délimités. Mais je n'adhère pas trop. Au premier degré, c'est dérangeant. Dans le cadre d'une lecture scolaire, mon cadet a été mal à l'aise avec l'idée d'être agressé par un adulte, contre son gré. Cela peut sembler anecdotique ou idiot, c'est ainsi. Le malheur, pour ce livre, est que nous lisons un livre de Gudule mettant aux prises une gamine et un vampire... Merci Qui? en l'occurrence, dont je recommande la lecture, par rapport à ce court récit d'Eric Sanvoisin.

C'est un tome 4, et pourtant, l'auteur trouve toujours moyen de renouveler l'intrigue tout en gardant ce qui fait ses qualités.

Le royaume menacé, c'est le royaume d'If, dans lequel il est temps pour nos trois héros de retourner - oui, je compte Kalyane comme une personnage à part entière, ce qui me paraît somme tout logique. Après un aller par la mer, c'est un retour par les airs qui s'amorce. Aëlig et Illana vont devoir faire preuve d'ingéniosité pour contrer les dangers qu'ils rencontrent, et qui ne viennent pas forcément de là où on le pensait.

Une saga bien écrite, qui ne manque pas de rebondissements. En route vers le tome 5 !

En furetant pour le challenge Romans Jeunesse fraîchement lancé, je tombe sur ce format romanesque avec cet O découvrant un squelette. Le feuilletant, je vois des magnifiques illustrations crayonnées, un pur bonheur. Voilà 2 raisons qui m'ont lancé dans ce conte noir et fantastique. Un mix entre la Belle et la Bête avec des amours (im)possibles entre prince et princesse. On pourrait croire qu'il y a trop d'informations et d'ingrédients dans ce conte mais tout y est bien narré et a un sens dans l'histoire donc ça marche tout simplement. Vu le format et l'épaisseur de l'ouvrage, je vous dirai que vous n'avez rien à perdre à tester cette revisite !

Le fait de choisir cet artiste dans un livre d’enfant est un choix risqué car peu connu et à la fois très audacieux. C’est une bonne manière de faire découvrir des univers différents par leur étrangeté et leur singularité. Les enfants s’ouvrent plus à l’art dit abstrait car ils essaient moins de le rattacher à des choses de leur quotidien. Leur réalité est plus grande et plus libre que celle des adultes. Ainsi leur plongée est facilitée dans cette enquête de celui qui a osé boire, non pas une œuvre mais deux. Au final, le prince du rêve inspire et appel à l’onirisme l’âme d’enfant qui sommeille en chacun d’entre nous. La fin va alors de soi et on se demande pour nous n’y avions pas pensé. Peut-être que la prochaine fois lorsqu’on nous parlera d’un vol de peinture, nous verrons les choses autrement. Les dessins d’Olivier Latyk comme à son habitude permet de mieux faire vivre l’histoire qui se dévore d’un coup et sans avoir besoin d’une paille. Le régal des yeux et de l’esprit suffit.
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Ce petit ouvrage de 58 pages s'adresse à un public assez jeune 7 à 9 ans. C'est le deuxième tome de la série et hormis les belles illustrations, nous avons trouvé l'histoire longue et un manque d'action évident.

Elle parle de la quête d'un enfant-dragon qui est accompagné de la jeune Léna qu'il est loin de porter dans son coeur.

Alors que dans la série Beast Quest, chaque livre pouvait être lu séparément même si il y avait un fil rouge, sur celui-ci, sans les autres livres, on s'ennuie.

Pas de suite pour nous.

Nous avons découvert cet ouvrage de la collection "le buveur d'encre" et nous avons été littéralement envoûtées par l'histoire, les personnages sont attachants, la découverte des lieux et de la culture chinoise se fait par petites touches, de manière très habile.

Nous avons beaucoup aimé le style qui est fluide et clair, les illustrations qui aident à la compréhension et sont vraiment très belles.

Un beau moment de lecture pour tous les lecteurs en herbe!
Lien : http://lescoupsdecoeurdecmet..

La quatrième de couverture dit tout.



On ne peut pas être plus clair sur le contenu et les premiers chapitres posent d'ailleurs parfaitement les choses, l'itinéraire de ce mauvais garçon aux oreilles de chou que rien ne prédisposait à l'être.







Les oreilles de Yohan ne sont pas que décollées, elles sont aussi énormes, on ne peut pas les louper, de dos comme de face.



Eric Sanvoisin raconte cette petite particularité, ce petit charme qui pour les tout-petits fait fondre les parents, ce petit détail à qui l'on va donner de l'ampleur en grandissant et qui va devenir une source de mauvais quolibets, parce que tout le monde le fait et que rire ensemble c'est cool.



Rire ensemble devant un bon film ou autour des oreilles de chou de Yohan, quelle différence?



Grandir est parfois difficile et ennuyeux, on se préoccupe de passer une adolescence formidable, d'appartenir à quelque chose.







Pour Yohan, rien ne change.



C'est bête, mais quelle importance?



Pourquoi gâcher le plaisir du collège tout entier et ruiner un moment si fédérateur?



Aussi lorsque les élèves se sont lassés des surnoms "Dumbo" et des blagues sur les ailes d'avion, quand certains ont été surpris que Yohan finissent par se défendre (mais, dis donc, il est méchant?), comme le dit le personnage, les plus teigneux ont inventé un nouveau jeu: tirer les oreilles de Yohan pour tester son élasticité.



L'idée était irrévérencieuse mais tellement drôle.







Pour Yohan, cela ne peut pas durer. Rester seul du côté de la barrière avec ce truc pas cool promu meilleure blague du siècle.







Ces remarques sont touchantes et clairvoyantes.



"...Je représentais un danger pour les autres, mais personne ne voyait que j'étais la principale victime de ce vaste jeu de massacre.



Mes brusques accès de folie découragèrent les plus doux de mes agresseurs, mais pas les plus virulents, qui se mirent à m'asticoter pour provoquer mes explosions d'humeur.



Je ne supportais pas la force e destruction dont j'étais le porteur et que je ne maîtrisais pas.



Il fallait que quelque chose change. Mes oreilles ou moi.



J'ai finalement décidé que ça serait elles...".







Yohan leur a même donné un nom à chacune, chou-fleur et chou rouge, quitte à ne pas être capable de les ignorer.



Le roman d'Eric Sanvoisin est poignant.







Le jeune personnage s'accroche pour sa propre sanité à toutes les opportunités qui peuvent changer la donne, se faire conseiller par exemple par un médecin pour une opération des oreilles, s'entretenir d'un recollement auprès des parents responsables, présenter ses excuses à son dernier titilleur après avoir fait pleuvoir sur lui une armada de coups..



Les choses ne se font pas sans émotions fortes, sans une intense volonté de convaincre.



Difficile d'ouvrir enfin ses journées et son coeur à des parents décontenancés, mais cela sera ces oreilles ou lui.







L'auteur démontre bien comment cette situation est compliquée pour les parents de Yohan, de réfléchir à une opération pour un détail héréditaire, compliquer de corriger ce complexe infantile sans que cela renvoie une culpabilité dérangeante



Yohan arrivera t-il à se faire entendre (désolé du mauvais jeu de mots)?



De Jonathan certainement.



Son nez et le reste vont mieux et sur le chemin de l'école, les collégiens s'excusent, échangent leur version des faits, Yohan a enfin le vrai fin mot de l'histoire.



Yohan jubile de s'être rapproché de Jonathan et comme le dit justement ce dernier: "A deux, on est plus fort".







Fort heureusement, l'intrigue promet des directions constructives, très positives pour ces cas de figures, c'est intense et surtout le cas bien étudié.



Il y a de la justesse, on le sent, on le ressent, Eric Sanvoisin n'en fait pas de trop pour attirer notre attention et nous émouvoir, c'est juste bien ficelé et bien construit.



Nos ados, ces petits héros.

Résumé : Hugo est bien content d’être fils unique. Mais voilà que ses parents lui apprennent qu’il va avoir une petite sœur, Fabyby, qu’ils vont aller adopter en Ethiopie. C’en est trop pour Hugo qui nie la réalité et refuse d’avoir une petite soeur. Et surtout, comment l’annoncer à sa bande de copains ?



Mon avis : Cette histoire parle d’adoption du point de vue d’un petit garçon. Hugo est en classe de CM2, et s’amuse avec ses copains à terroriser les plus petits dans la cour de récréation.



Depuis quelques temps, il se sent un peu en décalage face à la montée de violence de ses copains, mais il continue de les fréquenter, car ce sont ses copains, et il n’en a pas d’autres.



Il est pris complètement au dépourvu quand ses parents lui annoncent qu’ils vont partir en Afrique pour aller adopter une petite fille.



C’est un véritable tsunami qui s’abat sur Hugo, qui refuse d’avoir une petite sœur, est dans le déni total, et qui ne sait pas comment cacher à ses copains qu’il va avoir une petite sœur, noire de surcroit.



Heureusement, il va habiter quelque temps chez sa grand-mère, jusqu’à ce que ses parents reviennent avec Fabyby, sa petite sœur. Et c’est là qu’il va rencontrer Lilou, une fille dont il est amoureux. Peu à peu, Hugo va commencer à remettre en question ses idées reçues. Mais parviendra-t-il à accepter sa petite sœur et à lui faire une place dans son cœur ?



J’ai trouvé original que le thème de l’adoption soit raconté par un petit garçon, qui refuse d’écouter ses parents quand ils parlent de ce sujet, et qui se retrouve mis au pied du mur, quand ses parents partent chercher sa petite sœur.



Hugo est ravi d’être fils unique, a beaucoup de préjugés sur cette petite sœur tombée du ciel, d’autant qu’elle est noire, porte un drôle de nom, Fabyby, alors que le nom de sa famille est Blanc.



Il est égoïste, et craint aussi les réactions de ses camarades, souvent peu subtils. Alors il cache son secret. Son séjour chez sa grand-mère, et sa rencontre avec Lilou, vont lui permettre de se détacher des idées toutes faites, de ses amis. Bien sûr, cela se fera progressivement, avec des moments de résistance.



Une belle histoire sur la diversité, l’acceptation des différences, et le courage d’avoir ses propres idées.
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