AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Découvrez les meilleures listes de livres


" La Raison du plus fou !..."
Liste créée par fanfanouche24 le 17/04/2019
16 livres.

Je finis avec intérêt les articles d'Albert Londres sur les asiles d'aliénés...écrits en 1925... Et je souhaitais prolonger une de mes autres listes sur ce thème, "Parler aux murs !..."

"Les poètes, partis dans le cercle lumineux de leur inspiration, inventent des termes, les fous forgent leur vocabulaire. Les conventions séculaires, qui font qu'un même peuple s'entend parce que les individus de ce peuple accordent aux mots une signification définie, ne jouent pas pour eux. Les fous parlent en dehors des règles établies. Il n'y a pas un peuple de fous : chaque fou forme à lui seul son propre peuple." [ "Chez les fous " d'Albert Londres, Arléa poche, 2009]

***en cours le 16 avril 2019

***Voir aussi excellente sélection de Junie, "Histoire de fous "



1. Chez les fous
Albert Londres
3.78★ (268)

"Après avoir dénoncé les pénitenciers de Guyane et les bagnes militaires de Biribi, c'est à une autre forme d'enfermement qu'Albert Londres, au début de l'année 1925, entend désormais s'attaquer : les asiles d'aliénés. Devant la mauvaise volonté des autorités de Santé publique, le grand reporter tentera même, pour forcer les portes d'un hôpital psychiatrique, de se faire passer pour fou. Parvenant enfin à enquêter dans plusieurs établissements, il rapportera de nombreux témoignages de malades qui fourniront la matière de douze articles très polémiques. La rédaction du Petit Parisien hésitera d'ailleurs à publier cette enquête, qui paraîtra finalement en mai 1925. Devant l'indignation des psychiatres et des aliénistes, Albert Londres, dans le livre qui fera suite aux articles de presse, sera contraint d'adoucir certains passages et de maquiller quelques noms propres ?"
2. Dans la nuit de Bicêtre
Marie Didier
4.04★ (189)

"Taciturne, secret, toujours obscur (l'histoire officielle ne s'étant pas privée de t'effacer simplement de ses étagères glorieuses allant jusqu'à écorcher souvent l'orthographe de ton nom), j'ai guetté la trace en apparence la plus insignifiante de ta vie. Le détail le plus fugace devenait pour moi lueur dans les ténèbres de ton existence. Tu as connu la maladie, les humeurs froides comme on disait alors en parlant de la tuberculose qui a mis ta vie en péril : j'ai séjourné plusieurs années en sanatorium où j'ai failli mourir. Tu es devenu soignant ; je suis devenue médecin. Là s'arrête ce qui nous unit, mais plus tard, en avançant vers toi, je découvrirai autre chose qui me fera ne plus vouloir te quitter : par esprit de survie, par nécessité, par intelligence, par compassion innée, tu as su prendre des chemins difficiles, de ceux que presque personne jusque-là en France n'avait osé fréquenter. Abrupt avec le pouvoir, à la fois ferme, généreux et non violent avec les insensés, Jean-Baptiste Pussin, simple garçon tanneur franc-comtois devenu " gouverneur vies fous " de Bicêtre, s'oppose, dans sa façon de les traiter, à la doxa de l'époque. Il jouera un rôle, oublié aujourd'hui et pourtant essentiel, dans l'histoire de la psychiatrie. "
3. Charcot, une vie avec l'image
Catherine Bouchara
"L?art et la médecine, c?est entre ces deux pôles que la rencontre se fait avec Jean-Martin Charcot (1825-1893). Grand médecin de la Salpê- trière où Freud fut son élève, inscrit dans le monde des idées et des sciences, il occupe la première chaire de neurologie en 1882 et nous entraine vers l?inconnu de l?hystérie et de l?hypnose jusqu?aux portes de l?inconscient. L?observation du corps et de ses pathologies appartient à son travail clinique. Qu?il soit à l?hôpital, dans son cabinet, ou en voyage à travers le monde, il examine et pense crayon à la main; ses dessins révèlent une connaissance profonde de l?humain, un diagnostic averti des anomalies anatomiques ainsi qu?un talent indéniable sous l?inspiration d?artistes romantiques tels que Delacroix ou Ingres. Dans une époque située juste avant l?arrivée du cinématographe, l?image dans toutes ses dimensions ? dessins, tableaux graphiques, croquis, planches d?instantanés ? soutient ses diagnostics et appuie son regard clinique face à ses élèves et confrères venus du monde entier écouter le maître. En outre Charcot décelait dans la culture des peuples et par l?étude de tableaux de grands peintres, en partie reproduits ici, les caractéristiques de certains troubles psychiques. Tout l?objet de ce livre, richement illustré, est de montrer ? à travers le dessin, la peinture ou la photographie ? le lien étroit qui unit l?image du corps et la psychiatrie. "
4. La tisane et la camisole
André Roumieux
5.00★ (11)

"La tisane est une boisson préparée par l'action de l'eau sur les végétaux. La camisole est un vêtement. La camisole de force, une blouse utilisée autrefois pour maîtriser certains malades mentaux agités. Une drogue calmante peut jouer le rôle d'une camisole chimique. Le titre de ce livre évoque l'opposition entre ce qui se partage et ce qui contraint. André Roumieux, le premier infirmier de secteur psychiatrique qui a écrit sur son métier, "je travaille à l'asile d'aliénés", a repris la plume en 1981 pour raconter ce qu'il a vécu de ces trente années de travail de l'asile à l'hôpital psychiatrique, de l'enfermement au travail en CMP. Trente année de la psychiatrie de secteur qu'il nous fait vivre de l'intérieur. C'est amusant de se rappeler que lors d'une émission de télévision en 1974, Roumieux dit au journaliste : Prendre la parole pour un infirmier psychiatrique, c'est lever des interdits, c'est démolir des murs." Je crains que ce ne soit encore vrai aujourd'hui ?!"
5. Le petit donneur d'offrandes... et autres histoires de fous
Tony Lainé
5.00★ (10)

Les auteurs racontent avec beaucoup d'humanité l'histoire de certaines personnes, considérées comme folles cliniquement. On comprend comment elles en sont arrivées là...
6. La raison du plus fou
Daniel Karlin
3.92★ (27)

"Cet ouvrage interroge la rencontre de la folie, à travers le parcours de différentes personnes en souffrance psychique, apportant un regard inhabituel sur le rapport à la normalité, à la santé psychique, à la société."
7. Jeune fille interrompue
Susanna Kaysen
3.41★ (69)

"1967. Susan Kaysen a dix-huit ans. Elle a du vague à l'âme, elle est mal dans sa peau - comme beaucoup d'adolescentes, en somme. Mais de là à se retrouver internée comme malade mentale ! C'est pourtant ce qui va lui arriver... Tout commence par une visite chez un médecin qu'elle consulte pour un banal furoncle. La suite est un engrenage effrayant, dont elle ne sortira qu'un an et demi plus tard. Sans un mot de trop, sans fioritures, elle nous décrit la vie quotidienne dans un hôpital psychiatrique réputé pour ses méthodes "modernes" et ses pensionnaires célèbres. Réflexion objective sur la frontière fragile qui sépare la "folie" de la "normalité, ce témoignage, d'une implacable lucidité,est d'autant plus troublant qu'il est emprunt d'humour et d'autodérision. On pense que ça ne peut arriver qu'aux autres, et pourtant.."
8. Le Meunier hurlant
Arto Paasilinna
3.91★ (1085)

"Un petit village du nord de la Finlande, peu après la guerre, voit arriver un inconnu qui rachète et remet en marche le vieux moulin. D'abord bien accueilli, le nouveau meunier Gunnar Huttunen a malheureusement un défaut : à la moindre contrariété, il se réfugie dans les bois pour hurler à la lune, empêchant les villageois de dormir. Ces derniers n'ont dès lors qu'une idée, l'envoyer à l'asile. Mais Huttunen, soutenu par la conseillère rurale Sanelma Käyrämö, est bien décidé à se battre pour défendre sa liberté."
9. La fin des asiles
Hervé Bazin
5.00★ (5)

"Hervé BAZIN a fait son tour d'Europe de la folie pour le compte de l'Office mondial de la santé; on sait qu'il en a rapporté une série d'études dont la récente publication dans France-Soir a été retentissante. On se devait de conserver et de répandre ce document capital sous la forme d'un livre : il est donc devenu La fin des asiles. La conclusions d'Hervé Bazin est optimiste : "La psychiatrie n'est plus la science du malheur, écrit-il, elle deviendra peut-être demain la science du bonheur". Conclusion d'autant plus frappante que s'il fallait en croire seulement les chiffres, jamais l'état mental du monde n'aurait été si désespérant : on compte en Europe deux millions de malades du cerveau (160.000 en France, autant que les populations de la Lozère et des Basses-Alpes réunies) et plus du tiers des lits leur sont réservés dans les hôpitaux. Depuis la guerre, le nombre des affections mentales a tellement augmenté qu'on a pu considérer la folie comme la rançon de la civilisation moderne. Mais si la folie fait des progrès, la psychiatrie va plus vite encore. Aujourd'hui les méthodes qui, naguère, faisaient des aliénés de véritables morts vivants, ont été complètement révisées. Des traitements révolutionnaires, chirurgicaux, médicaux et psychologiques attaquentle mal de partout. Dans La fin des asiles, vous suivrez la lutte passionnante des psychiatres. Il faut lire ce livre, lucide, généreux et documenté, que personne n'était aussi qualifié que le célèbre auteur de La tête contre les murs pour mener à bien."
10. Le Pavillon des enfants fous
Valérie Valère
3.66★ (1851)

"A treize ans, Valérie Valère a été internée au pavillon des enfants fous d'un grand hôpital parisien. A quinze ans, elle écrit le récit de ce séjour. Son livre n'est pas seulement une vision du monde hospitalier, des traitements pour les malades mentaux, le cri pathétique d'une adolescente de treize ans qui, un jour, a refusé toute nourriture : elle prend conscience des raisons profondes qui l'ont amenée au comportement suicidaire qu'est l'anorexie. Son récit est avant tout l'histoire d'une guérison. tout l'histoire d'une guérison."
11. L'itineraire psychiatrique
Emma Santos
4.17★ (20)

"Un livre après l'autre, un cri après l'autre. Emma Santos arpente les scènes où elle s'est laissée enfermer à son corps et à ses mots défendants. "Je voudrais tenter d'expliquer mon entrée en psychiatrie, huit années en psychiatrie en commettant les mêmes erreurs que les psychiatres, en chosifiant le malade, en me chosifiant, oublier le milieu qui m'entoure, c'est-à-dire l'amour qui a fui, mes romans, mon métier d'enseignante qui a déterminé le choix des médecins. Je sais que je ne parlerai que de l'amant qui m'a dévorée, que de la littérature qui m'a détruite... En 1971, j'ai publié mon premier livre toujours en " congé-folie ". J'ai marché depuis mon premier psychiatre. J'ai marché dans la psychiatrie en essayant de comprendre, en dévorant tous les livres. Le système de la folie, on sait à peu près comment ça commence. Bêtement par hasard, on s'approche, on entre et puis, ils font le reste. Ils se chargent de vous enfoncer. Comment ça finit, là je ne sais pas... Le médecin des corps a peur des mots et me rejette. Le médecin des mots néglige le corps et me rejette. Je suis seule... J'écris au lit avec une machine. J'ai définitivement perdu le corps. J'espère le retrouver par les mots... " [édition des Femmes]"
12. La Tête contre les murs
Hervé Bazin
3.77★ (1309)

"L'adolescence d'Arthur Gérane, fils d'un juge d'instruction austère, qui porte en lui une lourde hérédité maternelle, ne fut que fugues, vagabondage, rapines. Le cambriolage effectué chez son père et la mise à sac de ses dossiers le conduit à l'asile d'aliénés. Dès lors, pris dans l'engrenage infernal: internements, évasions, il ne pourra plus échapper à son pitoyable destin. Dans ce roman bouleversant, au style cinglant et imagé, c'est tout le drame de l'hérédité qui est exposé. C'est aussi une peinture sans complaisance des maisons de santé et de détention."
13. Nouvel éloge de la folie : Essais édits & inédits
Alberto Manguel
3.19★ (42)

"“La plupart des lecteurs perspicaces en conviendront, le caractère distinctif du monde des humains est sa folie”, tel est l’un des postulats sur lequel repose la réflexion qui se poursuit à différents propos et sous diverses formes dans les essais qui composent ce Nouvel éloge de la folie* (paru en anglais sous le titre A Reader on Reading, chez Yale University Press). Contrairement aux animaux, y déplore Alberto Manguel, seuls les hommes vivent en sachant consciemment qu’ils le font et possèdent la capacité de réfléchir à leurs actes, si contradictoires ou inexplicables soient-ils. Pourtant, ils agissent de manière irrationnelle, amassent sans autre raison que l’avidité, font délibérément souffrir autrui, empoisonnent l’eau et l’air dont ils ont besoin pour vivre et, finalement, amènent, ces temps-ci, leur planète au seuil de la destruction. La littérature ne cesse de refléter ce paradoxe. Que penser des actions donquichottesques de Don Quichotte ? D’Hercule Poirot assassinant un assassin afin de prévenir d’autres assassinats ? D’Enée pour avoir abandonné à ses larmes l’hospitalière Didon au nom de la gloire du futur Empire romain ? De Lady Macbeth : est-elle monstre ou victime ? Du portrait tragi-comique qu’il brosse progressivement de l’humanité dans son Histoire comme dans les œuvres de son imagination, Manguel conclut à maintes reprises que seule la littérature, si elle n’offre pas de réponses, sait substituer aux vaines questions de “bonnes” et fécondes énigmes. C’est ainsi qu’il est possible grâce à Cent ans de solitude, de mieux comprendre le destin de Carthage, de même que le personnage de Shakespeare de Goneril dans le Roi Lear peut aider à traduire le douteux dilemme éthique du général Paul Aussaresses, le bourreau d’Alger…De même, seule la lecture possède la faculté d’empêcher la folie du monde de prendre totalement possession de nous, ainsi que le montrent l’expérience de Joseph Brodsky, prisonnier en Sibérie, “sauvé” de la folie concentrationnaire par les vers de Q. H. Auden. De Reinaldo Arenas, “oubliant” l’horreur des prisons cubaines au fil de sa lecture des chants de l’Enéide, d’Oscar Wilde libéré des tourments de la geôle de Reading en méditant sur les paroles du Christ, ou d’Haroldo Conti transcendant les affres de la torture à laquelle le soumet, en Argentine, la dictature militaire par sa fréquentation assidue de l’œuvre de Dickens. Même s’il n’est pas certain qu’un écrit, aussi brillant et émouvant soit-il, soit en mesure de supprimer la douleur du monde ou de mettre un terme à l’injustice, il se peut cependant que tout livre, même mineur, puisse constituer une consolation, un appel aux armes, une épiphanie. Sans doute parce que, sans profondeurs et sans limites de la part de la société, la lecture substitue un temps libéré, précisément, par les limites mêmes de la page (réelle ou virtuelle), nous conduisant à faire l’expérience d’une mutation qui nous rend agissants, vivants, fertiles. Dans un monde où les valeurs économiques sont la mesure de toute chose et où certains livres se contentent de répondre à un “besoin” spirituel préfabriqué, l’individu ne sait pas toujours suffisamment qu’il a “besoin” des Aventures d’Alice au pays des merveilles pour briser le miroir, et devenir capable de définir la vérité de son existence en tant qu’être humain comme en tant que citoyen. Essentielle, indispensable, parce qu’elle prête à notre folie une sorte de rationalité éclairée suffisamment transparente pour clarifier nos comportements et suffisamment ambiguë pour nous aider à accepter l’indéfinissable, la lecture, par le jeu des métamorphoses auquel elle nous convie, contribue à nous faire réintégrer notre responsabilité de vivants. * où le lecteur français retrouvera un certain nombre de textes précédemment parus chez Actes Sud sous le titre Dans la forêt du miroir (2003 ; Babel n° 610)"
15. Dr Mukti
Will Self
2.54★ (54)

"Le Dr Shiva Mukti est un psychiatre malheureux. Dans son service de l'hôpital St Mungo, c'est un ballet incessant de patients - les schizophrènes n'ont rien d'exaltant. Il remâche son aigreur et exècre ses pairs, en particulier l'arrogant Dr Zack Busner que la profession encense. Lorsque ce dernier lui envoie un patient pour un second diagnostic, le Dr Mukti est stupéfait. Reconnaîtrait-on enfin ses qualités ? S'agit-il d'un duel ? Ou seraient-ce plutôt les prémices d'un gigantesque complot ? Décidément, rien n'est sacré pour cet écrivain anarchiste qui ne respecte ni la religion, ni la psychanalyse. Will Self démontre une fois de plus que, dans son monde à lui, les soignants sont aussi fous que les patients. "
16. Un enfant à l'asile
Anatole Le Bras
5.00★ (7)

"Mars 1896. Entre les murs de l’asile d’aliénés Saint-Athanase de Quimper, l’interné Paul Taesch, 22 ans, rédige son autobiographie. La découverte de ce document exceptionnel et émouvant, conservé dans son dossier de patient, a été le point de départ d’une incroyable enquête dans les archives. C’est le résultat de ce travail que présente ici Anatole Le Bras, composant un récit à plusieurs voix du destin de Paul Taesch. Né en 1874 d’un père inconnu et d’une mère morte en couches, Paul est interné dès l’âge de 12 ans à la section pour enfants aliénés de Bicêtre. Diagnostiqué épileptique, débile, hystérique ou encore dégénéré, le voilà ballotté d’une institution à l’autre, entre Paris, Ville-Évrard et Quimper. Cet itinéraire de souffrance, de liberté volée, d’espoirs déçus, offre un éclairage saisissant sur la réalité asilaire à la fin du XIXe siècle. Tenu à distance par sa famille, cerné entre la rigueur de l’enfermement et la misère qui le guette aux portes de l’institution, Paul défie pourtant l’autorité médicale en prétendant n’être qu’un simulateur et n’avoir jamais été malade. En confrontant son discours à celui des médecins et de sa famille, Anatole Le Bras rouvre le grand dossier de l’hystérie : quelle est la nature de cette étrange pathologie, à mi-chemin entre simulation et folie, qui justifie l’internement de cet enfant ? En redonnant vie à la figure d’un jeune « anormal », Anatole Le Bras signe une étude majeure sur l’enfance aliénée au XIXe siècle et l’histoire de la psychiatrie du point de vue du patient."
Commenter  J’apprécie          320

{* *}