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EAN : 9782221133309
432 pages
Robert Laffont (11/09/2014)
4.38/5   44 notes
Résumé :
« Lire ce témoignage, c'est comprendre l'Afghanistan tel qu'il existe aujourd'hui. »
Khaled Hosseini, auteur des Cerfs-volants de Kaboul

Afghanistan, début des années 1990. Le jeune Qais Akbar Omar, neuf ans, vit avec sa nombreuse famille, frère, soeurs, grand-père, oncles, tantes, cousins, cousines, dans une immense demeure de Kaboul. L'arrivée des moudjahidine qui mettent la capitale à feu et à sang brise l'équilibre et le bonheur familial e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Il n'est pas écrivain, mais marchand de tapis, comme son grand-père l'était....de tapis Afghans bien sûr ...
Il n'est pas romancier, ce livre n'est pas sorti de son imagination, mais de sa vie....Il n'en est que plus terrible!
J'y suis entré sur les conseils d'un ami lecteur, jardinier, grand voyageur, etc...Merci, tu te reconnaîtras...
Tu m'as offert un voyage magnifique, un éclairage terrifiant sur cet Afghanistan sous le joug de ces factions hostiles entre elles, qui s'appelèrent "soldats de Dieu","moudjahidin", "fous de Dieu", "talibans", Dieu mis à toutes las sauces selon les époques ....de ces fanatiques religieux, de ces ignares voulant détruire ce passé, cette culture et cette civilisation au nom de leur idéologie, de leur folie...tu m'as aussi offert un voyage sur l'âme afghane, sur l'honneur afghan, sur l'hospitalité de ses habitants.
Omar Qais est le petit-fils d'un riche marchand de tapis afghans. "Marchand de tapis"...une expression de notre langue qui ne s'applique pas à la famille de l'auteur...ces tapis, tous des oeuvres d'art finement travaillés valent des petites fortunes sous nos latitudes. Omar Qais nous en apprendra beaucoup sur ces oeuvres d'art. Son père est tout à la fois professeur de physique et boxeur. En 1990, des fous furieux prennent le pouvoir à Kaboul, volent les 6000 tapis anciens qu'avaient regroupés son père et son grand-père. Des types qui aboient leur ordres et pointent les canons de leur kalachnikov afin de se faire comprendre rapidement... L'obéissance est immédiate : ils s'en servent si vite !
La famille perd sa vaste maison, ses biens...il ne leur reste qu'une voiture surchargée avec laquelle ils vont traverser ce pays magnifique de montagnes, dans l'espoir de trouver la paix et la liberté. Alors en allant d'amis en parents, d'une hospitalité à une autre, ils vont tenter de gagner l'étranger...Ils n'ont rien à offrir en échange à leurs hôtes, à ces amis, à cette famille qui les accueillent plusieurs jours voire plusieurs semaines... tous leur ouvrent leur porte et leur table. Une hospitalité qu'on admire...on serait sans doute bien en peine de trouver une vertu aussi répandue, aussi naturelle sous nos cieux occidentaux.
Folie des uns, hospitalité et humanisme des autres, sont les deux conceptions de la vie que rencontrèrent Omar Qais et sa famille au cours de ce voyage et que nous conte l'auteur. Ces amitiés dues sans doute aux nombreuses relations de sa famille commerçante nous amènent dans divers lieux de culture y compris auprès des Bouddhas de Bamiyan qui n'avaient pas encore été dynamités ...Quelques pages étonnantes nous en apprennent beaucoup sur ces sculptures. La vie d'un gamin de neuf ans dans Kaboul, dans les maisons d'amis, sous la tente de bergers....un voyage de plusieurs années en alternance avec des allers-retours dans les restes de la demeure familiale vandalisée!
Ces amitiés, ces rencontres de hasard ont été déterminantes pour la vie, pour la survie de la famille.
Un livre qui commence avec le départ des Russes et se poursuit jusqu'à l'arrivée des Américains. Omar Qais Akbar rencontrera une femme qui sera déterminante pour sa vie, elle lui apprendra à nouer les tapis...ce sera le futur d'Omar.
Un livre qui rappelle ces années de contraintes, de folie meurtrière, de folie au nom d'une religion dévoyée par l'interprétation de malades, une folie qui va se nicher jusque dans les poils des hommes! On en rit, on est atterré devant tant de bêtise. mais on n'oublie pas que nombreux furent ceux qui ont été fouettés ou sont morts de cette bêtise, de cette ignominie...des pages éprouvantes parfois, révoltantes toujours.
J'aurais aimé disposer d'une carte afin de visualiser ce voyage, mais c'est un détail
Ah que je suis heureux de vivre sous nos latitudes! Ah que nos disputes au nom de notre actualité nationale me semblent vaines et risibles en comparaison des risques qu'affrontèrent l'auteur et sa famille durant ces années !
Un dépaysement dans L Histoire contemporaine et la culture afghane! Tout ça, on le savait, nos journaux télé, nos magazines nous avaient présenté l'horreur absolue, les femmes voilées, les amputations, les viols, l'extermination publique d'homosexuels dans des stades bondés (et j'en passe) ...en observateurs extérieurs.
Jamais ils n'avaient pu plonger au coeur de l'âme afghane, au coeur de cette culture très ancienne, au coeur des angoisses et contraintes quotidiennes de ces hommes et femmes afghans au fil de ces années de démence.
Omar Qais Akbar l'a fait....avec sa finesse d'esprit et d'observation. Avec ses tripes !
"En attendant, l'Afghanistan dont nous avions rêvé pendant toutes ces années de bombardements, de coups de fouet et de lapidations ne nous a toujours pas été restitué."
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Cela fait plusieurs heures que j'ai terminé Kaboul était un vaste jardin, et pourtant j'y suis toujours. Je suis toujours au sein de cette famille de Kaboul qui a vécu la guerre civile et ses luttes cruelles et féroces entre clans rivaux, puis l'arrivée au pouvoir des Talibans et leurs lois islamistes intégristes, jusqu'aux attentats de 2001 et la réponse américaine. Je continue de penser à toutes ces épreuves qu'ont vécues Qais, ses parents, ses cousins : cette fuite pour échapper aux combats et à l'horreur de la guerre, pour espérer fuir cet Afghanistan auquel ils restent malgré tout tellement attachés, cette lutte de tous les jours pour tout simplement survivre, et ces moments de bonheur, malgré tout, grâce aux rencontres que feront le petit garçon puis l'adolescent durant ces années éprouvantes. Qais Akbar Omar nous raconte l'histoire de sa famille, en toute humilité, mais avec énormément d'émotion et de poésie. Kaboul était un vaste jardin est une lecture intense et émouvante qui nous éclaire sur ce qu'ont vécu et vivent encore les Afghans dans un pays déchiré, et qui permet de mieux comprendre pourquoi beaucoup le quittent dans l'espoir de vivre mieux, ou de vivre tout simplement.
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Toute une page de l'Afghanistan se trouve dans cette auto biographie. de l'arrivée des russes à la guerre des factions puis l'arrivée des Talibans et pour finir un nouvel espoir.
On vit ces affrontements politiques au sein même d'une famille et on comprend.
On comprend les risques de l'ingérence, on comprend la terreur d'une population, on vit l'obscurantisme.

Une pepite
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De la lumière à l'obscurantisme. de l'enfance à l'age adulte. Un combat pour survivre malgré la guerre, les factions, les Talibans, les armées étrangères. Très belle description de l'Afghanistan par cette homme amoureux de son pays malgré ce qu'il a subit. Très intéressante explication sur le comment en sont-ils arrivés là ... plus je découvre l'histoire à travers ce genre l'autobiographie, plus je me dis que le colonialisme a fait vraiment beaucoup de mal ....
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Ce récit commence comme un conte de fées. Omar, âgé de 8 ans mène une existence d'enfant choyé par ses parents et ses soeurs, tous heureux de sortir et d'étudier, de jouer comme tous les enfants. le grand-père, homme très érudit est le pilier central de cette nombreuse famille. Avec les Russes, envahisseurs du moment, tout se passe bien. Mais les moudjaydins déferlent sur Kaboul mettant la ville à feu et à sang. La souffrance et le malheur de cette famille et des Afghans atteignent les limites avec l'arrivée des talibans venus du Nord, barbus, sales, illettrés. Les femmes sont enfermées dans une burka et les hommes emprisonnés injustement. J'ai été touchée par les liens très forts qui unissent cette famille, leur capacité à survivre malgré les horreurs vécues. Un beau livre qui me remplit d'admiration pour son auteur. JB
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critiques presse (2)
Chatelaine
09 janvier 2015
Ce récit, qui marie le quotidien d’une famille et le destin d’un pays, sait nous tenir en haleine jusqu’à la fin. Et l’auteur trouve souvent de la beauté ou de la bonté dans le chaos ambiant. « Je ne comprenais pas pourquoi les adultes disaient toujours que j’étais trop jeune. Je voulais devenir grand, avoir une moustache, des rides sur le front, ronfler en dormant, et tout savoir. »
Lire la critique sur le site : Chatelaine
LaPresse
22 décembre 2014
Le jeune homme livre son histoire bouleversante avec candeur, nous emprisonnant dans ses filets comme les combats que ses parents ont en vain tenté de fuir. Malgré l'horreur des événements, les injustices, l'errance, les mois passés à se terrer et à avoir faim, rien ne parvient à voiler la poésie et la profonde sagesse de son écriture.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Les sunnites et les chiites sont les deux branches d’un même arbre, et une épine dans le pied de leurs ennemis. Ils croient tous en Dieu et en Mahomet, la paix soit avec Lui . La séparation des sunnites et des chiites commença par une dispute entre les proches du prophète Mahomet, la paix soit avec Lui, sur la question de savoir qui dirigerait l’islam après sa mort. Sunnites et chiites partagent les mêmes croyances islamiques et la même foi.
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L’époque des communistes était terminée, celle des moudjahidine commençait.À l’annonce de leur entrée en ville, je m’attendais à voir arriver des héros en uniforme, chaussés de bottes bien cirées. En fait, ils étaient vêtus comme des paysans avec de gros turbans, des pantalons bouffants traditionnels, les salwar, et des chemises longues comme des tuniques, les kameez. Ils arboraient tous barbe et moustache, portaient des gilets bourrés de munitions et des chaussures malodorantes qui enveloppaient leurs pieds sales. Ils étaient tous armés, sans exception.
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Une fleur est plus heureuse sur sa branche. Elle lui appartient. » Depuis, je n’ai jamais plus coupé de fleurs car il avait raison. Mais je ne pouvais pas imaginer comment quelqu’un avait pu couper les têtes de ces hommes et de ces femmes. Je me disais que les têtes aussi appartenaient à leurs corps.
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Le temps t’enseignera la vérité. Aujourd’hui, tu es trop jeune. Attends et sois patient, tu trouveras des réponses à tes questions »... Je ne comprenais pas pourquoi les adultes disaient toujours que j’étais trop jeune. Je voulais devenir grand, avoir une moustache, des rides sur le front, ronfler en dormant, et tout savoir.
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Deux mois avant l’arrivée des moudjahidine, on nous avait dit à l’école que nous descendions des singes. Le maître nous avait raconté que certains avaient changé, devenant petit à petit des hommes. D’autres n’avaient pas voulu devenir des humains civilisés car il y a toujours pas mal de problèmes avec les civilisations.
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