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EAN : 9782211018784
174 pages
L'Ecole des loisirs (08/03/1999)
3.77/5   15 notes
Résumé :
Bastien a douze ans. Son père est un écrivain plein de fantaisie, et souvent en proie à des idées fixes. Cette fois, il a décidé de partir à la recherche d'un animal fabuleux, mais qui existe bel et bien : le rat-trompette.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
J'ai connu Jean Joubert il y a plusieurs années grâce au roman « Les enfants de Noé ». J'ai eu envie de retrouver le style particulier et l'atmosphère qui m'avaient tant plu, et, j'ai tenté ma chance en empruntant « A la recherche du rat-trompette » à la petite bibliothèque de mon entreprise.
Bien m'en a pris !
Dès les premières lignes du roman, j'ai été conquise.

Bastien, le héros, a douze ans. Son père est écrivain, poète, amoureux des mots, sujet aux lubies… On lui a rapporté qu'il existait, en très petit nombre, un animal curieux appelé le rat-trompette, qui vivait près de Moscou et dans quelques hautes vallées des Pyrénées. Cet animal, son nom, sa trompe curieuse, stimulent l'imagination galopante du père de Bastien. L'écrivain et son fils,se décident à partir dans les Pyrénées, à la recherche du rat-trompette. « Pas besoin de prendre la tente, elle est trop lourde. On dormira dans les cabanes de bergers, les refuges ou en plein air, sous les étoiles », conclut le père. Leur enthousiasme est sans limite...
Leur parcours les mène à travers champs, vers les paturages, puis les sentiers, les premières pentes.
Bastien et son père continuent leur route, sous un soleil de plomb. le soir, ils trouvent refuge dans une bergerie, puis dans un ermitage. Ils rencontrent des bergers, sont surpris par la violence d'un orage de montagne… Rien ne semble altérer la détermination de notre duo que tout charme, la beauté des paysages, la nature préservée ; l'humour de l'écrivain fait merveille, car la randonnée n'est pas toujours de tout repos : que faire lorsqu'on est confronté à de nombreux taureaux qui semblent vouloir charger…. Quand le temps change, qu'on est perdu, loin de tout….
Et puis, un jour…. « Je me demande si nous n'avons pas atteint ce qu'on appelait, sur les anciennes cartes, une terra incognita …. Une terre inconnue, c'est-à-dire où personne n'a jamais posé les pieds », le père de Bastien comprend qu'ils sont à la croisée des chemins, qu'ils vont aborder un monde où tout sera différent….

Et c'est la rencontre avec des hommes étranges, les « hommes-ours », puis la découverte des rats-trompette ». Bastien et son père ont pu pénétrer dans ce monde secret, parce que Bastien est un enfant, et que son père est un poète…. Mais ils doivent promettre de ne pas révéler leur secret, et redescendre dans la vallée, reprendre leur vie là où ils l'avaient laissée….
Que peut-on penser de cette découverte, de ces rencontres ? Sont-elles du domaine du réel ? S'agit-il d'un rêve ? Laissons Bastien conclure simplement « Je crois d'ailleurs que je serais bien incapable de retrouver la vallée mystérieuse, et parfois même je me demande si elle a jamais existé. Au fond, comme l'avait déclaré un jour mon père, dans son enfance, peut-être rêvons-nous notre vie".
« A la recherche du rat-trompette » ne nous livrera pas la clef de l'énigme.
Peu importe, car ce roman nous offre une promenade poétique exceptionnelle, et chacun, pourra, comme il le souhaite, donner un sens à ce voyage initiatique.




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Décidément, les livres des années 1990 me laissent le même sentiment de "vieillot" sans avoir le charme de la lecture d'époque... Ici, c'est un livre jeunesse très écrit (un adulte qui raconte ses pensées de quand il avait 12 ans...) avec un père et un fils qui s'aiment et qui partent en randonnée (sans gps) et trouveront l'aventure dans une nature préservée par des gardiens mystérieux. Il y a l'éloge de la poésie qui aurait dû me plaire mais j'ai trouvé un peu trop grandiloquent.
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Bastien part en randonnée dans les Pyrénées avec son père à la recherche d'un mystérieux animal : le rat-trompette. L'ambiance et le thème m'ont fait penser à Kilomètre zéro de Vincent Cuveiller et c'est une sympathique description de la marche en montagne. le paradis naturel que découvrent les deux héros avec leurs protecteurs à pattes d'ours m'a aussi beaucoup plu.
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Un petit livre très agréable et facile à lire ! Nous infiltrons très rapidement les pensées du jeune Bastien parti en exploration avec son père. La recherche du Rat-trompette est le fil direction de cette histoire, comme le titre l'indique. Les phrases, bien que pensées par un enfant de 12 ans sont très bien tournées et c'est un plaisir de lire ce livre.
J'ai passé un très bon moment de détente pendant la lecture !
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A lire d'urgence
L'auteur est Jean Joubert et le titre est à la recherche du rat trompette.
Les personnages principaux sont Bastien qui a 12 ans et son père écrivain.
Résumé: Un jour le père de Bastien est allé à une réunion.
On lui a parlé du rat trompette.
Et ils ont décidé d' aller à sa recherche.
Pendant le trajet ils se sont trouvés face à plusieurs mystères.
J'ai aimé ce livre parce qu'il y a des mystères et aussi parce que l'enfant s'appelle Bastien.
Je recommande ce livre parce qu'il y a des mystères.

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Une recherche à lire !
Ce livre s'appelle à la recherche du rat trompette, l'auteur s'appelle Jean Joubert. Les personnages principaux de cette histoire sont Bastien et son père qui est écrivain. Un jour dans un journal il y avait écrit "le rat trompette''. Bastien et son père partent à la recherche du rat trompette. Je n'ai pas aimé ce livre parce que il y avait trop de personnages. Je recommande ce livre à ce qui aiment les aventure dans les Pyrénées.
Evan
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Etait-ce la fatigue ? L'altitude ? Je marchais comme dans un rêve. Sur les parois de schiste suintait une eau silencieuse. Je n'entendais que le bruit de nos pas sur les débris de pierre. Mon père, qui allait devant, ne se retournait pas et se taisait. Très haut, dans ce que nous pouvions encore apercevoir du ciel au-dessus de nos têtes, planait un oiseau aux ailes immobiles, qui semblait nous indiquer le chemin. Oui, je me souviens d'une impression d'étrangeté, et, que, à ce moment-là, j'éprouvais plus de curiosité que de crainte.
Ce que nous avons découvert, à la sortie du col, quand nous avons retrouvé la lumière, m'a laissé stupéfait, et j'ai vu que mon père ne l'était pas moins que moi. Devant nous s'étendait un paysage d'une si étonnante beauté que celui que nous avions traversé les jours précédents, et qui m'avait paru plein de charme, me semblait par comparaison, moyen ou médiocre.
De part et d'autre d'une vallée ombragée de grands sapins et où coulait entre les rochers un torrent qui étincelait au soleil, s'élevaient d'immenses pitons escarpés, aux flancs desquels s'accrochaient des arbustes et des buissons. Au loin, dans une trouée, un sommet enneigé luisait contre le ciel d'un bleu profond.
Nous sommes restés là, un instant, à contempler en silence ce monde qui s'ouvrait devant nous, et dans lequel nous hésitions à pénétrer.
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Les bergers ne devaient pas être loin, et, comme la lumière commençait à baisser, ils finiraient bien par revenir.
Nous nous sommes donc assis sur l'herbe, mon père a allumé sa pipe, et, d'un air bienheureux, il a fait quelques ronds de fumée. Moi, je mâchais un brin d'herbe, et je regardais le soleil s'enfoncer derrière les crêtes en décochant dans le ciel quelques jolis rayons dorés. L'ombre peu à peu gagnait les pâtures, où crissaient les grillons.
Mon père avait tiré l'anthologie de son sac, et après l'avoir feuilletée un instant, il m'a dit :
- Ecoute ! j'ai choisi quelque chose de Baudelaire : "Harmonie du soir", qui me paraît tout à fait approprié.
Et il s'est mis à lire :
"Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !"

Ce poème, je l'ai souvent relu par la suite, je l'ai même étudié au lycée, et je le connais par coeur. Il m'arrive de me le réciter, en silence, et toujours, pour moi, il évoque cette halte dans la montagne, où nous attendions la nuit.
- Ca te plaît ? a demandé mon père
- Oui, beaucoup. Je n'ai pas tout compris, mais on dirait que les mots se mettent à chanter.
- Très juste ! C'est cela surtout la poésie : les mots qui chantent.
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Mon père, il est écrivain. Il écrit surtout des choses pour la jeunesse : des contes, des histoires, des poèmes, des petits romans. "Les mésaventures de Priscilla Tamanoir", c'est de lui. Il prétend qu'il est la seule personne de sa connaissance à gagner sa vie en s'amusant. Mais à l'entendre grogner et soupirer parfois, lorsqu'il tape sur sa machine à écrire, je me demande s'il s'amuse autant qu'il le dit.
Etre fils d'écrivain, ça n'est pas toujours drôle non plus, même s'il y a de bons côtés. Par exemple, quand j'étais petit, mon père me racontait des tas d'histoires. Le soir, il s'asseyait près de mon lit et il disait "Eh bien, où en sommes-nous restés hier ? " et moi" Tu sais bien : Le serpent ouvre toute grande sa gueule et il en sort un coquelicot" "Ah oui, c'est cela".
Il reprenait le fil et il se lançait à l'aventure. Il a une imagination folle, mon père. Je me demande où il va chercher tout ça. On dirait qu'il a des foules de mots qui lui tournent dans la tête, et à peine a-t-il ouvert la bouche qu'ils se précipitent dehors.
- Eh bien, ce serpent, vois-tu, ce gentil serpent de rivière, à force de cracher des fleurs rouges comme le feu, finit par se prendre pour un dragon, et, s'élançant à travers bois, il se dirigea vers le château où la jeune princesse était prisonnière...
Mois je l'écoutais, bouche bée, et quand il disait : "C'est fini", je criais"Non ! encore, encore !".
-Allons, sois sage, disait-il. C'est l'heure de dormir.
-S'il te plaît, encore une petite histoire !

Je me faisais très doux, très poli. En général il finissait par céder.
Et il repartait de plus belle.
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Pourquoi fallait-il qu'il les écrive, ces histoire, au lieu de me les raconter ?

Ca durait des semaines, et puis, un jour, il sortait de son bureau, l'air radieux. "J'ai fini", il me soulevait à bout de bras, il me faisait sauter en l'air. Maman souriait et poussait un soupir de soulagement. Il m'achetait des bonbons, m'emmenait au cinéma, au jardin zoologique. Les animaux, il les adorait, il en mettait partout dans ses livres, et quand il n'en trouvait pas assez dans la nature, il en inventait. Le toucoulou, l'espanurge, le ridera, vous connaissez ? Non ? Eh bien ils sont sortis tout chauds de son imagination.
Alors, forcément, ce rat-trompette, si mystérieux, au nom si charmant, n'arrêtait pas de lui tourbillonner dans la tête et d'y faire quelques ravages. Il en parlait du matin au soir, il en rêvait la nuit. Les écrivains sont comme ça, paraît-il ; ils tombent amoureux des mots, et alors plus rien d'autre ne compte.
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Il avait retrouvé sa verve, et il profitait de l'occasion pour me faire un petit cours de mythologie. Tout lui est bon, à mon père : une fleur, un insecte, une pierre, une étoile ; son visage s'illumine, il se met à parler comme si les mots jaillissaient en lui, et attiraient d'autres mots qu'il ne peut plus arrêter. Je ne m'en plains pas d'ailleurs, bien au contraire ! Ce qu'il dit est toujours intéressant, même si parfois je perds un peu le fil ; et cela me rappelle, en plus savant, les histoires qu'il me racontait, le soir, quand j'étais petit. Ces taureaux, par exemple, est-ce qu'il ne les mettrait pas, plus tard, dans l'un de ses livres ? C'était bien possible. Il m'avait dit, un jour, que les écrivains sont des rapaces, des pillards, qu'ils ont l'oeil à tout, et qu'ils ramassent tout ce qui traîne.
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Poèmes de Jean Joubert, extraits de "Longtemps j'ai courtisé la nuit", et de Jean-Marie Berthier, extraits de "Ne te retourne plus".
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