Livre XXXVII , 5 ( Les rites sacrés de la religion civique ) ,
Avant le départ des consuls pour leurs provinces, les pontifes furent chargés de faire des expiations pour les prodiges qui avaient eu lieu. À Rome, le feu du ciel était tombé sur le temple de Junon Lucine et avait endommagé le faîte et les portes. À Putéoles, une porte et le mur avaient été frappés de la foudre en plusieurs endroits et deux hommes avaient été tués. À Nursie, par un temps serein, un orage avait éclaté et tué pareillement deux hommes d'une condition libre. Une pluie de terre était tombée chez les Tusculans, et à Réate une mule avait mis bas. On offrit les expiations nécessaires et on recommença les féries latines, parce que les Laurentins n'avaient pas reçu la part des victimes à laquelle ils avaient droit. À cette occasion, il y eut aussi des jours de supplications: les décemvirs avaient désigné, suivant les livres sibyllins, les dieux qu'il fallait prier. [6] Dix jeunes garçons et dix jeunes filles de condition libre, ayant tous leur père et leur mère, furent employés à ces cérémonies, et immolèrent la nuit des victimes encore à la mamelle.
On devait garder son indépendance dans ses haines comme dans ses amitiés, dans ses admirations comme dans ses critiques, sans dépendre du regard ou du geste d'un autre et sans virer à ses moindres caprices (...) [ Livre XXXIX, 5 ]