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Annette Flobert (Traducteur)
EAN : 9782080707468
539 pages
Flammarion (04/01/1999)
4.33/5   12 notes
Résumé :
218-212 : Hannibal quitte Carthage, conquiert l'Espagne, traverse la aule, franchit les Alpes et sillonne l'Italie, poussé par la même exigence : effacer l'humiliation de la première guerre punique, rendre à son pays sa puissance et sa gloire. Mais, bientôt, la victoire suscite chez les barbares, au contact des riches cités de Campanie et de grande Grèce, le goût de la vie facile et le refus des combats. Or, pendant toutes ces années d'occupation, Rome lutte héroïqu... >Voir plus
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Livre XXII ,
Guerre puniques , Hannibal en Italie ,
Rome ne rachète pas les prisonniers ,
LXI. - Quand Manlius eut parlé, quoique la plupart des sénateurs fussent, eux aussi, unis à des captifs par la parenté, non seulement les exemples antérieurs donnés par un État qui, depuis l'antiquité, n'avait jamais eu aucune indulgence pour les prisonniers, mais la somme à dépenser firent impression, car on ne voulait ni épuiser le trésor, auquel on avait déjà demandé une forte somme pour acheter les esclaves qui allaient être soldats et les armer, ni enrichir d'argent Hannibal quand, d'après les bruits courants, c'était la chose dont il manquait le plus. Comme la funeste réponse "qu'on ne rachetait pas les prisonniers" avait été rendue, et que le nouveau deuil provoqué par la perte de tant de citoyens s'était ajouté à l'ancien, ce fut avec bien des pleurs et des lamentations qu'on accompagna les délégués jusqu'à la porte. L'un d'eux s'en alla chez lui, sous prétexte que, par son retour trompeur au camp carthaginois, il s'était délié de son serment. Le fait connu et rapporté aux sénateurs, tous furent d'avis de le faire arrêter et conduire à Hannibal par des gardiens publics.
Il y a une autre façon de conter cette histoire des prisonniers : il en vint, dit-on, d'abord dix; après avoir hésité, au sénat, à les admettre ou non dans Rome, on les y admit, à condition toutefois que le sénat ne les entendrait pas; puis, comme ils s'attardaient à Rome plus que personne ne s'y attendait, il arriva trois autres délégués, Lucius Scribonius, Caius Calpurnius et Lucius Manlius; alors seulement un parent de Scribonius, un tribun de la plèbe, en référa, au sujet du rachat des captifs, au sénat, qui décida de ne pas les racheter; et les trois nouveaux délégués retournèrent au camp d'Hannibal, mais les dix premiers restèrent à Rome, sous prétexte qu'étant, après leur départ, - afin, avaient-ils dit, de vérifier encore les noms des prisonniers - retournés auprès d'Hannibal, ils s'étaient déliés de leur serment; on discuta longuement, au sénat, de leur livraison à Hannibal, mais à une majorité de quelques voix, ceux qui voulaient les livrer furent battus; d'ailleurs, les premiers censeurs entrés en charge après cela les accablèrent de telle façon de blâmes et de flétrissures, que certains se résolurent d'eux-mêmes à mourir, et que les autres restèrent, pendant tout le reste de leur vie, éloignés non seulement du forum, mais presque du jour et de la voie publique. On s'étonne de telles différences entre les sources plus qu'on ne peut discerner la vérité.
Combien, d'autre part, le désastre de Cannes fut plus grave que les précédents, on en a déjà un indice dans ce fait que la fidélité des alliés, qui jusqu'à ce jour était restée ferme, commença à chanceler, sans aucune raison, assurément, sinon qu'ils désespéraient de l'empire. Passèrent aux Carthaginois les peuples que voici: les Atellani, les Calatini, les Hirpini, une partie des Apuliens, les Samnites à l'exception des Pentri,tous les Bruttii, les Lucaniens, en outre les Uzentini et presque toute la côte grecque, les Tarentins, les Métapontins, les gens de Crotone et de Locres, et tous les Gaulois cisalpins. Et pourtant ces malheurs, ces défections d'alliés n'ébranlèrent pas les Romains au point que quelque part, chez eux, on parlât de paix, ni avant l'arrivée du consul à Rome, ni après son retour qui raviva le souvenir du désastre subi; à ce moment même, la cité montra tant de grandeur d'âme, que ce consul, qui revenait après une si grande défaite dont il avait été la cause principale, une foule de gens de toutes les classes alla à sa rencontre, et qu'on le remercia de n'avoir pas désespéré de l'État, lui qui, s'il avait commandé des troupes carthaginoises, n'aurait dû se refuser à aucun supplice.
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