AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782021077698
336 pages
Seuil (21/08/2014)
2.83/5   29 notes
Résumé :
L’enfer, tout passager d’un train de banlieue sait à quoi il pourrait ressembler : un wagon bondé, abandonné quelque part sur le réseau, après avoir vogué d’incident en incident. Coincés dans un tunnel du RER A, les deux mille voyageurs entassés n’ont tout d’abord pas voulu y croire. Ça ne durerait qu’une heure, qu’une matinée tout au plus. Les semaines, les mois passent, les années peut-être, car les montres aussi se sont arrêtées, sauf une que chacun trafique à sa... >Voir plus
Que lire après Incident VoyageursVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
2,83

sur 29 notes
5
1 avis
4
2 avis
3
1 avis
2
2 avis
1
3 avis
Dans ce roman très particulier, nous allons suivre plusieurs protagonistes : Anna, caissière, Vincent, directeur de musée, et Kévin, chômeur en fin de droits qui cumule les petits boulots, ainsi que quelques autres (plus ou moins importants). Tous se retrouvent un beau jour enfermés dans le RER. Deux-mille voyageurs, qui patientent plusieurs heures, plusieurs jours, plusieurs mois. En se demandant bien pourquoi personne ne vient les sortir de là et s'inquiète de leur sort. Bientôt, ils vont se poser des questions. Sont-ils les derniers survivants après une catastrophe ? Les participants d'une étrange blague, d'un stage de réinsertion ? Ou se peut-il qu'absolument tout le monde les aient oubliés ?

La première chose que j'ai dite pour qualifier ce roman, c'est : étrange. Je n'ai pas toujours compris ou l'auteur voulait nous amener, même si j'ai saisi l'essentiel. À travers ce roman de science-fiction (ou d'anticipation ?), c'est une véritable critique de la société : la surpopulation (dans les transports en commun notamment), le chômage (et la façon de l'éradiquer plus ou moins étrange dans ce livre, en créant des emplois dont l'utilité est discutable). Alors bien sûr, l'idée est très intéressante, et je dois dire que l'auteur l'a plutôt bien menée. Seulement, certains passages m'ont laissée totalement confuse. Je ne peux pas trop vous en dire sans en dévoiler, mais parfois, on vire carrément dans le surréaliste (ce qui est logique pour de la science-fiction), voire dans le glauque/gore. Je ne suis pas une petite nature, mais j'avoue que c'était parfois assez répugnant. Et puis, surtout, c'est déroutant. Je n'ai pas eu la réponse à toutes mes questions, un sentiment de frustration s'est donc installé, m'empêchant d'apprécier réellement le roman pour ce qu'il est (parce qu'il reste très intéressant, et nous amène à nous poser des questions et à réfléchir sur notre condition).

Je dois dire que je suis assez mitigée sur ce roman. Je ne sais pas trop si j'ai aimé ou non, puisque certains aspects m'ont plu, et d'autres dérangée. J'adore les huis-clos, alors ce côté angoissant, ça ne m'a pas du tout déplu. En revanche, comme je disais, je suis assez frustrée pour certaines choses. C'est en tous cas une histoire intéressante, passionnante, mais ce n'est pas un livre que je conseillerai à tout le monde, parce qu'il déplairait à un bon nombre de personnes. Si vous n'avez pas peur, lancez-vous dans ce roman atypique !
Lien : http://leslecturesdanais.blo..
Commenter  J’apprécie          102
On pouvait tout craindre de ce roman , des clichés à la pelle , des romances , ect . Et au final on à un sacré bon livre . Pas un chef d'oeuvre certes , mais un roman d'une solidité remarquable , trés bien écrit , qui évite tout les clichés au fil d'une histoire remarquablement menée. L'auteur confirme ici un grand talent et entrainele lecteur dans une histoire passionnante , qui ne lache jamais son lecteur . Un trés trés bon moment de lecture .
Commenter  J’apprécie          100
Après avoir écouté Dalibor Frioux présenter ce roman, j'étais très intriguée par ce qu'il allait bien pouvoir faire vivre à ses 3 personnages. Je n'ai pas été déçue. Avec une écriture soignée, il nous présente les personnages. Leur rôle dans la société avant l'incident, puis leur rôle pendant cette drôle d'aventure. Nous croisons donc Anna, caissière, Vincent, directeur au Musée du Louvres et Kévin, fond de fichier. Chacun raconte, à sa manière, ce qu'il vit à bord de ce RER coincé sous un tunnel. Il ne faut pas craindre d'être amenée dans des situations glauques ou encore grotesques. On est à mi-chemin entre le fantastique, l'anticipation ou l'absurde. La découverte de chaque personnage est distillée par petites touches efficaces pour que nous soyons avides de connaître la suite. Dalibor Frioux observe la nature humaine dans ce huis-clos, il décrit ce que pourrait devenir notre futur : le chômage, la création d'emplois inutiles mais utiles pour qu'il y ait moins de chômeurs !
La surpopulation dans le monde et dans les transports en commun.
Les problèmes de transport, de logements, etc...
Un roman qui donne à réfléchir sur notre condition.
Un roman très fort duquel on ne peut sortir que différent.
Commenter  J’apprécie          40
Dérangeant. Epouvante et étouffement. Roman surtout de la solitude de l'homme au sein de ses semblables. Un monde qui ressemble étrangement au nôtre mais en plus détraqué, en plus violent.
Métaphore de l'excès et de l'impuissance..
Coincés, seuls, quelque part sur ce réseau où passent 2000 voyageurs dans l'anonymat absolu de la foule . Tenter de se sentir appartenir à un groupe malgré tout, même tout petit
3 monologues au travers de 3 personnages:
-Kévin: jeune demandeur d'emploi en fin de droits, contraint à un stage encore plein d'espoir, en relation chaque soir avec sa conseillère de Pôle (qui ne s'appelle plus pôle emploi (!)
- Anna jeune mère célibataire de Hutch ( autiste qui ne cesse de se frapper la tête - 2 ans au début et 7 ans en fin d' enfermement - Ce fils qu'elle regarde comme le Messie qui va repeupler la terre.
- Vincent esthète, directeur de musée, qui a pris le RER par hasard, il est sur le point de rejoindre sa maîtresse à Buenos Aires
Surpopulation et promiscuité.
Il y a pourtant encore de belles choses à vivre et les gens ne sont pas tous aussi moches. J'en connais même de sympas et pleins d'humour. Si le but de la littérature n'est pas de faire rire ni de faire plaisir, faut-il pour autant ne voir que le laid même si la mode semble être à la morosité et au lugubre
Commenter  J’apprécie          30
Le jour où les 2000 passagers du RER A sont montés dans ce train, ils étaient loin de se douter de l'enfer dans lequel ils vont se trouver plongés … pour toujours. Car quelque part entre Vincennes et Nation, le RER s'arrête soudain, dans une voie de garage, et ne bouge plus. Pourquoi ? Nul ne le sait : le conducteur semble avoir disparu, aucune information ne filtre. Ils sont juste là, les uns sur les autres car c'était l'heure de pointe. Et ils attendent. le récit alterne les points de vue de plusieurs personnages d'un petit groupe qui s'est formé dans le hasard des places, et qui se sont organisés un mode de vie sécuritaire entre eux. On y retrouve un chef d'entreprise, un « Fonds de fichier », Kévin, qui pense être confronté à un stage Pôle emploi, une mère qui va bientôt servir à tous les hommes, etc. Tous ont une histoire qui les a conduit à cette rame de RER. Tous subissent, sans comprendre. Et petit à petit ils acceptent leur sort …

Sujet très prometteur, je me suis lancée dans cette lecture pleine d'enthousiaste. Mais après une centaine de pages, cet enthousiasme est vite retombé, et j'ai petit à petit senti monter un malaise. Car l'auteur ne nous donne aucune indication, aucune explication. Nous n'avons le droit qu'aux récits des personnages, qui ne sont pas plus avancés que nous. Et surtout ils nous décrivent un mode de vie très étrange : tous nus puisque les vêtements ont fini par se désagréger, ils ne se nourrissent plus, ils ne font que saliver et cette salive les nourrit, leur permettant aussi de supporter le frottement continu avec les autres, et de se déplacer à l'occasion. Petit à petit, j'ai été prise dans cette atmosphère malsaine, anormale, irréaliste, mais en ayant que le désir que cela se termine. J'ai continué le roman uniquement car j'espérais savoir au final ce qui s'est passé et comment ça allait finir, mais ce n'était pas dans l'esprit de l'auteur. D'ailleurs lui-même a t-il une explication ? Rien n'est moins sûr …

Ce qui est sûr c'est que je m'attendais à une sorte de dystopie, à un petit côté catastrophe naturelle et reconstruction d'un autre monde, alors que je pense maintenant que l'objectif de Dalibor Frioux n'était pas du tout celui-ci : il voulait peut-être nous montrer jusqu'où l'espèce humaine peut aller dans un monde surpeuplé, où l'individu n'a pas de place, et où tous les instincts primaires ne sont plus satisfaits.

Conte cruel, roman angoissant, Incidents voyageurs ne peut pas laisser indifférent, mais j'en garde tout de même un arrière-goût amer, un arrière-goût de déception … Peut-être à cause d'une fin retombant à la manière d'un soufflé, après un début pourtant tonitruant et prometteur. Peut-être aussi parce que Dalibor Frioux ne montre que ce qu'il y a de plus glauque, de plus sombre, de plus moche dans l'humanité, et qu'un peu de lumière au fond du tunnel n'aurait pas fait de mal …

A éviter en période de déprime bien sûr …
Lien : http://missbouquinaix.com/20..
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
J'occupais ce nouveau poste depuis à peine trois semaines, et quel poste ! Non pas conservateur de tel ou tel département d'objets à voir, mais directeur des choses vues. Un poste déjà banal dans la plupart des musées du monde : grâce à une puce et à un capteur microscopique, chaque objet exposé enregistre en permanence le nombre de regards qui tombent sur lui, la quantité d'attention qui lui est consacrée. A la fin de chaque mois, nous savions non pas ce que nous souhaiterions que les visiteurs aient vu, mai ce qu'ils avaient effectivement regardé. Charge à nous d'organiser les rotations, les associations, les éclairages, les accrochages, les expositions metant en valeur chaque pièce et l'empêchant de devenir quasiment invisible... (p. 71-72)
Commenter  J’apprécie          60
A l'époque, je logeais encore au troisième sous-sol du parking souterrain de la mairie de Meudon. Ma famille et moi (...) nous envisagions sérieusement l'achat d'un grand canapé d'angle pour mieux marquer notre espace.
Commenter  J’apprécie          70
Pour redevenir Quémandeur d'une Quelconque Occupation (QQO), mon statut impliquait que je fasse mes preuves, que je prenne des initiatives humanisantes. Il fallait donc que je fasse mes preuves, en tant que Fond de fichier.
Commenter  J’apprécie          40
L'abattement est une tentation qui s'empare de chacun de nous, qui profite du moindre moment de faiblesse.
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Dalibor Frioux (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Dalibor Frioux
Un nouveau cycle de rencontres explore les questions écologiques portées par la littérature, dans le prolongement du Prix du roman d'écologie décerné depuis 2018. L'inspiration écologique est-elle une manière de renouer avec une littérature engagée ? Cette rencontre s'intéresse à l'engagement en littérature.Dialogue entre Camille Brunel, auteur de La Guérilla des animaux (Alma Éditeur, 2018) et Errol Henrot, auteur des Liens du sang (Le Dilettante, 2017)Animé par Dalibor Frioux, écrivain
autres livres classés : rerVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (57) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4872 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..