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EAN : 9782266133319
190 pages
Pocket (02/10/2003)
3.95/5   179 notes
Résumé :

Ida, née en France de parents juifs polonais, a quatorze ans quand elle est déportée à Auschwitz, le 13 février 1944. Dix-sept mois plus tard, elle est libérée. Elle n’en tire pas gloire. Elle parle plutôt de chance. La chance d’avoir été protégée par une infirmière polonaise alors qu’elle était atteinte du typhus.

Wanda, c’est son nom, se jure de soigner Ida et la sauve de la mort. Depuis sa libération, Ida n’a eu qu’un désir, revoir cette i... >Voir plus
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Encore un livre sur la Shoah me direz-vous ? Oui, mais pas seulement.

J'ai pas pleuré est le témoignage d'une femme qui a vécu la Shoah. Avant, pendant et après. Un livre comme il devrait y en avoir autant que de personnes qui ont été victimes de cette entreprise de déshumanisation. Un par voix qui s'est éteinte dans les camps de la mort.

Un livre pour écrire les lendemains dont ils avaient rêvés, et qu'ils n'ont pu vivre jusqu'au terme fixé par la volonté supérieure qui leur avait donné le jour. Parce que des volontés inférieures, si basses, si viles se sont arrogé le droit sur leur vie. Un droit qui ne leur revenait pas. C'est une caractéristique du méprisable que de s'arroger des droits sur les autres. Comme celui d'effacer le sourire d'un enfant et de faire entrer la peur dans ses yeux.

Chaque livre sur la Shoah apporte sa pierre à l'édifice de la mémoire. Cet édifice qui doit s'ériger sans cesse, s'élancer vers le haut, sa flèche se perdre dans les nuages et pointer de son faîte le souvenir de tous ces innocents privés de leur sourire par des imposteurs, des voleurs d'innocence.

Quelle plus grande innocence que celle de cette toute jeune adolescente que les gendarmes viennent chercher avant le lever du jour un matin de janvier 1944 au fond de sa campagne. Seule, ignorante de tout, des affaires des hommes, de ce nuage de haine qui assombrit le ciel de France. Innocente de ne pas savoir que sa seule naissance était un obstacle à la vie. Seule parce juive, accueillie par une famille de paysans qui la préservaient du tumulte du monde. Seule parce que ses parents étaient restés dans la capitale à la merci d'elle ne sait quel danger.

Elle ne pleure pas quand les gendarmes l'emmènent avec son maigre bagage. "Je vais revoir maman." Bien qu'inquiète, elle a la conviction d'aller la retrouver, elle qui avait été emmenée elle ne sait ni où ni pourquoi deux ans auparavant. Elle comprendra plus tard, bien plus tard, après avoir intégré dans la naïveté de ses quatorze ans que dans la montagne de cheveux aperçue à son arrivée à Auschwitz, il y avait à n'en plus douter ceux de sa mère.

Un livre pour ne pas oublier. Car la hantise de tous ceux qui ont vécu ça, Auschwitz et tant d'autres noms devenus tristement célèbres, est que cela ne serve pas de leçon, de vaccin pour l'humanité contre le fléau de la haine. Un livre pour que l'incrédulité ne gagne pas ceux qui n'ont pas vécu ça, quand les témoins auront disparu. Un livre pour que les gens qui nient tout ça ne soient ni écoutés, ni entendus et qu'un jour d'autres innocents ne comprennent ce qui leur arrive qu'à l'entrée de la chambre à gaz, ou de quelque chose qui y ressemble, et leur fasse comprendre qu'ils ne sont plus des hommes mais des lots comptabilisés, nuisibles et dont il faut se débarrasser. Nuisibles parce décrétés comme tels.

Un livre pour combattre la lâcheté de ceux qui savaient et n'ont rien fait pour tout arrêter. Un livre pour ne pas oublier que la haine n'a pas de frontière, pas de nationalité, pas de religion, pas de temporalité. La haine n'est pas morte. Elle est aux aguets, prête à ressurgir tout moment.

J'ai pas pleuré est un livre pour ne plus s'entendre dire "Ici, on entre par la porte, on ressort par la cheminée."
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Que vous soyez adolescent(e) ou adulte, je vous invite à lire le témoignage de Madame Ida Grinspan "J'ai pas pleuré" en présence de Bertrand Poirot-Delpech : déportée à 14 ans à Auschwitz, nous l'accompagnons dans l'horreur du quotidien jusqu'à son retour à Paris.

S'il vous plait, rendez lui hommage en lisant cet ouvrage poignant d'une pudeur extrême.
N'oublions rien !

Puis, c'est les larmes aux yeux que j'ai visionné son récit :
http://www.memorialdelashoah.org/hommage-a-ida-grinspan-decedee-le-24-septembre-2018
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Avec ce livre, Ida Grinspan aidée de Bertrand Poirot-Delpech, revient sur sa jeunesse durant la Seconde Guerre Mondiale brusquement interrompue par son arrestation par les gendarmes français sur dénonciation et sa déportation à l'âge de 14 ans à Auschwitz.
Elle échappera à la mort lors de la sélection grâce à son allure, à une coiffure qui la vieillissait.
Par la suite, sur les conseils d'une déportée française, elle dira systématiquement qu'elle a 16 ans, ce qui la sauvera, entre autres, d'une mort certaine.

Découpé en trois parties : la vie dans le Poitou où ses parents l'ont cachée dès le début de la guerre jusqu'à l'arrestation, la survie à Auschwitz et la "marche de la mort" et enfin l'après, Ida Grinspan se livre et se raconte à travers de courts chapitres, parfois guidée par des questions bien précises, avec comme volonté de faire connaître ce qu'elle a vécu :"Je n'oublie pas que j'ai reçu une mission sacrée. Je revois les femmes qui me l'ont confiée, en partant pour le Revier, antichambre de la mort : "Si vous rentrez, il faudra leur dire. Ils ne vous croiront pas, mais il faudraleurdire".", malheureusement elle le constatera elle-même ainsi que d'autres déporté(e)s :"Après la guerre, nous avons cru que le nazisme et ses méthodes étaient anéantis à jamais. Quand nous avons appris, plus tard, les massacres au Cambodge et au Rwanda, nous avons dû admettre que la leçon d'Auschwitz n'avait pas été tirée."
Ida Grinspan passera deux hivers à Auschwitz, elle reviendra malade et orpheline, parfois elle craquera mais jamais devant les gendarmes, les kapos, la faim, la mort, elle le dit elle-même : "J'ai pas pleuré".

Avec ce livre, elle ne fait pas que livrer son histoire mais partage aussi ses réflexions, ses pensées :"C'est simple : je pense qu'on ne revient jamais complètement d'Auschwitz. J'y ai laissé une partie de moi-même, la "petite Ida".", également ses doutes :"En me relisant, je ne suis pas certaine d'avoir insisté sur la déshumanisation des camps. N'être qu'un numéro, ne rien posséder de personnel qu'une gamelle et une cuillère, avoir constamment faim, toujours froid durant les longs hivers, être épuisée, battue et craindre le pire à chaque instant ..."
Ida Grinspan porte un regard juste et sans haine sur son passé et ce qu'elle a vécu pendant ces deux années, elle reconnaît que l'amitié y a joué pour beaucoup dans sa survie à Auschwitz-Birkenau : "Ida ne perd jamais de vue que l'amitié était leur planche de salut.", mais également des chances : une fragilité touchante au camp, une infirmière polonaise qui se battra pour la soigner et qu'elle ne reverra alors que celle-ci est sur le point de mourir.
C'est cette somme de tout et une immense fraternité entre déportées qui font qu'Ida a réussi à survivre et qu'elle est revenue des camps, ou en tout cas qu'une partie d'elle est revenue, l'autre y restant à jamais.
Ce témoignage est intéressant à plus d'un titre, tout d'abord Ida Grinspan était relativement jeune lorsqu'elle a été déportée, sa jeunesse a été brutalement interrompue et n'a jamais repris son cours, ensuite elle évoque la vie dans le camp de façon détaillée : les appels interminables, la faim, le froid, la soupe claire, la maladie, le travail dans les kommandos, les kapos, mais revient également sur des épisodes moins connus comme l'explosion d'un crématoire par une révolte des sonderkommandos et un qui m'a particulièrement touchée : Mala, une jeune femme très courageuse qui le paya de sa vie.
Le passage narrant la "marche de la mort" et l'arrivée à Ravensbrück est tout aussi intéressant et très poignant avec le dévouement de Wanda, cette infirmière polonaise qui luttât pour qu'Ida vive.
Mais l'intérêt de ce témoignage réside aussi dans la troisième partie où l'auteur revient sur "l'après", sa convalescence en Suisse en compagnie d'autres déportées, notamment Charlotte Delbo qui a elle aussi témoigné dans des livres de sa déportation, où elle découvre la Résistance, mais ce qui prévaut par dessus tout, c'est sa volonté de vivre, de fonder une famille et d'avoir des enfants.
Son plus grand regret est de ne pas avoir pu faire d'études, alors qu'elle était très bonne élève la déportation lui a ôté toute chance de faire des études supérieures pour avoir un bon métier, quand elle est revenue de convalescence elle n'a pas pu reprendre.
A notre époque faire des études supérieures est devenu une chose plutôt courante, cela m'a d'autant plus touchée et bouleversée, car c'est là l'un des regrets d'Ida, comme elle dit clairement dans son récit.

Il ne faut pas se méprendre, si Ida Grinspan témoigne de son histoire avec ce livre, ce n'est pas pour une thérapie personnelle mais bien parce qu'elle s'en est fait la promesse, et en cela je la remercie, car son témoignage est particulièrement touchant, sans aucune haine ni violence mais avec de la clairvoyance.
"J'ai pas pleuré" est un livre qu'il faut livre pour ne pas oublier, pour savoir "ce que des hommes ont été capables de faire à d'autres hommes, uniquement parce qu'ils étaient nés" et aussi pour qu'un jour, enfin, cela ne se reproduise plus.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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S'il y a bien un livre dont je suis certaine de ne jamais oublier l'arrivée dans la bibliothèque, c'est bien celui-là ! Lorsque j'étais en seconde, je suivais l'enseignement d'exploration « Santé et social », et nos professeurs nous avaient fait participer au concours de nouvelles « Ecrits pour la fraternité » organisé par la Ligue des droits de l'Homme sur la thématique « Un toit pour toi, un toit pour nous, un toit pour eux ». J'avais pris beaucoup de plaisir à écrire cette petite histoire, et j'avais eu la chance de travailler avec une amie très talentueuse en dessins qui s'était ainsi chargée de l'illustrer. La grande surprise a donc été d'apprendre que la nouvelle avait été sélectionnée au niveau régional et allait monter à Paris pour l'ultime sélection finale. C'est ainsi lors de la petite remise des prix organisé par le jury régional que j'ai eu l'occasion de recevoir ce petit livre, accompagné d'autres romans de poche. Et contrairement aux autres groupes sélectionnés qui grimaçaient en constatant que les lots étaient des livres, j'étais aux anges, d'autant plus que ce titre m'intéressait grandement ! Ce livre fait ainsi parti des livres « à histoire » de ma bibliothèque, ces livres pas tout à fait comme les autres dont on ne se séparerait pour rien au monde !

Ida n'a que quatorze ans lorsque trois gendarmes viennent l'arrêter en pleine nuit, en dépit des protestations d'Alice, la femme chez qui elle loge depuis que ses parents l'ont envoyée se cacher à la campagne. Après d'interminables trajets dans des wagons à bestiaux bondés, Ida arrive au camp de Birkenau, du complexe d'Auschwitz. On lui rase la tête, on lui tatoue un numéro qui devient sa nouvelle identité, et commence alors des mois d'enfer. Bien des dizaines d'années plus tard, aidée, guidée et soutenue par Bertrand, Ida raconte, elle couche sur papier ce témoignage qu'elle a si souvent déclamée devant des hordes de groupes scolaires et d'enseignants. Son livre est un vaccin préventif contre l'oubli, car l'oubli serait « tuer une seconde fois » toutes les victimes de la solution finale, car « l'oubli serait aussi intolérable que les faits eux-mêmes ».

Lire un témoignage, c'est toujours une expérience bouleversante du point de vue émotionnel, cela n'a rien à voir avec lire une fiction (même excellente) ou un livre documentaire (même très bien documenté). Plus encore que dans n'importe quel autre livre, il y a un lien qui se crée entre l'auteur et le lecteur : ici, nul narrateur pour venir s'immiscer dans cette relation étonnante, cet échange entre le don que l'auteur fait de son témoignage et celui que le lecteur fait de son attention. Car un témoignage n'a de sens que s'il est reçu, attendu, peut-être. Et c'est précisément là que se situe la force de ce témoignage : c'est comme si Ida savait ce dont le lecteur avait besoin, dans quel ordre, et qu'elle avait orienté son récit de façon à répondre aux interrogations du lecteur, comme si elle les avait devinées par avance … J'avais, finalement, le sentiment qu'Ida s'adressait directement à moi, sans aucune barrière, sans aucun intermédiaire, comme si le livre n'était pas là mais qu'Ida était à mes côtés pour me raconter son histoire, sa terrible histoire.

Mais, bien plus encore que l'horreur des camps, le froid, la faim, la maladie, la mort, la peur, dont elle n'occulte pourtant aucun détail, je retiens surtout de ce témoignage la force d'Ida. Ida qui, à quatorze ans, se livre d'elle-même aux gendarmes venus l'arrêter afin de protéger le mari de sa protectrice. Ida qui, à quatorze ans, refuse de donner l'adresse de son père à l'officier chargé de l'interroger. Ida qui, à quatorze ans, ne leur donne pas le plaisir de voir couler une seule larme sur ses joues. Finalement, je retiens ce qu'Ida ne dit pas, car elle reste très humble et très modeste, comme le fait souvent remarquer Bertrand Poirot-Delpech, le second auteur. Pour Ida, sa survie ne tient qu'à la chance qu'elle a eu de faire les bonnes rencontres, d'avoir eu autour d'elle des gens qui l'ont aidée ou conseillée, sauvée ou guidée. Il est vrai qu'Ida a eu de la chance dans son malheur, mais je reste persuadée qu'elle avait en elle une force qui l'a aidée à tenir, à survivre en dépit de tout.

Il n'est pas facile de chroniquer un témoignage : de quel droit pourrais-je « juger » une oeuvre pareille ? Ce n'est pas un roman dont on peut commenter la cohérence de l'intrigue ou la beauté stylistique, ce n'est pas un ouvrage documentaire dont on peut commenter la clarté des informations ou la mise en page. Je vais donc me contenter de vous expliquer en quoi ce témoignage se démarque des autres que j'ai déjà eu l'occasion de lire jusqu'à présent, car c'est à mes yeux un des points forts de ce témoignage. Ida ne s'arrête pas de raconter une fois que sa libération eut été évoquée. Elle parle également de l'« après », de son besoin de raconter qui se heurte à une volonté de ne pas entendre, des procès, du devoir de mémoire, de son envie de reconstruire sa vie après ce drame et des difficultés qu'elle a rencontrées - elle qui n'avait que le certificat d'étude en poche, comment allait-elle reprendre des études après cette longue interruption ? Elle met bien en évidence que tout ne s'est pas arrêté le jour où elle a retrouvé le sol français, que rien ne s'arrêtera jamais pour elle, que ces quelques mois ont ébranlé sa vie à jamais. J'ai trouvé ce témoignage sur « l'après » tout aussi intéressant que celui concernant le « pendant », si l'on peut dire.

En bref, ce court témoignage, très intéressant, est aussi et surtout particulièrement émouvant et poignant. Très sobrement, très simplement, très succinctement aussi, Ida raconte et transmet, elle enseigne sans s'en rendre compte, toute occupée qu'elle est à retranscrire émotions et sensations, tellement nettement qu'on frissonne bien des fois en imaginant l'enfer qu'elle a vécu. Et son co-auteur, Bertrand, est là pour apporter des précisions, discrètes mais essentielles, pour aider Ida à rassembler ses souvenirs et à les assembler pour faire naitre cet ouvrage aussi percutant qu'important. Bouleversant, également, mais surtout pas traumatisant : ce témoignage peut parfaitement être étudié au lycée (voire peut-être en troisième si la maturité des élèves le permet) sans que cela ne les choque à vie. Une lecture que je n'oublierai pas de sitôt !
Lien : https://lesmotsetaientlivres..
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Déportée à 14 ans à Auschwitz, Ida Grinspan y a survécu, comme à la Marche de la Mort, au typhus et au froid.
Retournant au camp pour la première fois en 1988, elle entreprend de raconter son parcours avec l'aide de Bertand Poirot-Delpech. Mais aussi de nous parler de sa démarche, de nous expliquer pourquoi elle se rend sur le lieu de son malheur avec des publics scolaires.
La force de son récit tient dans l'absence de haine envers ses bourreaux, de l'absence de plainte malgré les mauvais traitements (et l'expression est faible). de la joie avec laquelle elle parle des filles, de ses amies de camp, de l'entraide entre elles, la solidarité malgré la déshumanisation et la mort omniprésente.
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Je n'oublie pas que j'ai reçu une mission sacrée. Je revois les femmes qui me l'ont confiée, en partant pour le Revier, antichambre de la mort : "Si vous rentrez, il faudra leur dire. Ils ne vous croiront pas, mais il faudra leur dire".
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En me relisant, je ne suis pas certaine d'avoir insisté sur la déshumanisation des camps. N'être qu'un numéro, ne rien posséder de personnel qu'une gamelle et une cuillère, avoir constamment faim, toujours froid durant les longs hivers, être épuisée, battue et craindre le pire à chaque instant ...
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Je l'ai dit: je n'ai pas pleuré. Je n'ai pas le souvenir d'avoir versé une larme. Je ne me vois pas sortant mon mouchoir. Je ne voulais pas faire de peine à Alice. Je ne voulais pas faire ce plaisir aux gendarmes. Dans ces cas-là, on ressent une force intérieure. Affaire de dignité. Non, et non, j'ai pas pleuré!
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Après la guerre, nous avons cru que le nazisme et ses méthodes étaient anéantis à jamais. Quand nous avons appris, plus tard, les massacres au Cambodge et au Rwanda, nous avons dû admettre que la leçon d'Auschwitz n'avait pas été tirée.
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A propos des tentations totalitaires, je ne connais pas de plus belle mise en garde que celle du pasteur Martin Niemöller, en 1945 : " Lorsque les nazis vinrent chercher les communistes, je me suis tu : je n'étais pas communiste. Lorsqu'ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je me suis tu : je ne suis pas social-démocrate. Lorsqu'ils sont venus chercher les Juifs, je me suis tu : je n'étais pas juif. Quand ils sont venus chercher les catholiques, je me suis tu : je n'étais pas catholique. Et quand ils sont venus me chercher, il n'y avait plus personne pour protester."
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