Sony Labou Tansi est un auteur congolais qui a révolutionné le théâtre congolais au niveau international. Ce livre
L'Etat honteux a été publié en 1981 au moment où l'Afrique est envahit par le mouvement révolutionnaire, en même temps elle adopte le communisme d'où l'instauration du pouvoir unique d'un parti unique avec le monopartisme, un système politique qui verra naître des dictateurs dans la plupart des pays africains.
A l'époque, pour goûter au gâteau qui n'est que le pouvoir et qui ne se partageait pas à l'époque, il fallait que le courageux ambitieux fasse recours au coup d'état. Alors c'est une Afrique où les coups d'état sevissent tous les quatre coins, c'est le même Afrique que nous a présenté
Sony Labou Tansi dans son livre
La vie et demie publié avant celui-ci...
Dans
L'Etat honteux, Sony nous présente le prototype d'un président africain des année 70-80. Mais on se rend bien compte malgré la venue du vent de la démocratie dans les années 90, la plupart des présidents africains restent les mêmes tels décrit dans ce livre...
Le président prend le pouvoir, il le gère avec sa hernie. Il jure tout au nom de sa hernie, on peut tout se permettre dans ce pays mais ne touchez point à la hernie du président. Seul l'intérêt de sa hernie compte dans cet état et celui de la mère du président la maman nationale...On découvre avec un langage purement burlesque une cruauté du pouvoir où un président voit des ennemis partout et sa gestion des affaires de l'état n'est que d'éliminer tous ses ennemis par tout moyens, en torturant même les lois...
Le personnage de ce roman le président Lopez a été comparé à
Ubu roi d'
Alfred Jarry aussi bien dans l'esprit de la bouffonnerie que dans celui de la cruauté et peut-être même de l'ignorance. On se moque bien de la politique avec ces personnages burlesques...
Le style de Sony dans ce livre prête vraiment une grande confusion. La narration n'est pas fixe, elle change de personnage sans nous saisir, les prénoms possessifs sèment un peu de la zizanie, les dialogues ne sont pas définis, ils s'entremêlent avec la narration, la ponctuation ne nous aide pas du tout car on ne saura déjà pas reconnait une phrase...
Enfin pour lire ce livre, il faut intégrer en soi la philosophie du personnage principal sinon on se perd énormément!