AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Jean-Luc Piningre (Traducteur)
EAN : 9782749113234
408 pages
Le Cherche midi (14/10/2010)
3.32/5   82 notes
Résumé :

Paris, 1818. Les expériences révolutionnaires et napoléoniennes ont vécu. Dans un pays en pleineterreur blanche, les Bourbons, en la personne de Louis XVIII, sont de retour sur le trône. C'est dans ce contexte politique et social trouble qu'Hector Carpentier, un jeune étudiant en médecine, est soupçonné du meurtre d'un inconnu. Mais le directeur de la Sûreté nationale, François Eugène Vidocq... >Voir plus
Que lire après La Tour noireVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
3,32

sur 82 notes
5
4 avis
4
8 avis
3
9 avis
2
4 avis
1
0 avis
Noté, sur la couverture : « Elu meilleur thriller de l'année par le Washington Post ». Rien que cela ? Sceptique (mais pas comme la fosse), je demande à voir par moi-même et pour cela, je dois le lire.

Oulà, mais que lis-je ? L'auteur est journaliste au Washington Post ! Oups, n'y aurait-il pas un manque d'impartialité ? Pour ne pas dire que le juge était partie… Moi, je trouve que oui.

Pour conclure (et pas dans le foin), nous sommes loin du "meilleur thriller historique" annoncé sur la couverture (ou alors je n'ai pas la même notion de "thriller" que l'éditeur...).

Attention, je n'insinue pas que le roman est de la daube, mais n'ayant pas lu TOUS les thrillers de l'année, je ne puis vous garantir qu'il soit bel et bien "le meilleur de l'année". En tout cas, il fait partie des « bons thrillers », ça c'est sûr.

Le livre commence par un petit rappel de l'histoire, ce qui est très utile et nous communique l'arbre généalogique de la famille royale française, qui, comme toutes les familles royales, est souvent très complexe. Ici, il est limité aux derniers.

Chapitre premier, consacré à un récit qui se passe en l'an II. Récit sortit tout droit d'un carnet de note d'un homme qui nous décrit les conditions de détentions inhumaines d'un prisonnier.

Ensuite, nous passons à l'histoire proprement dite qui se passe en 1818, durant la période appelée « Restauration ».

Diable, c'est quoi déjà cette période ? Désolé, mais en Belgique, on n'apprend pas l'Histoire de France.

Ah oui, c'est cette période où les français, après avoir viré leur roi Louis XVI, après lui avoir fait perdre la tête (sans mauvais jeu de mot), ont vécu sous la botte d'un Empereur avant de lui demander d'aller se faire voir ailleurs et de reprendre un roi, Louis XVIII.

Varions les plaisirs, comme je dis toujours…

Tiens, mais il est où le Louis numéro XVII ?? C'est ce que le livre va nous expliquer.

Dans ce roman, deux personnages principaux. Tout d'abord, le jeune Hector Carpentier, sorte d'étudiant en médecine qui passe son temps à l'université pour rédiger une monographie et d'autre part, François Vidocq, chef de la Sureté et ancien forçat. Tout les oppose.

Autant le premier est timoré, n'osant rien faire, vivant chez sa môman parce qu'il a dilapidé tout l'héritage paternel pour une pouffiasse.

Autant le second est un personnage truculent, avec de la gouaille à revendre et s'impose face au jeune Hector. Vidoq manie les mots et le verbe, n'a peur de rien, sait user des déguisements avec maestria (une sorte de Holmes en moins bien éduqué, version "bandit et gueux") et sait comment interroger les gens pour leur tirer les vers hors du nez.

Quel est le rapport entre Hector et le meurtre du sieur Leblanc ? C'est ce que je me suis demandée d'entrée de jeu. Nous le saurons au fil de la lecture.

Voilà nos deux hommes lancés sur une enquête qui va les mener sur la piste du dauphin qui ne serait pas mort dans la prison de la Tour Noire.

Le récit nous est conté par Hector lui-même, entrecoupé de temps en temps par le récit de l'homme qui nous parle de ce mystérieux prisonnier dont je ne doutai pas un instant de son identité. Conditions de détentions atroces, pires que tout.

Ce livre m'a conforté dans deux points : le premier, c'est que les hommes qui ont fait la révolution en dénonçant les conditions atroces ou ignobles dans lesquelles leurs rois traitaient leurs semblables et en hurlant « plus jamais », commettent les mêmes atrocités qu'eux. Et on peut toujours chanter « Non, non, rien n'a changé, tout, tout à continué, hé hé ».

Deuxièmement, c'est que la connerie humaine est comme l'espace, infinie (et encore, on a un doute pour l'espace).

Voilà les Français qui, après avoir viré leur roi et pris un empereur, ont dû supprimer toutes les références à la fleur de Lys des Bourbon, pour passer aux abeilles et à l'aigle de Napo.

Ensuite, rebelote, on supprime les abeilles et l'aigle pour repasser à la fleur de lys. Et le coût de toute cette connerie ? Parce qu'il fallait changer tout le service ! Et gare à celui qui aurait conservé un vestige de l'Ancien régime, quel qu'il soit, quand il ne le fallait pas.

Ça à l'air bête, mais je ne le savais pas, c'est le livre qui me l'a appris. Petite leçon d'histoire…

Imaginez que vous deviez encore faire pareil après chaque changement de président... Après avoir bouffé la soupe à la grimace dans les assiettes à l'effigie du Nain Nerveux, vous deviez tout changer pour un service à la tête de Flamby...

Heureusement, vos dirigeants ne se penchent plus sur vos assiettes. Enfin, quoique… du moins, ils ne se préoccupent pas de la déco de vos assiettes. C'est déjà ça.

Mais je m'égare !

L'enquête de nos deux hommes avance à grands pas et arrive le troisième personnage. Est-il le dauphin ? Vous vous poserez la question, tout comme moi.

Ce personnage est tout en naïveté, tout en innocence. Il m'a touché. Et quand, de retour avec Hector dans la pension de famille que tient sa mère, un des étudiants l'attaquera verbalement, se moquant de lui (personne, hormis Vidocq et Hector ne savent qui il pourrait peut-être être vraiment).

Mais tout naïf qu'il est, ne connaissant pas la méchanceté, il lui répondra de manière candide, lui clouant le bec puisqu'il ne s'énervera pas.

Réussite totale de ce personnage qui parvient à vous toucher sans devenir gnangnan.

Réussite aussi du personnage de Vidocq. Sans jamais avoir vu une seule série télévisée ou un film sur lui, je voyais Gérard Depardieu devant moi. Il avait vraiment le style (je précise que la lecture eut lieu avant l'affaire du passeport Russe et de l'exil fiscal Belge).

Réussite aussi du livre, qui, d'un meurtre, remonte l'Histoire et plonge dans un de ses Mystères. Pas de temps morts, ou si peu. Pas hyper trépidant, mais très plaisant.

J'ai aimé le récit qui alterne entre l'époque d'Hector (la Restauration) et celle de son père (la Révolution).

J'ai bien aimé aussi la découverte, au fil de ma lecture, des nombreux encarts issus du carnets de notes du père d'Hector, médecin de la famille royale. Ces encarts, intrigants et déroutants au début, finiront par donner tout son sel au récit.

De plus, le personnage d'Hector va évoluer au contact de Vidocq pour finir plus apaisé, plus mûr, plus mature. Hector finira par se libérer au contact de Vidocq.

Beaucoup de questions en lisant ce livre et une seule envie : que ce soit lui.

Le final m'a laissé sur le cul !
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
Commenter  J’apprécie          290
http://lirecrire.over-blog.com/article-la-tour-noire-87303677.html

En 1818 sous le règne de Louis XVIII, François Vidocq, un policier craint et efficace, bouleverse le quotidien tranquille d'Hector Carpentier, docteur en médecine, au sujet d'une affaire de meurtre en la personne d'un certain monsieur Leblanc (qui possédait l'adresse du docteur sur lui et qui pourtant ne le connaissait ni d'Adam ni d'Eve).

Hector est convoqué par la baronne de Preval, dépossédée de toute fortune suite à la révolution de 1789. Elle annonce connaître un certain Leblanc sans savoir que celui-ci est décédé. Il ne donnait plus de signe de vie. Ce qui l'inquiétait était qu'il avait découvert une chose qu'il voulait soumettre au docteur pour en confirmer l'authenticité. Un anneau marqué des Armoiries de l'impératrice Marie-Thérèse avec gravé en supplément le nom de Louis Charles (Louis XVII) mort à 10 ans, fils de Louis XVI.

Pourquoi choisir Hector qui n'avait que trois ans quand Charles a disparu. Il ne peut connaître le défunt Leblanc non plus.



« L'histoire somnole mais se réveille toujours… » (p110).



Le mystère est lancé. Bien cadencé avec de courts chapitres. Une prose propre au siècle en question, presque poétique, très riche. Des personnages réels, de grandeurs qui ont marqué l'histoire de France, d'autres fictifs tout aussi attachants. Un décor dans lequel on se plait à rêver: pour les richesses de l'époque, les tenues vestimentaires, ou qu'on évite: quand il s'agit de boue, de pauvreté et de maladies. le récit est élégant avec un maintien de l'intrigue jusqu'au bout.

Une rumeur qui aura 200 ans en 2018 a été réveillée. Renforcée de faits fictifs. Nourrie par des suppositions si fines et intelligentes que le lecteur garde un sentiment de suspicion dont il n'aura probablement jamais la réponse. On espère une fin heureuse, on l'approche. Après coup on est dans l'incertitude, pris entre deux feux, on sait ou on ne sait pas, un insuportable doute ronge le féru de petites histoires, le passionné de lecture. "Dans le doute, abstiens-toi!", impossible puisque j'ai lu le livre et les questions m'envahissent...



Etudier l'histoire à travers de tels romans, en décortiquant la part de vrai et de fiction, rends le sujet ludique et donc plus attirant. Une nouvelle manière de susciter des vocations… Une très bonne histoire, pas exceptionnelle mais vite lue.



La touche amère : placer en cover une accroche : « Elu meilleur thriller de l'année par le Washington post ». C'est l'argument de com qui déçoit. Histoire de profiter de la réputation de l'enseigne sous laquelle le poulain est journaliste dans le but de booster les ventes … Cela ne rendra pas le livre meilleur. Peu importe il est vendu en masse… Alors après… Encore un doute, on reste dans le sujet apparemment.

P.S: Merci Pocket!


Site officiel: http://www.louisbayard.com/books.php

Site le cherche midi éditeur: http://www.cherche-midi.com/theme/La_Tour_noire-Louis_BAYARD_-9782749113234.html

Commenter  J’apprécie          20
Paris, 1818. Louis XVI et Marie-Antoinette ont été guillotinés, Napoléon a été exilé et les Bourbons sont revenus au pouvoir.
Hector est un jeune étudiant en médecine qui vit avec sa mère, veuve, dans une maison qui accueille quelques pensionnaires pour permettre d'améliorer l'ordinaire quelque peu difficile. Son quotidien est rigide et fait de nombreuses petites habitudes desquelles il ne dévie pas. Pourtant, l'imprévu va survenir en la personne de Vidocq. Un meurtre, lié à la personne d'Hector, a été commis et le célèbre inspecteur compte bien s'adjoindre l'aide du jeune homme dans la résolution de cette enquête, bon gré, mal gré. Voici donc notre jeune étudiant un peu naïf mais néanmoins perspicace entrainé à la suite de Vidocq dans les méandres de l'histoire et de la royauté. En effet, l'enquête va les mener sur les traces du Dauphin, le petit Louis XVII (serait-il véritablement mort ?) et par la même occasion sur le passé du père d'Hector...

Quand j'ai reçu cet ouvrage, j'étais un peu sceptique. Je ne suis pas grande amatrice de polar historique encore moins de la France du 19ème siècle. Et pourtant, ma lecture fut une très bonne surprise !
Nous sommes loin du "meilleur thriller historique" annoncé sur la couverture (je ne dois pas avoir la même notion du thriller que l'éditeur mais bon...) mais la lecture fut des plus agréables !

Le narrateur de cette histoire est Hector lui-même. Il rapporte avec brio son aventure en compagnie de Vidocq. Nous plongeons dans le Paris de l'époque avec intérêt et découvrons l'époque de la Restauration de l'intérieur : ses aristocrates et ses dames qui tiennent salon, ses petites gens qui survivent tant bien que mal, les quartiers misérables de Paris et ses prostituées, les petits larcins et les grands crimes. C'est précis sans être rébarbatif et innaccessible.
Bref, j'ai pris pour ma part, une petite leçon d'histoire (mais comme je le disais, cette époque là c'était pas trop mon truc donc je ne pouvais qu'apprendre des choses !).
Et puis, il y a les personnages. Vidocq tout d'abord qui est un personnage truculent avec de la gouaille à revendre, qui se grime et se transforme au gré des besoins et en impose au jeune Hector. Hector, qui se révèle plus faible, plus malléable va malgré tout trouver son intérêt dans cette histoire qui le plongera dans sa propre histoire familiale. Attachant par sa bonté et ses questionnements, il finira par se libérer au contact de Vidocq. On pourra juste regretter que certains personnages secondaires ne soient pas assez fouilllés.
L'intrigue, quant à elle, est sujette à révélations et à rebondissements. On ne s'ennuie pas une seconde. le récit est rythmé et alterne entre l'époque d'Hector (la Restauration) et celle de son père (la révolution). le lecteur découvrira d'ailleurs au cours du récit de nombreux encarts issus du carnets de notes du paternel, notes qui intriguent au début mais finissent par donner tout son sens au récit. le père d'Hector aurait en effet été le médecin de la famille royale, enfermée à la prison du Temple, la fameuse Tour noire, et aurait plus particulièrement soigné le Dauphin, jeune garçon de 10 ans alors.

" La tour noire" se révèle donc un bon polar historique où le lecteur suivra une enquête à énigmes dirigé par un "couple" d'enquêteurs qui se complètent plutôt bien.

N'étant pas une adepte du roman historique, je ne suis pas trop exigente sur ce sujet mais peut-être que certains trouveront les références trop légères à leur goût.
Pour ma part, j'ai passé un bon moment et ce fut suffisant. Et ayant été prise par l'histoire que je ne n'ai finalement pas pu lâcher, je vous le recommande !


Lien : http://legrenierdechoco.over..
Commenter  J’apprécie          50
Quelle image avons-nous de l'Histoire ? de l'histoire de France ? Des beaux livres dorés, écrits avec enluminures, écriture arrondie et minutieuse, péripéties glorieuses, passé de guerres, de rois et de reines. Une belle Histoire, oui, qu'on relate, qu'on glorifie ou que l'on cache. Rentrer dans cet univers, c'est rentrer dans un lieu sacré, où le moindre de vos pas, de vos mots, pourrait profaner les tombes illustres. le silence est de mise. Voilà l'image, l'image parfaite du passé. Mais tout n'est pas si rose. Les moments sombres de l'Histoire – ces zones d'ombres inaccessibles – ponctuant ce beau film clinquant; mis sous clef, oubliés. Il vaudrait mieux les oublier, dit-on, mais quand on vous tend cette clef, qu'on vous la montre, qu'on vous tente – on ne peut résister. C'est alors que tout s'éclaire, que les bougies s'allument et mettent en lumière, enfin, ce qui restait dans l'ombre. « Silence, monseigneur. » Oui, silence ! Et sachons enfin la vérité.

Que savons-nous de Louis XVII ? Fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette; « mort à la Prison du Temple », parents guillotinés. Ce que l'on sait aujourd'hui, on le sait déjà en 1818, après l'éviction de la famille royale et l'Empire de Napoléon. Les Bourbons sont revenus sur le trône – histoire « de remettre de l'ordre ». On souffle après tous ces bouleversements. Hector Carpentier, lui, loge chez sa mère, froide et distante, et son père vient de mourir. de vieillesse, ne nous emballons pas. Il est triste, elle ne montre rien, comme d'habitude, à se demander si elle l'aimait, ou si elle peut aimer … Bref sa vie est réglée comme du papier à musique, concerto le matin, sonate le soir; promenade, cours de médecine. Rien n'est laissé au hasard. Mais quand un homme vient de mourir, alors qu'il se rendait chez vous; adieu les promenades. Et bonjour Vidocq, chef de la Sureté Nationale. Un original, dans le métier; une équipe de malfrats qu'il convertit. C'est alors le début de l'enquête – indices, interrogatoires, rencontres, découvertes. On en vient au père d'Hector et à Louis XVII. Mais quelle est donc cette Histoire ? Quel lien entrer Hector et le Dauphin de France, dont le cadavre est sous terre depuis un moment ? C'est là toute la question. Hector et Vidocq ne vont pas tarder à y répondre. Les apparences peuvent être trompeuses, les cadavres aussi …

Je ne m'y attendais pas. Ni à la fin, ni à mon plaisir. A rien de tout cela. Pendant tout le long, Louis Bayard nous guide, ballotés dans le fiacre royal, il fouette les chevaux et leur crie d'aller plus vite. Ca bouge beaucoup, les pavés sont nombreux, et l'on sursaute sans cesse. On assiste au tumultes de l'extérieur, bien au chaud. On ne s'ennuie pas, ça c'est sûr. Des chapitres courts, comme autant de coups de pistolets sur la Bastille. Des gens crient, mentent. Et cette hypocrisie. On s'y croit, c'est incroyable. Je baisse les yeux, mon jeans a toujours l'apparence d'un pantalon terne, post-révolutionnaire. On est encore dans ce fiacre – devant moi est assise une belle noble, qui masque la moitié de son visage par un large éventail noir, mais je vois qu'elle sourit, ses yeux se plissent. Louis Bayard donne un autre coup de fouet. le parfum de la demoiselle se répand dans tout l'habitacle – enivrant. Je tourne la tête vers la petite fenêtre sale, j'ouvre le mince rideau rouge pour voir où nous nous dirigeons. Elle est là, je la vois. La Tour du Temple, Noire. Elle se dresse, s'impose, effraie. Je sais que c'est là que Louis Bayard m'emmène. Quelques années auparavant, tout s'y est fini. Maintenant, c'est là que tout va commencer …
Lien : http://bookkingdom.wordpress..
Commenter  J’apprécie          30
Que ce soit le meilleur thriller de l'année je n'en sais rien tout ce que je sais c'est que ce livre m'a plu.
J'aime bien ce mélange entre l'histoire et le roman policier, cela me permet de se plonger dans une époque que je ne connais pas bien, (d'ailleurs n'étant pas très bon en histoire, cela me permet de me "remettre à jour ") par contre il faut que l'auteur soit bien documenté, ce qui est me semble-t-il le cas.
Les personnages sont intéressants, Vidoc avec toute sa verve, ses stratagèmes dont l'histoire fait partie de l'histoire. le jeune homme Hector Carpentier dont il est intéressant de suivre l'évolution tout au long de ce roman bon à rien, au début du livre il va petit à petit s'affirmer et trouver l'étincelle qui lui permettra enfin de se sortir de son dilettantisme. Et puis ce personnage Louis XVII petit garçon dans le récit que le père d'Hector avait écrit avant sa mort. On le retrouve adulte, un peu paumé, sans souvenirs, mais est-ce bien le même ?? Qui sont ces personne qui cherchent absolument à le trucider quel-qu'en soient les conséquences....
C'est bien écrit j'avais lu "l'oeil bleu" pâle et je vais continuer à suivre cet auteur sur ses autres livres.
Commenter  J’apprécie          60

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Nous enterrons mère auprès de mon père sous un vieil if. Le cimetière de Vaugirard est moussu, désuet, et nous ne sommes pas nombreux: Charlotte, Charles, moi-même, ainsi que Vidocq, coiffé d'un chapeau avec un bandeau noir. Il donne un pourboire aux porteurs, au fossoyeur, une commission au prêtre. Puis il paie le cocher du fiacre de Charlotte, envoie Charles à la Sûreté et m'offre une bouteille d'argenteuil au Bon Coin.

- Allez-vous supporter l'épreuve ? s'enquiert-il.

Je me tâte comme si j'étais mon propre médecin. Le pouls est régulier, la respiration aussi, les mains ne tremblent pas.

- Je semble me porter bien.

- Je ne le pense pas. Vous devriez vous reposer quelques jours, Hector.

Il m'a prêté un de ses vieux costumes noirs, trop large de jambes et de carrure, que j'ai dû sangler à ma taille. Le vin produit dans mon cerveau de mornes pétarades, cette taverne pue la chiure de rat et, derrière l'épaule massive du policier, le dôme des Invalides rosit sous un soleil malingre.
Commenter  J’apprécie          50
« - [...] Il faut cependant que vous sachiez, docteur : je ne me couche jamais sans quelqu'un près de moi. [...] Vraiment, vous n'avez besoin que de vous asseoir là, et je m'endors tout de suite.
Il ne me vient pas à l'idée de lui faire des remontrances. D'ailleurs, ma main tire déjà une chaise à son chevet.
- Monsieur Tepac faisait ainsi ? demandé-je.
- Oui, oui. Frida aussi parfois, mais ses os craquaient, et on ne peut empêcher les os de craquer.
- Je ne pense pas, en effet.
- Mais vous êtes encore jeune, observe-t-il, plaisant. Les vôtres ne craquent sûrement pas. »
Commenter  J’apprécie          10
Quand Chateaubriand fût présenté en 1787 à la cour, il fut gratifié par Marie-Antoinette d'un sourire qui dût le fasciner car, dix-huit ans plus tard, il croyait retrouver le même dans une fosse ouverte au cimetière de la Madeleine. " Au milieu des ossements, je reconnus la tête de la reine par le sourire que cette tête m'avait adressé à Versailles", nous confie-t-il, sans rire, depuis sa tombe.
Commenter  J’apprécie          00
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Louis Bayard (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Louis Bayard
The Pale Blue Eye | Official Teaser | Netflix
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (182) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..