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Denise May (Traducteur)Pierre de Laubier (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070494668
304 pages
Gallimard (15/10/1996)
3.55/5   21 notes
Résumé :
M. Cowper, directeur des Parcs et Jardins municipaux, sera abattu demain soir, si je ne reçois pas 5000 dollars avant midi. » Ce coup de fil anonyme, l'inspecteur Meyer le reçut un beau matin à son arrivée au commissariat du 87v. Pas autrement ému, Meyer en fit part à ses collègues qui tous dirent : «Encore un fumiste!» Mais cette communication fut suivie de bien d'autres; et quand le maître chanteur passa à l'exécution, ce fut la ville, Monsieur le Maire en tête, q... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Sa saga du 87ème District fut pour moi une révélation. Mc Bain y a inventé dès 1956 tous les codes propres aux séries policières modernes, notamment en faisant de l'ensemble de la brigade le personnage central des romans et en mêlant constamment vie professionnelle et vie privée des flics qu'il met en scène. Bien sûr, il faut lire plusieurs enquêtes pour comprendre la complexité et la pertinence du projet. Il existe plus de 50 romans consacrés au 87ème District réunis chronologiquement par Omnibus dans une magnifique intégrale en neuf volumes (qui trône fièrement sur les étagères de ma bibliothèque soit dit en passant). Comme il est joliment écrit dans la préface de cette intégrale, l'oeuvre explore « ce qui se passe sous la peau des maisons, quand un crime donne l'occasion d'aller y voir de plus près, de sonder les coeurs, les âmes et les esprits, l'âpre grouillement des passions humaines. »


Ce qui caractérise les romans de McBain c'est ce réalisme glaçant décrivant l'ordinaire des inspecteurs de la brigade. L'écriture est magnifique et il y a souvent des passages d'anthologie, notamment lorsque le narrateur décrit en longs paragraphes cette ville d'Isola (soeur jumelle fictive de New York) où se déroule chaque affaire. J'adore le narrateur du 87ème District. Totalement omniscient, il nous balade des flics aux délinquants avec une musique bien à lui, oscillant entre humour noir, cynisme désabusé et description clinique des crimes les plus atroces. Tout cela avec une distance et un détachement qui rendent son propos absolument délicieux. Les dialogues sont l'autre gros point fort de la série. Fluides, pertinents, faisant de chaque interrogatoire un morceau de bravoure plus vrai que nature.

La rousse (1968) est un roman un peu part dans la saga puisqu'il fait partie des cinq titres qui composent le feuilleton à rebondissement consacré au Sourd, un criminel insaisissable qui met toute la brigade sur les dents en imaginant des plans machiavéliques et toujours très meurtriers. Pas le meilleur, loin de là, mais puisque je lis les épisode dans l'ordre (La rousse est le 24ème) je ne pouvais pas faire l'impasse. Il y est question de lettres anonymes, de demandes de rançon, de menaces de mort sur le personnel municipal et de la mise à exécution de ces menaces. Comme toujours, plusieurs affaires se croisent et pendant que ses collègues se focalisent sur le Sourd, l'inspecteur Carella tente d'attraper des ados qui s'amusent à bruler des clochards cuvant sur les trottoirs. Au final rien de bien passionnant je dois l'avouer. Pour autant, c'est toujours avec le même plaisir que je retrouve les flics d'Isola et cette ambiance propre au 87ème District. Il me reste une trentaine de romans à découvrir avant de les quitter définitivement. de bien belles lectures en perspective…
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Le commissariat du 87ème district est fort occupé et en plus des peintres viennent rénover la casbah à grand renfort de peinture verte et de sarcasmes. Steve Carella, déguisé en clochard est chargé d'arrêter une bande de jeunes qui « s'amuse » à brûler les clodos endormis. Lorsque les inspecteurs reçoivent une lettre anonyme disant que le directeur des parcs et jardins de la ville va être assassiné s'ils ne déposent pas 5 000 dollars sur un banc du square, ils n'y croient pas trop et l'affaire semble simple. Ils préviennent néanmoins la personne concernée qui se rend malgré tout à un concert comme si de rien n'était. D'autres lettres suivront et d'autres filatures et les suspects sont tout de même suivis et d'autres actions malfaisantes se profilent.
Trois enquêtes s'entremêlent : les lettres du « sourdingue » qui se fait appeler Mort Orrechio et joue au chat et à la souris, la bande de jeunes anti-clochards et une bande de petites frappes qui en veulent à la boutique d'un vieux…
C'est dans cet apparent chaos que travaillent, comme dans un reportage, les inspecteurs du 87ème district, les personnages récurrents d'Ed Mc Bain. de filatures ratées en altercations qui tournent mal laissant sur le carreau les flics trop velléitaires, la tension se crée et on se demande comment tout ça va finir. Mais la narration est un coup de maître comme d'habitude avec Mc Bain. L'homme connaît son sujet et sait raconter une histoire policière pour notre plus grand plaisir.
Comme à la fin d'un match de foot, on dira que c'est grâce à toute l'équipe et surtout le mental !
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un criminel fait du chantage à un commissariat de police!! soit ils lui donnent cinq mille dollars soit il tue un directeur de parc. un roman policier que j'ai bien aimé, qui se lit rapidement où le suspense est très présent!! j'adore
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Ce n’était pas une saison pour être amoureux. Il vaut mieux être amoureux quand les fleurs s’épanouissent et qu’une brise parfumée souffle du fleuve, et que des animaux que vous ne connaissez pas viennent vous lécher la main. Le seul bon côté qu’il y a à être amoureux en mars, c’est qu’il vaut mieux être amoureux en mars que ne pas être amoureux du tout, comme un philosophe l’a fait un jour remarquer.
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Ces deux sommes de connaissances produisaient de l’électricité, elles provoquaient à elles seules un crépitement qui prouvait l’étrange symbiose du hors-la-loi et du gardien de la loi qui confirmait les relations subtiles qui se nouent entre le crime et le châtiment. Il y avait un lien secret dans cette chambre, une affinité, presque une sympathie. Ils pouvaient se parler sans se mener en bateau. Ils étaient comme d’anciens amants qui causent sur l’oreiller.
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Dans le métier de policier, il y avait beaucoup de choses amusantes.
Il était certes plus drôle d’être couché ici à se geler les miches que d’être au lit près d’une femme toute chaude et amoureuse ; bon sang !
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Le samedi est un jour calme. Il peut vous conduire à la distraction avec ses promesses de temps de loisir, il peut vous mener à contempler votre couvre-lit en vous demandant que faire de cette soudaine liberté, il peut vous faire errer d’une pièce à l’autre en quête d’une occupation tout en ruminant la certitude que la nuit la plus solitaire de la semaine approche à grands pas.
Personne n’aime travailler le samedi parce que personne d’autre ne travaille le samedi.
Sauf les flics.
Boulot, boulot, boulot, travail, travail, travail, imposé par un sens du service public et un dévouement à l’humanité, les représentants de l’ordre sont toujours à disposition, l’esprit en alerte, le corps vif, les sentiments nobles.
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Le concept de maintien de l’ordre était simple et clair dans son esprit. Les bons contre les méchants. Il faisait partie des bons. Et quand bien même les méchants, par les temps qui couraient, gagnaient assez souvent pour faire parfois paraître la vertu terriblement démodée, Carella n’en pensait pas moins que tuer les gens (par exemple) n’était pas bien du tout. Pas plus qu’entrer chez les gens nuitamment et par effraction n’était tellement recommandable. Pas plus que revendre de la drogue n’était très malin. Pas plus que l’agression, l’escroquerie, l’enlèvement, le proxénétisme (ou cracher sur le trottoir, si l’on allait par là) n’étaient de nature à élever l’esprit ni à délecter l’âme des personnes civilisées.
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Videos de Ed McBain (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ed McBain
"À chacun son heure" ("No Time to Die", 1992), Saison 11, Épisode 2 de la série TV Columbo, tiré du roman "N'épousez pas un flic" ("So Long as You Both Shall Live", 1976) d'Ed McBain. Extrait.
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