C'est un récit de moins de cent pages au style fluide avec une petite touche poétique et contemplative. J'ai trouvé un côté théâtral dans les dialogues et les accusations mais ce n'est pas déplaisant.
Le guérisseur est un odieux personnage aux pratiques abjectes et jusque-là jamais remises en question. J'avais deviné ce qui se tramait pour les couples.
Sa femme et lui méprisent les villageois grâce auxquels ils se sont enrichis. On ne peut être qu'affligé par leur comportant arrogant et détestable, leur manque de tolérance et de bienveillance.
Le retour au village du fils du fermier devenu médecin et l'arrivée d'une jeune prêtresse vont bousculer les habitudes. L'autorité abusive du guérisseur et de sa femme, au nom de la religion est contestée, ils ne vont pas s'en remettre. L'amélioration de la santé, de la condition des filles et des femmes est une véritable chance pour ce village assez pauvre de l'île Maurice où l'on cultive la canne à sucre.
Les chapitres sont courts et s'enchaînent bien. La fin de l'histoire m'a beaucoup plu.
Un roman assez savoureux où science et religion s'égratignent pour le bien des villageois et montre que les deux peuvent coexister. A découvrir !
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