« Ma pensée, comme toujours, voyage entre mes deux pays1 ». Cette citation de Marie Le Franc résume l’attachement irrépressible qu’elle éprouvait pour son pays d’adoption, le Canada, et sa terre natale, la Bretagne. Ce besoin vital de ces deux espaces, pour elle complémentaires, explique et motive ses va-et-vient de part et d’autre de l’Atlantique. Entre la fascination de la mer et l’envoûtement des forêts du Grand Nord, il n’y a pas de choix possible mais l’obligation de les vivre tous les deux, alternativement.
[Marie Le Franc] n’avait aucune forme de vanité. Il arrive quelquefois que, chez des auteurs, chez de bons écrivains – et Marie Le Franc est un bon écrivain – qu’il y ait une sorte de vanité qui s’installe. Elle n’avait aucune sorte de vanité et je peux dire que, avant de la connaître je n’avais pas lu ses livres. Quand je l’ai connue, par curiosité, j’ai voulu lire ses livres… et j’ai été charmé, parce que j’ai découvert un auteur d’une qualité assez rare…