Le Diable ou le Malin est à peu près tout le temps présent dans les contes québécois. Il joue souvent le rôle d'un séducteur qui amène des jeunes filles à leur perte. Parfois il agit comme un marchand et fait des pactes, comme Méphistophélès. Des pactes dont les hommes semblent toujours perdants. Ces contes en disent long sur les relations qu'a eu le Québec avec la religion et le monde du commerce (majoritairement anglophone).
Je dois avouer que j'ai un faible pour Les trois diables de Paul Stevens. Je résume : Un homme malchanceux dans le mariage parce qu'il a marié une femme fortement alcoolique réussit à mettre en échec trois diables grâce à Dieu qui lui avait permit la réalisation de trois souhaits qu'il s'était vu mériter par sa généreuse hospitalité. Beaucoup de thèmes chers aux écrivains québécois du XIXe siècle sont présents : le diable, le pacte, l'alcoolisme et l'hospitalité. Et en plus, c'est passablement amusant et d'une écriture légèrement loufoque, bref un conte parfait.
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J'ai toujours aimé les contes, surtout celui de la chasse-galerie. Mais en lisant ce recueil, je me suis rendu compte à quel point ces histoires avaient mal vieilli. de plus, il y en a plusieurs de très similaires. Je n'ai pas compris pourquoi les avoir rassemblé dans un recueil trois fois la même histoire aux détails près.
Ensuite, c'est sur qu'on doit remettre ses contes dans leur époque du début du 19 ieme siècle. On parle donc des femmes comme de simples objets ou comme des êtres faibles. Puis, on appelle les amérindien par le terme sauvage.
Après, il faut dire que toutes ses histoires de diable et de démons sont agréables à lire. Surtout si on pense à combien nos ancêtres avaient peur d'eux.
Somme toute une belle lecture mais pas le coup de coeur auquel je m'attendais.
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Ce livre est un recueil de contes fantastiques québécois du 19e siècle. J'ai appris deux choses avec ces petites histoires. J'ai appris un peu du folklore des mes ancêtres et aussi comment ces gens là vivaient à cette époque.
À cette époque, la religion était vraiment dominante au Québec. Beaucoup d'histoires tournent autour de la présence du diable et de ses suppôts. La plupart du temps, elles se terminent avec une morale très religieuse. Tous les contes se passent soit à la campagne, soit dans les bois.
Ce livre m'a enfin permis de connaitre la fameuse légende de la Chasse-Galerie que je ne connaissais pas au complet mais dont tout le monde parle au Québec. C'est aussi celle que j'ai trouvé la meilleure dans tous ces contes.
Pour le négatif, je dirais que la plupart des contes reviennent toujours à la même chose et la fin est souvent semblable les unes aux autres. Un moment donné, ça devient un peu ennuyant à lire. L'autre point négatif c'est que dans certains contes, l'auteur utilise la langue du peuple à l'époque. Malgré que je suis moi-même Québécois, j'ai eu de la difficulté à lire certaines histoires.
C'est donc un bon recueil à lire pour découvrir les folklore québécois mais il peut être ardu à lire pour un non-québécois.
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Les contes québécois du XIXe siècle sont en réalité, pour la plupart, des versions écrites de légendes populaires qui circulaient depuis longtemps à l'oral.
Une grande partie de ces récits ont été mis sur papier soit par soucis de préservation soit simplement pour amuser les lecteurs de journaux.
pour en savoir plus sur les conteurs québéquois : http://www.citations.com/citations-du-theme-amour/nathalie-sarraute/amour-la-poesie-dans-une-oeuvre-c-est-ce-qui-fait-apparaitre-l-invisible--2-296434--.htm
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¸Anthologie bien montée. Les thèmes se répètent, mais cela illustre bien l'époque.
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C’était le mardi gras de l’année 17--. Je revenais à Montréal, après cinq ans de séjour dans le Nord-Ouest. Il tombait une neige collante, et, quoique le temps fut très calme, je songeai à camper de bonne heure ; j’avais un bois d’une lieue à passer, sans habitation ; et je connaissais trop bien le climat pour m’y engager à l’entrée de la nuit. Ce fut donc avec une vraie satisfaction que j’aperçus, au bord de ce bois, une petite maison où j’entrai demander à couvert. Il n’y avait que trois personnes dans ce logis lorsque j’y arrivai : un vieillard d’une soixantaine d’années, sa femme et une jeune et jolie fille de dix-sept à dix-huit ans, qui chaussait un bas de laine bleue dans un coin de la chambre, le dos tourné à nous, bien entendu ; en un mot, elle achevait sa toilette. « Tu ferais mieux de ne pas y aller, Marguerite », avait dit le père, comme je franchissais le seuil de la porte.
Paris ne s'est pas fait en un jour, Terrebonne non plus.