L'auteur nous amène avec lui dans son ( ses ) périples en Inde auprès des renonçants. Qu'il va lui même devenir sous l'aile de son guru Anandababa.
On y est happé comme dans un roman, l'auteur pose un regard doux, poétique et divin sur ses rencontres, parfois moins et surtout ne manque pas d'humour, les discussions avec son guru et autres baba nous ouvrent à la réflexion de notre condition existentielle et place dans ce monde.
Il nous introduit pleinement dans la philosophie hindouiste, du Non-Duel. Un vrai cours théorique en détente.
J'ai vraiment apprécié ce recit initiatique,
Cela remet en perspective plus encore ma vision du monde.
Je recommande vraiment a tous ceux qui se questionnent, veuillent apprendre de l'inde, de la culture du non agir, de la non dualité et de l'ascétisme ou à quiconque qui veut du dépaysement et effleurer la vie de "Roots" assis confortablement sur son canapé ... Dépaysement garanti.
Quoi qu'il soit cette lecture ne laissera pas indifférent. La fin est magistrale, elle enfonce le clou, martelle, comme si Shiva vous aurait pris et secoué violemment, jusqu'à réorganiser et éparpiller vos représentations dans les moindres recoins, mais de quels recoins ? ...
Om, namah shivaya
Commenter  J’apprécie         20
Voici le récit initiatique romancé d'un occidental chez les sadhus. On sent que l'auteur a une très bonne connaissance du sujet. le rapport entre guru et disciple offre, à la manière de Castanéda, un récit riche et envoûtant.
Commenter  J’apprécie         20
C'est dans l'incertitude que se produit la magie du jeu du monde. Le renoncement n'est pas l'envers de l'en- vie, c'est un acte positif. Vous renoncez à courir après la vie parce que vous affirmez que vous êtes la vie. Le renoncement, c'est abandonner moi, mon et mien. Que pouvez-vous désirer dans cette conscience qui inclut déja tout ?
S'éveiller, c'est savoir qu'on rêvait l'instant d'avant. S'éveiller c'est, lorsque vous sortez du sommeil, perce- voir l'être pur et non encore déterminé, puis l'être non encore déterminé se faire envahir par "je", et ensuite être "je". L'être n'est pas "je". "Je" révèle l'être.
La lumière met fin à l'obscurité, la connaissance met fin à l'ignorance. L'attachement de l'esprit à l'objet est la cause de la servitude, le renoncement à l'attachement conduit à la libération comme le feu s'éteint lorsqu'il n'y a plus de combustibles. Celui dont la conscience ne connaît pas l'agitation et le chagrin réside dans la felicité. Ceci est l'enseignement des rishi.
C'est à partir de l'immobilité que l'on retrouve la connaissance du mouvement, commenta mon guru. Assieds-toi. Observe en toi la pulsion d'agir, mais ne bouge pas. Cette pulsion est liée à la source de la vie. L'immobilité en permet la connaissance. Va au-delà, tu y découvriras la conscience qui a la conscience pour objet.
La flamme et le feu sont un,
Les pétales du lotus sont unis à la fleur,
Et le fruit et la branche sont l'arbre lui-même,
De même tout l'univers est Soi-même.