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Scalped tome 6 sur 10
EAN : 9782365771887
128 pages
Urban Comics Editions (01/02/2013)
4.16/5   22 notes
Résumé :
Selon la légende sioux, un grand mât de bois soutiendrait notre monde, au-dessus de l'abîme. Et à chaque péché de l'Homme, le Grand-Père Castor rongerait un peu plus le mât, précipitant notre monde vers sa chute. Lorsque l'Homme aura trop péché, notre civilisation sera condamnée et basculera dans le néant. Pour les membres de la réserve de Prairie Rose, ce moment est arrivé. L'agent Dashiell Bad Horse tient enfin le témoin d'un meurtre de sang-froid qui permettra au... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à La vallée de la solitude (épisodes 25 à 29). Il contient les épisodes 30 à 34, initialement parus en 2009. Tous les scénarios sont de Jason Aaron et les illustrations de R.M. Guéra.

Dans la scène d'introduction, Agnes Poor Bear évoque en quelques mots l'un des mythes cosmogoniques des Cheyennes (à base de castor) qui donne son titre au présent recueil (Rongé jusqu'à l'os), au profit de Franklin Falls Down. Dashiell Bad Horse se retrouve à ramener Arthur Pendergrass vers la réserve Prairie Rose. Par la suite tout n'est que décision. Lincoln Red Crow demande à Bad Horse de trouver la taupe que le FBI a infiltrée dans la réserve. Quelle possibilité d'action pour Bad Horse ? Lincoln Red Crow doit gérer les conséquences des mesures qu'il a prises à l'encontre de Mister Brass. Quelle stratégie développer vis-à-vis de Johnny et de son gang de Hmongs ? Franklin Falls Down a l'intuition que l'incarcération de Lawrence Belcourt cache quelque chose. Qui interroger ? Baylis Earl Nitz a la conviction qu'une preuve des activités criminelles de Red Crow est à sa portée. Comment s'en emparer ? Plus le temps passe, plus Britt Fillenworth se doute de son avenir est compromis. À qui se fier ?

Avec ce tome, Jason Aaron entame la deuxième moitié de son récit ; le temps de la mise en place est passé. le temps des résolutions débute. Comme à son habitude, il commence par décontenancer son lecteur avec ce mythe amérindien. L'inclusion de ce morceau de folklore produit un effet surprenant. Loin de ridiculiser Poor Bear du fait de ses croyances, Aaron montre au contraire la force et la pertinence de cette parabole. Détail par détail, il continue à distiller la culture amérindienne, transformant une localisation propice à a violence et aux trafics, en un lieu enraciné dans l'histoire et une culture spécifique. Comme dans les tomes précédents, Aaron montre un savoir faire quasi surnaturel à replacer chaque personnage pour que le lecteur se remémore aisément de qui il s'agit et dans quelles circonstances il l'a déjà croisé.

Au premier niveau de lecture, Aaron raconte un polar noir haletant, ayant pour personnages principaux des beaux salauds, tuant, torturant, brutalisant, pour qui la solution à tous les problèmes est dans la violence. Il n'y a aucun innocent, tout juste quelques individus qui font tout leur possible pour éviter de faire le mal, en étant obligé de fermer les yeux sur les exactions de leur entourage. À chaque épisode, le lecteur est confronté aux conséquences des actions des personnages. Aaron ne se contente pas de ressasser encore et toujours le thème du cercle vicieux de la violence qui engendre la violence, ou de la vengeance qui appelle la vengeance. Au cours des tomes précédents, il a développé les personnalités de chaque protagoniste en leur donnant des profils psychologiques propres, et des motivations spécifiques. Aucun personnage n'est interchangeable, chaque action trouve sa source dans le passé de l'individu, chaque comportement est l'aboutissement logique d'une histoire personnelle. Aucun personnage ne peut prétendre au titre de héros et pourtant Dashiell Bad Horse et Lincoln Red Crow sont toujours aussi attachants. Impossible pour le lecteur de se désintéresser de leur sort, ou de souhaiter leur perte malgré les crimes dont ils se rendent coupables, malgré le sadisme dont ils font preuve. Aaron a réussi à justifier leurs actes par leur histoire personnelle, à les transformer en héros de leur propre vie, malgré leurs défauts et leur moralité pervertie.

À un deuxième niveau de lecture, ce roman noir épate par sa maîtrise. Aaron a entremêlé le sort de plusieurs individus qui interagissent en influant sur l'avenir de la communauté de la réserve Prairie Rose. Il y a certes quelques personnages plus importants que les autres (Dashiell Bad Horse et Lincoln Red Crow), mais les épisodes consacrés aux autres protagonistes en ont fait des individus à part entière. de ce fait lorsque qu'une scène leur est consacrée, ils ne viennent pas délayer l'histoire ou la dérouter de sa trame principale, ils viennent enrichir la composition, apporter un autre point de vue, accomplir une autre partie du destin, sans cesse prouver que les plans les mieux préparés déraillent comme les autres. Aaron manie tous les codes des romans noirs (brutalité, crimes infâmes, bassesses, noirceur de l'âme, déchéance, trahison de ses idéaux, dégout de soi) dans un récit rapide, avec un niveau de suspense tel qu'il n'est pas possible de lâcher un tome avant de l'avoir fini, sans jamais donner l'impression de se reposer sur des scènes toutes faites, ou sur des clichés.

Le lecteur a le plaisir de retrouver l'illustrateur principal de la série pour les 5 épisodes qui composent le tome : R.M. Guéra. C'est une grande chance que le récit bénéficie d'un dessinateur d'une telle qualité. Pour commencer, Guéra sait camper des décors réalistes et crédibles. Pour que les méfaits qui agitent la réserve puissent être crédibles, il est indispensable que le lecteur puisse déjà croire dans la réalité de cette réserve. Guéra sait dessiner des décors qui dégagent un parfum d'authenticité indéniable. Que ce soient les cellules du poste de police, une station service paumée en plein désert, une armurerie de proximité (pour un achat inoubliable), le luxe ostentatoire du petit nid d'amour de Johnny le Hmong, le taudis qui sert de foyer à Carol Ellroy, ou les visions des canyons arides, Guéra évite les pièges des stéréotypes et de la superficialité pour tout rendre possible. C'est un vrai plaisir de lecture que de découvrir site après site, aussi exotique que vraisemblable. La force visuelle de Guéra s'applique aussi bien à la conception générale de chaque lieu qu'aux détails. Dès la première scène, le lecteur peut toucher le matériau de la canne d'Agnes Poor Bear et en apprécier la qualité de la laque. Ensuite Guéra a donné une identité visuelle forte à chaque personnage, impossible de les oublier, encore plus impossible de les confondre. Chacun dispose d'un langage corporel qui lui est propre. Lorsque Dashiell Bad Horse se retrouve dans un guêpier qui l'oblige à se planquer dans une ruelle, sa peur se lit dans sa gestuelle. Lorsque Pendergrass se retrouve à faire une emplette particulière, sa posture en dit long sur sa détermination et l'acceptation de son sort, sa résignation à accomplir un acte qui le souille. Enfin ses compositions de page sont d'une lisibilité exemplaire. Guéra utilise exactement le nombre de cases nécessaires, ni plus ni moins. S'il peut exprimer une situation en une seule image, il ne s'éparpillera pas en effets de caméra ou d'angle de vue improbable. En 1 image il peut montrer la nature de l'expédition des Hmongs embarqués dans leur énorme 4x4, leurs armes à leur coté, dans des postures détendues, dans l'attente de l'action. Aaron n'a pas besoin d'ajouter de copieuses cellules de texte, Guéra dit tout dans ses images.

Avec ce tome, le lecteur a la confirmation que le temps des présentations et des explications est passé et que le destin est en marche vers des résolutions définitives. Aucun personnage ne peut échapper à ce destin implacable qui broie les individus ; quelques uns sont plus poissards que d'autres. L'avenir des habitants de la réserve Prairie Rose continue de se préciser dans Rez blues (épisodes 35 à 42).
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C'est un beau jour pour souffrir.
La sagesse et la clairvoyance des vieux Indiens ne peut rien face à la destruction en marche. Red Crow, chef de guerre et homme de valeur a commis bien des impairs mais il assume ses responsabilités jusqu'à l'humiliation. Dash « Bad Horse », agent du FBI infiltré malgré lui dans la réserve de Prairie Rose sur les ordres de l'agent Baylis Nitz a pour mission de faire chuter Red Crow et une occasion en or se présente enfin. le chef de la réserve vient d'éliminer dans sa cellule Johnny Brass, bras droit manchot de Johnny Tongue, exécuteur tortionnaire des basses-oeuvres du chef des Hmong. Un témoin oculaire, incarcéré dans une cellule voisine représente un levier pour faire chuter le chef Lincoln Red Crow. le dealer de méthadone, Ben White Elk, même paumé et défoncé, tient à la vie mais ses heures sont comptées. Dash doit le récupérer coûte que coûte. La guerre est déclarée entre les Hmong et Red Crow.
Le tome 6 est sidérant de force et de concision, de violence explosive et d'engrenage mortel. La montée d'adrénaline est constante et ne reflue jamais. le récit avance à grands pas. Les personnages sont malmenés quand ils ne sont pas éliminés. L'étau se resserre sur Dash. A tout moment, il peut être découvert. le lecteur est plongé dans un roman noir où toutes les issues se ferment à mesure que la chute finale se dessine. R. M. Guéra réalise l'intégralité du volume. Son trait est vif, précis, lisible et semble s'améliorer, éliminant quelques rigidités corporelles, contenant la force expressive des visages, maîtrisant les masses d'ombre. le découpage est dynamique en diable. le lecteur est bien confronté à un chef-d'oeuvre du 9e art.
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L'agent spécial Dashiell Bad Horse est infiltré dans la police tribale de Prairie Rose. Son patron est Lincoln Red Crow, chef de la réserve, de la police et… de la mafia locale.
Selon une légende cheyenne, un grand mât de bois soutiendrait notre monde au-dessus de l'abîme. A chaque pêché de l'Homme, le Grand Père Castor rongerait un peu plus le mât, précipitant notre monde vers sa chute. Lorsque l'homme aura trop péché, la civilisation sera condamnée. Pour les membres de la réserve de Prairie rose, ce moment est arrivé. L'agent Dashiell Bad Horse connait les éléments qui pourront permettre au FBI de faire tomber Red Crow.

Je décris un personnage pour chacun des 10 volumes de la série :
Volume 06 – Carol Ellroy
Aussi distante avec son père, le chef oglala Lincoln Red Crow, que Dash l'était avec sa mère, Carol s'autodétruit dans le sexe et pousse actuellement son histoire d'amour torride et illicite avec Dash à une limite extrême.
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Après un cinquième volet qui levait le voile sur les tenants et aboutissants de toute cette histoire, cet album, qui reprend les épisodes #30 à #34, fait monter la tension d'un cran supplémentaire.

Jason Aaron délaisse d'ailleurs provisoirement sa narration entrecoupée d'allers-retours, pour livrer un récit plus linéaire, mais toujours aussi malsain et on ne peut plus prenant. En mettant à mal ses personnages il pousse le suspense à son comble et scotche littéralement le lecteur de la première à la dernière page. de l'agent Dashiell Bad Horse, dont l'histoire d'amour a tourné au fiasco et dont la couverture ne tient plus qu'à un fil, au pétage de plombs de Red Crow, en passant par l'agent Nitz qui fait monter la pression, Jason Aaron poursuit la descente aux enfers de ses protagonistes. Une chute parsemée de violence, de sang, de sexe et de drogue. Couche par couche, l'auteur met à nu le découragement et la résignation d'un peuple rongé par la misère, l'alcoolisme, la criminalité et le chômage, chaque page nous éloignant un peu plus du Happy End.

En mettant l'accent sur les personnages, Jason Aaron parvient non seulement à construire son intrigue, mais également à faire monter la pression, tout en parsemant cette immersion particulièrement sombre en territoire Lakotas de rebondissements surprenants. Et pour couronner le tout, le trait nerveux et dynamique de R.M. Guéra vient parachever l'ambiance sombre de ce polar et fait ressortir toute la tension et le désespoir qui règne au sein de cette enclave indienne du Dakota du sud. Un graphisme qui s'avère en parfait adéquation avec le ton pessimiste du scénario.

Cette saga est une véritable tuerie !!! Lisez-là !!!
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Cet épisode est particulièrement violent. Les nombreux personnages rendent l'histoire intéressante à plusieurs niveaux, tous ont une place déterminante dans le récit. Toutes les petites histoires sont liées et l'ensemble est absolument captivant. le dessin de Guera est parfait pour cet univers. L'immersion est totale, vivement que je me procure le suivant. Un coup de coeur pour l'ensemble de la série.
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critiques presse (1)
Sceneario
16 octobre 2012
Aaron arrive à faire monter la pression lors de la lecture. Je peux vous dire que, rarement, j'ai connu une telle tension dans une bande dessinée. […] Le dessin de R.M.Guéra sert parfaitement cette série. Son trait, vraiment efficace, est assez sombre pour nous montrer la noirceur des propos.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
- Y a une légende cheyenne qui dit qu'un grand poteau soutient la terre et que le Grand Père Castor blanc du nord s'obstine à le ronger. Ça fait si longtemps qu'il le ronge, qu'il en a déjà entamé la moitié. Quand les gens le mettent en colère, ses dents s'activent encore plus vite. Bientôt il aura grignoté tout le poteau. La terre s'effondrera et le monde entier disparaîtra dans un trou. Ce sera la fin de tout. La fin de toutes les fins.
- T'y crois à ça ?
- Disons que des fois, quand je me réveille, je l'entends.
- Quoi donc ?
- Le grincement de dents.
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Videos de Jason Aaron (16) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jason Aaron
1,2,3 BD ! Chez les libraires ! vous présente les BD coups de coeurs de Dominique et la librairie Excalibulle à Brest. Once Upon A Time At the End of the World scénariste : Jason Aaron dessinateurs : Tefenkgi, Nick Dragotta traducteur : Julien di Giacomo chez Urban Comics Petit pays de Marzena Sowa et Sylvain Savoia chez Dupuis dans la collection Aire Libre Mardival par Yann Cozic chez Glénat En bonus Pilote - la naissance d'un journal Christian Kastelnik, Patrick Gaumer, Clément Lemoine et Michel Lebailly édition La Déviation
1,2,3 BD c'est le jeudi à 18h30 sur la chaine Youtube et les RS. Trait pour Trait parcourt toujours les librairies de France pour des conseils de lecture avec le soutien des librairies Mine de Rien, Alfa BD, Sanzot, Krazy Kat/ Manga Kat, la planète dessin, Alès BD, le Bidibul, L'octobulle, Comic(s)Trip et Popup&co! #GALERIE #BD #POPCULTURE #BANDEDESSINEE #COMICBOOKS #9EMEART Retrouvez 1,2,3 BD ! Chez les libraires! sur : https://www.youtube.com/TraitpourtraitBD https://www.facebook.com/TraitpourTraitBD https://www.instagram.com/traitpourtraitbd/ https://twitter.com/TPTBD
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