AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,11

sur 1291 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Côte d'Ivoire, 1978. Aya, dix-neuf ans, vit à Yopougon, un quartier populaire d'Abidjan. Freshnie, elle vit sous l'oeil protecteur de ses parents, entourée de ses amies Bintou et Adjoua. Elle rêve de pouvoir faire de grandes études pour devenir médecin, afin d'échapper à la fameuse série C : Coiffure, Couture, Chasse au mari. Au grand désespoir de son père qui souhaite la voir se marier à Moussa, le digne héritier d'une entreprise productrice de Koutouckou. Ça sent le début des vacances scolaires. Ses amies comptent bien en profiter pour décaler, gazer, faire behou et draguer de beaux jeunes hommes. Pour cela, elles ont des combines pour déjouer la surveillance de leurs parents, dêh !. Un soir de fête, au maquis où sont allées décaler Adjoua, Bintou et son ami Moussa, cette dernière va tomber sous le charme de Mamadou, le plus grand séducteur du village...

Quel plaisir de lire un tel album, aussi subtil, instructif et divertissant ! On est plongé dans cette Afrique chaude et accueillante dès les premières pages.
Beaucoup de sujets sont évoqués ici tels que l'omniprésence de la famille, le travail, les jeunes, les études, la liberté, la sexualité, la condition féminine...
Ici, toute une galerie de personnages prend une place importante, des parents en passant par les cousins ou neveux. Ils sont gais, pleins de vie et savoureux. L'album est empli d'espoir, d'humour, de rêves, d'insouciance mais également de destins brisés.
Clément Oubrerie a illustré avec simplicité mais avec un tel charme cet album que ses traits et ses couleurs sont incontournables. Les dessins, épurés et pertinents, reflètent à merveille ce pays. Les traits sont fins et délicats.
Quant aux couleurs, elles sont si chaudes, colorées et vivantes, avec toute une palette incroyable de planches ton sur ton, que l'on se sent sous le soleil ivoirien.
J'ai beaucoup apprécié l'utilisation du patois local, ainsi que le lexique, la recette du gnamankoudji et de la sauce arachide ainsi que l'explication pour nouer un pagne.
Un dépaysement total, rafraîchissant, enrichissant et exaltant !

Aya de Yopougon, tchoko-tchaka, lisez-le, dêh !
Commenter  J’apprécie          668
Ecrites par Marguerite Abouet dans le savoureux Français populaire et imagé de son quartier d'Abidjan, les aventures d'Aya et de ses copines adolescentes sont incroyablement bien rendues par le dessin nerveux et précis, les couleurs tranchées et évocatrices de Clément Oubrerie. L'effet de dépaysement est immédiat et total et cependant on est très vite en immersion totale elle aussi en compagnie de ces fines jeunes femmes qui avancent à pas hésitants ou imprudents vers leur destin de matrone ou de femme indépendante dans la Côte d'Ivoire post coloniale. On a une idée des souvenirs de Marguerite Abouet en suivant l'héroïne qui lui ressemble le plus.La sage Aya, un peu à distance des phénomènes néo pubertaires qui agitent ses amies, observe et critique sans prendre de gants la situation des femmes africaines, décrit par son observation de courtes situations quotidiennes le comportement veule des maris et des pères.
Elle n'a pas sa langue dans sa poche pour évoquer le savoir qui libère,et qui fournit la clé de l'avenir , pour se défendre contre le harcèlement verbal et sexuel incessant des hommes, mais on sent aussi sa tendresse pour les filles qui vont "gazer" dans les "maquis" avec les "genitos" qui aiment la belle sape, les airs populaires africains , les grosses bagnoles et les belles filles .Hélas la nuit africaine, qui tombe implacablement autour de 18 heures sans abaisser le moins du monde la température de l'air ni les ardeurs sexuelles, cette nuit épaisse et lourde qui gomme les contours du paysage et les visages des soupirants, cette nuit trompeuse et complice, qui facilite les étreintes, va produire l'événement fatal: une des copines est "enceintée", et donc toute la famille des deux jeunes protagonistes de l'affaire va jouer son rôle..jusqu'au dénouement comique-et provisoire.
C'est bien un petit chef d'oeuvre que je tiens entre mes mains, et j'éprouve un un plaisir qui se prolongera puisque j'ai pu trouver simultanément les trois premiers épisodes de cette saga ouest africaine des années 70.
un seul regret concernant l'édition folio, qui est une très bonne affaire: les caractères sont un peu trop petits même pour mes yeux écarquillés de plaisir.
Commenter  J’apprécie          392
La sortie récente d'un tome 7, plus de 15 ans après le premier, m'a donné envie de me replonger dans cette série et de tout relire. Et vraiment je ne le regrette pas !

Aya de Yopougon nous transporte dans les années 70 en Côte D'Ivoire dans un quartier populaire d'Abidjan. Aya est une jeune fille de 18 ans, sérieuse et voulant faire des études supérieures. Ce n'est pas le cas de ses deux meilleures amies, Bintou et Adjoua, surtout préoccupées par leurs histoires de coeur et cherchant (si possible) un riche mari. Tout un petit monde coloré transite autour des trois jeunes filles : les parents, les cousins, les frères, les prétendants etc.. On suit leur vie quotidienne, leurs soucis, la condition pas toujours facile des femmes et jeunes filles.

C'est plein de vie et d'humour, le tout raconté avec un vocabulaire très imagé : on se retrouve au maquis déh ! on y boit du koutoukou, et on va s'enjailler ! Nous sommes dans une Afrique qui vibre, se marre, s'engueule, bref qui est bien vivante. Les dialogues sont des petits bijoux de drôlerie.

Les dessins sont également réussis, tout en douceur et en couleurs chaudes.

Et à chaque fin de volume, le bonus ivoirien : recueil de vocabulaire, de recettes, de conseils divers qui est un concentré d'humour.

J'avais adoré cette bd à sa sortie et sa relecture me confirme qu'elle n'a pas pris une ride et qu'elle demeure une excellente série.
Commenter  J’apprécie          274
A mon tour d'être tombée sous de charme d'Aya de Yopougon, ses amies et sa tribu !
Un billet aller simple, direction Abidjan en Côte d'Ivoire, plus précisément dans le quartier populaire de Yopugon. (et petit retour dans le temps puisque l'action se déroule dans la fin des années 1970)

Aya se démarque de ses copines, Adjoua et Bintou, car son plus grand souhait n'est pas d'intégrer la "série C" ( Coiffure, Couture et Chasse au mari) mais de devenir médecin. Quelle drôle d'idée pour une fille ! même son père ne comprend pas cette originalité : pourquoi vouloir faire de longues études quand un gentil mari peut subvenir à tes besoins ?
A travers son quotidien on découvre la vie dans ce quartier d'Abidjan et ses coutumes. le fonctionnement des familles et les façons d'y échapper ou de régler les problèmes. Les boîtes ou petits restaurants où les jeunes se rencontrent pour une danse et plus si affinités.

Chaque épisode est raconté et mis en scène avec beaucoup d'humour dont on se délecte de la première à la dernière page.
De plus les graphismes de Clément Oubrerie aux traits simples mais efficaces met parfaitement en scène la chaleur de ce récit et donne une épaisseur à chaque personnage créé par Marguerite Abouet.

Je ne peux que conseiller cette lecture !
Commenter  J’apprécie          270
Ce n'est pas ma première lecture de cette bande-dessinée. J'ai dû lire précédemment les 2 ou 3 premiers tomes de la série, mais j'ai voulu les relire avant d'enchaîner sur les tomes suivants.
L'histoire se passe en Côte d'Ivoire en 1978 et plus précisément à Abidjan, dans le quartier populaire d'Yopougon. On suit l'histoire de 3 jeunes filles : Aya, sérieuse et qui souhaite faire de longues études, et ses 2 copines, Bintou et Adjoua. Ces 2 dernières ne pensent qu'à sortir et à aller danser, surtout que c'est le début des vacances. Pour cela, elles ne manquent pas d'imagination pour déjouer la surveillance de leurs parents et de toute la famille. le père d'Aya ne comprends pas que sa fille veuille devenir médecin. Son souhait à lui, est qu'elle épouse Moussa, le fils de son patron. Bintou et Adjoua ont beaucoup moins d'ambition et souhaitent faire coiffure pour l'une et couture pour l'autre. le soir, les jeunes de Yopougon se retrouvent sur la place du marché, dénommé "l'Hôtel aux milles étoiles". Et c'est comme ça qu'Adjoua va se retrouver enceinte. de Moussa...
Les dialogues sont plein d'humour et truffés de vocabulaire inconnu en Europe. Mais heureusement, il y a un lexique à la fin du livre. Les relations au sein de la famille, ou entre les hommes, très dragueurs, et les femmes, sont très bien décrites. Les dessins sont simples, mais plein de charme et hauts en couleur.
J'ai passé un agréable moment, même si c'était une deuxième lecture.
Commenter  J’apprécie          222
Petite BD de six tomes faciles à lire, drôle et pleine de joie, des petits riens de la vie... Livre que je conseillerais à tout le monde rien que pour découvrir un autre style de vie...
Je terminerais cette critique avec : laissez vous tenter, parce qu'au final, quoi de plus beau que de s'évader ?
Commenter  J’apprécie          130
Entre sorties aux maquis et fréquentation à "L'hôtel aux mille étoiles", je n'ai pas vu le temps passer dans ce premier tome.

Les évènements s'enchaînent et les personnages évoluent à toute vitesse.
Les trois filles sont chacune très attachantes. Malgré leurs différences, on peut très bien comprendre leurs motivations même si je ne les partage pas toutes.

Le graphisme est charmant et les couleurs très jolies.
J'ai eu un peu de mal au début à différencier les multiples personnages (les familles ont tendance à héberger de nombreux cousins en plus de leurs enfants) mais, une fois que j'ai eu compris qu'Aya avait un chignon, Bintou des tresses et Adjoua un joli carré, je n'ai plus eu de problèmes.

A travers un scénario qui pourrait presque paraître futile, j'ai appris énormément sur la jeunesse ivoirienne de ces années là.


Les petits bonus à la fin du tome sont en plus très agréables si vous souhaitez apprendre à confectionner la sauce arachide.
Lien : http://yodabor.canalblog.com..
Commenter  J’apprécie          130
Cette magnifique BD est dessinée par Clément Oubrerie et vous emmène dans le quotidien des jeunes filles de Côtes d'ivoire. Beaucoup de fous rire en perspective. le langage est truffé d'argot et c'est un plaisir de découvrir la culture du pays dans son vocabulaire même. A déguster !
Commenter  J’apprécie          131
Extraordinaire récit en BD qui illustre mieux que n'importe quel roman l'Afrique contemporaine avec les bonnes et les mauvaises choses, les illusions et les rêves d'un ailleurs meilleur. Beaucoup d'humour, des personnages hauts en couleurs , parfois touchants, parfois irritants, toujours crédibles.
Commenter  J’apprécie          110
J'ai lu ce premier tome sans vraiment savoir à quoi m'attendre et j'ai été séduite par cette histoire rafraîchissante et ce trio de jeunes filles pleines de peps. Après un petit temps d'adaptation à la manière de parler des personnages, je me suis vite retrouvée embarquée en Côte d'Ivoire aux côtés d'Aya et de ses deux amies. Toutes les trois sont très différentes mais leurs histoires personnelles et leurs caractères se complètent bien pour nous offrir un bon aperçu des jeunes femmes en Afrique aujourd'hui. Seule Aya semble avoir la tête sur les épaules. Elle a du caractère et sait ce qu'elle veut : devenir médecin au grand damne de son père qui n'en voit pas l'utilité et préfèrerait qu'elle se marie. Les hommes n'ont d'ailleurs pas toujours le beau rôle dans l'histoire et même loin de là.
Sous couvert de légèreté, de nombreux sujets de société sont abordés : sexualité, place des femmes, travail, famille…
Je n'ai maintenant plus qu'une envie, découvrir la suite de cette série en espérant que la qualité reste au rendez-vous dans les tomes suivants.
Commenter  J’apprécie          90





Lecteurs (2676) Voir plus



Quiz Voir plus

Aya de Yopougon 1

Dans quelle ville se déroule l'action ?

A Abidjan
A Ouagadougou
A Johannesburg
A Bamako

10 questions
50 lecteurs ont répondu
Thème : Aya de Yopougon, tome 1 de Marguerite AbouetCréer un quiz sur ce livre

{* *}