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4,22

sur 1357 notes
Ce roman est époustouflant. On dirait une Bible de l'amour et du bonheur car lorsqu'on laisse un marque page sans bien savoir à quel paragraphe de quelle page on s'était arrêté, on peut reprendre la lecture n'importe où et retrouver le flot linéaire de sentiments purs, d'environnement bienveillants et de gens heureux. Un peu comme dans les années 80 où la liberté n'était pas un assemblage de libertés encadrées par des contraintes diverses et variées et où les politiques et l'économie laissaient de quoi vivre décemment, un temps de dolce vita, post 68, post Woodstock, où les gens heureux n'avaient pas d'histoire. J'ai eu l'impression de lire "Bonjour tristesse" de Françoise Sagan pour le décor et "Le rivage des Syrtes" de Julien Gracq pour l'écriture déliée, intelligente, intellectuelle. Sans doute, relirais-je cet ouvrage. Bientôt.
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Italie, en plein été. Elio profite de la maison familiale, de la présence de ses parents et des amis, du grand air, de la nature, de l'eau... Comme chaque années, ses parents accueillent un étudiant : à la fois pour aider le père d'Elio dans ses recherches, mais aussi pour découvrir de nouvelles personnes. Cette année, l'étudiant s'appelle Oliver, enseignant en philosophie. Contrairement aux autres années, Elio est troublé par cet homme, et une attirance physique est vite perceptible. Cet été va profondément marquer Elio, notamment pour ce qui est de la complexité de l'amour et du désir.
J'étais curieuse de découvrir Appelle-moi par ton nom, spécialement après en avoir pas mal entendu parler au travail et en voyant que le livre était adapté au cinéma. Pour éviter de trop comparer, j'ai d'abord été voir le film avant de me plonger dans le livre. Verdict ?
Déjà je dirais que ce n'est pas un coup de coeur, contrairement à ce que je j'espérais. Mais cela reste une très agréable découverte, spécialement pour les thèmes abordés. Appelle-moi par ton nom c'est l'histoire des premiers émois amoureux, des tourments d'un adolescent, de la découverte du plaisir charnel. Elio est un jeune homme très timide, renfermé, et cet été va lui permettre de se découvrir davantage, d'explorer, et de se connaître davantage. le fait d'avoir accès aux pensées d'Elio permet de mieux le comprendre, ainsi que d'avoir accès à ses états d'âme. A l'opposé, Oliver est moins facile à comprendre : il est mis sur un piédestal par Elio, il apparaît comme plus détaché, plus distant et plus expérimenté grâce à ses années en plus.
Appelle-moi par ton nom donne un effet particulier : on y voit la fougue de la jeunesse, mais a aussi un côté détaché, étant donné que Elio se remémore cet été particulier des années après, et on y assiste à travers le prisme d'un homme plus âgé qui se remémore ses jeunes années et ses expériences d'alors. Cela donne au récit un sentiment mélancolique et touchant...

(Voir mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Le récit semble paresseux mais l'impression est trompeuse car ce livre finit par se déguster comme de beaux fruits italiens
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Petit rappel : ce roman est sorti en 2007 chez L'Olivier. Mais sous un titre différent : "Plus tard ou jamais"
Cher lecteur, imagine toi Il fait chaud, nous sommes en plein mois d'août, tu es sur la terrasse de ton appartement, allongé sur une chaise longue avec un livre pour seule compagnie. En quelques pages, tu as quitté la France pour te retrouver en Italie où tu découvres, émerveillé un ciel superbe. Tu es bercé par le chant des cigales. Prépare- toi à faire la rencontre d'une nouvelle famille ayant une villa sur la cote italienne. Tu vas vite être enivré par une douce brise qui apporte les parfums de leur jardin.
Depuis quelques années, les parents d'Elio ont pris pour habitude d'accueillir un hôte. L'année des 17 ans, de leur fils, ils accueillent Olivier, 25 ans, un professeur de philosophie américain ; charmeur, que l'on imagine facilement, nonchalamment étendu sur la pelouse ; parmi les feuilles de son manuscrit, avec un verre de citronnade, crème solaire, livres espadrilles, lunettes de soleil. Elio et Olivier sont amoureux. Mais, de multiples questions se posent. Comment faire, lorsque l'objet de votre amour est un garçon ? Comment dompter le coeur quand il cogne dans la poitrine quand on voit l'être aimé ? Comment faire face à des désirs inavoués et encore moins assouvis ? Comment vivre cet amour dans la plus grande clandestinité ? La morsure du silence est une torture. Comment gérer ce sentiment de culpabilité, après avoir cédé à ce très beau sentiment d'amour ? Vivement le temps où la douceur du souvenir finira par prendre le pas sur la douleur du non dit…….
Je t'entends déjà cher lecteur me dire que l'histoire que je te raconte aujourd'hui est une simple histoire de fesses. Et là je t'arrête de suite en te disant que tu fais fausse route. Je te parle d'une simple histoire d'amour.
A travers une écriture très poétique, André Aciman aborde un thème très actuel celui de l'amour entre deux personnes de même sexe et nous montre que l'amour entre deux hommes, ça existe vraiment. Il nous indique que cet amour n'est pas différent de celui qui existe entre un homme et une femme.
Voici un texte bouleversant, sensible criant de vérité chargé d'émotion qui va marquer le lecteur car il se plongera dans les souvenirs d'un premier amour. Cette aventure douce, merveilleuse et compliquée surtout quand on aime un autre garçon, les choses deviennent extrêmement difficiles. Cependant cette histoire ne s'oublie jamais. Elle ne meurt jamais .Elle traverse le temps et est éternelle. le sentiment amoureux n'a pas de sexe. Les sentiments sont multiples. Mais ils sont piétinés, écrasés.
Nous lisons ce roman, le coeur serré. Nous nous cramponnons à chaque mot, les larmes nous montent aux yeux. Ce texte est d'autant plus émouvant que l'auteur a cette capacité de choisir des mots doux et forts pour exprimer des sentiments tout aussi forts. Bravo.




Lien : http://www.babelio.com/monpr..
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Étrangement, j'ai finalement préféré le roman au film... vu après avoir lu le livre. (Peut-être parce que je n'aime pas trop l'acteur qui joue le rôle d'Oliver... et pourtant il y a des choses que j'aime beaucoup dans ce film.)

Pour le style, en grande partie, l'écriture en est très proustienne. le fait d'anticiper les événements, de se tromper, de confondre un souffle de vent qui fait grincer une porte avec les mouvements supposés d'Oliver dans le couloir, me rappelait terriblement les atermoiements de Swann amoureux d'Odette de Crécy.

La fin, à Rome, ne m'a pas du tout dérangée (le syndrome de San Clemente). L'évolution du rapport d'Elio à l'art, à la littérature et à la musique) est certainement aussi importante que sa découverte du désir et de l'amour.
Elio comprend quelle sera sa voie et plus vite on en prend conscience, mieux c'est. Ici, le choix d'une carrière de musicien.

Il y a plusieurs passages clefs qui montrent l'évolution des sentiments entre Elio et Oliver (l'interprétation d'un Capriccio de Bach) Mais j'ai aussi aimé le récit des regards détournés d'Elio (et son rougissement) après un échange entre Oliver et lui au sujet de la traduction de Léopardi. Je me suis beaucoup retrouvée dans la description de ce moment de trouble profond et déterminant.

Enfin, ayant - par hasard - traduit une quantité invraisemblable de vers des Métamorphoses d'Ovide, dans une autre vie, j'ai beaucoup ri en lisant le passage sur la pêche... pourtant délicat et pas toujours apprécié. Je ne puis l'expliquer, j'ai tellement retrouvé, dans le ton amusé et ironique de ce passage, l'esprit des Métamorphoses d'Ovide.

Enfin, cela donne une folle envie de retourner en Italie... tant chaleur et fraîcheur traversent ce beau roman.
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J'avais vraiment hâte de le lire, de découvrir l'histoire de Elio et Oliver qui apparemment avait fait rêver pas mal de lecteurs.
J'ai très vite déchanté en découvrant finalement une histoire qui m'a mise mal à l'aise, cette pseudo romance entre un mineur de 17 ans et un adulte de 7 ans son aîné...
Je n'ai pas trouvé ça romantique ou autre, j'ai trouvé cette "romance" toxique et malsaine.
À mes yeux Oliver se sert de Elio tout du long et je n'ai vraiment trouvé aucune empathie à ce personnage.
Elio m'a semblé perdu et j'ai trouvé très dérangeantes les scènes où il découvre sa sexualité car bien que ce soit un adolescent il reste un mineur...
J'avais une impression de voyeurisme qui m'aurait été imposé par l'auteur.

En gros vous l'aurez compris, la hype sur ce roman me dépasse mais je suis tout de même contente d'avoir pu le découvrir pour me faire mon propre avis.
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Après avoir découvert le merveilleux film, j'ai tout de suite voulu le développer en attaquant le livre. Il est d'usage que l'oeuvre originale papier est meilleure que son adaptation cinématographique...pour une fois cela n'a pas été le cas pour moi. En tout cas je ne l'ai pas préféré. Là où le film respire la subtilité grâce à tout un tas de regards, de non-dits, de plans de caméras, on se trouve ici directement dans la tête d'Elio et ses sentiments bruts affichés (ce que je préfère pourtant, trouvant les adaptations emputées de l'essentiel et dificilement transposables à l'image, le film a ici réussi l'exploit). Il n'en reste pas moins un très beau texte, bien écrit et poussant à la réflexion.
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Après avoir vu Call me by your name au cinéma , je n'avais plus qu'une envie : lire l'oeuvre de Andre Aciman... C'est maintenant chose faite, et je dois avouer que je ne rêve plus que d'une chose : le recommencer !

C'était un peu un défi envers moi-même que de le lire en anglais, et je suis heureuse d'avoir réussi ! (D'ailleurs je pensais avancer très lentement dans cette lecture mais finalement je n'ai mis que deux jours à le dévorer, tellement j'étais prise par l'histoire...) Si vous en avez la possibilité (et l'envie) je vous conseille vraiment une lecture en vo car l'écriture d'Aciman est magnifique. (Cela dit, peut-être que la traduction lui rend hommage... Il faudrait que je l'achète en français !)

Comme devant l'écran, j'ai été immédiatement happée par cet été italien hors du temps, transportée par Elio, sa vision des choses, sa façon de parler d'Oliver, de le découvrir, de l'aimer, subjuguée par cette histoire d'amour passionnée et pleine de poésie. Call me by your name est un livre que j'aurai aimé avoir écrit, tant il me touche par les thèmes qu'il aborde et c'est donc un livre (et un film) que je n'oublierai jamais et que j'aurai toujours plaisir à ouvrir et à feuilleter pour retrouver Elio et Oliver le temps de quelques mots. À la fois doux et amer, triste et lumineux, brut et sensuel, ce livre est un véritable ode à l'amour, l'art et l'Italie.

« Perhaps we were friends first and lovers second.
But then perhaps this is what lovers are. »
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Récit introspectif, Appelle-moi par ton nom, narre les souvenirs d'Elio, l'été de ses dix-sept ans, sur une grande partie du roman puis évoque les années suivantes avec une acuité du sentiment amoureux assez bouleversante. Nous sommes en Italie, fin des années 80. Lors de la venue d'Oliver, jeune universitaire venu assister le père d'Elio dans ses recherches, Elio découvre et expérimente l'amour.
C'est une histoire au regard franc, sensible et touchant, vécu avec toute la candeur et la passion que l'on peut ressentir lors d'un premier amour, même si Elio fait parfois preuve d'une maturité rare dans ses propos, ses interrogations et dans le rapport qu'il instaure avec Oliver. Il a la fougue de ceux pour qui palpitent le désir et le sentiment amoureux. Les émotions y sont fortes, sincères, naissantes et brûlantes. Cet été singulier dans la vie d'Elio et d'Oliver ouvre les portes à quelques semaines où le désir en attente, va crescendo, où les deux hommes se tournent autour, entre pudeur et questionnement avant de vivre pleinement la passion qui les anime.
André Aciman réussit à donner à ce récit une authenticité touchante. L'Italie en fond de toile, la campagne environnante, la mer, les balades en vélo, le village, à l'image de l'amour qu'Elio éprouve pour Oliver, offrent un panel de sensations, de saveurs, de senteurs estivales particulièrement belles. La fluidité de la narration donne à l'histoire une pulsation digne des grands romans d'amour, on se laisse porter par la beauté des mots qui expriment l'exigence d'aimer. L'ensemble du roman est captivant, et particulièrement la dernière partie, qui révèle la beauté du sentiment amoureux dans la durée.
Si le film a beaucoup de qualités et rend plutôt hommage à la valeur du livre, le roman, sans conteste, vaut bien davantage le détour.
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Ce livre pour moi, est un étrange et somptueux paradoxe. Tout du long, je n'ai cessée de me demander ce que j'allais bien pouvoir écrire dans cette critique, et comment j'allais réussir à trouver les mots pour décrire correctement ce livre, sans le salir ni l'embellir. Je tient à préciser que j'avais déjà vu le film avant de tourner la première page de Call me by your name, film dont je n'avais qu'un souvenir flou, un vague sentiment d'appréciation. Ce qui m'avait le plus marquée, c'était l'Italie qui était dépeinte, la chaleur, la douceur, la paix, un jardin d'Eden logée dans une mélodie napolitaine, et cet environnement est d'autant plus vivant sous la plume d'André Aciman, dont les descriptions de paysages sont si belle est précise que je sens presque les rayons du soleil taquiner ma peau. Mais quand est-il du roman dans sa globalité ? C'est à la fois une histoire si simple, une rencontre, un été quelque part en Italie, mais aussi si compliquée. Les mots sont cru, dur, honnête mais aussi doux, complexes, manié parfaitement. D'où mon utilisation du mot paradoxe. En posant le livre, je suis incapable de vous expliquer de quoi il parle. D'amour, certes, mais finalement c'est tellement plus que ça. Il parle désir, d'émancipation, de tabou, d'homosexualité mais pas vraiment en réalité. C'est un livre qui propose une réflexion sur l'humain en général, sur ce qu'il peut ressentir et traverser. Un livre honnête qui décris des choses que je n'aurais jamais imaginé lire, qui aborde des sentiments si fort que j'ai presque du mal à les envisager. Et en même temps c'est un livre, curieusement, de silence. Un livre qui ne parle pas beaucoup, peu, mais jamais pour ne rien dire. C'est la première fois que je lis un roman si plein de sous entendus. Les mots exprimés à voix haute par Elio et Olliver sont simples, banals, quotidiens, quelqu'un qui passerait par là ne s'y attarderait pas, et pourtant. Et pourtant dans l'espace qui sépare leurs deux corps, sous la plume d'André Aciman, ils semblent en dire plus que n'importe quel long discours. "A plus" devient un bouclier, "Peut être plus tard" une offense, "Je ne sais rien" un aveu. En se concentrant, on peut apercevoir l'intensité des mots, la force de l'esprit et des sentiments -et de toutes autres choses qui compose l'âme humaine-, s'élever au dessus des pages du roman, palpable, matériel, prête à nous envahir. Call me by your name, c'est un tourbillon de choses, une tornade introspective, un ouragan sentimental qui se déroule dans le plus grand des silences, en Italie, à l'ombre d'un abricotier, au coeur de la plus chaude journée de l'été. Je ne prétendrai pas avoir tout compris de cette oeuvre, tout semble tellement compliqué. Parfois j'ai du arrêter ma lecture pour me demander ce que j'avais sous les yeux, parfois j'ai questionné les choix de l'auteur, parfois, ce qu'Elio et Olliver ressentaient me dépassais complètement. Mais le sentiment est si justement décris, la psychologie du narrateur si délicatement orchestrée, et les mots si beau que la compréhension, finalement, importe peu. Ce qui compte c'est la vie, la vie complexe et débordante qui s'échappe du roman. En regardant le film, je m'étais faites la réflexion que ce "Call me by your name" était inexplicable à mes yeux. C'est joli, c'est doux c'est poétique, mais je ne comprenais pas pourquoi, dans le creux d'une nuit suffocante, Elio avait appelé Olliver "Elio" pour la première fois. En fermant le livre, je comprend enfin. Je comprends enfin qu'a l'orée de leurs identité brouillés, ils sont à l'unisson. Je comprend enfin que durant le court instant de cet été là, ils n'étaient plus que deux coeur, et un même battement.
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