AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,66

sur 1375 notes
Originaire de la banlieue qu'il a fuie, Paul Steiner pensait pouvoir se reconstruire dans la capitale, s'y faire de nouveaux amis et avoir tout le loisir d'écrire. Mais, là encore, il ne trouvait pas sa place. Il a donc quitté la grisaille parisienne pour s'installer en Bretagne. Il espérait prendre un nouveau départ, avec sa femme Sarah et leurs deux enfants, Manon et Clément. Admirer cet horizon sans fin, se ressourcer dans cette mer glacée, sentir le vent vous fouetter le visage... Mais, cela n'aura été que de courte durée. Sa femme l'a quitté, il s'est installé dans un petit appartement près de chez sa famille et ne voit ses enfants qu'un week-end sur deux. Sa famille lui manque, viscéralement. Pourtant, il va devoir la quitter pour quelques jours. En effet, sa maman, hospitalisée, son frère lui demande de venir soutenir leur père pour quelques jours. C'est dans cette ville de la banlieue parisienne qui fourmille de mille souvenirs et qu'il a voulu fuir à tout jamais que Paul va retrouver les siens, ce père si froid et rustre, ce frère qui ne lui ressemble en aucun point et ces amis avec qui il avait coupé tout contact et qu'il rencontrera par hasard comme autant de souvenirs ou de moments passés qu'il aura enfouis...

Olivier Adam nous plonge la tête la première dans cette eau qui vous happe et vous saisit. L'auteur décrit sans concession le parcours de Paul, écrivain en mal de vivre, timide, rongé par la Maladie et excentré. Maintes fois exilé, ayant fui Paris et coupé tout contact avec ses anciens amis, le monde de l'édition et le strass qui l'entoure, Paul se réfugie dans ce finistère pour se retrouver, lui et un semblant de vie, et écrire pour pouvoir habiter ce monde. Mais les rencontres du passé auront vite fait de le rattraper. L'auteur interpelle par ses propos et son ancrage dans la réalité, décrit sans concession une France écartelée, éblouit et émeut par son écriture si juste, à la fois engagée et poétique. D'une grande précision et d'une incroyable sensibilité, ce roman dense, bouleversant et fascinant est une véritable réussite.

Les lisières, un effleurement, une caresse...
Commenter  J’apprécie          930
Mise en garde, effets indésirables : si l'hiver vous a éreinté, si vous connaissez une baisse de vitalité ou un moral à la baisse SURTOUT garder « Les lisières » dans votre PAL pour l'instant, attendez les beaux jours, sous peine d' anéantissement complet.
O. Adam continue de broyer du noir, il plonge un écrivain dans un marasme affectif terrifiant. Adam, je suis preneur, pourtant le roman ne m'a pas entièrement convaincu. Via donc Paul Steiner écrivain reconnu, dépressif, alcoolique, séparé, incompris, asocial (n'en jetez plus), Adam nous inflige son regard sur notre société. Nous vivons dans un monde égoïste, violent, insupportable souvent, d'y trouver un boulot et de le garder, difficile d'y trouver sa place, que le paraitre à éclipser l'intellect. Merci Olivier mais on est déjà au courant. Pour la plupart d'entre nous c'est notre quotidien. Ce parti pris m'a empêché d'apprécier entièrement son récit, d'autant plus qu'aucun des personnages ne change d'un iota, chacun reste sur la même ligne, avec ces oeillères, handicapés des mots, des sentiments, des attentions. Ajoutez à cela, une proportion à étirer son récit, le retour dans le quartier familial et certaines retrouvailles sont sans intérêt. Dommage car malgré tout, le roman est traversé de moments vraiment réussis, ou l'émotion pointe au coin d'un regard, d'un geste, d'un échange. Mais bon sang, Dieu que c'est triste.


Commenter  J’apprécie          820
Du plus loin qu'il s'en souvienne, Paul Steiner a toujours été en fuite. Il a fui des lieux -la banlieue grise où il a grandi, Paris et même la France-, des gens -sa famille, ses amis-, le travail -en devenant écrivain et scénariste pour ne plus être soumis ni à un chef ni à des horaires, son milieu -en quittant le monde ouvrier, et surtout il s'est fui lui-même, son mal-être, ce qu'il appelle sa « Maladie ».
La quarantaine n'a pas calmé ses démons intérieurs et sa femme s'est lassée. Depuis 6 mois, Paul est donc séparé de Sarah. Il s'est installé dans un petit appartement avec vue sur cet océan qu'il aime tant, pas trop loin de la maison familiale mais ses enfants lui manquent et il est toujours éperdument amoureux de sa femme.
Quand son frère l'appelle pour le sermonner et lui demander de venir s'occuper un peu de ses parents, c'est la mort dans l'âme qu'il retourne sur les terres de son enfance pour un voyage au pays des souvenirs.


Un livre sombre et magnifique où l'on suit un homme dans sa quête de lui-même. le retour dans la banlieue qui l'a vu naître et grandir va être l'occasion pour Paul de chercher chez ses parents, chez ses amis, les clefs qui expliquent sa vie d'adultes.
On retrouve ici les thèmes de prédilection d'Olivier ADAM: la souffrance, la perte, la famille mais aussi la Bretagne et le Japon. Les troublantes similitudes entre l'auteur et son héros amènent à se demander où s'arrête la fiction et où commence la part autobiographique. Mais qu'importe puisqu'en parlant de lui, c'est aussi de nous qu'il parle, de nos rapports avec nos parents, de la France dans laquelle nous vivons avec ses problèmes en banlieue, le racisme, la gouvernance de Sarkhozy, la classe ouvrière qui se tourne vers Marine le Pen
Paul est un héros émouvant, attachant malgré ses errances, ses erreurs. Il nous est proche quand il souffre, quand il se justifie, quand il aime, quand il espère et quand il se désespère.
Encore une fois, Olivier ADAM signe un livre magistral, juste et poignant, profond et pudique. Un coup de coeur.
Commenter  J’apprécie          723
Premier roman d'Olivier Adam que je lis... il parait que je n'ai pas choisi le meilleur. Pardonnez-moi si j'attends un peu avant de vérifier s'il a fait mieux ou pire.

Une histoire d'une banalité pesante et suffisamment ordinaire pour qu'il ne soit pas d'un grand intérêt de délayer la chose sur 450 pages.

L'ennui avec ce genre d'écrivains est qu'ils ont toujours une soupe politicarde à vous refourguer. Si bien que leur prose vire regrettablement au discours de propagande.

Il est amusant de remarquer avec quel sectarisme il nous parle de "diversité". En fait de diversité, il n'en admet que sa propre conception. Il y a la bonne diversité, celle qui colle à son dogme et la mauvaise diversité, représentée par tous ceux qui n'entrent pas dans SON cadre (assez étroit, il faut bien le dire).
En clair, ce qu'il prétend défendre ne s'appelle pas "diversité" mais communautarisme.

Il est, par ailleurs, assez étrange de constater comme certains de ces intellectuels (j'insiste sur le "certains") qui se targuent d'une grande ouverture d'esprit, sont incapables d'une sincère et véritable tolérance lorsqu'ils se fourvoient sur le terrain de l'acceptation de l'autre et de sa différence de vues.
Ils dénoncent des comportements primaires alors qu'eux-mêmes ne font que déplacer une idéologie d'exclusion et de mépris d'une catégorie de personnes vers une autre.

Afin que la panoplie soit complète, il ne nous épargne pas cet insupportable intégrisme culturel dont il ne se prive pas moins de faire étalage. A plusieurs reprises, afin que nous en soyons bien persuadés, si ce n'est admiratifs, il nous assène ses goûts cinématographiques, musicaux, littéraires, ne manquant pas, au passage, de nous rappeler combien ceux de la populace ne sont, je le cite : "que de sombres merdes".

On ressent assez nettement sa frustration de n'être pas né dans le merveilleux monde des intellos-bobos bouillonnants d'idées dans leur bulle d'oisiveté.
"Car chez ces gens-là, monsieur..." comme disait Brel. Chez ces gens là on entend, on comprend, on pense, on lit, on écrit, voire on mange, boit ou glande de la manière la plus intelligente et raffinée qui soit.
Mais qu'Olivier Adam se rassure... objectif atteint ! Aujourd'hui, il doit être dans le top 10 des donneurs de leçons détenteurs de la vérité absolue. Son simulacre de questionnement ne m'a, à aucun moment, convaincue qu'il pouvait en douter.

Je ne m'étendrais pas sur la crise existentielle de ce Paul / Oliver, malheureux écrivain solitaire, incompris, égocentrique, dogmatique et... geignard. Personnage convenu et sans intérêt. Une mauvaise caricature.

Ce Monsieur a trop de petites frustrations et de comptes à régler pour être convaincant. Dans ce roman, il a beaucoup parlé "sur" les autres mais n'a accordé de valeur qu'à lui-même.
Maladresse, ignorance ou nombrilisme... allez savoir.
Il faut du talent pour aborder certains sujets. N'est pas Hugo ou Zola qui veut !

N.B. : A tous ceux qui ont aimé ce livre, et ils sont nombreux : ne voyez dans le présent commentaire que mon humble ressenti qui ne déprécie en rien la valeur du vôtre.
Commenter  J’apprécie          5311
« Je dormais parmi les oyats, dans le sable chauffé par les rayons du soleil. Au-dessus de la mer argent, piqué par les sternes, se déployait un ciel acide. Au milieu du sommeil j’ai entendu gueuler les goélands, j’ai ouvert un œil, un cormoran plongeait avant de ressortir quelques mètres plus loin, le bec tendu vers la lumière, où scintillait un minuscule poisson. À ma droite, la plage filait vers la pointe, long trait de sable blanc butant sur la falaise, déjà jaunie par les ajoncs. L’aubépine aussi y fleurissait, parmi les liserons, les arméries et les queues- de- lièvre. À gauche la presqu’île s’enfonçait dans la mer. »

On pourrait croire que Paul est en vacances. Mais non, c’est un romancier qui cherche l’inspiration dans ce Finistère balayé par les vents et les marées. Ce coin de paradis est aussi son refuge. Paul est un « périphérique », il vit en lisières de sa vie, en spectateur.

Ce roman n’est pas seulement centré sur la détresse de Paul. Il est aussi une image de la société dans laquelle nous vivons. Les plus pauvres, le prolétariat, qui luttent pour avoir une vie décente. Victimes du système économique, des décisions prises dans les hautes sphères, de l’hypocrisie et des magouilles des grands de ce monde. Ils sont résignés car c’est la seule réalité qu’ils connaissent, le seul horizon tangible.

Les politiques jouent avec leurs vies, font des promesses, des expériences. Ils sont un peu comme ces footballeurs qui jouent à la baballe, mais qui ne sont que « de grands gamins couverts de pognon ».

Leurs enfants se débattent comme ils peuvent avec l’orientation scolaire. Ils suivent souvent les traces de leurs parents, ils quittent difficilement leurs lieux de naissance, leur environnement. Ensuite ils triment avec leurs petits boulots, leurs CDI, leur chômage. Parfois, ils arrivent à se payer des loisirs, de quoi avoir l’impression d’avoir réussi. Ils font de leur mieux, ils font ce qu’ils peuvent.

Certains s’en sortent. Paul en fait partie. Pourtant il n’arrive pas à trouver sa place. Il trahit les siens en sortant de sa classe sociale, une barrière se crée. C’est une réussite, mais elle a un goût amer, elle a le goût du sacrifice de ses parents. Il ne se sent pas non plus d’appartenance à son nouveau milieu. Il sera toujours l’écrivain issu d’un milieu modeste.

Son métier, qui peut donner l’impression de brasser du vide, dont la lenteur s’oppose à ce monde en pleine vitesse, ne l’aide pas toujours à s’affirmer. On le croit toujours en vacances, libre et inconscient des réalités de la vie, se plaignant sur son propre sort. Il écrit les misères de la vie, alors qu’il semble être à l’abri de ces tourments, de par son statut social. Pour son entourage familial, ses amis d’enfance, il n’est pas crédible. Il est passé de l’autre côté.

Malgré tout, cela n’explique pas sa détresse, la Maladie qui le ronge depuis son enfance.

Quel secret fait que sa vie s’est fondée sur des sables mouvants, faisant de lui un homme suspendu dans le vide, n’appartenant ni aux gens, ni aux lieux, pouvant flancher au moindre coup de vent ?
Peut-on se réinventer une vie en posant ses valises dans un lieu neuf et sans mémoire ?
Faire de sa vie de de « l’esthétique » et non du « pratique » ? S’affranchir de son passé et vivre ses rêves ?

C’est un beau roman sur le manque d’amour ou sur l’incapacité à le communiquer, cette blessure ouverte chez l’enfant, qui peinera à se refermer. C’est aussi une histoire d’une classe sociale, pudique, habituée au labeur, au mutisme et à la résignation.
Commenter  J’apprécie          493
Plongé dans le désarroi à cause du départ de sa femme, Paul écrivain dépressif et alcoolique vit dans le Finistère, là où la terre finie, face à la mer. C'est la vieillesse et la maladie de ses parents qui l'obligent à retourner sur les traces de son enfance. A partir de l'histoire d'un couple qui se sépare, Olivier Adam dessine avec justesse la société française. En retournant vers ses sources, cet homme qui a grimpé les échelons de la société va se replonger dans son histoire familiale ses zones d'ombres et ses silences. En errant dans les rues de sa jeunesse, il croisera quelques anciens amis perdus de vue et ce sera l'occasion pour Olivier Adam( qui ressemble beaucoup à son héros) de brosser le portrait d'ouvriers, d'employés, de cadres moyens en proie à la crise économique mais aussi à celle de la perte de repères. Oppressés par cette banlieue triste et cette absence de perspectives, ces hommes et ses femmes vivent une vie difficile faite de frustrations et de regrets. Derrière la fiction, l'analyse sociale sonne avec une telle justesse qu'on a l'impression de découvrir ce qui est pourtant sous nos yeux depuis quelques années. Les lignes de faille de notre société qui sont aussi celle du héros se précisent : les ruptures urbaines entre les cités HLM et les habitats pavillonnaires qui les jouxtent, les racismes socio-professionnels et raciaux, les petits chefs, la dérive des sentiments, les clivages, le radicalisme, l'intolérance, la tristesse des villes et des hommes et le trop peu de nature. Paul fut un gamin comme des milliers vivant dans ces petites communes aux "lisières" des grandes villes dont le coeur est un centre commercial et l'exclusion un état d'esprit. Mais loin de se laisser entraîner vers le fond, Paul nage à la surface, en regardant loin. Il ne craint pas le froid, lui qui dans son Finistère venteux aime affronter dans l'eau glaciale. Et pour sortir de tous les conformismes ceux du monde littéraire, ceux des banlieue, de tous les non-dits ceux de la famille, du couple ... il s'accroche à ses souvenirs, aux images d'un Japon dont la lumière comme un fil conducteur, émaille tout le roman et va finir par se libérer et se recréer. Un très bon livre.
Commenter  J’apprécie          420
Je n'ai tenu compte ni de l'avis de mon amie qui m'a déconseillé ce titre pour une première rencontre avec le beau blond, ni des moqueries des inrocks qui affirment qu'Olivier Adam donne ici dans le “Pierre Bourdieu pour les nuls”. C'est sans aucun a priori, positif ou négatif, que j'ai fait la connaissance du bonhomme et de son écriture. En ce qui concerne l'homme, on ne peut pas faire mieux en matière de découverte: il se livre en long, en large et en travers. Toute son intimité est dévoilée dans ce roman. J'ai été séduite par son écriture teintée d'une mélancolie douce amère, cette tristesse venue du fin fond de son enfance. Sa simplicité et sa fluidité m'ont entraînée plaisamment aux lisières de son univers
Commenter  J’apprécie          382
Comment parvenir à un équilibre personnel quand le cerveau est en perpétuel réflexion, doute, interrogation ? Olivier Adam nous sort un récit poignant en évoquant le cheminement intérieur de Paul, écrivain dépressif, éternel rêveur, issu d'un milieu modeste.
Ce livre décrit avec brio la difficulté à s'émanciper de son milieu social d'origine et même lorsqu'on y parvient l'affaire n'est pas gagnée pour autant. Ainsi Paul bien qu'évoluant dans le milieu intellectuel parisien ne se considère pas appartenir à ce monde mais revenant sur les traces de son passé, son entourage lui fait comprendre qu'il n'est plus vraiment l'un des leurs...

La première partie du livre est la plus aboutie, l'auteur frôle la perfection.
J'ai adoré son retour vers l'enfance avec les retrouvailles de ses anciens amis et de sa banlieue. Je me retrouve dans son évocation de blocs successifs indépendants pour évoquer sa vie, le nombre de personne qu'on croise dans une vie puis sans plus avoir aucune nouvelle est finalement assez conséquente !
La seconde partie davantage axée sur ses problèmes de couple, avec toute la mesquinerie que peut engendrer un divorce m'a moins emballée, les péripéties sont plus banals, forcement il va détester le nouveau mec de son ancienne femme, c'est du grand classique vu et revu dans la littérature. Et il est vrai que le livre commence aussi à s'étirer un peu en longueur, à devenir un brin redondant.
Dommage également que l'auteur nous colle cette histoire de jumeau mort à la naissance. Il faut toujours pour expliquer un caractère dépressif que les auteurs nous présente un traumatisme lié à l'enfance !





Commenter  J’apprécie          370
Si vous êtes dans le creux de la vague, mieux vaut poser ce roman et attendre des jours meilleurs. Méfiez-vous ! C'est le genre de livre à vous rendre aussi triste qu'une guitare sans corde. Paul Steneir ne voit que le côté noir de la vie, il patauge dans la boue avec une certaine complaisance. Il est né martyre et semble vouloir le rester. Il fuit où fait fuir les personnes qui pourraient le tirer vers le haut, le genre de type que l'on rencontre un jour de poisse. Tout, autour de lui, ressemble à une terre brûlée. Ses parents ont perdu leur sourire à sa naissance et taisent un secret qui les étouffe. Il grandit dans le non dit, sans tendresse et devient un adolescent renfermé sur lui même. Il erre dans une banlieue morne qu'il rêve de quitter. Peut être croit-il qu'il suffit de partir pour échapper à ses problèmes, illusions! Il rencontre l'amour déménage à Paris et malgré deux enfants, une vie professionnelle passionnante, il marche à l'alcool et aux antidépresseurs. Après Paris, la Bretagne, avec vue sur une mer qui se fond dans un ciel sans taches, un endroit de rêve, mais rien y fait, sa morosité, comme la rouille, bouffe son couple,et il se retrouve seul avec sa déprime. Normal qui souhaiterait vivre avec un homme aussi sinistre qu'un croque mort ?Pour améliorer l'ambiance, il fait un retour à la case départ, dans sa banlieue morbide près de ses parents vieillissants et taciturnes. Certains se seraient fait sauter le caisson au douze, pas lui, il a encore à faire et rencontre un ancien amour de jeunesse, une femme plus dépressive que lui, etc.... Vous voyez qu'il y a matière à faire chialer les âmes sensibles.
Et bien malgré tout, Olivier Adam vous tient par les tripes et vous pouvez être des plus optimistes, vous ne lâcherez pas ce livre.
Commenter  J’apprécie          330
Au un cinquième du roman, je me suis demandée si j'aurais l'énergie pour continuer cette lecture et puis je me suis dit que je devais persévérer, ayant beaucoup entendu parler de ce livre en cette rentrée littéraire, donné favori pour le Prix Goncourt.

Le personnage principal de ce roman est l'alter ego de l'écrivain tourmenté, dépressif, qui ne trouve sa place nulle part ici bas, qui se sent toujours à distance des événements de sa vie.
Quitté par sa femme, ses deux enfants lui manquent cruellement.
Pour couronner le tout, parce qu'un malheur n'arrive jamais seul, son frère, vétérinaire de droite, lui demande de s'occuper des parents, un père ouvrier à la retraite qui ne jure que par le FN et une mère qui présente tous les symptômes de la maladie d'Alzeimer.
Il se voit donc contraint de retrouver la maison familiale, en banlieue sud de Paris.

Et puis, pêle mêle, au fil des quatre cents pages, on retrouve la société ouvrière et ses illusions perdues, une histoire de jumeau mort qui expliquerait le mal-être de ses parents, l'amant de sa femme BCBG qu'il veut à tout prix anéantir au sens physique, l'amour de sa jeunesse qu'il retrouve et avec laquelle il a de nouveau une liaison qui ne dure pas, l'appel de la mer parce que grâce à sa situation d'écrivain nanti, il a réussi à s'éloigner de la banlieue parisienne dans laquelle il a grandi, des lieux communs sur la politique, manichéens droite-gauche…

Une fois la dernière page refermée, je constate qu'il ne me reste rien de cette lecture, à aucun moment je n'ai été émue, j'ai souvent été agacée par les répétitions et l'atermoiement d'un auteur qui se complaît dans cette situation de torturé de la vie, qui alimente pas mal de ses livres il paraît, mais je n'irai sans doute pas vérifier cette affirmation, au risque d'arrêter la lecture dès les premières pages.
Je me serai faite prendre au piège une fois, mais pas deux…
Commenter  J’apprécie          325




Lecteurs (3008) Voir plus



Quiz Voir plus

Olivier ADAM : cinéma

Quel acteur tient le rôle principal (Paul) dans l'adaptation cinéma "Des vents contraires", qui sortira à la fin de l'année 2011 ?

Romain Duris
Benoît Magimel
Olivier Sitruk
Edouard Baer

8 questions
156 lecteurs ont répondu
Thème : Olivier AdamCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..