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3,66

sur 1377 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Mise en garde, effets indésirables : si l'hiver vous a éreinté, si vous connaissez une baisse de vitalité ou un moral à la baisse SURTOUT garder « Les lisières » dans votre PAL pour l'instant, attendez les beaux jours, sous peine d' anéantissement complet.
O. Adam continue de broyer du noir, il plonge un écrivain dans un marasme affectif terrifiant. Adam, je suis preneur, pourtant le roman ne m'a pas entièrement convaincu. Via donc Paul Steiner écrivain reconnu, dépressif, alcoolique, séparé, incompris, asocial (n'en jetez plus), Adam nous inflige son regard sur notre société. Nous vivons dans un monde égoïste, violent, insupportable souvent, d'y trouver un boulot et de le garder, difficile d'y trouver sa place, que le paraitre à éclipser l'intellect. Merci Olivier mais on est déjà au courant. Pour la plupart d'entre nous c'est notre quotidien. Ce parti pris m'a empêché d'apprécier entièrement son récit, d'autant plus qu'aucun des personnages ne change d'un iota, chacun reste sur la même ligne, avec ces oeillères, handicapés des mots, des sentiments, des attentions. Ajoutez à cela, une proportion à étirer son récit, le retour dans le quartier familial et certaines retrouvailles sont sans intérêt. Dommage car malgré tout, le roman est traversé de moments vraiment réussis, ou l'émotion pointe au coin d'un regard, d'un geste, d'un échange. Mais bon sang, Dieu que c'est triste.


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Dans Les lisières, il est un être périphérique. Ni dedans, ni dehors. A la marge. de la société et de la vie. Portrait d'un type qui s'est longtemps noyé dans les verres d'alcool et a fait systématiquement du mal à ceux qui l'aimaient. Cet olibrius invivable, y compris pour lui-même, et suicidaire, est le héros du dernier roman d'Olivier Adam, son plus ambitieux à ce jour, et un avatar à peine déguisé de l'écrivain. Où commence la fiction, où s'arrête l'auto-biographie ? Vaste débat. du moment que c'est de la littérature, déprimante, pessimiste mais qui a le courage d'assumer les profondes contradictions d'un homme loin d'être sympathique et d'ancrer son récit dans le tissu social d'un pays aussi malade que son personnage principal. Jusqu'à la caricature parfois tant la description de la France profonde (beaufitude à tous les étages) et celle des milieux culturels (boboïsé à mort) emprunte des raccourcis simplistes. Mais ce n'est pas l'essentiel, fort heureusement. Il est rare de voir un auteur fouiller autant les méandres psychologiques de son (propre) personnage, ne lui passant rien, l'acculant dans ses réflexes d'arrogance et de mépris que son dégoût de lui-même et son incapacité à (sur)vivre n'excusent qu'en partie. Evidemment, on s'interroge : le Paul Steiner du livre ressemble comme un frère à Olivier Adam. Alors, posture masochiste ou lucidité aiguisée ? Les deux, mon romancier ! L'entreprise d'Adam est traversée par la colère, l'envie de rédemption et une certaine mauvaise foi. Tous ces courants irriguent le livre et en font sa richesse.
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Paul, écrivain dépressif et solitaire, retourne dans la banlieue Parisienne dans laquelle il a grandi suite aux problèmes de santé de sa mère.
Le retour au source ne va pas se faire sans mal et "la maladie" (comprenez la dépression) qui guète Paul ne sera jamais bien loin.

Je dois dire que je suis un peu déçue de ce roman d'Olivier Adam. J'avais adoré "Les vents contraires" et j'ai retrouvé le style d'écriture dans ce livre-ci mais j'ai vraiment eu de mal à entrer dans l'histoire.
Je ne trouve pas le héros bien sympathique et la lecture des 500 pages concentrées essentiellement sur lui, sur son mal être et sur sa vision de notre société m'a parfois parue un peu laborieuse.

Il faut aussi dire que je ne trouve pas l'histoire vraiment bien fournie. La seul trame de fond est ici la famille ouvrière qui se déchire par un manque cruel de communication. Tout est fait de non dit et rancoeur et je trouve que cela donne au livre vraiment beaucoup de longueurs inutiles.

Certains mots et certains regards sur notre société sont très justes mais l'ambiance continuellement pesante de cet ouvrage rend sa lecture moins fluide et moins agréable.
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non, non, non. Mais quel dommage, l'écriture, le style sont intéressants, mais le contenu est d'un tel gauchisme rebutant, personne ne pense plus aussi mal depuis la fin des années 90 et du socialisme, si ? et je sais de quoi je parle, venant d'une même banlieue HLM et d'un même milieu ouvrier. Mais sauf à avoir séché tous ses cours d'économie, ou d'avoir toujours 14 ans, ou d'être un vilain jaloux, je ne vois pas comment on peut exposer de telles idées à longueur de pages, sans se sentir un peu ridicule...
un talent qui aurait tout à gagner à changer de sujets.
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Voici un ouvrage que j'ai vraiment du mal à évaluer… Les réflexions menées par l'auteur sont l'une des choses que j'ai préférées. Paul Steiner, écrivain à succès dont certains titres ont été adaptés au cinéma, se retrouve à l'un des carrefours de sa vie. Son quotidien devient morne et gris. Sa femme Sarah ne l'aime plus et l'a quitté. Ses enfants ne le voient plus autant qu'il ne le désire. Sa mère perd de plus en plus sa mémoire et certaines de ses facultés. Son père est toujours aussi bourru, franc, râleur et avec des idées dont il ne se détourne pas. En se focalisant sur sa vie et son travail, Paul s'est complètement coupé des autres. Il n'a plus d'amis et connaît à peine les membres de sa famille… Même si je ne suis pas dans le même cas que ce personnage, je reconnais qu'il est facile de se perdre et de se concentrer principalement sur son emploi au point de mettre de côté certains proches… J'ai donc eu un peu d'empathie pour lui, notamment lorsqu'il a cherché à retrouver ses racines… Cependant, je n'ai pas approuvé sa façon de faire pour autant ! En effet, pour rattraper le temps perdu et se concentrer sur son passé (la seule chose qu'il lui reste), le quarantenaire décide de retrouver d'anciens amis ou des connaissances. Même si c'est mal, il n'hésite pas à réaliser certaines choses, notamment avec une femme à présent mariée qui était amoureuse de lui et qu'il a laissé filer par manque d'intérêt à son égard… Que cela blesse ou non, il décide également d'enfoncer des portes ouvertes et cherche à retrouver pied. Malheureusement pour lui, les choses ne sont pas aussi simples : plusieurs révélations lui feront l'effet d'une claque, en particulier une concernant ses parents.

Secrets de famille, réflexions sur la vie, le travail et les relations avec ses proches ou autrui, Olivier Adam propose un récit criant de réalisme… Néanmoins, j'ai ressenti plusieurs longueurs, en particulier durant la deuxième partie liée au couple, aux amants et aux trahisons. Lors des premiers chapitres, j'ai vraiment peiné à rentrer dans le récit. En effet, les phrases sont longues, voire à rallonge ! Elles peuvent s'étendre sur trois/quatre lignes ou parfois davantage. de plus, les paragraphes sont souvent très longs, peu aérés et non espacés. Cela donne un effet « blocs » avec un alinéa toutes les deux pages… La version de poche étant déjà petite et dense, j'ai trouvé ma lecture fastidieuse. En feuilletant d'autres livres de l'auteur, j'ai constaté que c'était son style… En plus des difficultés à m'adapter à la plume, j'ai eu du mal avec le narrateur. Si j'ai pu comprendre son mal-être, je n'ai pas pu m'attacher à lui ou à un autre personnage… Paul apparaît vraiment comme quelqu'un de dépressif, pessimiste, rêveur, intellectuel, renfermé et nombriliste. Habitué à une vie modeste, il s'est mis des oeillères. J'ai eu l'impression de rester spectatrice dans cette histoire, ce qui m'a assez frustrée. À mon sens, c'est une question d'âge et de maturité. Hormis ce qui concerne sa famille, la crise existentielle et l'idée de nouveau départ, certains de ses problèmes ne me parlaient pas vraiment… C'est sans doute un roman qu'il me faudra relire plus tard, lorsque j'aurai à peu près l'âge du personnage principal… En tout cas, je reconnais que c'est un roman plein d'émotions, crédible et qui pousse à la réflexion. Nul doute qu'il plaira à la majorité.
Lien : https://lespagesquitournent...
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Autant le dire d'emblée, c'est la première fois que je referme un livre d'Olivier Adam sans crier que j'aie totalement aimé. Oui, moi qui suis une fan de cet auteur.
Au Japon, un séisme provoque la catastrophe de Fukushima et "partout l'apocalypse guettait. Et en France pas moins qu'ailleurs. La crise qui ne cessait de s'étendre, La Blonde, les affaires qui se multipliaient, l'obsession musulmane, l'Identité et la Nation, de vieux relents de Travail Famille Patrie. Quelque chose pourrissait peu à peu dans ce pays."

Paul Steiner écrivain à succès et scénariste ne surmonte pas sa séparation avec Sarah la mère de ses deux enfants qu'il aime toujours. Dépressif et ayant tendance à noyer ses tourments dans l'alcool souffre depuis que Sarah l'a quitté. Son frère avec qui il a très peu de contacts l'appelle pour venir à V.. Paul doit quitter la Bretagne pour quelques jours. Un retour aux sources sans joie à V. une ville de la banlieue parisienne où il a grandi et où vivent toujours ses parents. Leur mère est hospitalisée suite à une fracture du fémur et son père retraité, un ancien ouvrier, ne peut pas se débrouiller seul. A V., il retrouve certains de ses anciens copains et copines. Eux ne sont pas devenus écrivains mais enchaînent les galères, les CDD, les boulots à temps partiel avec la vision d'un lendemain bouché.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2012/08/olivier-adam-les-lisieres.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Au tout début c'est une histoire banale de séparation entre un homme et une femme. Toutes les questions qui se posent à ce moment là, les souffrances qui apparaissent et les blessures qui restent béantes. Puis vient se mêler la maladie, ensuite la mort de sa mère et voilà l'occasion pour le narrateur de replonger dans son enfance, dans son adolescence. Peut-on renouer le dialogue avec son père quand il ne s'est jamais vraiment établit ? Il a l'impression de connaître son père mais en fait il ne perçoit qu'une partie et cette dernière est déjà si difficile à accepter car tellement différente de sa vie. Il y a aussi ce frère lui aussi si différent, qui ne perçoit pas les choses de la même façon. J'ai été attendrie par le narrateur par moment mais en même temps il m'agace, j'ai eu envi de le secouer un peu, de la forcer à réagir. le retour sur l'adolescence est un peu long, je me suis perdue au milieu de tous ces anciens camarades, ne sachant plus très bien à certains moments de qui il pouvait bien parler. C'est un livre aussi sur la perte des illusions, où sont donc partis tous les rêves que l'on fait étant jeune ? Les retrouvailles avec une ancienne amie complètement emmurée dans une vie de famille qui semble mourir à petit feu dans sa vie étriquée de bourgeoise de banlieue et son camarade qui galère au niveau du travail nous plongent dans la désillusion.
Par moment j'ai aussi trouvé certaines longueurs mais globalement j'ai apprécié cette introspection de l'auteur sur sa vie et la réflexion qu'il amorce suite à ses rencontres.
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Je suis très partagée au sujet de ce roman: bien que très souvent agacée, je n'ai pu le lâcher. En effet, l'histoire de Paul, ce romancier dépressif obligé de revenir dans la banlieue qu'il avait fui, m'a touchée. Olivier Adam dresse une galerie de portraits de gens ordinaires plus émouvants les uns que les autres, et ce sont ces personnages qui rendent ce roman attachant. le récit de cette enfance privée d'affection et marquée par le non-dit m'a émue.
En revanche, l'auteur, comme son personnage principal, ne cesse de vouloir enfermer les "gens" dans des cases parfaitement caricaturales: les bobos, les intellos, les banlieusards, les beaufs, les parvenus, les électeurs FN, j'en passe et des meilleures, tout en pontifiant, comme tout "romancier de gauche" bien-pensant et donneur de leçons qu'il se défend d'être...Exaspérant! Il critique sans cesse ce système de "classification", mais il ne peut s'en empêcher. Bon, et puis moi, je suis banlieusarde, et pas à Neuilly ni au Vesinet, et je lis, et même du Olivier Adam, OK? Donc je suis dans quelle case, hein?
Malgré ce travers, je reconnais le talent. J'ai apprécié cette écriture originale, précise, avec de longues phrases donnant un rythme particulier qui m'a emportée, et étonnamment jamais ennuyée.
Évidemment, il vaut mieux être solide, à ne pas lire en période de "coup de mou", car ce n'est pas un joyeux drille, cet Olivier Adam.
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J'aime Olivier Adam depuis ses premiers livres. Les Lisières, pour moi, ce sont surtout celles qui existent en nous - le fil si mince qui sépare ceux qui sont enfermés de ceux qui ne le sont pas et les blessures de la vie qui peuvent nous faire basculer... Ces lisières sont moins géographiques que mentales. Elles sont la fragilité même de l'homme. Et Adam nous renvoie à ce que nous sommes. J'aime la façon dont il écrit, dont il décrit les liens fusionnels avec les enfants - nos tripes -, la mer qui est partout, qui nous bouscule mais dont l'horizon nous remet d'aplomb, nous permet de garder un cap. Je pense que chacun le ressent profondément. La banlieue, les vies étriquées... le questionnement "mais à quoi ça sert ?"... qui peut ne pas être d'accord avec lui ? Parfois, j'ai retrouvé la grâce d'un de mes auteurs favoris mais j'ai malgré tout trouvé ce dernier roman pesant et empesé, pesant comme les cent kg du héros et sa cheville soudée... écriture empesée comme Paul... A un moment, j'ai pensé à Byron, le diable boiteux... J'ai eu une passion pour Byron ! Mais cela fut fugace... les livres de poésie dépassant de la poche, le fait de boiter... Cela n'a été qu'une étincelle de pensée.
Je manque peut-être de recul pour analyser ce livre mais je l'ai trouvé plus prévisible que les autres, plus stéréotypé. Olivier Adam peut aborder les sujets les plus profonds et les plus durs et nous emporter sur sa vague. Cette fois-ci, il ne m'a pas emmenée avec lui... Juste un peu...
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Pour faire un jeu de mot foireux... sans doute éculé d'ailleurs, je serais tenté de dire que je suis resté en bordure des Lisières... c'est dire si je demeure éloigné... et pourtant ma lecture fut loin d'être périphérique.

D'ailleurs, petite digression en passant, je me demande si tout le monde, à un moment donné, a l'impression que le livre qu'il/elle lit n'est pas le fruit du hasard... tellement ce livre fait écho au vécu, au ressenti du lecteur.

Voici peu de temps, j'ai vécu le décès de ma mère, l'entrée de mon père dans une maison de repos et le nécessaire déménagement, vide-maison et remue-souvenir qui va avec. Les relations avec mes deux frères sont parfois aussi chaotiques que celles écrites par Olivier Adam. Je n'ai pas de jumeau mort à la naissance, mais un frère ou une soeur perdu(e) avant terme, deux ans avant ma naissance. Mes parents font partie de la même génération que ceux décrits dans Lisières. On ne parle pas...

Je suppose qu'à vouloir chercher des ressemblances entre sa vie et ses lectures, on finit par les trouver... Rien que de très banal, après tout.

Olivier Adam nous livre un melting pot, un patchwork incluant des éléments politiques, sociaux, humains, personnels, culturels... bref, il nous parle de la vie et de la mort.

Certains passages touchent, font mouche. D'autres sont de longues digressions qui perdent le lecteur. le noient dans un verbiage sans intérêt pour l'intrigue (car il y en a une).

Ma lecture fut en dent de scie. 505 pages pour cela. Je suis convaincu que 300 ou 350 pages auraient suffi et m'auraient laissé une meilleure impression finale.

Ai-je aimé ou pas? La question, avec Olivier Adam, n'est pas là. Il m'a emmené... malgré les longueurs, les impasses, les culs-de-sac, les digressions... il m'a touché et saisi aux tripes à plusieurs reprises. C'est déjà ça.
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