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3,94

sur 885 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tokyo vice décrit la vie d'un journaliste au Japon mais journaliste juif américain embauché par l'un des plus grands journal du Japon et surtout journaliste qui se concentre sur les problèmes de criminalité et notamment sur les Yakusas, mafias japonaises.

Dans un style assez plat et très factuel on le voit évoluer dans les salles de presse des commissariats et PJ japonaise, lier des amitiés parfois très fortes avec des inspecteurs et découvrir petit à petit la réalité des Yakusas.

Chose étrange , il va quitter son rôle de pur journaliste pour monter une croisade contre des chefs Yakusas mettant sa vie et celle de ses proches en danger.

Ne pas chercher un thriller dans cette aventure même si la violence, la cruauté sont bien présents dans le récit, c'est plus une analyse sociologique du Japon et de son côté glauque que nous fait découvrir ce livre.
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Je m'attendais à un livre qui révèle l'importance de la mafia japonaise, et ses implications dans le japon moderne. Il s'agit d'un témoignage certes riche, rare, d'un journaliste 'gaijin' travaillant pour un périodique japonais. L'auteur, Jake Adelstein, relate ses investigations, ses fréquentations dans tous les lieux que son métier lui imposent, les plus interlopes. Mais aussi sa vie d'homme marié à une japonaise...jusqu'à la fin du roman où il quitte le Japon, pour des raisons que je laisse au lecteur le soin de découvrir.
Je reproche surtout le manque de recul de l'auteur face à cette mafia, on aurait aimé qu'il y ait plus d'analyse afin de compléter un vécu rendu cependant très vivant.
Ce livre est prenant, mêle l'humour et le tragique, et rapporte une expérience unique. Mais je suis un peu resté sur ma faim ;-)....
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Imitant le titre d'une célèbre série télévisuelle des années 80 dans laquelle les policiers luttaient contre les narco-trafiquants mexicains et colombiens, Jake Adelstein dévoile un des côtés obscurs du Japon dont le commerce est gangréné par les yakuzas.

En menant l'enquête il démontre que la policier n'a guère de pouvoir dans cette lutte du fait de la loi qui ne les supporte pas pour la simple et bonne raison qu'elle a en partie était écrite par le crime organisé.
Un roman documentaire très intéressant et effrayant qui nous fait invariablement pensé à Roberto Saviano mais où la prose est bien meilleure.
Lien : https://quoilire.wordpress.c..
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Pour avoir voyagé au Japon, ce livre m'a permis de mieux comprendre l'esprit japonais: la quête du parfait. On entre dans le monde journalistique et aussi celui des Yakusas. L'auteur (journaliste) nous explique le monde des Yakusas, comment cela fonctionne, les différents niveaux. On apprend beaucoup sur la vie au Japon, La lecture est un peu difficile car ce n'est pas vraiment un roman, les noms et termes japonais sont difficiles. Passer ce barrage, ce livre est un petit joyau.
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- Tokyo vice - est un cousin nippon de - Gomorra - d'Alberto Saviano. Leurs deux auteurs ont eu d'ailleurs besoin d'une protection rapprochée de la police pour éviter la caresse mortelle des tentacules de la pieuvre.
C'eut pu être aussi un cousin d'Amérique, de Russie, d'Albanie de Colombie et de tant d'autres pays concernés par ce phénomène.
Car au-delà de "l'exotisme" et de l'adaptation géographique, culturelle, contextuelle et circonstancielle, les yakusas font partie à part entière de l'histoire moderne de la société japonaise, au même titre que les familles des pays précédemment cités.
Et je suis surpris de lire dans les commentaires certains lecteurs s'étonner de ce "scoop", de cette "révélation" de la face cachée du Pays du Soleil-levant.
Que n'ont-ils lu de grands auteurs japonais ou vu certains films !
Car c'est presque un folklore, une carte postale touristique que ces hommes entièrement tatoués et aux mains orphelines d'un petit doigt...
En Europe, nous sommes, pour la plupart d'entre nous, familiarisés (hélas) avec des noms comme Toto Riina, Giovani Falcone, Paolo Borsellino, comme nous le sommes aux US avec ceux de Capone, de Luciano... de Cosa Nostra ou de la Mano Nera.
Naïfs sont ceux qui, séjournant à Vegas, ignorent que c'est là que les Parrains blanchissent une partie de l'argent du crime, et que la ville leur appartient.
Oublieux ceux qui n'ont plus en mémoire que Kennedy fut élu grâce aussi à la mafia, mais également assassiné aussi "à cause d'elle".
Tout ça pour dire que la mafia est au Japon ce qu'elle est à l'Italie et à de beaucoup d'autres pays... la différence n'intervenant qu'au niveau des sushis ou de la pasta... et encore ! La globalisation ayant déjà depuis quelques décennies consanguinisé ces familles. L'exemple US est là pour le démontrer, lui qui, depuis longtemps, héberge sur son sol les principales mafias des pays du monde entier.
Ce qui fait l'intérêt d'un roman journalistique, d'un roman du réel, c'est, comme pour un chasseur de vampires, de réussir à s'approcher au plus près du monstre afin de pouvoir mieux le connaître.
Et c'est ce qu'a fait Jake Adelstein, petit juif américain du Missouri, élève dissipé qui, à 19 ans, frôlant l'exclusion, est parti étudier au Japon. Diplômé d'une université tokyoïte, il va devenir le premier citoyen du pays de l'Oncle Sam à intégrer la rédaction du grand journal nippon "Yomiuri Shinbun", y faire ses classes... comme tenta de le faire en son temps dans une entreprise une certaine - Amélie-san"... mais en plus hard... cadavres, hémoglobines, alcool, drogue, prostitution, trafics en tous genres en plus !
Peu à peu Jake, passionné par son job, va devenir un gaijin plus et mieux qu'assimilé. Se faire des amis dans son milieu, dans celui des flics, et dans celui très interlope des yakusas et de tous ceux qui gravitent autour d'eux.
C'est de cette proximité que va naître ce livre qui raconte une partie de l'histoire de son auteur, son itinéraire personnel et professionnel au Japon, ses amitiés, ses amours, les affaires auxquelles il a eu accès en tant que journaliste, et celle surtout qui l'a opposé à l'un des plus célèbres yakusas du pays.
C'est le livre d'un journaliste et d'un homme, les deux se confondant parfois de manière troublante. Car à force de flirter avec la bête, on finit par lui ressembler...
"Jake, est-ce que tu as déjà pensé au fait que, si tu le détestes autant, c'est parce que tu lui ressembles beaucoup.
Vous êtes tous les deux des acharnés de travail avec une forte libido, vous êtes accros à l'adrénaline et d'incorrigibles hommes à femmes. Vous buvez trop, vous fumez trop et vous exigez de la loyauté. Vous vous montrez généreux envers vos amis et impitoyables envers vos ennemis. Vous êtes prêts à tout pour obtenir ce que vous voulez. Vous vous ressemblez beaucoup."
Ce roman a effectivement le "charme" venimeux du réel, lequel s'emploie à maquiller subtilement les repères entre "la belle et la bête."
Il n'a de déconcertant que l'effet produit par l'auteur pour brouiller les pistes afin que la plupart des protagonistes de l'oeuvre ne puissent être reconnus, identifiés, menacés... ce qui crée dans le temps et l'espace narratifs une distorsion dont il est bon d'en connaître la cause.
C'est, à ce jour, le meilleur témoignage que j'ai pu lire sur cette face méconnue ( mé... pas inconnue ) du Japon.
On ne peut pas réduire un pays, l'image qu'on en a, à un de ses composants. Mais il serait angélique de nier l'existence de ce composant, de refuser d'en comprendre le pourquoi et le comment.
Les yakusas sont nés au Japon. le Japon a donné naissance aux yakusas et contribue à leur pérennité et à leur prospérité.
Si vous voulez comprendre le rapport nébuleux et complexe entre cet oeuf et cette poule nés au "pays d'où sort le soleil", ce livre contient des éléments de réponse plus qu'intéressants.
Écrit par un journaliste qui a du métier, la lecture est aisée et jamais ennuyeuse... malgré une foule d'infos... nécessaires.
J'ajoute que pour ceux qui sont sensibilisés à la question du trafic des êtres humains, Adelstein, qui s'est investi dans ce combat, contribue à lui donner un éclairage cru, authentique et révoltant.
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Récit autobiographique largement romancé et avec des noms modifiés pour protéger les personnes impliquées, Tokyo Vice de Jake Adelstein est intéressant à plus d'un titre. D'une part, il montre plusieurs versions du Japon méconnu : le monde du travail vu par un gaijin (un étranger), la criminalité organisée de l'archipel loin de toute glamourisation cinématographique et deux visions de la presse quotidienne et de sa relation avec les autorités très éloignées de l'exemple français.
En effet, dans Tokyo Vice, Jake Adelstein raconte sa carrière au sein du Yomiuri Shimbun ou comment un « petit Juif du Missouri » a réussi à devenir le premier Occidental à travailler dans l'édition japonaise du premier quotidien du pays. Et pas à n'importe quel poste ! Aux faits divers et aux affaires criminelles en plein coeur de Tokyo. Ses différentes enquêtes l'emmèneront dans les quartiers chauds de la capitale, le transformant en escort boy l'espace d'une soirée dans un bar à hôte, le menant sur la piste d'un tueur en série éleveur de chiens, sur certains réseaux de traites des blanches ou cherchant à comprendre les liens entre le CHU de l'UCLA et certains yakuzas.
Au fil du temps, Jake nouera des amitiés plus ou moins intéressées dans tous les milieux : collègues journalistes, policiers à différents échelons de la hiérarchie, patrons de bars, escort girls et même yakuzas. Et sa propre morale en tant que journaliste, mari, ami ou simplement être humain prend une pente glissante jusqu'à ce que le Japon ne soit plus une terre sûre pour lui et sa famille. Saura-t-il s'arrêter avant le drame ?
Même s'il est le héros de sa propre histoire, Jake Adelstein ne cache pas ses défauts ni ses erreurs, et ne nie pas sa responsabilité directe ou indirecte dans des actions dangereuses, et parfois fatales, pour son entourage. Pour autant, passé les toutes premières pages qui ne sont passionnantes que pour d'autres journalistes curieux de découvrir les coutumes de leurs homologues nippons, Tokyo Vice est un livre qui se lit comme un polar de James Ellroy d'une traite et qui ne se lâche pas. Et tout au long des pages, le lecteur s'interrogera pour se dire si lui aurait reconnu le moment où le journaliste a passé les bornes. Que celles-ci soient déontologiques ou qu'elles portent sur sa propre sécurité ou celle des siens.
Lien : https://www.outrelivres.fr/t..
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L'envers du décor au Japon! Une image moins lissée qui fait froid dans le dos.
L'écriture n'est pas fantastique mais l'auteur est journaliste, pas écrivain! Bref intéressant et instructif !
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Un récit autobiographique très bien construit, vivant, rythmé et précis à travers les rues sombres d'un Japon loin des cartes postales. L'humour de l'auteur et la qualité de nombreux dialogues accrochent ! Quelques descriptions sociétaires sont très intéressantes, malgré un ton parfois un peu trop... touriste américain !
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Une plongée fascinante dans le Japon des yakuzas. L'auteur est un journaliste américain travaillant dans un grand quotidien japonais. Il raconte son parcours dans ce milieu dont il n'a pas toujours les codes, et qui va s'avérer dangereux. le style est vivant et enlevé, avec beaucoup d'humour.
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Chroniques du japon underground écrites par un journaliste d'investigation américain travaillant là bas, Tokyo Vice est une mine d'informations sur le fonctionnement des bas fonds de Tokyo : yakuzas, prostitution, clubs d'hôtesses, trafic d'êtres humains, racisme, connivence entre mafia et pouvoir, omerta, respect strict des hiérarchies... bref, toutes les saletés qu'on balaye sous le tapis pour ne plus qu'elles se voient.

La première moitié du bouquin est passionnante, Adelstein y décrivant son parcours de gaijin débarquant dans une société assez fermée, aux codes qu'il ne maîtrise pas. La seconde partie, et son enquête sur le milieu de la prostitution est un poil longuette. le récit cumule les anecdotes et c'est souvent décousu, les chapitres n'ayant parfois aucun lien entre eux. Certains passages sont poignants, d'autres redondants. le style est très journalistique, Jake Adelstein n'a malheureusement pas la verve d'un Hunter Thompson. L'ensemble aurait surement mérité plus d'homogénéité dans la façon dont c'est raconté, plutôt que des chapitres qui passent du coq à l'âne. Une série est en préparation sur HBO, peut-être qu'elle comblera cette lacune.

Au final, c'est tout de même un chouette documentaire détaillé, instructif et exhaustif pour quiconque s'y intéresse et un gros travail de vrai journalisme.

PS : hasard ou coïncidence, sur la couv, il ressemble à Spider Jerusalem.
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