AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,91

sur 53 notes
5
1 avis
4
0 avis
3
7 avis
2
1 avis
1
1 avis
Journaliste, historienne et écrivain, Laure Adler est l'auteur de divers essais ainsi que de plusieurs biographies sur des femmes célèbres (Duras, Arendt, Weil...). Surtout connue dans le domaine littéraire pour ses biographies - celle très controversée de Marguerite Duras a été critiquée en raison de nombreux « emprunts » - elle aborde dans « Immortelles », son premier roman, un thème qui lui est cher, l'amitié féminine, à travers les portraits croisés de trois femmes qui ont compté dans sa vie. Trois femmes, trois personnalités et parcours différents, leur point commun, c'est qu'elles ont disparu.

Le lecteur fait petit à petit connaissance avec ces trois femmes dont il suit la trajectoire depuis leur enfance mouvementée. Passant d'une amie à l'autre, le lecteur peut se sentir parfois désorienté car les situations sont quelquefois confuses, pour certains les histoires peuvent paraître sans grand intérêt, mais c'est surtout passablement écrit.

Le sentiment de bienveillance de la part de la narratrice est omniprésent dans cet hommage à l'amitié qui a fait de ses amies, à ses yeux, des « immortelles ». Ce roman sur l'amitié féminine est davantage destiné à un public féminin, est-ce la raison pour laquelle j'ai dû me forcer à finir ce livre ?
Commenter  J’apprécie          350
Les immortelles sont trois femmes dont l'auteur fait le portrait depuis leur enfance jusqu'à leur disparition. Elles ne se connaissent pas mais ont en commun d'avoir été amie avec la narratrice.
Florence, Suzanne et Judith auraient pu faire l'objet d'une nouvelle mais l'auteur a choisi de les présenter chacune leur tour dans des chapitres consacrés à une période de la vie. Le sentiment de l'innocence, la perception de l'existence, le sentiment sexuel, le surgissement du réel et l'apprentissage de la désillusion, fragmentent le récit de leurs destinées.
Ce procédé, bien qu'original, donne une impression fort brouillonne qui m'a empêchée de m'attacher à aucune de ces femmes. Ma faible faculté de concentration n'a pas résisté à ces allers-retours où à peine entrée dans l'intimité de l'une, il faut déjà la quitter pour passer à l'autre. J'ai fini par tout mélanger...
A mi-lecture, j'ai décidé d'abandonner en me faisant la promesse de m'y remettre plus tard mais en lisant ces histoires différemment, en ne suivant pas le fil imposé par l'auteur. C'est à dire de sauter les paragraphes pour ne suivre qu'une seule femme à la fois. Parce qu'elles le valent bien ! ☺
Commenter  J’apprécie          180
Les années 60-70 furent des années difficiles, surtout pour les jeunes. Mai 68 ne fut pas un hasard. La Guerre était encore présente dans les esprits, d'autant que cette jeunesse était née pendant ces années terribles. Il y avait un fossé entre les parents qui voulaient imposer à leurs enfants la discipline qu'ils avaient reçue et qui était devenue obsolète, et ces jeunes qui voulaient "vivre et être libres". Dès lors le sentiment d'amitié est devenu très fort : la famille, c'était désormais les amis.
Roman autobiographique ? Sûrement car sur certains points il faut avoir vécu soi-même avec force ce besoin d'amitié qui reliaient ces trois filles à la narratrice.
Commenter  J’apprécie          90
De Laure Adler je connais et j'ai lu: "Simone Weil,l'insoumise,"Les femmes qui lisent sont dangereuses".....
Je viens de découvrir une autre Laure Adler.Si vous avez un ou une meilleur(e) ami(e) , ou plusieurs,si vous avez rêvé d'en avoir,
alors vous entrerez dans ce roman avec reconnaissance.
Elles s'appellent Florence,Suzanne, Judith.
Elles ont des personnalités aussi différentes qu' attachantes.
Des destins poignants .
Dans son souvenir ,elles sont"immortelles".
Le lecteur ou la lectrice n'est pas près de les oublier.
C'est un roman tendre,attachant,une ode à l'amitié,à la force de la jeunesse,à l'apprentissage de la désillusion, une évocation émouvante des années 60.
Je ne peux en dire plus ,cela gâcherait le plaisir de lecture de ceux ou celles qui désirent lire cet ouvrage.
Commenter  J’apprécie          60
La narratrice nous entraîne dans ses souvenirs de jeune femme, d'étudiante. Au cours d'une nuit sans sommeil, elle revit ses années passées et nous présente trois de ses amies, avec lesquelles elle a partagé de nombreux souvenirs, tant dans sa vie d'étudiante ou sa vie professionnelle.
Florence, Suzanne et Judith, des vies parcellaires, des destins uniques et surtout une amitié indestructible. Au fil des chapitres, nous découvrons les personnalités de chacune de ces compagnes de route. A tour de rôle ou parfois en même temps, elles ont fait preuve d'une grande complicité, d'une intimité, de sympathie . Lors d"évènements douloureux, elles ont pu compter sur le soutien, les unes pour l'autre.
Ce roman de Laure Adler dépeint avec beaucoup de justesse les liens que peuvent unir des femmes de conditions fort différentes, d'origine diverse et de confession divergente. Tout dépend du lieu de rencontre, du milieu social, de la disponibilité des uns et des autres pour assurer une bonne cohésion. Une bonne étude psychologique des quatre héroïnes qui présentent toutes les quatre des existences particulières. Je peux me permettre de recommander cette lecture. C'est facile à lire, bien écrit et le thème bien exploité. Une bonne après midi, bien occupée.
Lien : https://lucette.dutour@orang..
Commenter  J’apprécie          51
L'amitié, ce sentiment si précieux, peut nous conduire à un peu d'éternité. C'est à cette célébration que souhaite nous faire assister Laure Adler dans son roman Eternelles. C'est le récit des parcours de trois femmes, Judith, Suzanne, et Florence qui ont toutes, à différents moments de leurs vies respectives, rencontré la narratrice, l'ont marquée, influencée, façonnée dans ses choix de vie, affectifs, sociétaux.
Judith, a passé son enfance en Argentine, issue d'une famille d'origine juive polonaise. Sa mère, Ethel, connaîtra la France durant la seconde guerre mondiale .Suzanne, marquée dès l'enfance par l'absence d'un père parti, dit-il, installer des filiales pour le compte d'une grande entreprise au Brésil, éprouve très tôt l'impératif de la recherche de la liberté ; elle se compare à Albertine, personnage de la recherche du temps perdu. Elle est devenue « une fille murée »
Florence, pour sa part, cherche son salut dans les spectacles, dans le théâtre, art dont elle est éprise .Elle fréquente assidûment le festival d'Avignon, assiste aux débordements du Living Theater, à la mise en cause de Jean Vilar par des contestataires.
Ce qui lie la narratrice à ces trois femmes, ce sont des dettes culturelles, des influences : ainsi Suzanne fait-elle découvrir Les nourritures terrestres de Gide au cours de séance de lecture commune.
Bien plus tard, c'est Judith qui assiste avec la narratrice au séminaire de Lacan. Elles découvrent les cours de Julia Kristeva, de Benveniste tandis que Suzanne, qui a intégré l'univers médical, se passionne pour les patients de la clinique de la Borde, dirigée alors par le psychiatre Félix Guattari.
Ces femmes, chacune dans leur parcours, s'apprennent à vivre, à aimer, à avorter, pour ce qui concerne Judith. Elles rayonnent de leurs passions, telle l'implication dans les actions humanitaires pour Suzanne.
La fin du récit est amère ; l'auteure avoue : « La faucheuse n'a pas été tendre avec notre génération. Pas de plan de vie, pas de désir particulier de rester en vie .Nous n'y pensions même pas .Nous nous sentions immortelles. »
On retiendra de ce roman cet hymne à l'amitié, à la rencontre des autres, cet appel à « dormir le coeur ouvert, comme le chantait Gilles Vigneault .Ce roman célèbre aussi l'utopie, le pouvoir des idées et des personnes sur nos vies. Précieux rappel s'il en fût.
Commenter  J’apprécie          40
Par son écriture facile mais sensible, Laure Adler nous entraîne dans trois portraits de femmes nées dans les années 60. de leurs passés douloureux à leurs quêtes de liberté à l'âge adulte, les héroïnes nous amènent à fréquenter les enseignements de la Sorbonne (Deleuze, Guattari, Jankélévitch...), à croiser les figures emblématiques du festival d'Avignon (Vilar, Béjart, Boulez) et à nous interroger sur la place de la psychiatrie dans la société. Tant les sujets que les personnages et la plume de l'auteur m'ont rappelé le livre de Simonetta Greggio, "L'homme qui aimait ma femme".
Commenter  J’apprécie          10
Ce livre trace des portraits de femmes des années 60 et 70. En racontant le parcours de ces trois femmes, Laure Adler fait un bel hommage à l'amitié. Florence, Suzanne, Judith sont différentes, mais chacune a influencé la narratrice. Judith a passé son enfance en Argentine, issue d'une famille d'origine juive polonaise. Florence, pour sa part, cherche son salut dans les spectacles, dans le théâtre et Suzanne intègre le milieu médical et l'humanitaire. Ce roman est aussi une peinture de l'époque avec ses références littéraires, théâtrales et musicales, mais il raconte aussi la drogue, l'avortement.
Citation : «La faucheuse n'a pas été tendre avec notre génération. Pas de plan de vie, pas de désir particulier de rester en vie. Nous n'y pensions même pas. Nous nous sentions IMMORTELLES
C'est le premier roman de Laure Adler qui a surtout écrit des biographies. Y.R.
Commenter  J’apprécie          10
Des portraits de femmes, la jeunesse, les destins compliqués, les espoirs plus ou moins déçus... on s'attache à ces trois personnages que l'on suit en parallèle (j'avoue, j'ai eu la tentation de sauter quelques pages pour suivre le même personnage sur plusieurs chapitres avant de revenir à une autre) jusqu'à ce qu'elles se rencontrent (ce qui est finalement une toute petite part du roman).
A travers ce roman, c'est aussi une agréable plongée dans une époque, soutenue par de nombreuses références musicales, théâtrales et littéraires, mais aussi dans le domaine de la médecine et de la psychanalyse. [...]
Lien : http://lecture-spectacle.blo..
Commenter  J’apprécie          10
je me suis arrêtée à la page 182.
Rien à faire, ce livre n'est pas parvenu à m'intéresser. D'abord parce que l'itinéraire des 3 copines (d'enfance?) que connait le narrateur se perd dans le labyrinthe des chapitres : c'est bien beau de vouloir alterner la narration mais moi personnellement je ne m'y suis pas retrouvée et je n'ai jamais su qui était qui. Bon, je suis dure là, parce que ma lecture s'est étalée sur trop de jours ce qui explique que j'ai perdu le fil au fur et à mesure. Mais bon, voilà! Pas possible d'aller au bout!
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (143) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1713 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}