AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4.2/5   10 notes
Résumé :
Parmi tous les auteurs de récits étrangers et fantastiques que j'ai eu le plaisir de vous soumettre dans le cadre de cette collection, il en est un qui manquait à l'appel ... Cela ne pouvait plus durer... car il ne s'agit pas du moindre : MARC AGAPIT dont le caractère mystérieux et énigmatique trouve sa réelle envergure dans son tout premier roman : AGENCE TOUS CRIMES
Un texte à lire, ou relire absolument.
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Agence tous crimesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Avec « Agence tous crimes », Alain Sobra (Marc Agapit) fit une entrée remarquée dans le domaine du roman d'angoisse. Ce qualificatif transversal couvre à la fois ici, la structure d'un récit fantastique, policier ou d'horreur à partir de l'assez classique amnésie du héros. Il est remarquablement écrit à la premier personne et nous permet de suivre Jacqueline Vermot, une vieille fille qui va donc tenter de remonter le fil d'une vie totalement effacée de sa mémoire.
Alors que le roman avance, cette vie en apparence toute simple va se peler comme un oignon, laissant ses peaux d'horreur, de crimes, de luxure, de jalousie, de veulerie, ses fantasmes... se révéler peu à peu au lecteur. Conscient de l'incohérence du récit ce dernier en accuse l'écrivain malhabile, forcement médiocre puisqu'il oeuvre dans une collection populaire et dans un genre mineur pour finalement se rendre compte que ce qu'il a jugé boiteux, se retrouve cohérent et qu'il doit donc comme son héroïne s'obliger à reconstruire tout le fil apparent du récit.
Remarquablement bâti psychologiquement, d'une efficacité redoutable par sa fluidité, « Agence tous crimes » confirme la valeur d'Adrien Sobra, romancier qui mérite de sortir de son long « purgatoire »…
Commenter  J’apprécie          140
Premier roman de Marc Agapit dans la collection angoisse du fleuve, une entrée fracassante et une ligne de conduite que l'auteur tentera de maintenir pour les quarante-deux romans suivants. Une narration au présent, des phrases simples qui tombent comme des notes de piano, mais de plus en plus graves, de plus en plus fortes, jusqu'à un dénouement sombre et cruel. Jacqueline Vermot est amnésique, elle reconstitue peu à peu son passé grâce à un défilé de fantômes dans un petit village. Des hallucinations, des scènes déjà vécues qui sont autant de regrets, d'actions inavouables, honteuses, y compris des amours proches de l'inceste. Et puis, il y a cette haine tenace qui ravage tous les personnages, ou l'amour aveugle, traité exactement sur le même plan. Tous les ingrédients sont déjà là, avec une économie remarquable : le style, le décor, les 4-5 personnages. Il en faut si peu... Les romans d'Agapit sont des prisons mentales sans la moindre issue, le seul risque étant de découvrir quelque horrible vérité sur notre propre nature.
Commenter  J’apprécie          113
Marc Agapit est un auteur phare de la collection « Angoisses » des éditions Fleuve Noir. Fort de plus de 40 romans livrés à cette collection, il est celui qui a démontré qu'un auteur français pouvait réussir dans ce genre, jusque là réservé aux Anglo-saxons, et être le pilier d'une telle collection.

Pourtant, Marc Agapit a débuté dans le policier sous le pseudo Ange Arbos (Ange est un de ses prénoms et ARBOS est son vrai nom, SOBRA, à l'envers). Il a écrit quelques romans pour les éditions Ferenczi et, selon les dires (je n'ai pas encore lu un de ses romans policiers) et selon les titres, il semblerait que, déjà, ses histoires flirtaient avec le fantastique et l'angoisse.

Après quelques romans publiés, il a un peu mis sa carrière entre parenthèses, a même brûlé de nombreux manuscrits, avant de se relancer chez Fleuve Noir.

« Agence Tous Crimes » est sa première production pour la collection « Angoisse » et a été, pour moi, lecteur quasi exclusif de « polars », une lecture étrange.

Étrange, mais pas désagréable et c'est là la bonne surprise :
Marc Agapit nous livre là une histoire assez simple, avec un principe qui peut sembler redondant, mais qui participe à mettre en place l'ambiance angoissante.

Marc Agapit épure au maximum sa plume, jusqu'à frôler le manque de style, mais, c'est cette absence d'artifice qui renforce l'ambiance et plonge le lecteur au coeur de l'histoire.

L'auteur épure également son récit, refusant de sortir les grands moyens pour faire frissonner le lecteur et démontre que, parfois, il n'est pas besoin d'en faire des tonnes pour accrocher le chaland.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Marc Agapit a réussi à m'accrocher jusqu'au bout, et c'est d'autant plus étonnant qu'il y parvient au travers un genre qui me laisse généralement froid.

Je dois avouer que si j'ai lu ce roman et si je me suis intéressé à cet auteur, c'est, d'abord, parce qu'il est né à Néfiach, à côté de chez moi, et qu'avant de me lancer dans ses romans policiers, j'ai voulu le découvrir dans le genre dans lequel il a excellé.

Au final, Marc Agapit trouve sa force dans des choix minimalistes, dans une histoire en boucle et dans un final surprenant.
Commenter  J’apprécie          40
Bon, commençons par le commencement : le titre de ce livre est atroce ! Pour ma part, j'ai d'abord pensé à un nanar (L'agence tous risques, même si apparue bien après ce roman, ne doit pas y être inconnue). Ce roman est un bijou de fausses pistes et d'ambiances énigmatiques ; le titre aurait dû refléter ces aspects. Ratage complet de ce côté... Si j'avais croisé un tel titre par hasard, jamais je ne me serais imaginé qu'il s'agissait d'un texte fantastique à tendance horrifique.

Heureusement, la célébrité de l'auteur, Marc Agapit, dans ces genres lui sauve la mise et j'ai donc plongé dans ma lecture sans savoir grand-chose de l'histoire.

Et si le titre est pour moi un complet ratage, le texte, lui, frôle le coup de coeur ! Intrigant dès les premiers mots ; je n'ai pas vu les pages défiler (il faut dire aussi que le livre est particulièrement court). Commencé à midi, sans se presser, terminé à 14h, c'est dire.

L'intrigue est dans un sens prévisible : de nombreuses oeuvres utilisent des ressorts similaires (dont 2 films que j'adore mais dont je tairai le nom pour ne rien spoiler). Si ce roman était peut-être original à sa sortie, ce n'est plus le cas à présent. Mais qu'importe ! L'ambiance est si sournoise et pleine de faux-semblants qu'on s'en moque, finalement. On se laisse entraîner avec plaisir et on trouve même quelques surprises et retournements de situation inattendus en cours de route.

J'aime particulièrement la façon dont l'auteur nous garde dans le flou, à l'image de son personnage. Plusieurs fois, l'héroïne retrouve la mémoire... puis l'oublie aussitôt. Pour garder le lecteur dans le flou, la narration n'explique donc jamais ce dont elle se souvient durant ces courts éclairs de lucidité. C'est aussi frustrant que motivant et aucun doute que l'auteur a dû bien s'amuser à se jouer des lecteurs avec ce procédé.

Je pourrais reprocher à cette oeuvre de se perdre parfois en cours de route. Des personnages comme celui de Magnan ou de la mère de l'héroïne, par exemple, me paraissent inutiles, sinon pour rajouter quelques pages à l'ouvrage et quelques chutes par-ci par-là. Mais il y a un côté poésie sombre qui ressort de leur histoire, de leur personnalité, qui fait que je n'ai pas trouvé leur présence plus gênante que ça.



En résumé : une lecture aussi rapide que géniale, entre énigme, angoisse et poésie sombre. On n'est vraiment pas loin du coup de coeur en ce qui me concerne. Et sûr que je vais vite arpenter les bibliothèques pour trouver d'autres Agapit, en espérant qu'ils soient de la même trempe et, surtout, à la hauteur !
Lien : http://murphypoppy.canalblog..
Commenter  J’apprécie          20


autres livres classés : angoisseVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (16) Voir plus



Quiz Voir plus

Ce film d'horreur et d'épouvante est (aussi) un roman

Jack Torrance, gardien d'un hôtel fermé l'hiver, sa femme et son fils Danny s'apprêtent à vivre de longs mois de solitude. Ce film réalisé en 1980 par Stanley Kubrick avec Jack NIcholson et Shelley Duvall est adapté d'un roman de Stephen King publié en 1977

Le silence des agneaux
Psychose
Shinning
La nuit du chasseur
Les diaboliques
Rosemary's Baby
Frankenstein
The thing
La mouche
Les Yeux sans visage

10 questions
966 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinema , horreur , epouvanteCréer un quiz sur ce livre

{* *}