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Eraste Pétrovitch Fandorine tome 10 sur 13

Odette Chevalot (Traducteur)
EAN : 9782258067721
720 pages
Presses de la Cité (30/11/-1)
4.1/5   48 notes
Résumé :

Boris Akounine, maître incontesté de la littérature russe contemporaine et traducteur du japonais, signe une oeuvre foisonnante et complexe, entre la Russie impériale et le Japon de l'ère Meiji. Mai 1905. Tandis que la flotte russe vient d'essuyer une cinglante défaite à Tsushima face au Japon, le Transsibérien est la cible d'un attentat. On soupçonne les services secrets japonais d'être à l'origine d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Boris Akounine est un russe du bord de la Russie, il vient de Géorgie.
Akounine est fier d'être russe et beaucoup de ses compatriotes apprécient ses romans.
L'auteur est nostalgique de l'époque Tsariste, et place son héros Eraste Pétrovitch Fandorine, comme défenseur du système qui est train de s'écrouler, ce qui est une gageure.( Comme Nicolas le Floch qui est le policier français de l'ancien régime ).
Lire les romans d'Akounine, c'est revisité l'Histoire de la Russie, qui est tant décriée par les bonnes raisons occidentales.
L'attrapeur de libellules, est roman d'actions et d'espionnage pendant la Guerre Russo-japonaise de 1905.

Akounine reste aussi nostalgique des traditions japonaises.
Akounine a su donner à son le roman de multiple rebondissements imprévisibles qui le roman rend trépident.
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Bon j ai hésité à faire mon ch'ti billet sur ce bouquin La série des Fandorine est ( à mon avis ) fort inégale Mais ce pavé de près de 900 pages me pèse sur l estomac certes M. Akounine a tout à fait le droit de porter un amour absolu à l empire du Mikado ( non pas le jeu avec des baguettes , ni les les petits biscuits vaguement chocolatés ) Sans vouloir juger d une civilisation ( qui suis je moi modeste atome ? ) j ai du mal à me pâmer devant une société plus que moins sado maso , dans laquelle le bien le plus précieux de l homme , a savoir sa vie est joyeusement dilapidé dans des joyeux égorgements , éventrations , assassinats , empoisonnements et j en passe au nom d une vision de l honneur ( qui n est comme le jalousie ) qu une question d amour propre ( enfin propre ça se discute ) Je m étais promis de ne pas porter de jugement mais comment faire ?Le héros Eraste Pétrovitch perd dans sa passion toute notion du réel ( excusable pour tous ceux qui un jour furent ou sont follement amoureux ) mais ces méandres politicos -criminels ne riment pas à grand chose Franchement ( sauf à être Japonisant) évitez ce générateur de céphalée
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Tout à fait d'accord avec Thoxana, un des meilleurs Akounine : intrigue complexe et bien documentée, à la fois historique, politique et policière, personnages bien typés, un zest d'humour qui agrémente le tout sans tomber dans la caricature. Et de surcroît, une belle histoire d'amour, et une grosse surprise à la fin. J'ai préféré la seconde partie qui nous présente le Japon en1878, sorte de flash-back de la première partie où la flotte russe vient de subir une cuisante défaite contre les japonais à Tsushima. Akounine nous y décrit un Japon coincé entre l'Angleterre et la Russie, hésitant entre traditions et évolution vers une société plus moderne, partagée entre son honneur et ses intérêts financiers, et s'efforçant de préserver sa façon de penser tout en cherchant à s'intégrer aux grandes puissances occidentales. Et c'est bien sûr Fandorine qui sert de fil conducteur à l'auteur, au fil d'une histoire où l'espionnage et les crimes de samouraïs se mêlent aux suicides d'honneur et aux complots politiques contre le mikado (l'empereur, pas le jeu).
Bref c'est passionnant, facile à lire et on s'amuse beaucoup, tout en découvrant des traditions millénaires et une civilisation hors du commun..
Je n'ai qu'un mot à vous dire pour vous conseiller cette lecture : Banzaï !
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Nous sommes en 1905. En pleine guerre contre le Japon, la flotte russe vient d'essuyer une cinglante défaite à Tsushima. Alors que le Transsibérien est la cible d'un attentat, c'est tout le ravitaillement en armes des troupes du tsar en Extrême-Orient qui est compromis. L'affaire est confiée à Eraste Pétrovitch Fandorine, qui sans le savoir, va enquêter sur un personnage qui est en lien avec son propre passé.

Et nous voilà plongés quelques décennies plus tôt au pays du soleil levant, en 1878 plus exactement. L'ère Meiji bat son plein, mettant fin à la politique isolationniste du Japon des siècles précédents (lire à ce sujet l'excellent roman Les mille automnes de Jacob de Zoet par David Mitchell) et marquant le début de la politique de modernisation du pays, ce qui attire bien évidemment la convoitise des occidentaux.

Boris Akounine met toute sa connaissance de l'histoire japonaise au service de ce récit foisonnant bourré de péripéties et d'aventures, d'intrigues et de machinations politiques, dans lequel la vengeance, la manipulation, la trahison mais aussi l'amour et le sens de l'honneur impulsent un tempo soutenu tout au long de ce (très gros) roman. Et si l'ère Meiji signe aussi la fin des samouraïs, cela ne les empêche aucunement de se retrouver, d'une manière ou d'une autre, dans cette société encore extrêmement codifiée, même si la part belle est donnée aux shinobis (plus communément appelés les ninjas ou les furtifs, censés ne plus exister depuis plusieurs siècles, mais c'est mal les connaître) et à leur science (le ninjutsu). Que cela ne tienne, les yakuzas ne sont pas en reste et les femmes fatales non plus, c'est le moment ou jamais de vous initier au Ninsou ou au Joujutsu (l'art de l'amour ou la technique de l'attrape-nigaud, c'est selon).

Désires-tu vraiment

Que de tes yeux un beau jour

Tombent les écailles ?

Vous l'aurez compris, ce roman d'aventures ne se prend pas non plus trop au sérieux, et son ambition première est surtout de vous divertir, non sans humour. C'est instructif, trépidant, passionnant, amusant, de quoi passer un agréable moment de lecture. Mission totalement réussie.
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Ces dernières années, Eraste Fandorine s'était fait bien trop rare, du moins dans un roman. On ne l'avait retrouvé que dans deux recueils de nouvelles, aussi ai-je apprécié à sa juste valeur ce gros roman vraiment passionnant.

Il se déroule en deux parties. La première commence en 1905, en pleine guerre russo-japonaise. La Russie vient d'essuyer une défaite, le pouvoir tsariste vacille sous les coups de boutoir des révolutionnaires de tous bords, socialistes, libéraux ou démocrates. Dans ce contexte explosif un attentat a lieu contre le Transsibérien, indispensable au ravitaillement du front. le pouvoir soupçonne tout de suite le Japon d'être derrière cette attaque. Et qui mieux qu'Eraste Fandorine, ex-gloire des services secrets, peut démêler cet écheveau ? Fandorine a quitté la police pour devenir ingénieur spécialisé dans les trains, sa grande passion, mais il exerce aussi une activité de détective privé dès que l'occasion se présente. Voici donc notre héros sur les traces du capitaine Rubnikov, un espion au service du Japon, avec l'aide de son fidèle serviteur Massa.

La deuxième partie, la plus longue est une sorte de flash back de l'époque où Fandorine était vice-consul russe au Japon, de 1878 à 1882. Nous comprendrons les liens qui unissent Fandorine et Rubnikov.

Même si le dénouement de l'histoire est attendu et peu surprenant, l'histoire elle-même est pleine de rebondissements et de retournements de situation. Fandorine tombe aussi amoureux, mais cela tournera à la catastrophe, cet homme étant plus doué dans la traque des espions et la résolution des mystères que dans les affaires de coeur.

Il ne s'agit pas d'un polar violent et sanglant, mais d'un petit bijou de déduction et de logique, avec une pointe de fantastique, Eraste est le Sherlock russe. Outre le fait qu'il s'agisse d'un héros attachant, ce livre est tout à fait passionnant par sa reconstitution très convaincante d'un contexte historique aujourd'hui peu connu, d'une part la la fin du régime tsariste et d'autre part le Japon de l'ère Meij, déchiré entre son identité traditionnelle et son désir de s'ouvrir sur le monde (l'Angleterre en particulier) pour devenir une grande puissance. On n'a pas le temps de s'ennuyer entre la chasse aux espions, les suicides de samouraïs, les complots contre l'empereur et les attentats.

Comme toujours avec Akounine, il y a quelques longueurs, mais ça n'est pas gênant. Ce livre révèlera aussi quelques uns des secrets de Fandorine, qui éclairent le personnage. On y apprend aussi ce que signifie le pseudonyme de l'auteur. Au Japon les Akounin étaient des bandits qui vivaient selon leurs propres règles.

Un très chouette polar historique à recommander pour les longues soirées d'hiver.


Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Un quoi ? demanda Fandorine en levant les sourcils.
- Un akounine , c’est une sorte d’evil man ou de vaurien, tenta d’expliquer Asagawa. Mais pas exactement… Il me semble qu’il n’y a pas de traduction exacte en anglais ; Akounine, c’est un malfaiteur, mais ce n’est pas quelqu’un de médiocre, c’est au contraire un homme fort. Un homme qui a ses propres règles, qu’il s’applique à lui-même. Elles ne correspondent pas aux préceptes de la loi, mais pour défendre ses règles l’akounine ira jusqu’à donner sa vie, et c’est pour cela qu’il suscite non seulement de la haine, mais aussi le du respect
NB : Grigori Chalvovitch Tchkhartichvili, alias Boris Akounine, profite du roman pour donner l’origine de son nom d’écrivain.
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La terre n'appartiendra ni à nous ni aux Britanniques. Parce que nous essayons de la conquérir injustement, c'est-à-dire par la force. Et la force, Fandorine, est, de tous les moyens, le plus faible et le plus précaire. Le vaincu s'y soumet, bien sûr, mais seulement dans l'attente du moment propice pour se libérer. Toutes les conquêtes européennes en Afrique et en Asie seront de courte durée. Dans cinquante ans au maximum, il ne restera plus de colonies.
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L'excellent appétit de son maître faisait plaisir à voir, par contre sa manière d'absorber la nourriture était curieuse. Tout d'abord il grignota un petit morceau de scopolendre, puis contracta tous les traits de son visage (sans doute de plaisir) et finit le reste à toute vitesse, tout en buvant avec avidité la tisane d'orge. Il faillit s'étrangler avec la tisane, se mit à tousser, ouvrit toute grande la bouche et s'écarquilla les yeux. Un peu comme les Coréens, qui rotent quand ils veulent montrer que quleque chose est bon. La prochaine fois, il faudra que je double les portions, se dit Masa.
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Du quartier des ambassades au joli nom de Portes du Tigre jusqu'à la gare de Shimbashi, on voyagea dans le carrosse de l'ambassadeur. Son Excellence était un homme plein de tact, doué d'un grand talent pour diriger les hommes : passer un savon aux subalternes, d'accord, mais sans jamais y ajouter d'offense personnelle. L'équipage à l'écusson doré était destiné à faire passer l'amère pilule que le baron avait servie aux fonctionnaires de Yokohama.
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Depuis le canal Krioukov à Saint Pétersbourg en Russie, Olivier BARROT présente "Le Gambit turc" de Boris AKOUNINE. le présentateur lit un très court extrait du livre.
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