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EAN : 9782815909808
352 pages
L'Aube (07/02/2015)
3/5   9 notes
Résumé :
« L’important, c’est de ne pas oublier que la vie n’a aucun sens et que c’est précisément son sens principal. »
Au-delà du Cercle polaire, une petite ville russe est aux mains de la plus terrible des mafias, de mèche avec les autorités locales corrompues jusqu’à la moelle. Ces hiérarchies sont parfaitement respectées jusqu’au jour où, sans l’avoir vraiment décidé, Savel Férosse le mal nommé, l’homme de peu, intervient pour arracher sa fille aux pattes des voy... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Attention, ceci sera peut-être une mauvaise chronique d'un très bon livre ! Première difficulté : planter le décor et l'intrigue. La première chose à bien garder en tête c'est qu'on a beau être en Russie, on est à la frontière finlandaise, vers le cercle polaire et que ça change pas mal de choses. Notamment sur le caractère des protagonistes fortement marqués par la nuit polaire, ambiance un peu particulière de fin de monde déprimante et dépressive qui colle assez bien avec l'hécatombe de macchabées provoquée par Savel Férosse.

Ayant livré le nom du personnage principal, je me sens immédiatement obligé de donner celui des autres : La Tombe, chef de la truanderie locale aussi brutal qu'éphémère, Sam, son bras droit et néo-patron de la truanderie locale, Trebenko, chef de la police pourri, Antonov, député pourri, Karimov, chef d'entreprise, Pitchouguine, juge d'instruction.

Savel Férosse porte mal son nom car c'est lui « l'homme de peu ». L'homme de rien en fait, dont l'unique prétention est de n'en avoir aucune jusqu'au jour où il se retrouve face à La Tombe qui le provoque en lui tendant un pistolet et en le défiant de lui tirer dessus ce qu'à la surprise générale et celle de la Tombe en particulier il fait… Point de départ de tout ce qui suit, Savel Férosse n'est qu'un élément déclencheur, un catalyseur qui met en exergue tout ce qui ne tourne pas rond dans ce patelin paumé et Dieu sait qu'il y en a.

Cette microsociété russe a d'ailleurs l'air d'être tellement sens dessus dessous qu'au bout d'un moment ni les personnages ni le lecteur ne savent plus vraiment ce qui s'est passé au début, comment tout a continué et encore moins si tout a bien fini comme ils le pensent. En prenant régulièrement le contrepied de ce qui a précédé, en usant de la manipulation et du mensonge dans un sens puis dans l'autre, l'auteur entretient la confusion du lecteur, pour son plus grand bonheur, en lui procurant une source intarissable de moments drôles, épiques, cyniques, contradictoires… On a ainsi l'impression que tout part un peu dans tous les sens alors qu'Elisabeth Alexandrova-Zorina tient bien fermement les rênes de son histoire.
Ni polar, ni roman noir, ni essai, ni drame fantastique, ce livre est un peu de tout cela réuni et habilement mélangé par l'auteur dans un style qui parait léger mais qui pourtant possède toutes les teintes et nuances d'une vraie profondeur. Avec tout un tas de phrases, dictons ou expressions passe-partout voir clichés, apparemment simplistes, l'auteur donne toutes les clefs pour déchiffrer et comprendre ses personnages et les situations dans lesquelles ils se retrouvent. le système de pensée de l'auteur est cohérent, complet, complexe et surtout totalement jouissif.

« La vérité c'est comme du verre, lui avait appris son père adoptif ; on ne peut la voir que grâce à la trace des mensonges. »
« « - T'as qu'à lui demander, dit le borgne en désignant le juge de son oeil valide.
- Mais qu'est-ce qu'il va te dire ? C'est une génération pourrie, dit l'autre avec un geste fataliste.
- Et alors ? Même pourris ils ont une opinion !
- Une opinion pourrie. » Et il refit le même geste fataliste. »
« Tu as des divergences de vue avec eux : ils préfèrent le crime sans châtiment et toi, le châtiment sans crime. »

Elisabeth Alexandrova-Zorina, habilement, par des associations d'idées, personnifie les choses et dé-personnifie les êtres humains pour mieux les rendre absurdes les uns et les autres.

« La ville était tapie contre l'usine minière comme un enfant dans les jupes de sa mère. »
« le matin, lorsqu'il allait au travail d'un pas pressé, Férosse, le croisait près des portes de l'administration ; et le soir, le maire corpulent déboulait du bâtiment comme une pomme de terre échappée de son sac éventré. »
« Ils communiquaient par l'intermédiaire de Trebenko, le chef de la police, qui faisait la navette entre les voyous et l'administration comme un bac entre deux rives. »
« Les soldats chassés de leur unité vadrouillaient dans la forêt comme un troupeau de chèvres et l'officier très laid courait d'un côté et de l'autre, rassemblant ses gars comme des champignons. »

Elle parle intelligemment de la solitude, du mal-être et du bien-être, de ce à quoi ces derniers tiennent et ils tiennent à peu de chose, de la volonté, du sentiment d'enfermement qui n'est jamais aussi prégnant que quand on perd la liberté qu'on pensait fallacieusement détenir ou qu'on prend conscience que nous vivons dans un carcan au choix sociétal/environnemental/sentimental/moral, et du quotidien sombre d'une grande partie de la population russe parfois laissée à l'abandon, en autogestion pour le bonheur des plus forts et le renoncement de tous les autres.

« Mais la vie de Férosse était insignifiante et ennuyeuse, même à ses propres yeux ; il faisait partie de ces gens dont on ne se souvient que quand on lit leur nécrologie dans le journal local. Il y avait belle lurette que sa femme estimait qu'elle n'était plus mariée, sa fille qu'elle n'avait plus de père, et lui-même n'était plus trop sûr d'exister. »

« Il pensa qu'en grandissant elle lui ressemblait : rêveuse et solitaire, elle avait trouvé une langue commune avec la forêt et avec les chiens plus vite qu'avec les gens ; il espérait que quand elle grandirait, ils auraient des sujets de mutisme à partager. »

« C'est ainsi qu'il comprit que la solitude avait de nombreux visages. En province, c'est un chuchotement sourd qui vous suit ; dans la capitale, elle hurle dans nos oreilles à travers des milliers de voix et nous frappe à la tête comme un voleur armé d'une matraque. Elle est aussi glacée qu'un lit vide pour les femmes et qu'un repas de vieux garçon pour les hommes. Comme les êtres, la solitude a un âge : lorsqu'elle est jeune, elle est larmoyante comme un poème d'amour gravé sur un mur ; et quand elle est vieille, elle est acariâtre et décrépite. Tout le monde est seul, mais chacun à sa manière. »

« La prison, c'est ce qui nous entoure – Karimov désigna la cellule. Nous sommes tous prisonniers des circonstances, des habitudes, de nos faiblesses, de notre généalogie et, pour finir, de notre corps qui nous dicte comment vivre […] Cette ville n'est-elle pas un cachot ? Cous y vivez comme derrière les barbelés et le reste du pays vous est inaccessible, exactement comme la liberté pour des prisonniers : on dirait que vous êtes tous condamnés. »

Quelle philosophie de vie ressortir de la démonstration de la fatuité des êtres que nous livre Elisabeth Alexandrova-Zorina ? Certainement ce qu'en dit Sam, malfrat plus humain qu'il n'y parait, morale à double sens, en queue de poisson comme une un pied de nez au destin et à la fatalité :
« « - Mais comment il faut vivre ?
- Sans regretter le jour passé et sans se préoccuper du lendemain, expliqua Sam d'un ton docte […] Et peut-être que c'est le contraire : sans se préoccuper d'hier et sans regretter le lendemain. L'important c'est de ne pas oublier que la vie n'a aucun sens et que c'est précisément son sens principal. » »
Lien : http://wp.me/p2X8E2-nr
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Chère Elisabeth Alexandrova-Zorina,

J'ai le regret de vous dire que je n'ai pas terminé la lecture de votre premier roman « Un homme de peu ». Je remercie néanmoins votre éditeur de m'avoir fait parvenir ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio.

J'ai choisi ce livre car j'étais attiré par le côté roman social et parce qu'il se déroulait au-delà du Cercle polaire. En fait c'est un roman russe qui parle de la vie très pénible dans une petite ville située à la frontière finlandaise, mais aussi et surtout de la mafia et de la corruption.

L'histoire aurait pu se dérouler n'importe où en Russie car la mafia et la corruption sont un problème partout dans ce pays. Si vous vous déplacez de quelques kilomètres vers l'Ouest vous arrivez en Finlande où à la même latitude la vie est beaucoup plus rose, voir plus verte comme le décrit si bien Arto Paasilinna.

La pauvreté ici est décrite de manière relativement crue et paraît sans espoir. L'écriture est originale. Mais j'ai préféré « Alaska » de Melinda Moustakis. Cela se passe à la même latitude et la pauvreté est également présente, mais un certain optimisme transparaît et c'est peut-être ce qui manque dans ce livre. Ces deux auteures ont chacune une écriture originale, et c'est le moins que l'on puisse dire, mais l'absence de chapitres ou de sections dans ce livre russe en rend sa lecture difficile. J'ai mélangé les noms et les (bouts d')histoires jusqu'à m'y perdre quelques fois.

Concernant la mafia et la corruption, elle est décrite comme un fait si bien établi que l'on ne pourra rien changer, à moins d'être un homme de peu qui n'a plus rien à perdre comme notre anti-héros. Pour la description de la mafia russe, j'ai préféré « La chasse au renne de Sibérie » de Julia Latynina (encore une auteure !) ou « L'épouse inconnue » de Leif Davidsen.

Ami lecteur, lisez ce livre qui est original et brillant sur la Russie actuelle, mais il n'a pas répondu à mes attentes et je ne me suis pas amusé à le lire, et donc, j'ai préféré le fermer et passer au suivant…
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Vous entrez dans le Fareast, ici, laissez toutes vos illusions, tous vos espoirs.

Savel Férosse, un nom qui sonne viril, mâle, violent, enfin, vous m'avez compris. Savel est timide, effacé, bègue, inexistant, rampant. Donc tout le contraire. Savel Férosse n'est pas féroce mais là où il habite la férocité est comme art de survie.

Ce petit employé de la grande usine minière de la ville où il habite est marié à une femme qui l'écrase, le trompe… et père d'une adolescente rebelle qui changera le cours de sa vie. « Partout et avec tous, Férosse était comme la cinquième roue du carrosse : de trop. »
Tout ceci se passe au-delà du cercle polaire dans une petite ville russe, plus proche de la frontière finlandaise que de Moscou. La pègre est aux ordres d'oligarques moscovites. Composée de brutes épaisses prises très jeunes dans l'orphelinat où le chef va faire ses « emplettes » fait la loi, elle fait peur aux habitants. La Tombe, puis Sam dictent aux juges, maires, policiers la conduite à tenir et les lignes à ne pas franchir. Tout le monde s'accommode plus ou moins bien de ces « arrangements entre amis », jusqu'au jour où Férosse…

Ce livre est un roman noir au pays des tous pourris, même la justice et la police. Cette région est oubliée. Poubelle radioactive, les habitants sont laissés à eux-mêmes et comme la nature a horreur du vide et les humains, besoin d'un certain ordre, la mafia s'en donne à coeur joie et en plein jour. En arrivant dans cette ville, vous laissez toutes vos espérances, vous entrez dans le pays de la désespérance, de la noirceur, aucun espoir n'est permis. Pourtant, une petite lueur dans toute cette noirceur baignée de mauvaise vodka ; La forêt qui a accueilli et caché Férosse. Il y a mené un dur combat pour ne pas mourir, mais combat je dirais presqu'équitable et humain. Dans la taïga il fera une rencontre très importante, les Samis qui lui sauveront la vie et lui donneront le désir de continuer. Ce peuple a décidé de fuir l'occidentalisation, le progrès et vivent comme leurs ancêtres. Quelle différence entre ceux deux « peuplades ». Les Samis vivent au plus près de la nature, son simples et bienveillants, ne connaissant, apparemment, pas l'envie, le vol… et vivent en communauté. Les russes, âpres au gain, tueraient pour rien, où écraseraient le plus faible, le plus démuni. Dans ce livre, Elisabeth Alexandrova-Zorina par métaphores interposées nous raconte et critique la Russie actuelle livrée aux gangs, où il ne fait pas bon vivre lorsque l'on est intègre ou honnête et humain.

Chez amis, ne prenez pas peur. Bien que dur, ce livre se lit comme un polar, ce qu'il est un peu par l'intrigue (lire la 4ème de couverture). Elisabeth Alexandrova-Zorina a un humour décapant, ironique, âpre qui donne un je-ne-sais-quoi qui fait que je n'ai pu lâcher le livre. Un premier roman brillant, maîtrisé de bout en bout.
J'espère vous avoir donné envie de lire ce livre qui m'a fasciné.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Alors voilà un roman très russe . Savel Ferosse vit dans une ville tenue par la mafia. Bègue, rejeté par sa femme et sa fille, il mène une existence insignifiante jusqu'au jour où sa vie bascule avec le meurtre du caïd de la mafia. de là, tout s'enchaîne et le voilà propulsé dans un engrenage malgré lui. Errant et fuyant les voyous et la police de la ville, Savel se terre comme un animal traqué et tente de survivre en milieu hostile.
Alors qu'il ne cesse de fuir, en ville, un retournement de situation donne du fil à retordre à la police et refait basculer le destin de Savel.
Sans dévoiler le dénouement, ce livre ouvre une réflexion sur la corruption, la violence sociale et ses codes, le destin d'un homme ordinaire à qui arrive des événements extra-ordinaires malgré lui. Dans ce roman, les nombreux personnages sont tous différents mais très interdépendants, créant ainsi un mélange explosif.
Du côté de la forme, le début du roman n'offre pas d'accroche mais plutôt une immersion progressive dans un monde mafieux presque surréaliste. Quelques fausses notes de traduction ou d'orthographe se glissent dans le texte mais le style de l'auteur est agréable. Je relève pour ma part quelques passages un peu longs qui nuisent à la trame de l'histoire où l'on se perd un peu avant de reprendre le fil de l'histoire.
En conclusion, un roman que l'on commence sans savoir où il va nous mener mais qui a son charme et offre une belle connaissance du sujet.
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Une très belle surprise que ce roman russe, écrit par une eune femme (née en 1984) qui connaît bien la région qu'elle décrit puisqu'elle y a grandi. La péninsule de Kola, au-delà du cercle polaire a été abandonnée après la chute du mur, elle est désormais une région polluée par l'enfouissement de déchets radioactifs.

Qui aime les romans d'aventures avec des personnages fous, décalés, des rebondissements, sans oublier une vision de la Russie actuelle sera ravi. Même si parfois quelques longueurs ou quelques répétitions de figure de style envahissent le texte, l'ensemble se lit avec plaisir et gourmandise.

La critique de la Russie actuelle est inscrite dans ce roman, tant dans la pauvreté voire le dénuement de certains, la difficulté à vivre dans un pays corrompu dans lequel l'argent que détiennent seulement quelques uns fait loi que dans la corruption, la concussion. La peur règne, entretenue par les mafieux, les truands : "On voyait tant de choses chaque jour au poste de police qu'on pouvait en perdre la vue mais seuls les murs avaient des oreilles ; les conversations sur la pègre se tenaient dans des bureaux sales et enfumés et le soir, quand le poste se vidait, la vieille femme de ménage les balayait avec la poussière si bien qu'elle savait tout ce qui se tramait dans la ville. Quant aux policiers, ils oubliaient ce qu'ils entendaient en moins de temps qu'il ne leur fallait pour remplir les procès-verbaux." (p.108)

"Tout est pourri au royaume de Poutine" pourrait-on paraphraser. C'est un peu vrai si on lit ce roman, mais pas tout à fait, car Elisabeth Alexandra-Zorina trouve les mots pour parler de la forêt, des Samis qui y vivent, de la nature, de Férosse qui est un homme simple et bon, naïf et foncièrement honnête. Elle oppose ces deux mondes, celui de la Russie traditionnelle, celle qui fait perdurer l'âme russe et celle qui s'est occidentalisée, qui a laissé le meilleur du progrès aux mains de quelques uns qui en abusent sans partager et qui manipulent les plus petits : "Il disait que les gens croyaient plus à la télé qu'à leurs propres yeux ; le voilà, qu'il disait, le miracle de la technique !" (p.193)

Un roman salué en quatrième de couverture par Bernard Werber "avec un univers d'une originalité typiquement russe." et par Zakhar Prilepine, agitateur politique notoire en Russie et écrivain : "Voici un roman social original et brillant sur la Russie actuelle, écrit dans une prose puissante par une jeune femme pleine de talent."

Avis partagé à 100%, j'ai juste un peu développé pour remplir les lignes du blog. Je le redis en conclusion : très belle surprise que cet excellent roman entre roman social, roman noir et roman d'aventures.
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
la prison, c'est ce qui nous entoure. Nous sommes tous prisonniers des circonstances, des habitudes, de nos faiblesses, de notre généalogie et pour finir, de notre corps qui nous dicte comment vivre. Quant au petit appartement où on passe sa vie, ses verrous sont plus solides et ses murs plus épais que ceux de cette cellule.
Cette ville n'est-elle pas un cachot ? Vous y vivez comme derrière des barbelés et le reste du pays vous est inaccessible, exactement comme la liberté pour des prisonniers : on dirait que vous êtes tous condamnés...
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On voyait tant de choses chaque jour au poste de police qu'on pouvait en perdre la vue mais seuls les murs avaient des oreilles ; les conversations sur la pègre se tenaient dans des bureaux sales et enfumés et le soir, quand le poste se vidait, la vieille femme de ménage les balayait avec la poussière si bien qu'elle savait tout ce qui se tramait dans la ville. Quant aux policiers, ils oubliaient ce qu'ils entendaient en moins de temps qu'il ne leur fallait pour remplir les procès-verbaux. (p.108)
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« Il n’y a que dans les séries policières que le bien triomphe du mal » lui disait le vieux juge d’instruction en rigolant et en lui donnant une petite tape sur la tempe. Lui avait gravi deux par deux les échelons de sa carrière.
« Et dans la vie ? C’est le mal qui triomphe du bien ? » Pitchouguine le défit du regard.
« Dans la vie, ils sont de mèche ! » L’autre lui riait au nez.
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La ville était si petite que la pègre pouvait la tenir dans son poing. Pour ceux qui n’étaient pas d’accord avec elle, il restait la forêt ; dès lors, c’était le chasseur borgne qui partait à leur recherche. Il lâchait son chien sur les gens comme d’autres sur les animaux, préférant aux peaux de renard les billets poisseux et gras qu’il rangeait, aussitôt les voyous partis, dans la cachette qu’il avait lui-même aménagée sous le plancher.
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« Les gens sont malheureux, c’est pour ça qu’ils sont méchants, dit Sevriouga en lui prenant la photo des mains.
- Les gens sont méchants et c’est pour ça qu’ils sont malheureux » répondit Férosse en hochant la tête.
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