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La Rose de Djam tome 2 sur 3
EAN : 9782367935218
352 pages
L’Atalante (22/08/2019)
4.1/5   5 notes
Résumé :
"Imagine que tu retrouves la coupe ? Une fois la Rose de Djam en ta possession, serais-tu tentée d'en user ? ― Euh... Tu veux dire pour voir dedans ? ― Evidemment ! Pas pour y boire un cru syrien ! " Elle eut soudain l'impression que quarante esprits la sondaient. Yokhannän insista : "Hé bien ! Si tu pouvais accéder à tous les secrets de l'univers, d'un seul coup d'oeil, n'y succomberais-tu pas ? ― Je ne crois pas, dit Sibylle, en rejetant une mèch... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Fin du XIIe siècle. La situation au Moyen-Orient devient de plus en plus explosive depuis que Saladin s'est lancé à l'assaut de Jérusalem. du côté des chrétiens comme des musulmans, les dissensions ne font que croître et les retournements d'alliance sont légion, rendant la région particulièrement instable. C'est dans ce contexte troublé que la jeune Sibylle, châtelaine de la place-forte de Terra Nuova, a pris la route en compagnie de plusieurs compagnons afin de mener à bien une mission périlleuse : retrouver la rose de Djam, une coupe légendaire réunissant toute la connaissance du monde et dotée de pouvoirs immenses. Désignée pour des raisons obscures par une assemblée toute aussi mystérieuse baptisée les Quarante, la jeune femme se voit contrainte d'emprunter des itinéraires d'autant plus dangereux que des hommes en noir redoutablement entraînés et trop bien informés la talonnent à chacune de ses étapes, visiblement décidés à la faire échouer. Après un premier tome très prometteur, Sandrine Alexie poursuit son récit avec un deuxième opus qui se révèle tout aussi captivant que le premier, même s'il a de quoi surprendre. En effet, contrairement au premier volume, Sibylle se trouve ici mise de côté au profit d'un autre personnage, celui de Pèir Esmalit, le mercenaire qu'elle a épousé par calcul et qui s'est finalement joint à la quête de sa tempétueuse épouse. C'est donc le Gascon qui occupe le devant de la scène pendant les trois quart du roman, le dernier seulement étant consacré à la suite du parcours de la jeune femme dans les montagnes de Mossoul. Un choix audacieux qui risque malheureusement de perdre un certain nombre de lecteurs, mais qui, une fois passée la déception de ne pas revoir l'héroïne de sitôt, ne se révèle pas si gênant que cela tant les aventures du Gascon sont palpitantes.

Si le premier tome pouvait parfois souffrir de légers problèmes de rythme, ce n'est pas le cas du second qui parvient à maintenir la cadence jusqu'à la dernière page. La narration est toujours aussi fluide, et les dialogues aussi savoureux car épicés par des expressions tirées de l'ancien français, du gascon, de l'arabe ou encore du kurde. Nul doute que le langage fleuri de Pèir Esmelin en fera sourire plus d'un, de même que celui de Sibylle qui, en dépit de son statut de jeune demoiselle de noble naissance, n'a pas non plus la langue dans sa poche. La qualité de la plume de l'auteur joue évidemment beaucoup dans le plaisir que l'on prend à suivre cette quête dont les contours s'éclairent davantage dans ce deuxième tome. Il est vrai que le premier ne nous livrait que des informations très lacunaires, laissant volontairement le lecteur dans l'ignorance d'éléments importants (l'identité des hommes en noirs, la raison du choix de Sibylle pour cette aventure, le rôle de Shudja dans son enfance…). Un certain nombre de ces mystères trouvent ici leur réponse, quand bien même le personnage de Sibylle ne se trouve plus au coeur de l'intrigue. Les quelques passages mettant en scène cette dernière sont pour leur part très réussis et livrent un très beau portrait d'héroïne dont on ne peut qu'admirer la force de caractère. Pèir est lui aussi toujours aussi attachant, non seulement en raison de son passé (dont l'auteur nous livre ici quelques aperçus sous forme de flash-back) mais aussi de l'attachement profond qu'il éprouve pour son épouse. Shudja s'impose pour sa part un peu plus comme la troisième figure phare de la série, et là encore on ne peut s'empêcher de se prendre d'affection pour ce faqîr colérique et bougon dont on discerne pourtant le grand coeur derrière la carapace inflexible. Les autres personnages ont des rôles un peu plus secondaires, ce qui n'empêche pas l'auteur de les doter d'une personnalité fouillée, les rendant ainsi plus consistants et convaincants.

Le plus gros point fort du roman réside cela dit une fois encore dans la qualité de la reconstitution historique proposée par l'auteur qui maîtrise de toute évidence le sujet sur le bout des doigts. Spécialiste de la langue et de la culture kurde, Sandrine Alexie peut en effet compter aussi bien sur ses propres souvenirs des lieux dépeints que sur les nombreuses sources qu'elle a pu compiler, et cela se sent tout au long de la lecture tant le roman se révèle immersif. L'utilisation du vocabulaire approprié y contribue évidemment beaucoup, l'auteur ayant l'intelligence de placer suffisamment de termes spécifiques à l'époque ou à la culture dépeinte pour que le lecteur puisse s'immerger pleinement dans le récit, sans pour autant se sentir dépassé par une trop grande abondance de mots inconnus. Ainsi, quand bien même le petit lexique placé en fin de volume a son utilité, le texte est la plupart du temps suffisamment parlant par lui-même pour que le lecteur puisse s'en passer aisément et n'interrompe pas constamment sa lecture pour se référer à une définition. Les descriptions détaillées des us et coutumes de chacun, de l'agencement des villes traversées ou de la spécificité de telle ou telle culture se révèlent pour leur part d'autant plus passionnantes que l'on a peut l'habitude de voir un roman relater avec autant de précision l'histoire de cette partie du monde, la plupart des récit médiévaux se déroulant en Europe. le roman est d'autant plus intéressant qu'il reflète bien le brassage exceptionnel qui a lieu dans cette région du monde au XIIe siècle, les cultures arabes, turques, grecques ou encore arméniennes se mêlant à celles importées par les croisés venus de Sicile, de Normandie ou de Gascogne. Un mélange détonnant !

Sandrine Alexie signe avec ce deuxième tome de « La Rose de Djam » un roman palpitant qu'on prend autant de plaisir à dévorer que le premier, quand bien même il est un peu déstabilisant de voir l'héroïne ainsi mise de côté pendant la majeure partie du récit. Si vous voulez en savoir un peu plus sur l'auteur et son univers, je vous conseille d'aller lire l'interview que l'auteur a eu la gentillesse de nous accorder hier (et dans laquelle elle révèle notamment sa volonté de ne finalement pas se limiter à une trilogie mais plutôt à six tomes, voir plus…).
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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À la fin de la Rose de Djam, Sibylle est partie en quête de cet objet mythique. Seule. Laissant derrière elle Pèir, Gascon avec qui elle partage une passion mouvementée et faite de hauts et de bas (d'ailleurs, on passe de l'un à l'autre à la vitesse de l'éclair, ce qui me laisse souvent dubitatif). Voilà donc notre Gascon persuadé d'avoir été trahi, abandonné et ruminant des idées sombres. Mais sa situation va bien évoluer, car il va aller à la recherche de Shudjâ', prisonniers des Noirs, les ennemis terribles.

Et c'est lui qu'on va suivre dans ce roman. Exit Sibylle pour un long moment. Et Pèir se retrouve au devant de la scène. Changement de perspective intéressant, mais légèrement déstabilisant au début. Mais on prend vite la suite du lépreux au sang vif, planté au beau milieu d'une région qu'il ne connaît pas, entouré de personnes, plus ou moins hostiles, ne comprenant pour la plupart pas sa langue.

Pourtant, j'ai eu du mal à m'accrocher, une fois de plus. Sandrine Alexie maitrise parfaitement son sujet : les différents royaumes, les différents peuples, les différentes religions, elle maitrise tout cela. Mais peut-être un peu trop. Et il faut vraiment être concentré pour en profiter aussi. le plaisir est parfois gâché parce qu'il est difficile de se rappeler qui était ce personnage (d'autant que chacun est appelé de plusieurs façons différentes ; cela évite certes les répétitions mais, quand on est comme moi peu habitué aux noms en usage dans cette partie du monde, la compréhension en est diminuée). Et il est aussi parfois complexe de comprendre exactement qui est qui, à quel groupe il appartient, quelle est sa religion et donc de qui il se défie, etc. J'ai vite compris que cette période était pour le moins troublée, mais cela transparaît trop dans la narration et la complique à mon avis inutilement.

La grotte au dragon est un récit intéressant, mais pas toujours facile à suivre. Ce que j'avais apprécié dans le premier tome est toujours. Mais, hélas, aussi les défauts. Je vais quand même me laisser tenter par le Pôle du monde, troisième tome de cette série dépaysante.
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Alors que Sibylle de Terra Nuova est chargée par les Quarante de retrouver la Rose de Djam, celui qui est devenu son époux, Peir Esmalit, ce Gascon irascible, lui, s'est lancé sur les traces de cet entêté de Shudjâ, enlevé par les Noirs.

Les trois quart de ce roman vont donc être consacrés à la quête de Peir. Accompagnés du jeune Süleyman et rejoint plus tard par le sheikh Yahya, ils vont remonter la piste qui va les emmener en territoire kurde. Là-bas, ils n'auront pas d'autres choix que de se jeter dans la gueule du loup s'ils espèrent avoir la moindre chance de sauver le faqîr des griffes ennemies. Séquestré au fin fond d'une grotte, Shudjâ espère détourner suffisamment longtemps l'attention afin que Sibylle atteigne son but sans trop d'encombres. Mais c'est sans compter sur l'ennemi qui semble avoir plus d'une tête et des yeux partout.
Abandonnée par ses compagnons, la jeune Sibylle s'engage, quant à elle, avec son guide de Lâlish dans son dernier voyage. Plus que de trouver un objet précieux, la jeune femme débute surtout une quête spirituelle qui nécessite une introspection personnelle. C'est en analysant le passé qu'elle trouvera la force intérieure de découvrir ce qu'elle cherche.

Avec La Grotte au Dragon, Sandrine Alexie maintient le même rythme dans l'action. On est toujours autant captivé par ces destins hors du commun qui s'entremêlent et émerveillé par ce pays aux relations très instables. L'autrice a su transmettre à son récit sa riche expérience de voyageuse. En effet, elle a, elle-même, exploré ces lieux, parcouru de long en large cette terre, et elle nous retranscrit l'ambiance, les relations entre les peuples, les cultures qui se côtoient avec un grand souci de réalisme. Il y a de l'authenticité dans les lieux décrits.

Cette saga transpire la magie, elle nous envoûte, nous fait perdre pied. Curieux de découvrir ce Graal et ses mystérieux pouvoirs, on replonge sans se faire prier dans la suite. Les héros de Sandrine Alexie n'y sont sans doute pas pour rien non plus.

La Rose de Djam, c'est le gage d'une lecture intense qui nous poursuit même après avoir refermé le livre... plus d'infos sur le cycle La Rose de Djam sur Fantasy à la carte.
Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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Le premier tome de la série La Rose de Djam, L'appel des quarante est paru en avril dernier. Cette série est une fresque historique matinée d'un peu de fantasy. Elle conte la recherche de la coupe appelée la rose de Djam, objet rappelant le Graal. Fin août, le deuxième tome de la saga, intitulé La grotte au dragon, vient de paraître. La grotte au dragon commence là où le premier s'arrêtait, avec le départ de Sibylle, l'héroïne, pour les montagnes de la région de Mossoul.
De nombreuses annexes concernant l'histoire, les peuples et la langue du moyen orient terminent le roman. Elles permettent d'apprendre de nombreuses choses et éclairent la lecture. Un résumé du premier tome se trouve au début du livre, c'est une très bonne initiative qui permet de se rafraîchir la mémoire.

La grotte au dragon est donc un second tome qui reste dans le même esprit que le premier tome. Il y a peu d'actions mais la quête des personnages est épique et vaut le détour. Les aventures vécues par les personnages les ont marqués et fait évoluer. La grande connaissance de Sandrine Alexie sur l'histoire de la région contribue au plaisir de lecture.
Chronique beaucoup plus complète sur le blog
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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critiques presse (1)
Elbakin.net
21 octobre 2019
Très décevant. Parce que cela traîne en longueur, pas toujours intéressant et que le personnage de Pèir semble aussi perdu que nous. [...] Avec La Grotte au Dragon, l’auteure nous perd. Il est difficile de se relever d’une lecture finalement plutôt plate.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
incipit : « Shudjâ’, étendu, restait immobile, pour ne pas réveiller la douleur qui, au moindre geste, explosait dans ses chairs et ses os brisés. »
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Quand on te désigne que deux chemins, c'est que le diable se tient au carrefour. (p.151)
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- Qu'est-ce qui lui donnera la volonté, la force de vaincre, si son cœur est sans désir ?
- L'amour. (p.58)
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