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Alexandre Prouvèze (Traducteur)
EAN : 9782266327671
384 pages
Pocket (13/07/2023)
3.79/5   29 notes
Résumé :
1997, Londres. Isla Green, trente-cinq ans, reçoit un appel de son père, l’informant d’une étrange nouvelle : la police de Sydney vient de le déclarer suspect potentiel dans une affaire vieille de trente ans. Le sexagénaire aurait été le dernier à avoir vu vivante leur voisine, et amie, Maddie, disparue brutalement en 1967 et dont la mort vient d’être établie.
Secouée par cette enquête qui ravive des souvenirs douloureux, Isla se sent obligée de rentrer chez... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Suzan Allott est Britannique elle a épousé un australien et vécu de nombreuses années en Australie. Dès 1989 elle cherche une voie qui lui permettra de concrétiser son envie d'écrire. C'est ainsi qu'elle s'inscrit à un cours par correspondance, et écrit une nouvelle qu'elle intégrera plus tard à son premier roman. Ce roman est publié en anglais chez Harper Collins en avril 2020 sous le titre de : The Silence. La traduction française de Alexandre Prouvèze s'intitule : « Des vies volées ».

Suspens et émotion sont au rendez-vous à Sydney et au milieu du bush ! Dans une atmosphère australienne très convaincante, chaleur suffocante, poussière, violents orages, nous suivons l'histoire d'Isla.
de Londres où elle vit, Isla revient à Sydney à la demande de son père inquiet : la police s'intéresse à lui, c'est en effet, le dernier témoin a avoir vu Mandy leur voisine disparu… il y a de cela trente ans ! Celle-ci est recherchée par son frère et la police car son père vient de décéder. Isla, pour soutenir son père, entend bien décrypter la sombre affaire de la disparition de Mandy.
Autour de cette disparition il semble planer un lourd secret et ce secret va s'avérer dévastateur remuant le passé et une sombre période pour les Aborigènes.

Suzan Allott mène bien son récit elle nous révèle très progressivement la psychologie de ses personnages. le roman oscille entre deux périodes 1967 et 1997 à Sydney ou en Angleterre. Ces nombreux flash-back hachent le récit et nous tiennent en haleine. C'est une belle réussite. C'est aussi l'occasion pour Suzan Allott de situer son roman, en toile de fond, à l'époque douloureuse pour les Aborigènes « des générations volées ».
Une postface, note de l'auteure, reprend de façon édifiante les grandes dates des évènements sur ces enfants arrachés à leur famille dans un but d'intégration. Et l'Etat australien n'en finit pas de lenteur pour avancer dans « la réparation de tous ces préjudices ». Douleurs, violences et racisme se glissent dans les mots et c'est encore une vérité de nos jours.
C'est un roman noir, un policier dans lequel l'auteure effleure le sujet des aborigènes ce n'est pas le thème principal, le noeud de l'intrigue se situe au coeur du couple Mandy-Steve son mari policier.
Enfin, je dirai un mot sur la couverture qui a attiré mon regard. Sur fond noir figurent les dessins en pointillisme de l'art aborigène, nous savons que « ces créations sont des passeuses d'histoires » symbole voulu ou pas ? Personnellement ça me parle …
On passe un bon moment malgré quelques longueurs.
Lu dans le cadre de la dernière « Masse Critique » je remercie les éditions Belfond noir ainsi que Babelio pour ce bon moment et cette découverte.









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Des vies volées de Susan Allott est une histoire qui se passe en Australie. Une partie de l'histoire se passe en 1967 et l'autre en 1997, deux jeunes familles sert de trame à ce drame, il y a Steve policier et sa femme Mandy et leur voisin Joe et sa femme Louisa. le travail de Steve est de prendre des enfants aborigène à leurs parents pour les placer dans des centres d'éducation prétextant un meilleur départ pour eux. J'ouvre une parenthèse pour vous dire que les autorités du Canada et religieuse ont fait la même chose avec les enfants autochtones. Tout comme au Québec
l'enlèvement, organisé par l'État, des enfants aborigènes est devenu une plaie dans l'histoire de la colonisation. Joe alcoolique et brutal avec sa femme Louisa qui fui son mari avec sa fille Isla, pendant ce temps Joe trompe sa femme avec sa voisine Mandy. Steve veut des enfants Mandy non, Joe promet à Louisa de ne plus boire. Mandy a fait un héritage, mais personne ne la trouve, et cela, depuis trente ans. Tous les soupçons se portent sur Joe, mais est-il le monstre que Louisa décrit a sa fille et aux policiers. Un très bon roman.
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Le décor se plante lentement. Je suis rentrée petit à petit dans le récit. Les chapitres sont courts et rythmés. C'est une technique qui permet de plonger assez vite dans l'histoire personnelle d'Isla. Isla est une jeune fille ingénue et une femme détruite. Elle m'a un peu fait penser à Rachel dans La fille du train de Paula Hawkins. Elle est alcoolique, pas vraiment aidée par sa famille et isolée.

Maddie a disparu depuis plus de 30 ans. Seulement, elle ne se présente pas pour réclamer son héritage. Bizarre ! Les policiers rouvrent l'enquête et les soupçons tombent sur le père d'Isla. Il serait le dernier à l'avoir vue vivante. Mais Steve, son mari ne peut-il pas être impliqué ? Son père avait-il plus qu'une simple relation de voisinage avec Maddie ? Isla va fouiller dans ses souvenirs et ceux du quartier pour avoir le fin mot de l'histoire. Elle a des doutes concernant son père, mais elle le croit aussi innocent. Plus elle enquête, plus elle doute. Tout le monde semble le considérer comme coupable.



Isla est une jeune fille aimante, curieuse qui idolâtre son père et à une relation plutôt conflictuelle avec sa mère. Son père est un homme bon. L'excès de boisson la détruit ainsi qu'une femme qui ne lui correspond pas vraiment. Ils attendent un deuxième enfant. Les incertitudes, les peurs les assaillent… Ils ne parlent pas et ça s'envenime. Maddie s'en mêle en essayant de les conseiller. Serait-ce un mobile de meurtre ?

Ce meurtre cache une histoire plus sombre. L'Australie a volé toute une génération. Les policiers enlevaient des enfants d'aborigènes pour les placer dans des institutions, des orphelinats ou des familles blanches. Notre société critique énormément la police d'hier. L'auteure a un point de vue intéressant. L'horreur de leur acte nous explose au visage, et pourtant, difficile de juger. Qu'aurais-je fait si j'étais policière à cette époque ? Et si l'on me disait que j'enlevais ses enfants à des familles maltraitantes pour une meilleure vie, est-ce que je l'aurais fait ? Je serais bien incapable de vous répondre. L'écrivaine reste en retrait. Elle ne laisse pas transparaître son avis, c'est bien. du coup, son roman est un peu aseptisé.



L'auteure a construit son récit en semant le doute, en faisant jouer le passé et le présent. La critique sociale sous-jacente est intéressante. L'alcoolisme est un autre sujet analysé ici. Est-ce une faiblesse de famille ? Si un parent est alcoolique, sommes-nous destinés à le devenir ? La consommation d'alcool est un sujet de plus en plus d'actualité. Après le manque de sport, le déconfinement signe le début des débits de boissons…

En résumé : C'est une très bonne lecture, une intrigue qui se tient, une critique bien construite, mais pas assez approfondie. Susan Allott signe un premier roman marquant, à suivre !
Lien : https://lesparaversdemillina..
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Merci à Netgalley et aux éditions Belfond pour cette lecture. Ce premier roman est impressionnant de force et développe un suspense psychologique dense.

On fait la connaissance d'Isla, expatriée australienne vivant en Angleterre. Elle doit au plus vite regagner son pays natal pour soutenir son père suspecté du meurtre de leur ancienne voisine. Mais Isla ne s'attend pas à ce qui l'attend. Car en reposant le pied en Australie, elle va découvrir des secrets qu'elle n'est pas prête à accepter.

Ce roman s'attaque à un pan de l'histoire australienne , peu évoqué en littérature surtout policière: l'enlévement des enfants aborigènes par les autorités, sous des prétextes de protection. Et l'héroïne va se trouver plongé dans cette histoire, quand elle découvre qu'un des personnages dont elle est proche, faisait partie de cette horreur.

Alternant le passé et le présent, l'auteure maintient un suspense haletant, en nous donnant l'envie d'en découvrir plus. Pages après pages, on se retrouve attiré par la plume et le récit. Fluide, efficace, et très bien construit, le récit se veut Histoire. Pas de policiers au flair infaillible, ou de technologies type séries américaines, c'est l'histoire d'une fille qui veut innocenter son père. Surmontant les secrets de famille, les personnages sont authentiques, forts et fragiles à la fois. On arrive à s'identifier à eux sans trop de difficultés.

Un premier roman réussi qui en appellera d'autres je l'espère.
Lien : https://livresforfun.overblo..
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Premier polar pour Susan Allott avec Des vies volées, roman noir à suspens qui réunit deux cultures, l'Australie et l'Angleterre, deux périodes 1966/1967 et 1997 et fait émerger des vies brisées au nom d'un colonialisme dont on pensait qu'il n'existait plus !

Londres en 1997, Isla Green, un peu dans les vapes reçoit un appel téléphonique de son père. Il l'informe que la police s'intéresse à lui suite de la disparition trente ans plus tôt de la voisine, Maddy. Il lui demande de revenir en Australie dès que possible. Isla doit mener l'enquête et déterrer des secrets pour tenter de disculper son père.

Susan Allott dévoile petit à petit la vie du couple, Maddy et Steeve. Lui veut un enfant. Mais, elle prend toujours la pilule, en cachette. Lui veut qu'elle arrête de fumer. Elle lui promet mais ne le fait pas. Lui, lui offre en cadeau, une Timex. Elle le remercie poliment.

Elle aime garder Isla, l'enfant des voisins, pour occuper ses après-midi. Elle l'emmène souvent à la plage. Une fois elle disparait, mais Maddy la retrouve rapidement avant le retour de Louisa, sa mère.

Maddy a visiblement besoin de l'alcool pour vivre et affronter les pleurs de Steeve lorsqu'il revient de ses escapades de plusieurs jours. Policier, une de ses missions est d'aller chercher des enfants des aborigènes pour mieux les intégrer dans la société australienne.

Susan Allott révèle ainsi le scandale connu sous le nom de « génération volée ». Mais, c'est à partir du couple Maddy et Steeve et de leurs voisins qu'évolue le coeur de l'intrigue.

Une nouvelle plume à suivre, assurément !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Un vieillard ouvrit. Son teint était plus foncé que celui de la fille : peau noire et cheveux blancs, comme un négatif de photo. Ce que Ray appelait un Aborigène « de souche ». Il n’avait pas l’air ravi de découvrir un flic sur le pas de sa porte ; il devait avoir remarqué le camion près du ruisseau.
« Y a un problème ? »
Un bébé pleurait doucement dans la pièce côté rue, hors d’atteinte. Près de Steve, le chien s’était réveillé et montrait les crocs en grognant.
« Je viens pour les enfants, lança Steve.
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Isla connaît par cœur l’histoire de sa mère qui, rongée par le mal du pays, était retournée en Grande-Bretagne avec elle, quand elle était enfant. Mais, une fois sur place, sa mère s’était rendu compte qu’elle ne s’y sentait plus chez elle. Et qu’elle avait fait une terrible erreur.
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Elle n’avait pas bu devant lui, les premiers mois. elle commandait un jus d’orange au pub, après le travail, tout en remplissant son frigo de cannettes de bière blonde et forte. C’est devenu plus difficile quand il a emménagé chez elle. Il lui avait passé un savon, la fois où il l’avait surprise à boire de la vodka pure à la bouteille, alors qu’elle le croyait au lit. Elle avait minimisé la portée de son geste, lui avais promis de changer. Il l’avait crue. Il s’était mis à lui parler mariage, tandis qu’elle songeait à la bouteille qu’elle avait gardé planquée dans la sacoche de son vélo. Et puis plus tard, des années plus tard, il était devenu l’adversaire, celui dont elle se cachait, celui qui la forçait 0à se regarder en face. Et sur lequel elle se défoulait quand elle détestait ce qu’elle voyait.
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Il y avait trop bu le vendredi précédent Louisa avait vu Mandy. Le lendemain, il avait retrouvé la bouteille de whisky vide, dans la poubelle, mais il ne se souvenait pas de l’y avoir mise. Il s’était penché sur Louisa dans son lit puis ils s’étaient battus. Ça, oui il s’en souvenait. La proximité de son visage dans l’obscurité. Puis plus rien ensuite. Elle n’en avait pas parlé le lendemain. Il s’était réveillé sur le canapé ‑ce qui, en soi, n’avait rien d’exceptionnel- en se demandant s’il avait rêvé. Mais un terrible sentiment de culpabilité le rongeait, comme s’il avait disjoncté. En même temps. Les comas éthyliques lui donnaient toujours l’impression d’être un monstre.
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La radio diffuse une interview d’un membre du gouvernement. C’est la même rengaine qui passe en boucle depuis son arrivée : le Premier ministre John Howard, refuse de s’excuser auprès des Aborigènes pour les enlèvements de leurs enfants. À l’époque, les gens pensaient agir comme il le fallait, assure le ministre. C’étaient d’autres mœurs.
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