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EAN : 9782708253759
176 pages
ATELIER (28/10/2021)
4.38/5   8 notes
Résumé :
Avec une poignée d'autres produits agricoles comme le café, la banane ou le sucre, le cacao est un produit emblématique de la mondialisation, mais aussi d'une évolution culturelle qui a vu naître de nouveaux modèles de consommation : cette denrée « exotique », aux conditions de production des plus exigeantes, est aujourd'hui disponible en tout lieu du globe, et accessible pour tout un chacun, réalisant la promesse d'abondance portée par les sociétés capitalistes... ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
La découverte puis la conquête du Nouveau Monde entraînèrent une accélération importante de la mondialisation du commerce.
Le cacao et sa consommation sous forme de chocolat s'exportèrent. La généralisation à toutes les couches sociales d'Europe de l'ouest de la consommation de chocolat se fit cependant au prix de l'exploitation des travailleurs dans les cultures, et d'une déforestation dramatique (bien que moins visible que celle occasionnée par les cultures de soja et d'huile de palme, le cacaoyer appréciant l'ombre des grands arbres).

L'auteur nous explique comment l'économie autour du cacao s'est construite du XVIe siècle à nos jours (colonisation, décolonisation, néocolonialisme...). Les déséquilibres entre pays producteurs et pays riches se sont accentués au fil du temps. L'auteur établit un lien intéressant entre la mondialisation et la diminution du nombre de variétés de cacaoyer cultivées avec la baisse qualitative du chocolat qui l'accompagne. Les phénomènes récents de labellisation (commerce équitable, Bio...) sont-ils une solution ?

Il n'y aurait malheureusement probablement pas grand chose à changer dans cet essai s'il s'était agi de décrire la manière dont l'économie du café ou d'autres produits agricoles de base se sont mises en place (pour le sucre, la possibilité de le produire à partir d'autres végétaux que la canne, sous des climats différents, modifie cependant les choses, de même que la pétrochimie pour le caoutchouc).

Ce court essai est un excellent ouvrage d'histoire-géographie (un atlas à portée de main m'a été très utile).
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Merci à Babelio et aux éditions de l'Atelier pour l'envoi de ce livre. Bien que plus petit que ce que je m'imaginais (je m'attendais en fait à un grand livre avec illustrations glacées couleur), il s'est révélé très instructif et agréable.
Les chapitres sont courts, synthétiques, mais bien construits et pleins d'exemples intéressants. Ils s'articulent bien, les transitions sont fluides, et on comprend la progression de la réflexion. En général à la fin du chapitre, une « leçon » est tirée de ce qui a été dit, qui montre que l'histoire du chocolat s'inscrit tout à fait dans telle ou telle problématique de la mondialisation.
Même si le ton est assez pessimiste (en même temps, c'est justifié car certains éléments sont vraiment lamentables), des lueurs d'espoir apparaissent vers la fin (comme dans tout livre sur la mondialisation qui, en général, tente de donner de l'espoir en citant des initiatives positives et originales). Mention spéciale à la partie sur les labels qui ouvre les yeux, à la fois sur les labels chocolatiers, mais aussi sur les autres labels du secteur de la distribution.
J'aurais juste aimé que la partie sur la publicité soit plus développée et plus illustrée... mais bien sûr cela n'aurait pu se faire au détriment des autres chapitres.
En conclusion, cet ouvrage est très intéressant : vous apprendrez plein de choses, dans un style clair et concis, avec en prime des illustrations et des exemples vivants et bien choisis.
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Avec cette couverture, je m'attendais à un ouvrage illustré sur l'histoire du cacao, les façons de le cultiver et de le transformer, et sur la publicité faite autour des produits qui en sont issus.
Rien de tel, mais il n'y a pas de tromperie sur la marchandise. En effet, le titre est explicite : c'est une histoire de la mondialisation à travers un produit courant qui nous est présentée (le cacao et ses dérivés).
Ce produit est emblématique non seulement parce que nous sommes nombreux à consommer et à apprécier le chocolat, mais aussi parce qu'à travers lui l'auteur explique beaucoup de mécanismes de nos économies capitalistes.
Le propos est sans concessions : esclavage (pas uniquement aux 16ème et 17e siècle mais encore aujourd'hui), déforestation, et régimes (politiques) bananiers.

Il y a là de quoi nous inviter à consommer le chocolat avec la plus grande modération. Mais ce n'est pas gagné pour moi, et tel n'est pas l'objet de l'ouvrage.

Je remercie Babelio et les éditions de l'Atelier.
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Si l'histoire du cacao nous était contée, cet ouvrage serait le plus didactique et le plus complet. Aujourd'hui, le chocolat est un bien qui est consommé quotidiennement par une large partie de la population mondiale et cette lecture a été à la fois enrichissante, instructive mais elle permet aussi une prise de conscience sur certains faits que l'on connait sans s'être jamais penché plus en profondeur dessus. Toutes les thématiques traitées sont bien documentées et les exemples peuvent être liés à (presque) tous les produits consommés quotidiennement.

L'auteur nous pose ici l'histoire du cacao puis du chocolat de l'ère aztèque à nos jours. Au-delà du côté historique et culturel lié à l'utilisation de cette fève de cacao, on va surtout s'intéresser à sa consommation. Cette dernière, s'applique à la fois à l'alimentaire (boisson puis chocolat transformé), mais surtout toute l'industrie qui s'est créée autour de ce produit. Nous connaissons principalement les grandes marques industriels mais les points méconnus de cette histoire, est celle de la production et des conditions de travail, tout comme le marché financier autour de cet « or » noir.

Cette partie de l'histoire est la plus intéressante car elle montre que ce produit est instrumentalisé par les marchés financiers aux dépens des producteurs et consommateurs finaux. Ces deux extrémités de la chaine sont les grands perdants de tous les intermédiaires entre eux. En amont, les producteurs sont conditionnés à produire plus pour des prix toujours plus réglementés. D'un autre côté, en aval, les consommateurs pâtissent d'une qualité moindre en corrélation avec les prix bas imposés par l'industrie alimentaire. Pour les clients finaux, acheter un produit de qualité induit un coût plus important sans la certitude que le producteur soit rémunéré à sa juste valeur. La prise de conscience et le changement doit donc se faire du maillon final pour que le changement profite aux producteurs et à son écosystème (familial, économique et environnemental).

Le chocolat tel qu'on le connait aujourd'hui est la genèse d'une matière brute transformée pour le bien commun mais dont le marché subit des dérives importantes. Cet exemple montre que la consommation mondiale de certaines matières créée inexorablement des gagnants et des perdants dans tous les cas. Cependant, le message important est que chaque individu (et donc consommateur) est le pilier qui peut faire évoluer les choses positivement par la mise en place de label, d'une prise de conscience des méthodes de production et par le biais d'achat responsable (éthique et environnemental).
Lien : https://delivresendecouverte..
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Qui n'a jamais craqué devant un morceau de chocolat ou une gourmandise chocolatée? Qui ne se souvient pas de son goûter du 4h avec chocolat et pain? Mais vous êtes-vous déjà interrogé de la provenance de ce plaisir? de son histoire pour arriver jusqu'à notre placard?

Ce court essai vous plonge dans l'histoire du chocolat depuis son utilisation jusqu'à nos jours. L'auteur nous dresse une chronologie où le chocolat était une monnaie d'échange puis sa découverte par les colonisateurs pendant le XVes, puis de sa commercialisation jusqu'à aujourd'hui. Cet essai est très intéressant et nous montre une facette assez sombre de la mondialisation de ce met aujourd'hui.
J'ai également apprécié le ton non culpabilisant de l'auteur.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
...il n’existe aucune instance internationale aujourd’hui qui ne soit pas un espace d’affrontement entre des États constitués. Nous manquons d’espaces pour penser un projet politique commun à l’échelle de la planète. Un projet cosmopolitique au sens premier du terme, c’est-à-dire pas celui d’un gouvernement mondial, mais d’un corps politique étendu à l’ensemble de l’humanité. Opposer à la mondialisation des États, libérale et capitaliste, une mondialisation des peuples et de la solidarité.
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