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EAN : 9791096215058
370 pages
Editions Véridice (29/09/2018)
4.37/5   39 notes
Résumé :
« Aujourd’hui, je suis résigné à ce que ma vie soit un enfer. Chaque jour, j’encaisse ainsi les coups, les insultes et cache mes marques aux yeux des autres. Après tout, je ne suis pas battu, mais juste puni pour avoir détruit l’existence de mon père. »
À 17 ans, Mathieu en est convaincu, il n’a pas le droit au bonheur, jusqu’au jour où il fait la rencontre d’Amory et cède à cette amitié inattendue.
Mathieu va alors se retrouver déchiré entre son père ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Juste puni.

Juste ça.

Un titre si bien choisi. Qui porte en lui toute l'histoire qu'Anaïs W. souhaite nous raconter.

Comme si Mathieu, 17 ans et battu par son père, avait bien mérité ce qu'il lui arrive. Comme si le corps meurtri, les bleus à l'âme indélébiles étaient un juste retour des choses. Comme si la seule explication de ses souffrances était dans la punition d'un péché qu'il reste persuadé d'avoir commis …

Et si c'était cette blessure là la plus forte … Celle de croire que l'on mérite le pire …

Je suis tombé sur un récit troublant, entêtant. L'histoire de Mathieu, de son rapport à lui-même, aux autres, m'a embarqué.

Tout n'est pas aussi noir que le sujet peut le laisser penser.

Roman d'apprentissage. Non, de désapprentissage.

Un roman sur la force de croire, et ce, malgré soi, à cette main qui se tend. A ce visage ami. Et ce malgré les forteresses, ces remparts construit pour se protéger de la haine. Comme si croire était la chose la plus dangereuse au monde. Si ne pas espérer préservait de vivre. Vraiment.

Mathieu est un héros de roman. Un vrai. Il touche le lecteur, lui donne envie de le sauver, l'agace parfois. Il reste en tête quelques temps après la lecture, preuve de la qualité du roman, qui malgré quelques petites longueurs parfois à mon goût, nous entraîne dans cette terrible et puissante histoire.

On espère jusqu'au bout. Que la souffrance cesse…

Que Mathieu puisse vivre sa vie …

Juste vivre.

Juste ça.
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À travers ce roman, on suit Mathieu, un ado battu par son père. Mathieu accepte les coups, pense même qu'il les mérite. Mais de nouvelles rencontres vont bouleverser peu à peu son quotidien et sa façon de voir les choses. Va-t-il comprendre l'horreur que lui fait subir son père ?
Autant le dire, c'est une de mes plus belles lectures de ces dernières années! Anaïs W. nous fait passer par toutes les émotions, colère, tristesse, frustration... On n'est pas épargné. Il me rappelle un peu Si c'est un homme de Primo Levi, même si évidemment le contexte n'est pas du tout le même, le fait qu'un être humain puisse être autant brisé par son tortionnaire, me ramène à cette lecture qui m'avait également énormément touché! C'est une claque magistrale! Un livre que l'on n'oublie pas et qui nous imprègne. À conseiller absolument!
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Puiser dans les expériences des autres pour mieux comprendre ce qui nous entoure, c'est aussi ça la littérature. Alors au vu de mes dernières rencontres, je devais lire ce livre, même s'il fallait pour cela en passer par l'édition à la demande, à l'aveugle, donc…


Anaïs W. nous raconte l'histoire de Mathieu, 17 ans, enfant battu par son père depuis tellement longtemps qu'il ne sait plus comment tout cela a commencé. Sa maman étant morte, il n'a personne pour lui expliquer pourquoi son père est comme ça avec lui. Lorsqu'un jour il voit un père gifler sa fille après que celle-ci ait fait une bêtise, il se dit qu'il doit avoir fait une grosse bêtise lui-même pour être frappé à ce point. Et tout prend sens s'il est coupable de quelque chose : Car alors il n'est pas battu pour rien par un père qui ne l'aime pas ; Il est juste puni. Puni pour avoir fait quelque chose de mal. Mais quoi ? Lorsqu'un jour Mathieu posera la question à son père, il répondra que Mathieu a tué sa mère - mais refusera de lui dire comment.


« Personne ne devait le découvrir. On ne se vante pas d'avoir tué sa maman ».


Se croyant un meurtrier, il n'en veut pas à son père de l'en punir et refuse de le dénoncer. Et il n'en parle jamais à personne, car il devrait alors avouer qu'il a tué sa mère, ce qui le rendrait détestable aux yeux de ses amis. Jusqu'au jour où Amory, un gars de sa classe, décide d'être son ami quoi que Mathieu fasse pour le décourager. Et puis il y a Amandine, la douceur incarnée, qui ne pose jamais de question, se doute, encaisse, l'aime comme il est. Lui montre ce qu'est l'affection, et qu'il la mérite. Ensemble, aidés de leurs familles, ils tentent de faire comprendre à Mathieu que tout ceci est un non-sens, qu'un enfant ne peut avoir tué sa mère, que son père cherche des excuses et que ce qu'il fait est de toute façon illégal. Mais comment y croire lorsqu'on nous a lavé le cerveau depuis tout petit, et comment accepter qu'on mérite d'être aimé en étant un meurtrier, alors que notre propre père nous considère comme un chien ou une merde ?


« Il y a Amandine et la nouvelle bande, cet infime espoir de vivre autrement, de compenser la douleur et la haine ».



*****

Sans jeu de mot volontaire, c'est une belle claque que ce roman, écrit par une auteure sans nom. Les sentiments et relations sont décrits de manière réaliste et assez juste, proche de ce que j'ai pu observer moi-même au fil de mes dernières rencontres. Mathieu a eu la chance de rencontrer un tas de bonnes personnes au bon moment, qui ont voulu - et surtout qui ont su - donner de leur personnes de la bonne manière, pour tenter de remédier à une situation qui leur semblait injuste et ubuesque. Comment Mathieu peut-il ne pas se rendre compte qu'il doit dénoncer son père ? Comment lui faire comprendre qu'il est aimé et qu'il le mérite, qu'il a des amis qui le voient tel qu'il est, et quoi qu'il croit avoir fait étant petit ?


« Tout peut être tellement simple quand on accepte de baisser les armes. »


Faut-il l'affronter pour lui montrer l'idiotie et l'anormalité de la situation au risque de le braquer et de le perdre, ou bien faut-il y aller en douceur au risque que la situation n'évolue pas avant qu'il se soit fait tuer…? Faut-il dénoncer la situation aux autorités alors que Mathieu continue de nier l'évidence, ou faut-il le laisser parcourir seul le chemin de la compréhension et de la décision pour qu'il l'accepte, en se contentant d'être là pour lui et de l'aimer avec ses problèmes comme il le demande ? Autant de questions que vont appréhender, chacun à leur manière, les amis de Mathieu. Mais si même Mathieu reconnaît qu'ils sont d'une aide psychologique précieuse, il ne parvient pas à résoudre le problème de sa culpabilité. La vérité, que tout le monde pressent, il ne peut pas encore la voir ni l'entendre. Et toute la question est de savoir si, à force d'être patient avec Mathieu, il ne sera pas trop tard la prochaine fois, à la prochaine dérouillée qui dérape…


« Finalement, tout ça se résume à me demander si l'envie de vivre est plus forte que les coups ».


D'un style simple et percutant, Anaïs W. a su trouver les mots qui touchent.


« - Je veux être avec toi… Et pas à cause de ton père. Ni parce que tu es un type en déroute, je ne suis pas une sainte, ni une psy. Je veux être près de toi, car je me suis toujours sentie bien en ta présence, plus qu'avec n'importe qui d'autre.

Mon esprit a du mal à assimiler cette idée. (…) Comment une fille aimée et chérie de ses deux parents peut-elle réclamer autant de chaleur ? Au point de souhaiter la mienne, si faible soit-elle ? »


Un roman fort, que je vous invite à lire si le thème vous touche.

Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
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Mathieu est un adolescent de 17 ans lorsqu'il déménage à Laval, à l'opposé de l'Est de la France où il a grandi. Il a fait une tentative de suicide, lassé d'être frappé. Voulant éviter les questions, l'homme a préféré éloigner son fils. le plus dramatique est que Mathieu croit mériter les coups, les insultes et l'humiliation qu'il subit depuis tant d'années. Son père lui a avoué qu'il était responsable de la mort de sa mère. Mathieu se considère comme un meurtrier. Au quotidien, aucune communication. le jeune homme réussi à construire un semblant de vie en dehors de son appartement : il noue des liens avec trois adolescents, dont Amory; mais il retrouve aussi Amandine, une jeune fille qu'il a connu au collège. Sa vie est pourtant bien compliquée : les traces des coups doivent être justifiés, cachés. Sauf que ses nouveaux amis ne sont pas dupes et ils voudront l'aider. Mathieu va-t-il ouvrir les yeux ? Va-t-il se sortir des griffes de son père ?

L'emprise est vraiment le mot qui convient pour parler de l'état d'esprit de Mathieu. Ce garçon est battu depuis ses 7 ans. La violence s'accentue au fil du temps. C'est lui qui nous parle de sa vie, il se confie au lecteur. On comprend très vite qu'il y a une grosse emprise psychologique de son père sur le jeune homme. En effet, la seule fois où Mathieu a demandé pourquoi son père le battait, il lui a simplement répondu qu'il avait tué sa mère, lui enlevant l'amour de sa vie. Depuis, Mathieu pense que l'acharnement de son père n'est qu'une punition. Alors, il encaisse, il souffre, mais il ne dit rien : c'est normal. Jusqu'à ses 17 ans, personne en dehors d'Amandine, son amie du collège, n'a soupçonné quoique ce soit. Tout est passé inaperçu. L'entrée au lycée va marquer un tournant. Amory va tout de suite comprendre la détresse de Mathieu. Petit à petit, il va l'apprivoiser pour tenter de l'aider. Amandine réapparaît dans sa vie et, elle aussi, va vouloir faire bouger les choses.
Cependant, ce n'est pas simple. Tant que Mathieu se pensera responsable de la mort de sa mère, il continuera à excuser et protéger son père. Amory et Amandine vont le pousser à en savoir plus : qui était sa mère ? Comment est-elle décédée ? Quel est vraiment son rôle dans sa mort ? Ils essayent aussi de lui faire comprendre que, quoiqu'il ait pu faire, son père n'a pas à se comporter de la sorte.

Mathieu est très touchant et courageux. On voudrait l'aider lorsqu'il nous raconte son quotidien. On comprend qu'il croit mériter sa vie, puisqu'il a subit un lavage de cerveau depuis tout petit. Son père lui a rabâcher qu'il a tué sa mère, c'est donc devenu sa vérité, son histoire. Il n'a jamais cherché à remettre en question cela : son père reste la figure paternelle, sa référence. de bonne volonté, Amory et Amandine déploient tous leurs efforts pour faire réagir Mathieu, même si c'est parfois maladroit. le plus important est qu'ils ne lâcheront rien jusqu'à la fin, malgré le comportement difficile que Mathieu peut avoir.
Le personnage le plus antipathique est évidemment le père de Mathieu. Impossible de comprendre comment il peut faire subir tout cela à son fils. On imagine que la mère de Mathieu, quelque soit sa mort, n'aurait pas voulu que Mathieu ait cette vie.

Dans une ambiance sinistre, on suit avec beaucoup d'émotions le quotidien de Mathieu. le récit est brutal, choquant, mais réaliste. Des situations telles que celle là sont malheureusement vraies : les cas de maltraitance sur les enfants sont réels et ignobles. Les faits divers en rapportent trop régulièrement. le suspense dure tout au long du roman sur l'issue de l'histoire. On craint pour la vie de Mathieu. Son père pourrait-il aller encore plus loin ? Donner le coup de trop ? Quel dénouement va-t-on découvrir ?
La plume fluide et agréable de l'auteure nous transporte totalement : c'est simple et percutant, mais plaisant à lire. Il est difficile de poser le livre une fois commencé.

Lien : http://leslecturesdangelique..
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Waouh !!! Je me suis pris une sacrée claque en lisant le roman d'Anaïs W. La maltraitance des enfants est un sujet difficile à traiter, et elle l'a fait d'une façon incroyablement réaliste et perturbante.

Mathieu est un jeune garçon puis un jeune homme qui subit la violence de son père presque au quotidien.
Mais à 17ans, il fait des rencontres qui pourrait bien changer sa vie !

La mère de Mathieu est décédée, et tous les jours son père lui fait payer ce fait. Il n'a aucun souvenir datant d'avant ses sept ans, tout ce qu'il connaît se résume à de la violence, physique ou psychologique.

Le point du vue qu'à choisi l'auteur pour nous raconter cette histoire est perturbant. Nous suivons les cheminements de pensées du jeune Mathieu et selon son avis, il n'est pas un enfant battu car il mérite ce que son père lui fait subir.

Ce roman raconte une histoire qui pourrait se passer chez nos voisins, nos amis, nos connaissances sans que nous nous en rendions forcément compte. C'est une histoire de deuil, de rancoeur, de famille et de violence plus ou moins dissimulée totalement réaliste et cohérente mais aussi une histoire d'amour et d'amitié. Une histoire où la noirceur de l'humanité rencontre la lumière de l'espoir.

Ludovic, le père de Mathieu, est un homme brisé par le décès de sa femme, mais au lieu de faire son deuil, il a choisi de punir son fils de la mort prématuré de sa mère.

Dis comme cela, il n'y a pas d'autre solution, Ludovic doit finir en prison pour ce qu'il a fait subir à son fils. Et pourtant Mathieu ne comprend pas ce point de vue. Les notions de victime et de coupable se mélangent dans sa tête.
Après tout, il a détruit la vie de son père, pourquoi l'inverse ne serait-il pas normal ?

Amory, Amandine, Paul et les autres vont essayer d'ouvrir les yeux de Mathieu, qu'il prenne enfin conscience que ce qu'il subit n'est absolument pas normal. Mais quand l'esprit est bloqué, formaté depuis l'enfance, ce n'est pas facile de lui faire changer d'avis.

Je me suis fait complètement happer par la façon de raconter cette histoire qu'a Anaïs W. J'avais envie de faire ouvrir les yeux à ce jeune homme, lui montrer qu'une famille peut être heureuse et soudée malgré un deuil. Mais en même temps, j'ai compris que Mathieu puisse ressentir une telle culpabilité suite à ce que lui a toujours dit son père.

J'ai eu envie aussi de pousser les amis à aller porter plainte pour que Mathieu sorte de cet enfer au plus vite. Mais en même temps j'ai compris l'envie de Paul de lui faire ouvrir les yeux par lui-même.

Ce livre nous montre les dégâts que peuvent faire les abus, qu'ils soient physiques ou psychologiques, sur des enfants.

Le père est sensé être une personne de confiance, quelqu'un qui aime son enfant, qui le protège, et parfois quelqu'un qui puni son enfant pour des bêtises qu'il a fait. Mettre son enfant au coin quelques instants est une punition, le rouer de coups n'en est définitivement pas une.

Mathieu ne fait plus la différence entre une punition et de la maltraitance. Et c'est cela qui fait peur. Un homme qui bat sa femme ou son enfant, c'est malheureusement quelque chose dont on entend parler, par le bouche à oreille ou les médias. Mais un enfant qui protège son bourreau parce qu'il pense mériter ces coups est beaucoup plus rare.

Et c'est ici le point de vue que nous offre l'autrice : le point de vue d'un enfant déboussolé qui n'a jamais connu que la violence de son père et persuadé de mériter l'enfer dans lequel il vit.

C'est un roman qui est dur à lire car c'est un thème qui fait très mal au coeur.

Mais c'est également un roman qui ouvre les yeux sur ce que peuvent ressentir ces personnes battues.
Et Anaïs W. nous le raconte avec une plume captivante qui ne m'a pas permis de lâcher le livre avant de l'avoir fini.

J'ai ressenti le mal-être de Mathieu, autant que le désarroi et l'impuissance de ses amis face aux décisions du jeunes hommes. J'ai eu peur pour lui, autant que j'ai été heureuse de le voir revivre normalement. J'ai été en colère contre son père autant que contre ses réactions à lui aussi parfois... Ce livre m'a pris aux tripes du début à la fin. C'est un coup de coeur qui mérite largement un 10/10 !
Lien : https://les-chroniques-de-mi..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Quand j'ai compris pour son père, je n'ai rien dit à personne. Ce n'était pas normal… mais je pensais que ce n'était pas si grave. J'avais juste aperçu quelques bleus, des écorchures… et j'étais loin d'imagine la violence dont son père était capable… Je me souviendrai toute ma vie du jour où j'ai vu pour la première fois, ce que Mathieu cachait vraiment… Jamais je ne pourrai me défaire de cette image. — Amory
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Les mots ne franchissent pas mes lèvres au milieu de mes inspirations chaotiques. J’avance jusqu’au banc, alors que les questions m’assaillent comme des coups de poignard. Quelle solution quand on n’a pas d’avenir ? Quand on n’en mérite aucun ? Comment soulager mon père sans lui infliger ma liberté ?
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Finalement, tout ça se résume à me demander si l'envie de vivre est plus forte que la peur des coups...
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La prise de conscience a eu un arrière gout de cataclysme. Tous les doutes, les souffrances refoulées, la rancune, la colère jusque-là inaccessibles ont afflué en une seule vague destructrice.
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Aurais-je pu me douter un seul instant que tout ça, cette vie,
aurait pu être différent ? Non. Jamais. Le mal remonte à trop loin. Mon
esprit a été façonné trop tôt.
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