Christophe André
Chaque fois qu'on pose un acte de tendresse, d'affection, d'amour, chaque fois qu'on éclaire quelqu'un en lui donnant un conseil, on modifie un tout petit peu l'avenir de l'humanité dans le bon sens. Et chaque fois qu'on dit un vacherie, qu'on commet une méchanceté, et qu'on les répète, on fait perdre du temps aux progrès humains. Que chacun cultive le plus grand nombre possible de ressentis et d'actes positifs est donc vital pour tout le monde.
Toutes les émotions positives, joie, bonheur, surviennent quand on se sent en lien harmonieux avec le monde, alors que les émotions négatives sont toujours des marqueurs de rupture entre le monde et nous, que ce soit la colère, la tristesse ou la peur.
Ne pas s'attacher ne veut pas dire aimer moins les autres. Au contraire, on les aime mieux, car on est moins préoccupé par le besoin de recevoir leur amour en échange de celui qu'on leur donne. On les aime tels qu'ils sont, eux et pas à travers le prisme déformant de notre ego.
Le problème est que nous nous leurrons souvent en poursuivant des buts illusoires, comme la richesse, la renommée, la beauté physique, des possessions toujours plus nombreuses - autant de miroirs aux alouettes qui ne contribuent pas véritablement à notre épanouissement .
Matthieu Ricard :
Le vrai riche est celui qui n'est pas avide de superflu. Celui qui vit dans l'opulence et veut encore davantage sera toujours pauvre. Croire qu'en ayant toujours plus on finira par être satisfait, c'est se leurrer soi-même.
Tous les humains sont semblables : ils ont à travailler dur pour devenir meilleurs.
Mathieu Ricard :
Le vrai maître spirituel n'a rien à gagner ni rien à perdre. Il a tout à donner et à partager. Il se fiche d'avoir quelques disciples de plus, il ne recherche ni la gloire, ni le pouvoir, ni la richesse. Il souhaite juste aider les autres à se libérer.
L'efficacité et le sens de tout enseignement se mesurent à la facon dont il devient partie intégrante de soi.
Le contemplatif, du moins dans le sens bouddhiste, est celui qui comprend que son esprit peut être son meilleur ami, mais aussi son pire ennemi, et qu'il doit donc le transformer par la méditation.
Christophe André :
Et si nous gardions du temps pour ne rien faire, pour contempler, pour respirer ?