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EAN : 9782207246030
272 pages
Denoël (14/05/1997)
3.68/5   47 notes
Résumé :
Au royaume de Gandahar, sur la planète Tridan jadis colonisée par des êtres humains, une vie sereine et pacifique s'est établie, loin de la technologie et de ses instruments de mort.
Mais voici que les oiseaux-miroirs, qui veillent aux limites de Gandahar, annoncent qu'une armée de robots destructeurs est en marche, menaçant l'existence même du royaume. Ces hommes-machines invincibles viennent-ils de Tridan, de l'espace, ou bien d'une autre époque ?>Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Quand on lit le résumé de Gandahar ( contre les hommes machines ) on peut être légitimement emballé ... , ?
Cette accroche du quatrième de couverture annonce apparemment un texte épique assez dépaysant , un univers prometteur.
Et en effet c'est un texte épique , un univers prometteur mais le style ne tient pas la route et le texte déçoit.
Il y a malheureusement et à mon humble avis subjectif et apparemment iconoclaste , une mièvrerie qui qui frise le ridicule pour tout dire et selon mon impression gênée , par tant de ridicule ouvertement déployé dans la trame narrative , sans gêne aucune!
C'est ainsi que , des chevaliers ,des oiseaux espions qui ne sortent pas de saint Cyr agissent .. Il y a aussi un zeste d'utopie stéréotypée et de sombres secrets , bien enfouis qui guettent et qui menacent de contaminer le présent ..
Par contre ce texte possède quelque chose d'assez fabuleux , c'est l'univers qui possède une présence absolument fascinante si on s'en tient à un certain coté descriptif ..
Les amateurs du genre doivent peut-être découvrir ce roman pour deux raisons ... :
- Un univers de science-fantaisie et de science-fiction qui est une réussite assez éloquente du point de vue de la structure ..
- C'est aussi le roman éponyme d'un film d'animation français de science-fiction qui est assez réussi lui aussi.
Sinon , c'est assez lourd , malheureusement comme aventure , cependant incontournable à titre documentaire.
Un classique ? , pas vraiment à mon humble avis malgré d'incontestables qualité visuelles et figuratives qui sont et qui demeurent assez impressionnantes au jour d'aujourd'hui même
( sourires ).
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La première fois que j'ai mis les pieds au royaume de Gandahar remonte à la fin des années 80. le voyage se fit par le biais non pas du papier mais de l'écran, à travers le long-métrage d'animation réalisé par René Laloux. Depuis sa sortie en 1987, j'ai bien dû le voir une demi-douzaine de fois avant de mettre le nez dans le bouquin et autant après.
Cette chronique vaut autant pour le roman que pour le film, le second étant une adaptation fidèle du premier.

Gandahar le film est à voir. Pas exempt de défauts, à commencer par son animation rigide et ses visages peu expressifs, il n'en reste pas moins très bien fichu, avec une âme bien à lui, une ambiance, une patte graphique inoubliable que l'on doit à Caza. le scénar est à quelques détails près celui du roman, donc parler de l'un revient à parler de l'autre.
Or donc, Gandahar, le roman…
Il est paru en 1969, une année phare pour toutes les personnes de goût. le contexte de la société gandaharienne s'en ressent, très baba cool. Ce royaume a tourné le dos aux machines et à l'industrialisation pour vivre en harmonie avec son environnement. La technologie existe mais sous une forme fonctionnant en symbiose avec la nature. Un monde utopique, d'où sont bannis exploitation, destruction, prédation. Idyllique mais pas parfait, on le sent dans la description initiale de cette société ensuquée dans les plaisirs, avec pour conséquences le désintérêt envers à peu près tout et tout le monde, l'absence de curiosité, l'oubli, l'inertie pour ne pas dire l'immobilisme.
Les Gandahariens se la coulent douce sous la houlette de la reine Ambisextra, patronyme qui donne à l'imagination du grain à moudre quant aux moeurs libérées de son peuple – ce bouquin n'est pas sorti en 69 pour rien…
Pacifiques et pacifistes, les Gandahariens se retrouvent de fait très vulnérables. le jour où l'envahisseur frappe à leur porte sous la forme d'une armée de robots humanoïdes, les voilà bien démunis pour ne pas dire grave dans la panade. Va-t-en déglinguer Terminator avec un pauvre lance-pierres… le royaume se retrouve sens dessus-dessous, aussi la reine fait-elle appel à Lanvère pour remettre la situation à l'endroit. le chevalier Sylvin Lanvère, genre de Perceval new age, part enquêter sur cette mystérieuse et invincible armada de ferraille.

Gandahar est un roman tout public, plein d'aventures, au rythme enlevé, parfois linéaire dans son intrigue mais toujours dynamique dans ses péripéties. On y trouve des éléments hyper classiques mais offrant des sujets de réflexion toujours d'actualité, plus que jamais même (les traditionnelles oppositions homme/robot et nature chaleureuse/froideur des machines ; l'éternelle quête du pouvoir absolu via la science, dévoyée du progrès pour être mise au service de la guerre…). S'ajoutent des trouvailles inattendues et bien vues comme l'emploi du passé-futur au lieu du présent (“j'étais-serai” pour “je suis”). Ce jeu de conjugaison renvoie à la dimension polychronologique de l'intrigue, qui contient un paradoxe temporel. Sans trop spoiler, l'intervention de Sylvin, présentée comme conséquence de l'invasion (dans le présent) en est aussi le déclencheur (dans le futur, où le présent est donc devenu le passé).
Riche, onirique, empreint d'un fort symbolisme, parfois un peu vieilli, mièvre ou kitschouille avec le demi-siècle de recul depuis la rédaction, oscillant entre simplicité des oppositions binaires et complexité des paradoxes temporels, Gandahar, c'est beaucoup de choses à se mettre sous la dent et plusieurs grilles de lecture selon l'âge auquel on met le nez dedans.
Un chef-d'oeuvre ? Un classique ? Bonne question. Je dirais que, comme tout ce qui touche à l'étiquetage, on s'en fout. Gandahar est une oeuvre qui en a marqué plus d'un – surtout le film, pour le coup – et qui a encore des choses à dire. Donc à lire, à voir, tant la version papier que pellicule (et plutôt dans l'ordre roman=>film que l'inverse).
Lien : https://unkapart.fr/les-homm..
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J'avais peut-être jugé Andrevon de façon trop expéditive. Catégorie insupportables donneurs de leçons qui n'ont jamais mouillé la chemise, bref gauche caviar, dans la version papys-boumeurs soixantehuitards. Sans doute, ce verdict à fleur de peau contenait une grande part de vérité. Ajoutez à cela que je suis allergique à la science-fiction parce que je déteste tout ce qui est artificiel (et comme personne n'a jamais rien vécu à rebours...) Alors pourquoi ai-je lu du Andrevon? Pour deux raisons principalement. Primo, il fallait tout de même que je connaisse au moins un livre du "plus grand écrivain de SF français". Secundo, j'avais peut-être conclu un accord secret avec moi-même, celui de me prouver que j'avais raison pour jeter le bouquin au bout de deux chapitres. Je me suis donné tort. Andrevon est beaucoup plus subtil que je ne l'avais supposé. Plus complexe. Plus ambigu, aussi. Tellement ambigu, en fait, qu'il est heureux pour lui qu'il soit passé de mode, sans quoi la presse, allègrement, l'aurait sans doute ajouté au bataillon des soi-disant "rouges-bruns" en compagnie de Jean-Claude Michéa, Christophe Guilluy et hier, Michel Onfray. Rouge-brun, cette expression qui avait été inventée par la CIA pour condamner les Russes de tout bord qui voulaient se débarrasser du fantoche ivrogne Boris Eltsine pour restaurer leur souveraineté et stopper le démantèlement de leur pays. Comme Kévin Boucaud-Victoire, qui a tout compris, l'a clairement dit: toute personne qui, au nom de la liberté et de la dignité humaine, s'opposera à l'asservissement à la tyrannie de la mondialisation néo-libérale sera déclaré "rouge-brun". Andrevon n'étant pas simpliste et assez peu enclin, finalement, à réciter les leçons du politiquement correct, langue officielle de la "gouvernance globale", finira sans doute stigmatisé par Libération ou France Culture, comme les autres. Je recommande JPA. Inouï il y a encore 24 heures.;)
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Doués pour l'exploit, les hommes ont rapidement transformé leur très jolie planète bleue en trou du cul du diable (grâce notamment à l'invention de la guerre, de la religion et de l'argent). (René Laloux, extrait de la préface)
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Sur le fond de brume bleutée qui , à l'horizon , noyait la teinte émeraude du ciel et le roux des prés .
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Les ailes étendues , la cordule avait amorcée en plané un long piqué en spirale .
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Videos de Jean-Pierre Andrevon (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Pierre Andrevon
15 mars 2021 Rencontre avec Jean-Pierre Andrevon, Romancier et Scénariste de Science-Fiction. Modération : Julien de la Jal
Un entretien où il est question de "Gandahar", de René Laloux, Philippe Caza, un peu de Roland Topor et de Arthur C.Clarke, Le travail du Furet et du dernier ouvrage de JP. Andrevon "100 ans et plus de cinéma Fantastique et de Science-Fiction" donc de cinéma en général.
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