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EAN : 9791038804654
Ex Aequo (25/11/2022)
4.12/5   4 notes
Résumé :
Sur Nektorus, planète principale des systèmes nébuleux, les Yamantaks détiennent le pouvoir sur l’ensemble des créatures. Parmi celles-ci, les Narhs, pourtant considérés comme les premiers habitants de Nektorus avant le Grand Cataclysme, quand ils étaient des Sattas, des créatures dont on n’a cependant pu établir l’existence. Les Yamantaks sont des Mahaans, des êtres nobles, mais despotiques et cruels. Ils ont pour ennemis jurés les Yuls, Mahaans comme eux, mais plu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
La Révolte des Narhs est un roman de science-fiction, je le vois aussi comme un roman d'aventure captivant, que le lecteur ne veut pas lâcher. Un livre addictif. Plusieurs questions se posent "Qui est qui?", "Vers quel univers est entraîné le lecteur?", "A quelle époque?"
Après un prologue, le livre est composé de cinq parties :
- Servmann,
- Mahaan,
- Satta,
- Homme,
- L'Hulm
(soit un ensemble de 25 chapitres)
et un épilogue qui a de quoi ébranler les certitudes que le lecteur à pu acquérir!
Il y a dans ce livre un avant et un après "Grand Cataclysme", une réponse qui revient régulièrement "La question n'est pas où, mais quand!". Des univers différents : Nektorus, planète principale des systèmes nébuleux, une lune brune (Mènès), la Terre, un espace-temps, des corps qui peuvent en intégrer d'autres... Il y a aussi des classes sociales, très hiérarchisées, des alliances et des inimitiés, et aussi un contrôle politique puissant aidé par des "milistaires" brutaux et cruels...
Et il y a surtout, un protagoniste (il est difficile de dire personnage) qui va évoluer au fil des chapitres et cheminer avec le lecteur jusqu'à la fin du roman.
Pour en savoir plus, il faut prendre connaissance de la quatrième de couverture... de mon côté, je ne veux pas en dire davantage... afin de ne pas altérer le plaisir de la découverte.
J'ai aimé cette promenade "nébuleuse", qui n'est cependant pas de tout repos, parfois même très violente, et ne cesse de questionner et laisse ouvert le champ des possibles.
Merci à l'auteur pour l'évasion qu'il offre et pour la qualité de son écriture.
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😊 A la découverte en 😊
La révolte des Narhs de Dumé Antoni
Éditions Ex Æquo

Nous plongeons sur Nektorus, une planète dominée par les Mahaans qui ont asservis les Narhs. Les origines de ces espèces sont floues, ainsi que l'histoire de la domination de l'un sur l'autre.
Nous découvrons le monde sous l'oeil d'un Narhs, employé chez une riche Mahaans, Christall pour assouvir toutes ses demandes depuis l'entretien de la maison à ses désirs sexuels. Cet être sans liberté, sans même un nom, sent bien que sa maîtresse commence à se lasser de lui après cinq années de services rendus.
Jhanus, un autre Mahaans, va se servir de son corps pour revenir incognito de son exil et tenter de créer l'étincelle d'où jaillira la révolte qui renversera ce monde.

Un univers complexe que l'on découvre petit à petit. Un univers fragile aussi dans lequel nombreux sont ceux qui fomentent un soulèvement dans ce monde bridé par trop de secrets et d'interdits.
Une bataille compliquée s'engage menée en sous main par une personne mystérieuse, s'immisçant dans les différents camps afin de mieux contrôler les événements.
Mais au final, qui contrôle tout cela? Jhanus doit absolument rejoindre cette personne pour démêler le vrai du faux dans cette histoire.

Une intrigue assez complexe mêlant récit post apocalyptique, science fiction mais aussi une vision très pessimiste de notre monde si nous continuons sur la lancée actuelle. Guerres incessantes, dérèglement climatique, l'homme creuse sa tombe petit à petit.
Un livre à la fois passionnant à lire mais aussi assez compliqué à suivre. Difficile de cerner la réalité du non réel, les lieux et l'espace temps. Tout se mélange et se chevauche tout au long de la lecture jusqu'à cet épilogue tout aussi mystérieux que l'a été cette histoire.

📖 Retrouvez ce livre par ici https://editions-exaequo.fr/La-revolte-des-Narhs
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"Au commencement était le Verbe"... "Tout par lui a été fait, et sans lui n'a été fait rien de ce qui existe". [Evangile selon Saint Jean]

Avec La Révolte des Narhs, Dumè donne enfin un visage à son Chaos - qui fit l'objet d'un de ses précédents romans (Le Chaos sans visage). Et comme dans ses autres ouvrages, il nous donne à ressentir l'omniprésence de ce Chaos : c'est un sentiment diffus, qui se confirme au fil des pages. S'agit-il du poids, existentiel, qui nous leste ?
Dans ce nouveau roman, encore une fois, Dumè nous donne à réfléchir sur ce qu'est notre humanité, notre territoire, notre temporalité. Complexe ? Certes, mais pas dans la rédaction ; complexe parce que cette Création qui fait que nous existons (dans l'hulm ou ailleurs) n'est pas à portée immédiate. Peut-être le biais de la croyance est-il le bon, le seul ? Peut-être est-ce la lumière dans les ténèbres de nos savoirs, qui seule peut éclairer note chemin, à défaut de le faire sur ce que nous sommes vraiment ? Mais peut-être aussi n'y a-t-il aucun biais, et nous demeurerons à jamais aveugles à notre propre nature, à notre propre origine.
Le propos est là.

Mais rassurez-vous, ce roman reste un roman, avec une histoire, des personnages, des rebondissements ; une belle écriture et une habile construction. J'aurais d'ailleurs peut-être dû commencer par là, mais, à mon sens, l'oeuvre opiniâtre de Dumè est de nous dire autre chose. Et son univers gigogne nous fait toucher du doigt ce qui se rapproche sans doute le plus de la réalité, même si nous ne la cartographierons jamais tout à fait.
Ainsi, les livres de Dumè forment-ils une sorte de tout, de recherche de la Vérité - du Verbe. le reste est distraction et, sur ce plan, l'exercice est, une nouvelle fois, parfaitement réussi.
Lisez, c'est magistral.

Lien : http://www.arnauld-pontier.com
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Le commentaire de Cathy :
Dumè Antony nous embarque sur la planète Nektorus, un monde où plusieurs créatures évoluent dont les Mahaans d'une part et les Narhs, ces derniers asservis par les premiers.
L'un d'eux, employé, chez une riche Mahaans, pour assouvir tous ses besoins, va se voir prendre part à la révolte des siens.
L'univers que je viens de découvrir est assez complexe à comprendre, il m'a fallu m'accrocher pour bien suivre ce récit et l'intrigue que l'auteur a imaginée.
Je viens de passer un moment de lecture hors norme, ce roman est un mélange de genre, entre science-fiction et postapocalyptique, un réel dépaysement.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le monde où nous vivons se nomme Nektorus. On raconte que Nektorus se trouve au centre des systèmes nébuleux, sortes d'amas planétaires et galactiques. En réalité, les systèmes nébuleux sont tels que tout monde habité ou non se trouve dans une position centrale par rapport aux autres, ce qui pose un problème de topologie géométrique. La représentation admise est une sphère où chaque corps céleste est posé à la surface et se trouve être central par rapport aux autres points de l'espace. Il n'existe pas de carte du ciel. Il n'existe que des représentations symboliques dont la plus simple est un cercle avec un point au centre. C'est plus facile de se représenter l'univers ainsi, du moins pour les êtres inférieurs que nous sommes, nous, les Narhs. Ce n'est bien sûr pas le cas des Mahaans, qui eux ont une autre représentation de l'univers, bien plus élaborée.
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Mènès est la lune brune de Nektorus. C'est un lieu d'exil pour les êtres bannis de toutes les planètes des systèmes nébuleux dont bien sûr Nektorus, qui en est le centre officiel. On raconte que la vie sur Mènès y est rudimentaire, sans confort, et que les exilés y vivent à l'état sauvage et se conduisent comme des barbares. On les dit sans foi ni loi, faméliques pour la plupart, voire cannibales. Quelques communautés se sont constituées dans des habitats fabriqués à mains nues à partir des matériaux - roches, argile, branchages... - trouvés sur place. Les communautés se regroupent chacune autour d'un chef de clan et sont souvent en guerre entre elles pour le pouvoir ou pour obtenir des territoires où la nourriture et l'eau sont plus abondantes. S'agissant d'individus exilés venus de toutes parts, du moins parmi les plus anciens - car des naissances ont eu lieu sur Mènès selon des modes qualifiés de primitifs et grossiers -, ils parlent une sorte de dialecte mêlant le nektori à d'autres idiomes propres aux différentes planètes des systèmes nébuleux. Certains - parmi les chefs de clan - sont de véritables lettrés, mais la plupart ne savent ni lire ni écrire.
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La nuit nous enveloppe. Les convives se lèvent, s'inclinent avec respect et prennent congé en silence. Il n'y a plus rien à ajouter. Le verdict est tombé, tel un couperet. Je suis l'ennemi. Le feu qui nous éclaire se transforme en braises. Elysiake se retire à son tour, telle une ombre rouge et noir. Je me retrouve seul avec Noëbus, qui n'a pas bougé. Il m'observe - je le sens plus que je ne le vois - attendant ma réaction, qui ne vient pas.
- As-tu compris?
J'opine d'un mouvement de tête.
- Et tu n'as rien à dire?
Je réponds par un bref haussement d'épaules. Le noir alentour est abyssal. (...)
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