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3,85

sur 89 notes
Un très beau livre, de 7 à 77ans. le texte est recherché et accessible à la fois aux plus jeunes ( une prouesse) et les illustrations sont magnifiques. Ces deux petits garçons font preuve d'un courage énorme et sont de véritables philosophes en herbe. à lire et à faire lire !!
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Une jolie lecture pour des événements qui sont bien tout le contraire !
Adam et Thomas, enfants juifs, doivent se cacher dans la forêt pour survivre au ghetto. On assiste donc à leur séjour quelque peu étrange dans le bois. Les personnages sont très stéréotypés : Adam est confiant, débrouillard, croyant. Thomas est sceptique, peureux, cartésien. Cela donne un récit un peu hors du temps, un brin merveilleux. Un peu de douceur dans cette guerre de brutes (bon ok, il n'y a que des guerres de brutes).
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Voici le livre qui a été élu meilleur livre jeunesse de l'année par le magasine Lire, ce qui est général gage de très grande qualité, et effectivement même si le roman est destiné à des enfants plus grands que les miens ( à partir de 11-12 ans), "Adam et Thomas"- paru chez Ecole des Loisirs à la rentrée dernière- reste un modèle de littérature jeunesse, et par son style, et par ses thèmes abordés. Il faut dire que son auteur, Aaharon Appelfeld, dont c'est le premier roman pour les enfants, s'est inspiré de son histoire personnelle, puisque comme les héros de son roman, il a du apprendre à survivre plusieurs mois dans la foret après s'être échappé d'un camps de concentration.

Comment dire l'horreur de la Shoah et du nazisme à des jeunes enfants ? L'enjeu est de taille, et l'auteur va y apporter la plus belle des réponses, en suggérant simplement les horreurs de cette période : les trains de la mort, les ghettos sont esquissés juste ce qu'il faut pour éveiller la conscience des enfants sans les noyer sous les détails trop crus.

Et on aime la façon dont cette foret est une bulle de protection pour ces deux gamins, une bulle hors du temps, malgré la faim et le froid qui tenaille.

Si certains passages à haut teneurs philosophiques pourraient être un peu difficile à appréhender pour un enfant d'une dizaine d'année qui lirait ce livre tout seul, cela ne doit pas rebuter le jeune lecteur qui pourra approfondir sa réflexion avec ses parents.

En effet, ce roman (dont les magnifiques aquarelles de Philippe Dumas apporte poésie et grâce au texte) est une formidable leçon de solidarité, d'abnégation et de courage… Bref, par les temps qui courent, ce livre est à conseiller à la fois aux enfants…et aux grandes personnes !!.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Adam et Thomas se sont réfugiés dans la forêt et attendent leurs mères. Ils ont échoué là pour les protéger de la fermeture du Ghetto. Mais elles ne reviennent pas. Ils vont dès lors tenter de survivre dans ce milieu sauvage, aidés par quelques "anges". La persécution contre les juifs continue et quelques hommes en fuite vont croiser leur chemin. Leur quotidien sera illuminé par la présence fantomatique de Mina... Quel sera leur avenir ?

Au début du récit les enfants dans la forêt font penser au petit poucet abandonné par ses parents avec la lutte quotidienne contre la faim et le froid. Mais l'histoire est aussi parsemée de propos à teneur philosophique difficiles à concevoir dans la bouche d'enfants. le grand écart entre les faits et les dialogues m'a gêné. Mais il n'y a jamais trop de livre pour évoquer l'incompréhension de la persécution de millions de gens au nom de leur religion et de leur culture.
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La mère d'Adam quitte le ghetto avec son fils et le conduit dans la forêt en lui assurant qu'elle viendra le chercher le soir même après avoir caché les grands-parents. Elle laisse son fils en lui disant: "N'aie crainte, tu connais notre forêt et tout ce qu'elle contient".
Rassuré par ces mots, Adam l'attend, un peu triste d'être seul. Mais, voilà qu'il rencontre Thomas un garçon de sa classe, seul comme lui, mais plus craintif.
Pendant des mois, ils se cacheront dans cette forêt où ils organisent leur vie à attendre leurs mères en affrontant la pluie, le vent, le froid, la neige et la faim.

Un très beau livre pour les 12-16 ans avec des illustrations de Philippe Dumas.
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Adam et Thomas, deux jeunes garçons de 9 ans, sont emmenés par leurs mères dans la forêt pour échapper aux horreurs de la guerre : ghetto, déportation. Ils vont apprendre à se connaître, vont devoir survivre dans cette forêt qui va devenir leur mère nourricière, aidés également par une jeune camarade et un vieil homme.
Récit philosophique, poétique, onirique, spirituel. La guerre et ses atrocités sont suggérées mais on en voit peu de choses : évocation du ghetto, des trains, quelques poursuites et coups de feu. Mais la forêt est un refuge un peu hors du temps, un « nid » protecteur à l'image des abris que les deux garçons se construisent dans les arbres.
Les dialogues sont écrits dans un langage recherché, très éloigné de celui des enfants d'aujourd'hui. de ce fait, même si la langue est belle, elle pourra sembler artificielle et échapper au jeune public d'aujourd'hui, tout comme le ton onirique.
Le récit est en décalage avec la dureté de la réalité historique, en témoignent les surprenants propos, très religieux, du médecin de l'armée stalinienne, sorte de louange au Créateur...
Un beau texte cependant d'un grand auteur israélien dont on sent l'humanisme à travers cette histoire, sa confiance en l'Homme, en sa possibilité de faire le bien, malgré tout.
Pour de bons lecteurs.
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Un très très beau récit métaphorique, onirique, enchanteur et en même temps autobiographique et historique pour la jeunesse.
Adam et Thomas, deux jeunes enfants sont amenés dans la forêt par leurs mamans qui doivent les retrouver le soir même. Mais elles ne viennent pas. Les deux enfants sont Juifs et on devine qu'à côté un ghetto est en train d'être liquidé. Les deux enfants sont complémentaires : Adam, débrouillard, en contact avec la nature, agile, issu d'une famille croyante et Thomas, plus introverti, réfléchi, timide. Ils vont survivre dans cette forêt, vivre d'expédients, construire un nid, vivre d'expédients, d'aides ponctuelles.
Un récit d'apprentissage, initiatique, poétique dans ce lieu ô combien symbolique qu'est la forêt.
De grandes réflexions sur la vie, les hommes, la haine, la nature que ne seraient probablement pas capables de faire des enfants de cet âge mais peu importe, le but n'est pas là.
Le livre en tant qu'objet est en outre magnifique grâce à une une très belle mise en page et de magnifiques illustrations de Philippe Dumas qui complètent parfaitement le récit.
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Un joli texte, pour adultes ?
Une lecture très facile, chapitres courts, illustrations pleine page à chaque début de chapitre, on tourne les pages sans s'en apercevoir, et je l'ai lu dans la journée, sans le quitter.
Malgré cela, pas d'enthousiasme pour moi.
Je lis énormément de "jeunesse" et celui-ci, je n'arrive pas à lui trouver sa place.
Le texte est court, mais avec beaucoup de réflexions philosophiques, de questions de religion ... Il me semble que c'est trop ardu pour les plus jeunes, et trop simpliste pour les ados.
De plus, la lecture suppose des connaissances pré-requises, on parle du ghetto sans explication, je pense qu'il faut déjà avoir étudié cela, mais alors, on ne lit plus ce genre de livre vraiment très enfantin dans sa forme.
En tant qu'adulte, je n'ai pas ressenti beaucoup d'émotion, juste un déroulé des jours avec des enfants très mûrs, presque parfaits. Jamais une dispute, jamais une hésitation ou un différend.
Finalement, je m'aperçois que je ne suis pas vraiment entrée dans le livre.
Navrée de ne pas m'associer au concert de louanges.
Je tenterais peut-être une autre lecture ?
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J'avoue avoir été un peu gênée par le côté "artificiel" des dialogues. La détresse de deux enfants de 9 ans abandonnés dans la forêt par leurs parents juifs ne saurait se traduire par des phrases philosophiques du genre" Quand tu as une base, tu peux avancer"... Mais c'est un beau roman sans doute pour parler avec les jeunes de la déportation, de la guerre, de l'injustice.
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Un chien, deux enfants, trois réfugiés dans un nid.
A l'abri des forces et des regards qui les traquent, Adam et Thomas attendent que leurs mères reviennent les chercher.
Se sustentant au gré des réserves comme des grands, à la bonne générosité du fermier qui ne les a pas vu passer, de la gentillesse de leur camarade Mira qui ne leur a pas parler, les deux enfants attendent que l'armée rouge franchissent les lignes ennemies, ils attendent que la guerre cesse enfin.
Adam retrouvent en attendant ses parents en rêve et leur demande conseil, Thomas livre toutes leurs péripéties, leurs conversations, leurs peurs, dans un journal, pour ne pas oublier, en attendant.
L'attente est longue pour des enfants de neuf ans.
Adam raconte sa famille, l'atelier d'ébénisterie, la sagesse de ses grands-parents, sa foi en son Dieu.
Thomas lui rend des questions par milliers, comme si il découvrait la vie tel l'oisillon sorti enfin de sa coquille de timidité, opposant par méconnaissance à la foi sacrée d'Adam son athéisme éduqué.
Chacun serre ses espoirs l'un contre l'autre pour se tenir chaud, encore plus fort quand arrive l'hiver.
Un chien dans un nid pour tenir chaud, c'est un miracle.
Pour Adam, peut-être que son chien de Miro est un ange de poil blanc envoyé par son Dieu pour veiller sur eux, en attendant.
Thomas n'a jamais eu de chien, il aurait adoré avoir un chien, en attendant, il a un peu peur de Miro. Mais beaucoup moins que les coups de feu qui retentissent entre les arbres de la forêt.
En attendant d'être plus grand, en attendant que le temps passe plus vite, en espérant d'être plus grand un jour, en attendant leur deux mamans, Adam et Thomas joignent leur courage pour prêter main-forte aux quelques traqués qui échouent, tombent, se cachent au pied de l'arbre au nid.


: "Adam et Thomas" d' Aaron Appelfeld est le premier roman jeunesse de l'auteur. Deux garçons que tout oppose mais unis dans la survie. Ils n'ont rien l'un contre l'autre mais non pas chercher auparavant à en savoir d'avantage. Ils vont apprendre à se connaître par la force des choses.
Adam se montre le plus éclairé, le plus mûr des deux, le plus protecteur, forgé de l'éducation et de la sagesse de ses parents et grands-parents. le livre raconte son père, ébéniste, qui donnaient des cours aux exclus du système éducatif sur son temps personnel. Insistant sur le pouvoir de l'instruction pour être libre de choisir. Nous ne pouvons que retrouver ici un écho de ce qui fait le caractère fort d'Adam et la force de sa foi en les autres, concernant les lendemains également.
Thomas, bien que plus intellectuel et cultivé, se montre plus craintif et s'appuie sur la connaissance d'Adam pour se débrouiller seul dans la nature. Très différents, les deux enfants juifs se montrent rapidement complices, partageant plus que la même école, partageant le même destin. Dans ce huis-clos, l'un et l'autre se découvre, à l'abri dans leur petit nid fabriqué, confrontent leurs mondes, apprennent de l'autre. Thomas cherche à en apprendre plus sur la foi d'Adam, ce qui donne quelques scènes amusantes devant l'irritabilité croissante de Adam qui ne saurait être plus précis sur l'omniprésence et l'omnipotence de ce Dieu invisible.
Thomas en apprendra sur l'importance de l'espoir en tant de grandes crises.
Émotion forte qui préserve, rassure, donne le courage, fait aller de l'avant.
Les mères, retournant chercher les grands-parents, se montrent également exceptionnelles.
On ne compte pas le nombre de courage et de solidarité exprimée malgré le danger, des exemples de générosité. En Mina par exemple, leur petite camarade d'école, les nourrissant en cachette malgré ses mauvais traitements, leur professeur de musique qui leur intime de se sauver, le paysan qui leur donne du lait et s'expose...
Je ne gâche rien en divulguant que cette histoire se termine bien. de quoi convaincre les réticents qui se lasseraient des nombreux récits sur la Seconde Guerre Mondiale.
C'est la cerise sur le gâteau pour ce récit initiatique, fort, poétique, émouvant.
Nous ressortons de ces pages l'esprit chargé de bonnes philosophies et gratifié de l'exemple fictif d'une belle histoire d'amitié entre deux êtres si semblables et si différents à la fois.
Un bel hymne à la tolérance à différents niveaux.
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