Peut-on vivre sans smartphone ? C'est la question que s'est posée
Judith Aquien, dans son livre éponyme, sous-titré, Manuel de vie pour utilisateurs de téléphones intelligents. On pourrait trouver malice à l'emplacement du qualificatif dans le titre, et considérer cela avec légèreté, mais pourtant, nous en sommes tous là, et malgré la forme plaisante que prend l'ouvrage judicieusement illustré par
Quentin Vijoux, c'est bien d'un problème d'addiction que l'on parle.
Grâce à ses 25 entrées savoureuses, nous avons droit à une thérapie personnelle ou à partager lors de réunions des USA, (si cela n'existait pas encore, à créer d'urgence) : les utilisateurs de smartphones anonymes. Quoi de mieux que de débuter par les
Lettres à Lucilius, que
Sénèque écrivait à son smartstudent : « Il est des heures qu'on nous enlève par force, d'autres par surprise, d'autres coulent de nos mains. » de grâce, ne téléchargez pas le livre sur votre téléphone : achetez-le, imprimé sur du papier, et lisez-le, plutôt que de jouer à 40 ans à attraper des oiseaux en colère (traduction libre) dans les transports publics !
Les statistiques sont consternantes : 150 vérifications quotidiennes par personne, soit 6 minutes d'intervalle en moyenne entre ces vérifications ! Tout cela pour avoir l'impression de télécommander nos vies grâce à cet outil, par « le fait de chercher à être dans le contrôle permanent de ce qui nous dépasse ». Lisez
Peut-on vivre sans smartphone ? auquel mon correcteur d'orthographe veut absolument attribuer une majuscule, comme s'il s'agissait d'une personne ! Comme souvent, ce livre intelligent, émaillé de citations philosophiques éclairantes (ce n'est pas une application), est publié au Contrepoint.
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